jeudi 31 mai 2018

La maison battue par les vents (Windswept House) - Hérésies, mélanges de religion et nouvelle messe


  Voilà une partie qui me touche particulièrement étant donné que j'ai, pour partie, quitté la pratique du catholicisme au début des années 80 pour cette raison, mais sans le savoir. Le concile Vatican a modifié considérablement le déroulement de la messe et les années suivantes, on a vu disparaître l'encens et le latin. Ce sont sans doute des éléments qui paraissent dérisoires face à la toute puissance et à l'omniscience du Très-Haut mais qui - je pense surtout aux enfants - pour les simples humains que nous sommes, peuvent aider à nous tourner vers lui, être en condition pour prier tout simplement et si dans une messe, on ne se ressens rien, on s'ennuie et on finit par penser que c'est inutile d'y aller... Je me souviens encore lorsqu'il a été décidé que les paroissiens se serrent les mains en pleine liturgie... Ce n'est bien sûr pas le seul facteur de l'effondrement de la pratique religieuse catholique mais pensons aux milliers de gens qui ont désertés les églises... Serait-ce voulu ? Le roman donne à le penser.

Et comme le dit bien la fin de l'extrait ci-dessous, personne n'a protesté sinon les traditionalistes qui ont fondé leur propre congrégation. 

Plus grave est la capitulation de l'Eglise catholique, supposée être un rempart solide contre les égarements spirituels, devant d'autres croyances, importantes comme l'islam, l'hindouisme et le bouddhisme mais aussi délirantes et fantaisistes comme le New Age et le Wicca puis l'idéologie LGBT s'en est aussi mêlée .. Cela fait tout de même penser au "syncrétisme religieux mondial" voulu par les élites... 






Page 347 HÉRÉSIES ET MÉLANGES DE RELIGION

   La procédure était rigoureuse. Lorsque Son Eminence fit successivement l'appel de leurs noms, chacune des trois principales dirigeantes du mouvement féministe existant parmi les religieuses américaines se leva à sa place et fut saluée pour les services qu'elle rendait à l'Eglise des Etats-Unis. Soeur Fran Fedoran, de la Côte Ouest, était resplendissante dans se vêtements liturgiques noir et pourpre. Soeur Helen Hammentick, de la Nouvelle-Orléans, faisait pâle figure en comparaison, dans son complet à la coupe très stricte. Quant à Soeur Cherisa Blaine, de Kansas City, elle était déjà célèbre pour mêler des pratiques de Wicca au culte catholique.
Furent présentés ensuite un membre du plus grand groupe d'hommes des Etats-Unis se faisant appeler « ex-prêtres » et un éminent représentant de Dignity, l'organisation catholique romaine et des prêtres et laïcs activement homosexuels. Une fois les invités spéciaux présentés et salués, Soeur Fran Fedora fut priée d'ouvrir la séance par une prière. Elle invoquait les bénédictions matriarcales de la Terre Mère et de Sophia, déesse de la sagesse.






Page 348 NOUVELLE MESSE
« Ce que je veux dire, c'est ceci : n'annonçons rien de nouveau ou de novateur ; contentons-nous d'avancer et d'agir à notre guise. C'est de cette manière que j'ai procédé dans mon diocèse avec la modernisation de la Messe. Nous n'avons pas dit aux gens que nous allions faire des changements : nous avons avancé et fait les changements que nous voulions. Et les gens se sont mis en rangs comme d'obéissants dominos. Ce fut aussi simple que ça. »




Une crèche dans une église française (Noël 2017)



Messe avec des francs-maçons (Brésil - 2012)







mardi 29 mai 2018

La maison battue par les vents (Windswept House) - Aminadab

Dans les projets maçonniques mais aussi du judaïsme, figure en bonne place, le projet de "religion mondiale" appelée aussi "noachisme" (ou nohaisme) dont le symbole est curieusement un arc-en-ciel, tout comme le mouvement LGBT...

Il propose aux non-juifs de suivre les lois noahides basées sur sept lois...

