lundi 10 février 2020

Un sociologue russe emprisonné en Libye pour avoir dévoilé la vérité sur le régime soutenu par les Turcs

Source : : https://commons.wikimedia.org/wiki/File:EastMed_project_map.png


Depuis la chute du colonel Khadafi en 2011, la Libye a été plongée dans le chaos avec deux gouvernements quasi-officiels : le gouvernement d'accord national (GAN) à Tripoli sous le commandement de Fayez-el-Sarraj et la Chambre des représentants à Tobrouk soutenu par l'Armée nationale libyenne (ANL) sous le commandement du général Khalifa Haftar. Le régime de Haftar est soutenu par la Russie, la France, les Emirats Arabes Unis et l'Egypte. Fayez-el-Sarraj est soutenu par la Turquie, l'Italie, le Qatar et les Nations-Unies.

Bien que soutenu par les Nations-Unies, Fayez-el-Sarraj a un faible soutien de la part de la population sur le terrain en Libye - du moins pas assez pour gouverner effectivement le pays entier. C'est pourquoi le chercheur russe Maxime Shugalei, ainsi que son interprète Samar Hassan Ali Seifan, ont été arrêtés en mai 2019 en Libye alors qu'ils faisaient des recherches sur le terrain au sujet de l'opinion publique sur le régime de al-Sarraj. Shugalei travaillait pour la Fondation de la protection des valeurs nationales basée à Moscou dont le dirigeant est Alexander Malkeviz, un proche associé de Vladimir Poutine.

Le GAN a arrêté Shugalei au motif qu'il déstabilisait le pays. Le chercheur russe affirme avoir été arrêté car ses découvertes sapaient les affirmations de Sarraj disant qu'il représente les Libyens. Dans une lettre ouverte au Washington Post adressée à Sarraj, le directeur de la fondation, Maxime Malkevich exige la libération des prisonniers en accord avec les obligations du GAN faites à la conférence de Berlin du 19 janvier de libérer tous les prisonniers retenus illégalement. Il a aussi accusé les "agences de renseignement étrangers" d'être derrière l'arrestation de Shugalei et Ali Seifan.

L'implication de la Turquie et du Qatar en tant que soutiens majeurs de Fayez al-Sarraj, démontre que la "guerre civile" de Libye concerne bien plus les intérêts de puissantes émergentes que le bien-être de la population libyenne épuisée par la guerre. les deux pays ont eu un rôle dans l'invasion de 2011 et la destruction de la Jamahiriya socialiste de Libye du colonel Khadafi.

Le soutien de la part de la Turquie et du Qatar signifie le soutien de la part des Frères musulmans, l'aile politique de Al-Qaïda. Ces dernières décennies, la Turquie a émergée en tant que grande puissance régionale. Le président Erdogan n'a pas caché son désir de faire revivre la grandeur de l'Empire ottoman. Ankara veut étendre son influence sur les anciennes colonies d'Afrique du Nord.

La résurgence de la Turquie comme grande puissance au XXIe siècle a été théorisée par le turcologue Alexander kitsikis. Selon Kitsikis, le continent eurasiatique pourrait être brisé en trois régions principales : a) l'Europe occidentale, b) l'Est et la région intermédiaire qui fait partie à la fois de l'Est et de l'Ouest. La Turquie actuelle se fraye un espace pour elle-même entre les sphères géopolitiques des États-Unis, de la Russie et de la Chine.

Le soutien français à Haftar est basé sur ses propres intérêts énergétiques mais les relations entre Paris et Moscou se sont améliorées depuis la présidence Macron. L'Allemagne et la France tentent ensemble de créer une armée européenne que la Russie voit comme un rempart contre les États-Unis. La récente orientation de Macron vers la Russie démontre que Paris accorde plus de valeur à la militarisation de l'UE au détriment de l'OTAN. Ce n'est absolument pas un développement positif pour les citoyens européens, et des Français en particulier, en guerre ouverte contre le régime de Macron, mais il convient à la vision à long terme de Moscou d'un ordre mondial multipolaire.

Depuis la présidence Trump, les États-Unis ont adopté un rôle de second plan en Libye, se voyant plutôt comme un médiateur. Alors que les États-Unis soutiennent le récent accord entre la Grèce, Chypre et Israël sur le gazoduc est-méditerranéen, Washington se rend compte que la Russie a émergé comme le principal négociateur dans la Méditerranée de l'Est et de plus en plus en Afrique du Nord. si le gouvernement de Tobrouk conquiert le contrôle du pays, Moscou sera probablement un allié clé en Afrique du Nord, quelque soit les tentatives de Washington.

