mardi 23 octobre 2018

Le monde moderne, un monde de superstition (3)




A l’heure où les mouvements nationalistes luttent contre “l’islamisation” et que les laïcards redoutent éternellement une contre-offensive catholique, une nouvelle religion s’installe subrepticement dans le paysage spirituel français et occidental. Son implantation est très importante si ce n’est envahissante en Haute-Provence, comme il a été expliqué dans les articles précédents, cette implantation tire son origine de la présence de communautés importantes comme le Mandarom et à des figures historiques comme Alexandra David-Neel. L’héliotropisme, la tranquillité des lieux et la possibilité d’acheter des propriétés pour une bouchée de pain dans les années 1960/70 sont d’autres raisons. Mais cette spiritualité s’est développée absolument partout en France et plus largement en Occident.
Il y a plusieurs années de cela, en 2005 ou 2006, en revenant d’une excursion, je me suis arrêté tout à fait par hasard au salon du Mieux Vivre dans la localité des Mées, située dans la vallée de la Durance. J’ai découvert tout un univers que j’ignorais alors où l’astrologie et la chiromancie côtoyait la numérologie et le magnétisme. Tout un univers à la Harry Potter. Il y avait aussi des vendeurs de nourriture biologique mais à l’époque, je n’aurais pas eu l’idée de faire le rapprochement entre ce type d’agriculture et toutes ces croyances magiques. En tout cas, tout cela ne m’a pas inspiré du tout sans que je sache pourquoi. J’étais même mal à l’aise et ai demandé à mon compagnon de quitter les lieux. A l’époque, j’étais, non pas athée, mais détachée de tout questionnement métaphysique.


La présence du père Guy Gilbert est sans doute en lien avec la pénétration du culte de la "terre-mère" au sein du Vatican...




Dans ce salon, il devait y avoir des représentants de tout ce compte la région de mouvements spirituels et d’organisations descendantes des communautés hippies des années 70. L’une des plus connues du coin est la communauté d’Eourres, un village ou plutôt un nid d’aigle perché dans les Hautes-Alpes mais à la limite des Alpes-de-Haute-Provence et de la Drôme.L’endroit (je m’y suis rendue deux fois) est superbe et a fait l’objet d’un roman de Pierre Magnan, “Laure du bout du monde”, qui lui retrace le destin d’une petite fille dans un village alors traditionnel et aux conditions de vie difficile. On perçoit que le changement pointe le bout de son nez alors que le village se meurt... Le changement, ce sera l’installation d’une communauté de citadins idéalistes qui, il faut bien le dire, ont sauvé ce village voué à l’abandon. Alors que bien des communautés hippies et alternatives essuieront des échecs, celle-ci réussira à passer le temps. Sur le site officiel du village, on apprend que l’on y organise des actions tout azimut, politique, spirituelle, culturelle, agricole et éducative. On y fait de l’agriculture biologique et biodynamique, il y a une maison d’édition (les éditions Yves Michel), un festival de musique, une école Steiner, des cours de yoga et une artiste férue d’astrologie s’y est installée. C’est d’ailleurs par le site de cette personne que j’ai retrouvé des liens concernant le salon du Mieux Vivre. A lui seul, Eourres est un bon concentré de toute cette mouvance qui veut vivre simplement à la campagne mais sans aucun rapport avec le paradigme des paysans d’autrefois, catholique et conservateur. Les gens d’Eourres ont beaucoup d’échange avec la communauté Longo Maï qui se trouve près de Forcalquier. Cette dernière a une identité plus politique, sa radio associative diffuse de la musique du monde et le ton est résolument libertaire et “gauchiste”, on y défend les migrants et le mouvement LGBT. Ces deux communautés à elles seules synthétisent bien l’idéal qui est né en France à la faveur de mai 1968. Il y a un “retour à la terre” mais pas un “retour au passé” et parler de “vie traditionnelle” en parlant de ce type de communauté n’a aucun sens. Mes modestes recherches m’ont amené à conclure que il y a un lien réel entre cette mouvance spirituelle et philosophique et le mondialisme...
Au départ était le mouvement théosophique (voir la 2ème partie de ma série d’articles) avec ses figures les plus connues, Héléna Blavatsky, James Olcott et Annie Besant, un milieu franc-maçon et occultiste. Pour la petite histoire, ces gens prophétisaient le “retour du Christ” mais de quel christ ? Blavatsky avait crée une revue appelée sans ambiguité “Lucifer”.