On assiste actuellement à des cérémonies, de plus en plus nombreuses, se basant sur l' "oecuménisme", cette euphémisme qui désigne en fait une confusion entre plusieurs traditions religieuses. Catholicisme avec le protestantisme par exemple mais aussi avec des traditions plus éloignées...

  Le but étant, officiellement,  d'amener les différentes religions à se faire la paix mais est-il vraiment besoin d'embrasser une autre religion, la "singer" pour avoir des sentiments de tolérance envers l'autre ?... 

Dans ce nouveau passage du roman, Paul Gladstone, un Américain catholique, bizarrement nommé à un poste clé au sein de l'Union Européenne, est amené par Ralph Channing et Cyril Benthoek, deux personnages de l'ombre chargés de mettre en place l'agenda mondialiste en lien avec le Vatican, à un lieu étrange, une montagne non loin de Jérusalem pour une cérémonie ou trois représentants des trois monothéismes l'accueille.

Paul Gladstone fait partie d'une famille catholique traditionnelle, sa foi n'est pas solide contrairement à celle de son frère Christian qui lui est devenu prêtre et - parallèlement à Paul, nommé à l'UE - se voit confier une mission par le Vatican. Paul succombe vite aux mirages de cette cérémonie qui est une vraie cérémonie d'adoubement à la franc-maçonnerie.

Je n'ai pas trouvé sur internet une montagne de Palestine se nommant "Aminadab" mais Aminadab désigne un personnage de l'Ancien Testament, un lointain ancêtre du roi David mais aussi du Christ.




Ce nom d'Aminadab m'a permise de faire une étrange découverte : cette peinture visible au Vatican et peinte par Michel Ange. A une époque où la persécution des Juifs battait son plein avec l'Inquisition espagnole et portugaise, Michel Ange a été nommé peintre au Vatican et a demandé à être libre de ces choix. Il a choisi dans bien de ses oeuvres des personnages dévoilant un "philosémitisme" étonnant avec des personnages secondaires de l'Ancien Testament tel qu'Aminadab... Cela donne une connection -inhabituelle à cette époque, entre le catholicisme et le judaïsme.... Voir ici et ici. 





Page 324 à 327 AMINADAB



   L'invitation au sommet de la montagne se révéla être d'avantage qu'une simple figure de style.
« Aminadab » - expliqua Ralph Channing à Paul tandis que les trois Américains quittaient ensemble leur hôtel le lendemain matin - « est situé sur un des sommets des environs de Jérusalem. »
« Dommage que le temps semble se gâter, dit Benthoek en inspectant le ciel. Nous n'aurons pas droit à la vue sur le Sinaï, ou encore sur le Jourdain et la Méditerranée. Mais un chauffeur expérimenté nous conduira à destination et nous ramènera en toute sécurité. »
Le chauffeur expérimenté – un Israélien qui parlait anglais avec l'accent d'Oxford et se présenta sous le nom de Hal – accueillit ses passagers dans sa Jeep 4X4 en leur adressant ce conseil :
« Attachez vos ceintures, l'ascension va être raide pendant la majeure partie du trajet. »


    Une montée initiale relativement douce amena les pèlerins jusqu'à un chemin en terre battue de pente extrêmement prononcée. Etant donné l'état du chemin et la détérioration du temps, il n'était pas question de rouler à allure soutenue. A mesure que l'on montait à travers des bancs flottants de brume grise supprimant toute visibilité, il semblait à Paul qu'une force primale quelconque avait sculpté les blocs de roche, leur donnant la forme de temples, de mastodontes ramassés sur eux- mêmes, de monstres inconnus pétrifiés par l'âge. Chaque fois que la brume voulait bien se lever, il apercevait fugitivement la vallée qui reculait dans la distance, tout en bas.
   Comme ils amorçaient la montée finale vers Aminadab, la tempête éclata pour de bon autour d'eux ? Les lourds voiles de brume, les brusques coups de tonnerre et la fulgurance des éclairs zébrant le paysage couleur ardoise donnaient l'impression que quelque dieu local très ancien déchaînait sa colère à leur approche, manifestant son inimitié pour tout ce qui était humain, plaisant et accueillant. Puis, comme le chemin aboutissait enfin à une surface à peu près plane, le soleil perça soudain, déployant à travers le ciel ses bannières jaune d'or.
« Voyez ! » Cyrus riait de bonne humeur et d'exultation. « Le ciel lui-même nous sourit à Aminadab ! Tout va se dérouler au mieux ! »