Le renversement du leader des Frères musulmans d'Égypte, Mohamed Morsi, de la part des Saoudiens, des Américains et des Israéliens pendant la révolution de 2013 qui a amené le général al-Sissi au pouvoir au Caire a changé la géopolitique régionale en faveur d'une nouvelle génération de leaders laïcs pro-Moscou dont les relations avec Israël sont bien meilleures qu'avec n'importe quel régime précédent.

Le ministre des Affaires étrangères égyptien Sameh Shoukry a rencontré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou à Jérusalem, et l'Égypte a dirigé des opérations militaires conjointes "anti-terroristes" avec les Forces de défense israéliennes dans la région du Sinaï. Bien que cela signale un retour de la politique cynique du régime de Sadate installé par la CIA, les Frères musulmans peuvent difficilement affirmer être une force antithétique au sionisme, étant donné leur rôle dans la destruction de régimes antisionistes sécularisés en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.

La question de savoir lequel des deux blocs qui luttent pour la Libye est cependant éclipsée par la realpolitik de la géopolitique du pétrole. La Turquie et Israël rivalisent pour le contrôle des réserves de pétrole à Chypre. Israël a signé un accord avec Chypre et la Grèce le 2 janvier pour un gazoduc du champ gazier Léviathan, par Chypre et la Grèce en direction de l'Europe. On s'attend à ce que l'Italie signe l'accord plus tard ce qui semble indiquer qu'elle se tourne à nouveau sur la Chambre des représentants de Tobrouk et l'ANL.

Les ambitions d'Israël dans la Méditerranée de l'est les ont amené à un conflit avec la Turquie. Ankara a signé un accord avec le régime de Sarraj le 27 novembre 2019 qui fait une ligne de démarcation dans les zones d'exclusion économiques séparant la Libye et la Turquie dans la Méditerranée de l'est. Le problème est que le gazoduc israélien pourrait traverser un territoire revendiqué par la Turquie.

La Turquie qui occupe toujours le nord de Chypre accuse Israël ainsi que ses soutiens européens et américains de tenter d'exclure la Turquie des abondantes réserves de gaz de l'est de la Méditerranée. Cette affirmation est certainement justifiée. Depuis la tentative de révolution colorée en 2013 et le coup d'état manqué en 2016, les relations entre les États-Unis et la Turquie se sont dégradées. Les récentes sanctions américaines contre la Turquie ont rendu urgent le désir d'Erdogan de soutenir son satrape de Tripoli, Sarraj.

La Turquie a déployé plus de 2000 mercenaires venant de Syrie pour soutenir le régime de Sarraj en janvier. L'implication de la Turquie en Libye pourrait aussi causer un conflit avec l'Égypte. Le Caire et Ankara sont d'anciens rivaux régionaux depuis l'époque de Mohamed Ali Pacha au XIXe siècle. Les deux pays voient leurs investissements en Afrique s'accroître rapidement et ont des ambitions régionales hégémoniques.

La Turquie est de façon prédominante la pierre d'achoppement de la restauration d'un gouvernement effectif dans le pays. Le régime de Sarraj est protégé par une milice à Misrata et à Tripoli mais pourrait chuter sans l'aide militaire de la Turquie. Saïf al-Islam Khadafi, le fils du colonel Khadafi, contrôle une grande partie du sud de la Libye. Le général Haftar, qui s'était opposé au colonel Khadafi, aura à trouver un accord avec Saïf al-Islam si l'ANL arrive à contrôler totalement le pays.

Alors que la Turquie et la Russie coordonnent des opérations en Syrie, équilibrant délicatement leurs intérêts respectifs - et bénéficiant mutuellement du gazoduc nouvellement ouvert Southstream - Moscou doit s'engager prudemment dans le traitement du régime de Sarraj à Tripoli. Le fait que le régime soutenu par les Turcs peut continuer à défier Moscou en retenant prisonnier un membre d'une fondation proche de Vladimir Poutine montre que la Turquie est une force sur laquelle il faut compter.