L’héritage théosophique (qui engendrera une “dissidence” appelée anthroposophie et dont il sera question dans un autre article), sera repris par Alice Bailey, cette britannique (1880/1949) est considérée comme la “mère” du New Age. A partir de 1919, elle prétendra être entrée par messages télépathique avec un mystérieux maître tibétain, Djwal khul. Comme chacun sait, les ingrédients bouddhistes, et plus précisément empruntés au bouddhisme tibétain regorgent dans le mouvement New Age. Bailey a aussi rencontré des maîtres spirituels en Inde. Elle fonde aussi la “Lucis Trust” (lire ce lien, il est très instructif) qui est au départ une maison d’édition du doux nom de “Lucifer Publishing Company” mais qui est aujourd’hui une organisation qui a ses quartiers au sein de l’ONU. La raison ? La théosophie prône l’instauration d’une religion mondiale ce qui cadre évidemment avec le projet sataniste du Nouvel Ordre Mondial... Il n y a pas de système politique sans système religieux qui va avec et sa caste sacerdotale... je dis cela pour les naïfs qui croient qu’une société peut être a-religieuse comme la France...
Les idées de Bailey vont ressurgir fort opportunément en 1962 (également l’année où s’ouvre le Concile Vatican II qui va rendre l’Eglise catholique compatible avec le projet de religion mondiale) avec la création du Esalen Institute, un véritable “laboratoire” des nouvelles spiritualités qui foisonnent de nos jours installé en Californie qui est décidément un lieu d’où sont issus bien des mouvements progressistes qui se sont répandu dans le monde. Ses fondateurs, Michael Murphy et Dick Price, ont tous les deux suivi des études de psychologie à Stanford. Price a même eu une expérience dans le domaine en tant que patient. Esalen propose une large variété de stages, d’ateliers et de séjours thématiques sur des thèmes divers tel que la méditation de pleine conscience, le yoga, le taï-Shi, la théorie intégrale, des études religieuses... Mais aussi la permaculture et l’écologie. Où l’on voit qu’un lieu comme Eourres reprend à son compte des idées développés dans cet endroit !
Plus surprenant, l’institut Esalen a organisé des rencontres entre Américains et Soviétiques en pleine Guerre Froide et il aurait même arrangé une rencontre entre Eltsine et Bush Sr... Etonnant tout de même où quand les “nouvelles spiritualités” rejoignent la géopolitique... Je n’ai pas trouvé grand chose là dessus mais il y avait-il une volonté de propager la “religion mondiale” au delà du Rideau de Fer ? Comme je le développerai dans un autre article, les “nouvelles spiritualités” accompagnent l’instauration du libéralisme et du capitalisme sauvage, le cas russe est ici éclairant mais le fait est que pour le moment, cela n’a pas marché et ce sont les religions traditionnelles qui jusqu’ici prospèrent dans l’ex-URSS. A mon avis, c’est même l’une des raisons de la haine irrationnelle envers la Russie propagée par les médias occidentaux...
Plus inquiétant (mais je ne suis pas sûre de ma source), Esalen aurait été financé par le Tavistock Institute, un mystérieux organisme qui aurait été crée dans le but de manipuler les opinions. Basé à Londres, son “prophète” serait Sigmund Freud et sa toile d’araignée sur des institutions comme Esalen mais aussi l’université de Stanford où ont étudié les fondateurs d’Esalen... Les véritables fondateurs auraient été la famille royale d’Angleterre et les Rothschild selon l’auteur américain John Coleman qui a écrit un ouvrage sur le sujet.
Il faut rester prudent, je ne suis ni journaliste ni essayiste et je peux faire des erreurs ou propager par erreur des “fake news” mais le fait est que, concrètement, les dommages dus à cette nébuleuse New Age, de la contre culture et des “nouvelles spiritualités” sont réels, il suffit de regarder autour de soi et d’analyser...
(à Suivre)

vendredi 12 octobre 2018

Le monde moderne, un monde de superstitions ? (2ème partie)