   A cet instant magique, Hal fit contourner un rocher au 4X4, qui gravit encore quelques centaines de mètres. Enfin, il déposa ses passagers, sains et saufs, au petit hameau d'Aminadab, perché dans la tranquillité du sommet.
Paul regarda autour de lui, quelque peu déçu. Après les merveilles de Jérusalem, cet endroit n'avait rien qui fût source d'inspiration. Il y avait là une demi-douzaine de maisons en parpaings groupées autour de quelques bâtiments plus impressionnants. A l'exception de trente à quarante véhicules garés dans le parking situé au pied du plus grand édifice, tout semblait désert.

   C'est devant cet édifice que Hal s'était arrêté. Gladstone descendit de la Jeep et suivit Channing et Benthoek jusqu'à la porte, ou le professeur attira son attention sur la plaque surmontant l'entrée.
« Comme vous le voyez, l'Etoile de David, la Croix Chrétienne et le Croissant Musulman sont tous trois inclus dans l'équerre et le compas de la franc-maçonnerie. A présent, accompagnez-nous, Cyrus et moi, pour contempler ce véritable miracle humain en chair et en os. »

   Channing en tête, les trois hommes montèrent un escalier débouchant sur une vaste salle ouverte et peu meublée qui occupait tout l'étage. Au centre de la salle avait été placée ce qui faisait penser à une arche miniature. Solidement construit, d'environ soixante centimètres de haut, soixante centimètres de large et un mètre de long, l'objet reposait sur un coussin bleu roi trônant parmi des étendards sur pied dont chacun était surmonté d'un cierge allumé. Une énorme Bible ouverte était posée sur l'arche dont elle recouvrait toute la surface.

   Les murs des deux extrémités de la salle étaient tendus de velours noir du sol au plafond, l'une des deux tentures portant un blason en fil d'or qui représentait les emblèmes respectifs du Judaïsme, du Christianisme et de l'Islam, l'autre montrant l'Equerre et le Compas, symboles maçonniques de la franc-maçonnerie opérative. Rangées le long de chaque mur latéral, il y avait trois travées de bancs d'église dont les occupants – tous des hommes – suivaient silencieusement des yeux les nouveaux arrivants tandis que Paul s'avançait, flanqué de Channing et Benthoek. Un personnage à la physionomie aimable et à la tête surmontée d'une vaste crinière de cheveux blancs vint à eux, les mains tendues en avant.
« Bienvenue, Frères. » Il s'adressa d'abord à Channing, puis à Benthoek.
« Veuillez accueillir Paul Thomas Gladstone. » Le Dr Channing tourna vers Paul un regard solennel. « M. Gladstone, j'ai l'honneur de vous présenter Shlomo Goshen-Gottstein, Souverain Grand Commandeur. »
« Soyez le très bienvenu ici, M. Gladstone, répondit généreusement le Grand Commandeur. « Venez tous trois prendre place parmi nous.