Comme la Libye est une route majeure de l'immigration de masse vers l'Europe, Ankara peut utiliser la menace d'un autre déluge incontrôlé de migrants subsaharienne vers l'Europe si les intérêts géopolitiques de la Turquie ne sont pas protégés dans les routes de l'énergie en Méditerranée de l'est. Pour le moment, les impératifs géostratégiques de la Turquie et ses ambitions impériales restent l'obstacle clé au retour de la paix en Libye.




Rétroliens :












jeudi 6 février 2020

Minces socialistes et gros mondialistes


Minces socialistes et gros mondialistes*

Le cartel narco-socialiste : le Pape et le chaos en Bolivie - cinquième partie

Le maire de Mexico, Claudia Sheinbaum, a accordé l'asile politique à Evo Morales. Elle est le premier maire juif de Mexico et une amie proche de la femme d'Andres Manuel López Óbrador (AMLO). Selon l'ancien journaliste de gauche et co-fondateur de Morena, le parti du président, Alfredo Jalife Rahme, Elle est un atout de la fondation Rockefeller et du financier George Soros. Elle a aussi des liens étroits avec la riche dynastie juive Kabbaz.

Jalife a dit qu'il est absolument scandaleux qu'une telle femme puisse être considérée comme de gauche. Elvira Daniel Kabbaz, une milliardaire juive, est une partisane clé de AMLO. Une autre femme juive puissante est Yeidckol Polevnsky qui est présidente du parti au pouvoir Morena.

Pendant la durée de son exil au Mexique, Sheinbaum va assurer la protection de Morales avec une présence policière. La police de la ville de Mexico est formée par les Israéliens. L'étendue de la pénétration israélienne à Mexico est récemment devenue visible lorsqu'on a révélé que tous les officiels de la compagnie pétrolière Pemex étaient espionnés par la société de renseignement israélienne Black Cube.

Le meurtre de deux gangsters israéliens le 30 juillet dernier par des membres du cartel Jalisco Nueva Generación (JNGC) a aussi déclenché un contrôle public des activités criminelles israéliennes au Mexique. Les mots semblaient restés coincés dans la bouche du président mexicain AMLO lorsqu'un journaliste lui a posé des questions sur les opérations d'espionnage qu'Israël menait dans son pays.

Selon Jorge Santa Cruz, le sous-secrétaire d'état Ricardo Saucedo Peralta, l'homme en charge de la sécurité mexicaine, travaillait avec une société de renseignement israélien. Les rapports du renseignement mexicain démontrent que des anciens agents du Mossad ont été fortement impliqués dans l'entrainement des cartels de la drogue et des livraisons d'armes leur étant destinées.

L'universitaire John Ackerman, un membre de l'Open Society Foundation, est un soutien majeur de Morales au Mexico. Ces universitaires gauchistes liés à des intérêts juifs puissants, sont les architectes de l'image positive de la nouvelle gauche en Amérique latine.

Les activités controversées d'Israël au Mexique ont une longue histoire. En octobre 2001, deux Israéliens ont été arrêtés après être rentrés dans le Congrès mexicain déguisés en photographes. Les Israéliens étaient armés avec des grenades à main et des explosifs. L'histoire a  largement été couverte par la presse mexicaine à l'époque et dans la Pravda de Russie, mais elle n'a jamais fait pleinement l'objet d'une enquête. Plus tard, les deux Israéliens ont été relâchés.









La Voz de Atzlan a rapporté que l'ambassade d'Israël :

« utilisait des mesures musclées pour que les deux Israéliens soient relâchés. Des rencontres en urgence au plus haut niveau ont eu lieu entre le Secrétaire d'état aux Affaires Étrangères mexicain, Jorge Gutman, le général Macedo de la Concha et un envoyé de haut niveau d'Ariel Sharon qui était venu à Mexico spécialement dans ce but. Elías Luf de l'ambassade d’Israël travaillait nuit et jour et leur porte-parole officiel, Hila Engelhart, passait à la vitesse supérieure après des heures de silence complet. Personne ne sait ce qui s'est passé pendant ces rencontres au sommet, mais ils sont nombreux à Mexico à être incrédules face à ces remises en liberté. Les armes à feu et toutes catégories d'explosifs sont hautement illégaux pour les citoyens mexicains et le fait que ces deux Israéliens en avaient à l'intérieur du Congrès mexicain rend leur remise en liberté hautement suspecte. »

Le journal a suggéré que les liens du général Macedo de la Concha avec Israël aurait été décisifs dans la libération de ces hommes. Le parallèle avec les activités suspectes d'Israéliens – dont bon nombre d'entre eux ont été arrêtés pour soupçon de terrorisme – pendant l'attentat du 11 septembre 2001 aux États-Unis est significatif. 