Depuis les années 60, les départements ruraux et en particulier ceux du sud de la France sont une destination privilégiée pour les “originaux” et ceux qu’on appelait les “hippies” quand j’étais enfant. Le beau département de l’Aude par exemple, est un lieu de prédilection pour les fadas comme on dit chez moi, il faut dire qu’il y a là bas le fameux pic de Bugarach.
Chez moi, dans les Alpes-de-Haute-Provence, il n y a pas d’équivalent du pic de Bugarach bien qu’il y ait pas mal de montagnes mais nous avons aussi bien : le Mandarom.
Le Mandarom est le siège planétaire de l’aumisme, cette religion qui se veut la synthèse de toutes les religions existantes. Dans la propriété de la secte, des statues de taille impressionnante ont été érigées, représentant les fondateurs des grandes religions (Jésus, Mahomet, Bouddha...) mais aussi le créateur de la communauté du Mandarom, Gilbert Bourdin (photo d’illustration de l’article) alias le messie cosmoplanétaire car ce monsieur se prenait pour un dieu et sa statue était plus haute que celles des figures des plus grandes religions mondiales... Lucifer a du être un peu surmené quand il a accueilli cet hôte de choix après son décès dans les années 2000.
Une bataille juridique s’était engagée, elle opposait une association environnementaliste locale et le Mandarom. Imaginez si simplement, vous construisez un garage ou agrandissez votre maison sans autorisation, je ne vais rien vous apprendre si je vous dit que vous aurez des ennuis avec la justice mais dans ce cas-ci, il a fallu des années avant que la justice donne raison à cette association et que l’on fasse démolir la plus haute des statues, celle du messie cosmoplanétaire (mais pas les autres...)

Dans cette affaire, les autorités locales et notamment les élus ont été d’une étrange mansuétude envers cette communauté, qui semble sortie d’un film burlesque mais où aurait eu lieu des actes de pédophilie et d’atteinte sexuelle. Il se trouve que la franc-maçonnerie est très bien implantée dans le coin, ainsi que la Fédération de la Libre Pensée. D’ailleurs on peu voir des signes maçonniques au Mandarom. La lecture du blog de la Libre Pensée du 04 montre bien que l’obsession de ces gens-là, c’est le catholicisme et de temps en temps l’islam mais le Mandarom n’a pas droit à leurs diatribes...
Les Alpes-de-Haute-Provence ont été aussi pendant longtemps le lieu de résidence d’Alexandra David-Neel, la célèbre exploratrice du Tibet qui a été aussi une occultiste. Elle a fréquenté un cercle théosophique, a adhéré à la franc-maçonnerie et s’est passionnée pour le bouddhisme tibétain. Cela fait mélange indigeste mais il n’en est rien, il y a un vrai lien entre ces trois courants spirituels. De nos jours, à Digne-les-Bains où David-Neel vivait, il y a un musée qui lui est consacré aménagé dans son ancienne demeure. Il parait que le Dalaï-Lama himself s’y est rendu il y a quelques années rassemblant autour de lui tous les gens du coin (et peut être de plus loin) attirés par le bouddhisme tibétain et souvent arborant en autocollant sur leur voiture ou en pavillon dans leur jardin le drapeau “Free Tibet”. Ce pays est considéré comme un havre de sagesse persécuté par une Chine matérialiste, pourtant la réalité est bien moins angélique. De l’autre côté de la rue où se situe le musée David-Neel, un salon de thé d’inspiration hindou et ayurvédique s’est ouvert au début des années 2010. Et comme des sectes protestantes américaines sont également bien implantés dans le secteur, l’auteur de ces lignes, désormais proche du catholicisme traditionnel, se trouve dans un vrai maelström ésotérico-religieux... Et hormis les protestants, mes recherches me font désormais penser qu’il y a un lien entre ces courants : l’aumisme, la théosophie, le bouddhisme tibétain et la franc-maçonnerie. Le new age est bien sûr fort en vogue comme partout ailleurs. Le point commun entre tous ces courants ? L’occultisme. J’y vois aussi, c’est évident pour l’aumisme mais c’est aussi le cas pour la théosophie, de la construction de la “religion mondiale” qui serait voulu par les mondialistes...
Alexandra David-Neel
La théosophie est un courant occultiste crée au XIXe siècle et dont le but était un syncrétisme religieux entre plusieurs sagesses, avec comme figures marquantes des gens comme Helena Blavatsky et Annie Besant. Ces gens faisaient partie de la bourgeoisie et leurs idées étaient marquées par le libéralisme et ses avatars comme le féminisme et la “libre pensée”. Tous, sauf Blavatsky, était issu du protestantisme dans le contexte du puritanisme victorien. Besant et Blavatsky ont eu une vie maritale très houleuse...
Par la suite, avec l’arrivée de Jiddu Krishnamurti, un gourou indien très populaire dans le milieu de la contre-culture des années 60/70, un autre courant s’est crée, l’anthroposophie avec à sa tête Rudolf Steiner dont il sera question dans la troisième partie de cette série d’articles. Plus tard, Alice Bailey reprendra ce courant ésotérique qui donnera naissance quelques décennies plus tard au New Age. Je ne fais que résumer car les liens sont très nombreux sur internet mais disons que ce qui semble dominer dans tous ces courants, c’est l’idée d’un mélange de différentes traditions religieuses mais où dominent les sagesses orientales, le panthéisme et la magie. En consultant tout simplement les pages Wikipedia de ces personnalités, on constate un vrai lien entre eux et l’Anglaise Annie Besant qui à priori, est inconnue de la grande majorité des Français a droit à un article Wikipedia très fouillé... Je ne m’avance pas dans plus de détails car les sites, à charge ou à décharge, de ces courants et ces personnalités sont très nombreux sur internet.
Chance ou malchance, la Haute-Provence où je vis est un terrain idéal pour étudier les différents groupes ou communautés issus de la contre-culture et des “nouvelles spiritualités” pour en tirer des conclusions sur leur rôle, leurs buts et leurs soutiens au niveau national et mondial.
(à suivre...)
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vendredi 5 octobre 2018