   Depuis son siège placé au centre de la salle, à côté de l'arche miniature, le Grand Commandeur commença par une brève allocution à l'adresse de Paul. « Comme vous le savez peut-être, notre Loge fut fondée en 1953 cinq ans exactement après la fondation de l'Etat d'Israël lui-même. Nous avons à présent soixante-quinze Loges Opératives travaillant dans les trois rituels et dans huit langues – hébreu, arabe, anglais, français, allemand, roumain, espagnol et turc. Ces hommes que vous voyez ici unissent leurs efforts pour répandre le message de la franc-maçonnerie. Le message de vérité, d'amour et de secours fraternels. Ainsi jettent-ils des ponts de compréhension entre eux- mêmes et leurs peuples respectifs. »

   Se succédant sans hâte, une demi-douzaine d'hommes représentant autant de traditions se levèrent, chacun à sa place, pour adresser à Paul la plus solennelle invitation à devenir un Frère dûment intronisé.
« Mon nom est Lev Natanyahu, annonça le premier. Le Dieu d'Israël est le Dieu Unique. Acceptez notre accolade fraternelle, Paul Thomas Gladstone. »
« Mon nom est Hassan El-Obeidi, dit un deuxième. Il n'y a qu'un Seul Dieu, et Mohammed est Son Prophète. Acceptez notre accolade fraternelle, Paul Thomas Gladstone. » « Mon nom est Michael Lannaux, prêtre et moine de l'Ordre des Bénédictins, déclara un troisième homme en se levant et en faisant face à son tour au néophyte. Dieu a tant aimé le monde qu'Il a envoyé Son Fils pour fonder Son Eglise parmi les hommes. Acceptez notre accolade fraternelle, Paul Thomas Gladstone. »

   Paul sentit les écailles tomber des yeux de son être profond. Durant ces instants calmes et apaisants, il éprouva presque un étourdissement en prenant conscience de l'unicité de toutes les religions. Il se rendit compte de ce qui causait leur diversité, jusques et y compris – mais oui – l'opposition traditionnelle entre elles. A ce moment suprême de sa séduction, Paul ne trouva aucun mot, aucune image mentale pour habiller sa perception nouvelle. Si ce n'est qu'il venait d'être élevé au dessus de tous les particularismes des Catholiques, des Protestants, des Juifs et des Musulmans, tout comme Aminadab était élevée au dessus de la Ville Sainte de Jérusalem. Il ne s'était jamais senti si acceptable à Dieu est à ses semblables. Il n'avait jamais eu connaissance d'un havre si sûr pour son esprit et son être.

   Lorsque la dernière formule d'invitation eut été dite, Paul répondit fermement et avec joie : « Oui ! » Il se leva de son siège, à côté de ses deux mentors. « Oui ! J'accepte votre accolade fraternelle ! »
Le marché, offert et accepté, fut scellé par un bref rituel final. Le Grand Commandeur appela la congrégation à répondre à une simple question. « Existe-t-il une raison pour laquelle Paul Thomas Gladstone ne devrait pas être admis parmi nous ? »
« Non. » La congrégation répondit comme un seul homme. « Il n'existe aucune raison de s'y opposer. »
« M. Gladstone, dit le Commandeur en faisant signe à Paul de s'approcher. Il sera procédé en temps utile à une intronisation plus formelle selon le rituel approprié. Mais à présent, avancez-vous. Agenouillez-vous, posez les mains sur le Livre de la Parole en répétez la version simplifiée de notre serment. »

   Paul vit qu'un côté de la structure en forme d'arche portait le sceau en relief de la Grande Loge d'Israël. La Bible était ouverte de telle sorte que la page de gauche portait l'Ecriture Sainte, tandis que la droite montrait la lettre G (1) inscrite dans l'équerre et le compas maçonniques. Une main posée sur chacune des deux pages, Paul répéta les paroles du serment que lui faisait prononcer le Grand Commandeur.
« Moi, Paul Thomas Gladstone, m'engageant à maintenir toujours mon affinité avec les fils de lumière, atteste solennellement que j'accepte cette invitation. Puissé-je y être aidé par Dieu, Père de tous les hommes. »
« Et sagesse est son nom ! », dit le Commandeur en inclinant la tête.
« Ainsi doit-il en être ! », dit en choeur l'assistance.