On doit se demander ce que signifie l'anti sionisme lorsqu'au final, on dépend d'un pays dirigé par Israël pour sa protection. Le nouveau régime sioniste sollicite désormais l'aide d'Israël pour briser la rébellion pro-Morales. Rien ne semble avoir de sens ici.

Réduire l'opposition au silence









Peu d'officiels de haut rang au Mexique osent critiquer la complicité de l'état avec le trafic de drogue. Le 24 mai 1993, le cardinal Juan Jesús Posadas Ocampo a été abattu dans sa voiture à l'aéroport international de Guadalajara avec six autres personnes. L'explication officielle du gouvernement au sujet de sa mort, c'est qu'elle aurait été causée par des tirs croisés entre gangs de la drogue rivaux mais ses avocats n'ont trouvé aucune preuve de ces tirs croisés. Le cardinal Posadas critiquait sans détour l'accord de libre échange entre les États-Unis et le Mexique et la complicité du régime du président Carlos Salinas de Gortari dans le trafic de drogue.

Il avait apparemment reçu des menaces de mort avant son assassinat L'avocat Jesus Becerra a écrit un livre en 2014 affirmant que le régime de Salinas était derrière ce meurtre. Le procureur général Raphael Macedo de la Concha était chargé de l'enquête. Il a été accusé par le successeur de Posada, le cardinal Sandoval, de manquer de volonté politique pour enquêter sur ce dossier. Le cardinal Sandoval croit qu'il s'agit d'une conspiration du gouvernement. Raphael Macedo de la Concha est actuellement l'attaché militaire de l'ambassade du Mexique à Rome. Le pape François lui a-t-il posé des questions sur ce dossier ? J'en doute fortement.

AMLO est soutenu par Slim

Nombreux sont les gens de gauche qui ont acclamé la récente élection d'AMLO comme étant une « victoire du peuple » contre le néolibéralisme. C'est aussi ce qu'on pensé les néolibéraux ! L'un des soutiens principaux d'AMLO est Carlos Slim, la deuxième fortune du monde. Le nom d'origine de Slim est Salem. Il est d'origine libanaise.

Slim s'est enrichi dans les années 1980 pendant le désastreux régime néolibéral de Salinas qui est considéré avec raison comme l'un des leaders les plus corrompus de l'histoire moderne. Salinas avec son frère Raul ont dérobés des milliards de dollars aux Mexicains alors qu'ils bradaient les entreprises d'état pendant les années 1990. Raul a été plus tard emprisonné pour meurtre et Carlos s'est exilé à Dublin en 1994.

Un reportage récent de Telesur a révélé que le secret de la réussite de Slim, c'est le commerce de la cocaïne. Encore plus embarrassant pour les fans gauchistes d'AMLO est le fait que le frère de Slim était un officier du renseignement du Département fédéral à la sécurité pendant la sale guerre des années 1970 lorsque les gauchistes étaient kidnappés, torturés, assassinés et portés disparus.

En se basant sur des mails qui ont fuités d'agents du DEA (Drug Enforcement Administration), Telesur a expliqué que « une grosse partie de la fortune qui est attribué à Slim appartient en fait à l'un des plus grands bandits du Mexique, l'ancien président Carlos Salinas de Gortari. »

Donc, Slim est la figure de proue de Salinas de Gortari. Slim n'a pas caché son soutien à AMLO. Il n y a rien de mieux pour les affaires de Slim qu'un bon petit bourgeois socialiste qui veut légaliser les drogues !

Dans un panégyrique du leader mexicain, Andre Vltchek explique : "seul un génie peut briser, sans terribles pertes, l'étreinte mortelle avec les États-Unis et beaucoup pensent que le président élu Obrador est précisément un tel leader." Non, M.Vltchek, AMLO est une marionnette ; Salinas est le génie !





Salinas et Slim

Lorsque le journaliste mexicain Diego Enrique Osorno faisait des recherches pour sa récente biographie de Carlos Slim, tous les politiciens qu'il a interviewé ont dit qu'ils ne voulaient pas être cités par peur pour leurs vies. Slim est l'homme le plus craint d'Amérique latine.