Le monde moderne, un monde de superstition ? (1ère partie)




Et si l’occultisme faisait bon ménage avec le capitalisme financier ? Et si au fond nos sociétés, décrétées “sécularisées” et technocratiques étaient au final indéniablement religieuses, ou plutôt obscurantistes ?
Il y a environ six ans, une amie m’a annoncé que dans mes vies antérieures, j’avais fini au bucher en tant que cathare et que j’avais été également un guerrier celte. Je suis restée médusée sur le coup, et, après une bonne nuit, je me suis réveillée en me disant que tout cela était un tissu d’absurdités et d’ailleurs, ce n’était pas plus mal car de telles vies antérieures auraient été révélateurs d’un mauvais karma, finir sur un bucher n’était pas une fin des plus paisibles et il était rares pour les guerriers celtes de finir leurs jours dans un lit. Il aurait fallu que me pose de sérieuses questions sur la fin de ma vie actuelle ! Quelques temps auparavant, l’amie avait fait faire à mon compagnon une cérémonie étrange : disposer une pomme et des bougies sur un tissu “pour faire venir les anges”. C’était une amie à elle - ou plutôt son gourou, ancienne témoin de Jéhovah, devenue maître réiki, qui lui avait soufflé l’idée. J’avais répondu que les anges riaient bien, ils ne venaient pas à nous parce qu’on leur demandait mais ils obéissaient aux ordres de Dieu. Je ne réalisais pas que je réagissais en tant que catholique et elle en tant qu’occultiste new age. Mais je n'avais pas compris que ces anges étaient en fait des démons. Quelques années plus tard, j’ai réalisé que mon univers spirituel est profondément marqué par le catholicisme mais je ne suis pas sûre, à l’heure où j’écris cet article que l’amie que je n’ai pas vu depuis longtemps ait réalisé elle, qu’elle est occultiste car sur son mur Facebook, elle publie régulièrement des citations (qui sont en fait autant de sophisme) issues des nombreuses pages consacrés aux “nouvelles spiritualités telle que celle-ci. Un occultisme qui n’est pas la version la plus inquiétante et la plus sataniste - et cette ancienne amie est d’ailleurs une bonne personne -, mais c’est un occultisme du quotidien qui est pratiqué par une foule de gens qui partagent des citations de "pensée positive" sur les réseaux sociaux et font des stages de méditation de pleine conscience, de reiki et de yoga. J’ai eu aussi une séance de reiki où j’ai bien senti un “quelque chose” sortir de ma jambe gauche, de la mauvaise énergie parait-il. L’amie m’a montré des conférences sur internet où des gens, généralement originaires de pays anglo-saxons expliquaient la “sagesse” aux gens. Sur le coup j’ai été séduite mais au bout de quelques vidéos, j’avais l’impression que ces gens répétaient les mêmes arguments et qu’il manquait “quelque chose” malgré l’aspect souvent séduisant, caressant et rassurant de ces messages.