   Il ne restait plus au Grand Commandeur qu'à confirmer le jeune Secrétaire Général dans le rôle que celui-ci avait accepté à Jérusalem, et aussi à confirmer que les portes difficiles à ouvrir dont il avait parlé moins de vingt-quatre heures auparavant ne constitueraient pas un obstacle. « En ce jour, Frère Gladstone, où la poussière semble s'accumuler si lourdement sur les coeurs humains, vous marcherez dans la paix. Car vous vous êtes engagés dans la construction du Temple de la Compréhension entre les hommes. »

(1) NdT : le « G » est l'un des symboles majeurs du grade de compagnon. Il renvoie à la « gnose », cette connaissance présentée par les francs-maçons comme allant au-delà des seuls savoirs intellectualisés et qui, selon eux, n'est autre que la sagesse elle-même.







Quelques pistes ici sur la "religion mondiale", un site par ailleurs "libéral" quant au religieux puisqu'il affirme à la fin que chacun peut se faire sa propre religion, ce qui est un autre piège mondialiste à mon avis mais les différentes origines possibles à ce projet sont clairement évoquées : http://www.bibliotecapleyades.net/vatican/esp_vatican157.htm






dimanche 27 mai 2018

Le "bastion catholique" et le Big Business



 

le 25 mai 2018, les citoyens de République d’Irlande ont été appelés aux urnes pour se prononcer sur l’abrogation du 8ème Amendement de la Constitution Irlandaise. Celui-ci, approuvé par référendum en 1983 grave dans le membre et sanctuarise de façon égale la vie de la mère et de l’enfant qu’elle porte. Par conséquent, l’IVG est interdit et toute action visant à annuler cet amendement doit se faire par référendum. C’est ce qui est en jeu aujourd’hui.
Comme un peu partout en Europe de l’Ouest et avec son rythme qui lui est propre, l’Irlande est passé d’un pays rural, traditionnel, très religieux, une sorte de “bastion catholique” au pays très libéral tant sur le plan économique que sur le plan des moeurs qu’il est désormais. Un processus très banal dans les dernières décennies en Europe et dans tout l’Occident.
La vieille mentalité catholique qui sacralisait le mariage, la naissance, la mort comme d’ailleurs dans d’autres cultures doit s’effacer au profit d’une société sécularisée, relativiste où l’efficacité économique prime avant toute chose. Le profit aussi.
Le profit, plus que la morale, a un rôle déterminant dans ce dossier de l’avortement comme d’ailleurs il l’a été très certainement en France, en Grande-Bretagne et d’autres pays. D’ailleurs, globalement, la libéralisation des moeurs a été parallèle de façon frappante à la dérégulation de l’économie. En Irlande, c’est caricatural de ce point de vue. Les premières mesures sociétales (dépénalisation de l’homosexualité et divorce), datent des années 90, époque de la mise en place du “Tigre Celtique”, époque d’explosion économique qui a depuis fait long feu. Cela n’implique pas forcément une remise en cause de ces mesures, c’est le parallèle avec la mise en place avec d’une politique ultra-libérale qui est intéressant comme si la démolition programmée des valeurs familiales étaient bonne pour les affaires. “Gay business is good business” a dit Lloyd Blankfein, le PDG de Goldman Sachs et d’ailleurs un autre milliardaire, George Soros aurait dépensé des fortunes pour faire tomber le “bastion catholique” que reste symboliquement l’Irlande. Des officines mondialistes telles que Amnesty International ne sont pas restés immobiles dans ce combat pour la modernité..
Et tant que l’avortement reste interdit, l’Irlande reste pour ces gens là, un pays moyenâgeux même si tous les maux du modernisme y sont présents de part ailleurs.

Dans cette vidéo d'Amnesty International, l'Irlande traditionnelle y est présentée comme sombre et obscurantiste.