Slim possède actuellement les plus importantes participations dans le New York Times ce qui a fait de lui l'ennemi numéro un de Donald Trump. Trump a admis que Slim est derrière de nombreux mensonges contre lui. Le gangster mexicain est proche des Clinton et a été impliqué, avec Soros, dans le trafic de migrants vers l'Europe et les États-Unis. Un contrôle effectif de la frontière américano-mexicaine serait coûteux pour les cartels et leur chef Slim.

Salinas et Slim fourniront la protection à Morales et les gauchistes latino-américains avec l'aide de leur vaste fortune, un réseau d'ONG et d'idiots utiles qui feront des ravages sur tout régime qui menacerait leurs intérêts.

Le nouveau régime de La Paz demande maintenant de l'aide aux Israéliens pour vaincre les gauchistes. Que ce soit du sionisme ou de l'antisionisme, il semble ici qu'il n y ait aucun échappatoire au judaïsme politique que ce soit dans une forme ou dans une autre.


Le cardinal Juan Sandoval a expliqué sans détour à Lifesite news ce qu'il croit savoir sur le but de la mafia mondialiste. Il a expliqué :

« Une élite anglo-sioniste qui est très dominante sur des organisations comme les Nations-Unies et d'autres, ont un plan pour arriver à un ordre nouveau. Et le nouvel ordre est un gouvernement mondial : une seule économie, une seule culture et une seule religion par laquelle ils élimineront la foi chrétienne. »

AMLO est d'accord avec lui. Le 31 décembre 2016, il a tweeté qu'il avait rencontré le leader du Parti travailliste britannique, Jeremy Corbyn pour discuter de la possibilité de mettre en place un gouvernement mondial. 

Lorsque les officiels du renseignement du Pape donnent l'alerte et que des cardinaux de premier plan confirment que la théorie conspirationniste du Nouvel Ordre Mondial est un fait conspirationniste, les sages en prennent note. Mais qu'en disent les idiots ?

Impérialistes de gauche

les 850 « intellectuels » qui ont publié un texte dans le Guardian dénonçant le putsch de novembre en Bolivie, dont John Pilger et Noam Chomsky, sont des complices du mondialisme.

Mais ce ne sont pas tous des idiots. Certains savent très bien ce qu'ils font. Parmi les signataires, on trouve l'anthropologue Stuart Rockefeller, directeur du Rockefeller Philanthropy Advisors et petit fils de l'oligarque Nelson Rockefeller. Rockefeller a fait une grande partie de ses recherches en Bolivie et est un soutien essentiel du “socialiste” déchu.


* Le titre d'origine est "Slim Socialists and Fat Globalists". "Slim" (mince) fait bien sûr référence au milliardaire du même nom, un jeu de mot impossible à rendre en français (NDLT)


lundi 3 février 2020

Alexandra Kollontaï ou les contradictions du féminisme

Alexandra Kollontaï


Alexandra Kollontaï (1872-1952) était une militante et femme politique russe qui a participé à la Révolution de 1917. Féministe, ses idées sur la société et la famille n'ont été appliquées que partiellement en URSS mais sont ironiquement mises en place dans l'Occident du début du XXIe siècle (femmes au travail, abolition de la famille, tutelle de l'Etat sur les enfants,....). L'écrivain et journaliste E. Michael Jones en a fait un portrait qui l'a rend curieusement attachante sans doute parce qu'il a su analyser l'âme féminine pétrie de contradictions derrière la militante bolchévique qui voulait abolir toute organisation traditionnelle de la société. C'est la passion incontrôlée qui a amené cette femme a avoir une âme révolutionnaire.


 Selon son biographe, "Kollontaï avait expliqué des années plus tard qu'elle avait été poussée vers Maslov à cause de son intellect et que son désir pour lui avait crû par un besoin de proximité spirituelle pour un camarade admiré. Elle pensait que l'intérêt qu'il avait envers elle était uniquement d'ordre sexuel : lorsqu'il était physiquement satisfait, il ne pouvait plus comprendre son besoin d'être avec lui. Il ne la traitait pas non plus comme une égale sur le plan intellectuel, préférant discuter d'économie avec ses collègues hommes." 

(...)