A cette époque, j’ai eu aussi rencontré une autre femme qui me recommandait des guérisseurs pour soigner mon fils autiste et m’a offert une infusion ayurvédique que j'ai eu du mal à finir. La diététique est aussi une obsession des new agers. La santé et le sport également. Une génération issue du il est interdit d’interdire, qui soutient le lobby LGBT et ses parades dans les rues, qui ne supportent pas qu’on “juge” les déviants mais qui s’impose une discipline de vie drastique où l’alcool, le tabac mais aussi le gras, le sucré, le salé, les laitages et la viande sont diabolisés donnant à cette religiosité une ritualisation de la nourriture, une notion de pur et d’impur, des interdits pourtant supprimés par le christianisme. J’ai mis du temps à comprendre cette contradiction apparente.
A cette époque (cela fait environ six/huit ans), je n’ai pas plus fait attention à ce qui semblait pour moi être juste des modes et rien que des modes. Plus tard, étant plus connectée aux réseaux sociaux et aux informations alternatives, je me suis trouvée à une époque, inondée de citations et autres “paroles des sagesse”, d’abord séduite, j’ai fini par être agacée par le manque de sens véritables à ces “paroles positives” dont beaucoup auraient été dites par le Dalaï-Lama mais on y reviendra... Je constatais aussi autour de moi, l’offre croissante de stages de méditations ou de pratiques orientales, taï-shi, Qi Gong, massages tantriques, aussi nombreuses sur internet que sur des affiches dans la rue mais aussi dans les locaux de services publics tel que la médiathèque intercommunale de ma ville. Il est clair que cela s’adresse à la classe moyenne car les tarifs sont rédhibitoires pour les ouvriers et les chômeurs, en attendant une prière prononcée dans une église ou chez soi ne coûte rien...
Tout d’abord, j’ai pensé à une obsession pour l’exotisme : pour montrer que l’on est open, on s’intéresse aux religions d’ailleurs car j’ai remarqué que les candidats aux spiritualités alternatives sont de la classe moyenne et de sensibilité politique de gauche, donc généralement pro-immigration et fascinés par les communautés immigrées.
Mais je remarquais aussi que ces personnes sont mal dans leur peau, irritables et peu enclins à accepter des opinions contraires aux leurs. Je trouvais que les injonctions de ces nouvelles spiritualités demandaient non pas quelque chose de difficile et d’exigeant comme c’est le cas dans le catholicisme mais quelque chose d’impossible : sourire tout le temps et voir constamment la vie comme positive. Il y a aussi un constant appel à voir sa vérité et non pas la vérité, mais je n’en étais pas encore là. Il me manquait des connaissances théologiques.




Etant à cette époque intéressée de plus en plus par le catholicisme, j’ai été déçue par sa fadeur, son relativisme et le chaos régnant à la messe “conciliaire”. J’ai donc vu l’explosion de l’occultisme et des nouvelles spiritualités comme une réaction au vide du nouveau catholicisme. Les gens, déchristianisés, se tournaient vers ces spiritualités alternatives pour combler leur envie (qui fait partie de la nature humaine) de spiritualité et dépassement de soi.
Il y a sans doute du vrai dans cette analyse mais je m’aperçu bien plus tard que le lancement de ces nouvelles spiritualités ont été contemporaines de Vatican II, le Concile qui allait vider les églises : dans les années 1960. Ce n’était sans doute pas un hasard.
En attendant, malgré ma déception quant au catholicisme, j’étais de plus en plus attirée par la figure du Christ et parallèlement, de plus en plus agacée par les nouvelles spiritualités lorsque je réalisais vraiment leur mièvrerie et leur vide de sens et je ne comprenais pas pourquoi le catholicisme, cette religion médiocre, fade, corrompue et infestée de pédophiles m’attirait.
A partir de 2013, plusieurs événements dans l’actualité et dans ma vie m’éloigna définitivement de la gauche et par le fait, du “gauchisme culturel”, les nouvelles spiritualités en faisant partie, je me mise à les détester et commençais à essayer de m’informer sur son origine et son but mais ce n’est que récemment que j’ai fait des recherches plus approfondies.
Dans la deuxième partie, j’essaierai autant que possible, d’expliquer les origines de toute cette mouvance spiritualiste, les différentes branches et dénominations, et d’en définir les véritables buts.
(à suivre...)



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