En France, le divorce a été légalisée à la fin du XIXe siècle, pour autant les divorces sont restés assez rares jusqu’aux années 60. Donc, la mise en place d’une mesure libérale en matière de moeurs ne s’accompagne pas forcément de son utilisation en masse de la part des citoyens. C’est certainement un contexte de propagande par les médias après 1968 qui a favorisé le boum des divorces et de la “libéralisation sexuelle” en France. Le chômage et la précarité un facteur aggravant.
Le premier ministre (appelé là-bas taoiseach), Leo Varadkar, est une sorte d’Emmanuel Macron local, enfin local en partie car si sa mère est irlandaise, son père lui est indien. Cela en fait l’un de ces gouvernants jeunes, faibles, efféminés, sans vrai consistance, mus par les intérêts étrangers, financiers surtout. Le fait d’avoir des origines indiennes font aussi de lui l’incarnation du métissage, tant souhaitée là-bas aussi par la gauche branchée.
Mais en tant que descendant d’indien, il devrait savoir que le récit du Kali Yuga, l’équivalent hindou du récit de l’Apocalypse, raconte qu’à la fin des temps entre autres horreurs et errements des humains, les femmes tuent les enfants dans leur ventre. Cela semble une constante dans le monde entier ou presque, tuer l’enfant qu’on porte est vu comme une abomination. Est-ce que ceux qui ont écrit ces récits (inspirés par Dieu ou les dieux) avaient l’intuition des catastrophes en chaîne que cela induirait fatalement ?
Mais grâce à des liens trouvés le jour du référendum sur le dossier irlandais (et celui concernant la France doit être lourd aussi), je me suis aperçu que les arguments moraux et religieux n’avaient rien à voir ou plutôt que les arguments moraux devaient s’appuyer absolument sur des arguments, très terre à terre ceux-ci, de conflits d’intérêt et de “big business”.
D’après les informations que j’ai glané à droite et à gauche le jour-même du vote, il semblerait que notre fringuant taoiseach, qui est médecin à la base, a fait plusieurs fois volte face sur le sujet brûlant de l’avortement et aurait même déclaré que cette acte chirurgical pas banal peut avoir des conséquences sur la santé des femmes.
Mais “O’Macron” a sous son ministère des personnages qui ont des intérêts si j’ose dire juteux... Des informations capitales pour les électeurs irlandais qui ont été soigneusement cachées : Tony O’Brien, ancien chef du HSE (Health Service Executive qui gère le secteur public de la santé en Irlande) a été aussi un cadre du IPP (International Planned Parenthood), la branche internationale du Planning Familial, dont l’équivalent étasunien le Planned Parenthood a fait l’objet d’un scandale avec la révélation - grâce à des vidéos prises en secret - que cet organisme (fondée par Margaret Sanger, une activiste féministe mais aussi raciste et eugéniste) faisait des trafics de corps de foetus. Suivant l’état du foetus, son stade de développement et les parties du corps choisies, les profits sont plus ou moins juteux
D’autre part, le ministre de la santé du gouvernement Varadkar, Simon Harris, a autorisé Tony O’Brien de rejoindre EVOFEM, une société qui fournit les hôpitaux de machines qui aspirent les foetus lors des avortements ainsi que des pilules avortives, n’y aurait-il pas là un gros conflit d’intérêt ?
L’une des personnalités qui a levé les fonds pour favoriser la nomination de Varadkar en tant que premier ministre, Thomas Lynch, est le directeur de la société EVOFEM et est actuellement directeur du East Dublin Hospital Group (complexe hospitalier) et ce complexe hospitalier dont monsieur Lynch est directeur inclus une maternité dirigée par le docteur Rhona O’Mahony et son beau-frère, l’ancien directeur de cette même maternité, le docteur Peter Boylan, sont deux figures de proue du mouvement “Repeal the 8th” (supprimez le 8ème amendement). Après la nomination de Varadkar comme premier ministre, il a abandonné ses positions pro-vie et s’est tourné vers le mouvement d’abolition du 8ème amendement.