Dans "Moralité sexuelle et la lutte sociale" et "Sur un vieux thème , des articles qu'elle avait écrit à peu près à l'époque de la rupture de sa liaison avec Maslov, Kollontaï a accusé l'amour érotique d'être la cause de l'infériorité de la femme avec la même véhémence qu'elle avait utilisé contre le mariage bourgeois. Avant qu'elle écrive son autobiographie au milieu des années 1920, l'attaque contre l'amour comme cause de l'asservissement des femmes s'était adoucie un peu, mais l'amertume résultant de ses liaisons était toujours palpable : "je pouvais encore trouver du temps pour des expériences intimes pour les serrements de cœur et les joies de l'amour. Oui, malheureusement ! Je dis malheureusement parce que d'ordinaire, ces expériences impliquent trop de soucis, de déceptions et de douleur, et parce que trop d'énergie est inutilisée inutilement avec elles. Cependant, le désir d'être comprise par un homme jusqu'aux plus secrets et aux plus profonds tréfonds de mon âme décidait des affaires de façon récurrente. Et une déception nouvelle s'ensuivait trop vite, puisque que l'ami ne voyait en moi uniquement un élément féminin qu'il essayait de façonner en une volontaire caisse de résonance de son propre égo. Ainsi, de façon répétée, le moment arrivait où inévitablement, je devais me débarrasser des chaines de communauté avec le cœur douloureux mais avec une volonté souveraine et non influencée. Ensuite, j'étais seule. Plus l'exigence de la vie envers moi était grande, plus il y avait de quantité de travail à affronter, plus le désir d'être enveloppée par de l'amour, de la chaleur et de la compréhension s'accroissait."

 Nous parlons ici d'un cercle vicieux. La vie en tant que cosmopolitisme sans racine et sans attache mène inévitablement à la solitude, qui mène à une liaison, qui mène à un plus grand sens de l'aliénation après qu'elle ait été consommée, qui mène à un désir d'être libérée des chaînes de l'amour, qui mène à plus de travail, qui mène à plus de solitude. La nouvelle femme de Kollontaï est l'esclave de ses propres passions, un esclavage qui est d'autant plus efficace qu'on ne peut jamais en identifier sa source. A la place, on accuse le mariage d'être un "esclavage", de la "moralité bourgeoise", et l'ordre social existant. La seule chose que Kollontaï n'aura pas abandonné sont ses passions sexuelles. Mais lorsque la vague de la passion l'envahit, elle ne renonce pas au sourire brillant de la vie, elle ne se drape pas non plus hypocritement sous un voile décoloré de vertu féminine. Non, elle tend ses mains vers celui qu'elle a choisi et s'en va pour plusieurs semaines s'abreuver dans une coupe de joie amoureuse, aussi profonde qu'elle puisse être, pour avoir de l'autosatisfaction. Lorsque la coupe est vide, elle la jette sans regret ni amertume. Et elle repart au travail. Kollontaï, en tant qu'incarnation de la nouvelle femme, rompt la liaison, cherche le réconfort dans le travail révolutionnaire, ce qui veut dire rationaliser son propre comportement, et travailler pour créer un monde qui reflète son expérience. Le travail devient la solution à la culpabilité, tout comme il était devenu auparavant la justification d'avoir abandonné son mari et son fils. Mais qu'est-ce que le travail, en particulier le style de travail intellectuel dans lequel elle était engagé, signifie dans ce contexte ? Le travail n'est rien de plus qu'une rationalisation des mauvais choix qu'elle avait fait; et pour persuader les autres de les accepter également. Tout comme l'amour est dépouillé de sa signification, on dénie la signification du travail également en le dépouillant de toute connexion avec la réalité. 

L'ultime expression de la projection du désir personnel que le travail est devenu, c'est la révolution. Et si assez de gens participent au bouleversement de l'ordre moral que créent les désirs désordonnés, sous peu la révolution devient réalité. "

E.Michael Jones "Libido Dominandi - Sexual Liberation & Political Control"

    

" La mère-ouvrière doit apprendre à ne pas faire la différence entre les tiens et les miens ; elle doit se souvenir qu'ils sont seulement nos enfants, les enfants des ouvriers communistes de Russie"

Et si Alexandra Kollontaï avait une certaine classe, que dire de ses "suiveuses" un siècle plus tard ?


















Dans Libido Dominandi, E. Michael Jones démontre, à travers une série de portraits de figures de la transgression (Le marquis de Sade, Freud...), le lien étroit entre révolution entre passions débridées, ces dernières permettant le contrôle politique d'une population soumise à ses seuls désirs.


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