Ces personnalités à la pointe du combat pro-avortement ne seraient-elles pas là pour favoriser la mise en place de leur business dans l’espoir que le référendum sur l’avortement passerait ? La vente de matériel pour pratiquer des avortements, la procédure pour tuer des bébés, qu’on appelle “service”, et la vente de morceaux de foetus font partie de l’industrie de l’avortement qui représente plusieurs millards de dollars. Sans aucun doute, le référendum a peu à voir avec la compassion envers les femmes mais a tout à voir avec le “big business...”
D’autres citoyens de ce pays se posent aussi la question du financement de ce “service” étant donné que le service public hospitalier irlandais manque de moyens et que des patients en urgence attendent des heures sur des brancards dans les couloirs des services d’urgence, situation qui a maintenant cours en France où des personnes âgées ont récemment succombé alors qu’elles attendaient d’être soignées depuis trop de temps. Il faudrait qu’on explique aux Irlandais que les Français doivent payer cher pour avoir des soins dentaires, des lunettes ou des prothèses, que le suivi de grossesse du premier trimestre pour les femmes qui auraient l’idée extravagante de mener leurs grossesses à terme n’est pris en charge qu’à hauteur de 70% mais par contre, l’IVG (avec toutes les procédures et les échographies) est entièrement gratuite ! Nul doute que ce sera pareil sur l’Île Emeraude Verte et les femmes qui voudront se faire avorter auront priorité sur les vieillards et les blessés installés sur des brancards...
Il faudrait désormais, alors que le “bastion catholique” est en train sans doute de tomber se poser les bonnes questions : à qui profite le crime ? Qui en bénéficie vraiment ? Pourquoi la promesse de Simone Veil de réserver l’IVG aux “cas désespérés” n’a absolument pas été suivi d’effets et ce dès la première année de la mise en place de l’avortement ? Pourquoi interdit-on dans un pays où parait-il on a le droit d’exprimer son opinion, des sites internet anti IVG ou tout simplement prévenant des risques encourus ? Pourquoi l’acceptation de l’IVG est basée sur des mensonges (cela n’a pas de conséquences sur les femmes, l’embryon n’est pas humain, voire “pas vivant” etc..) ? Et pourquoi quasiment rien n’est proposé matériellement aux femmes qui se retrouvent avec une grossesse non désiré ? Ne voudrait-on pas garder un très fort nombre d’avortements qui pourraient être évités ? Dans ce cas-là, cela corroborerait l’existence en France mais aussi ailleurs d’une industrie de l’embryon qui génère des profits juteux... Une industrie qui ne veux pas surtout d’une baisse du nombre d’IVG.
Dans le cas de l’Irlande, les révélations effroyables concernant l’Eglise, autrefois pilier de la société (prêtres pédophiles, charniers de masse de l’orphelinat de Tuam, mauvais traitement, etc) sont si j’ose dire tombés à pic avec le bouleversement économique de l’île et l’effondrement du Tigre Celtique et son cortège de chômeurs et d’émigration vers des lieux plus favorables de milliers de personnes au début des années 2010. De quoi avoir l’impression que le sol se dérobe sous ses pieds et les gens abandonnent non seulement leur foi mais les valeurs qui vont avec. Il y a pourtant confusion entre la décadence d’une église, noyautée par la franc-maçonnerie et des satanistes et les valeurs christiques qui elles devraient rester un repère mais il faut croire que les valeurs de toujours ne collent pas avec le Meilleur des Mondes qu’on nous impose petit à petit.
Enfin, il y a aussi des questions à se poser en matière démographique. En France, la loi Veil a coïncidé avec le regroupement familial des immigrés et en Irlande actuellement, on voit arriver des flots de migrants venus d’Afrique et d’Asie. De plus, le projet “Ireland 2040” prévoit l'accueil de un million de personnes supplémentaires (elle est actuellement de 4,5 millions d’habitants). Comment une telle explosion démographique peut-elle avoir lieu avec un taux de natalité suffisant à peine pour renouveler la population et à laquelle s’ajouterait la possibilité de mettre un terme à des grossesses indésirables ? C’est bel et bien l’immigration qui permettrait à la population de ce pays de plus que doubler... Il faut donc croire bel et bien que le “grand remplacement” n’est pas un fantasme et que l’identité locale doit disparaître. Je pense pour ma part, que la population européenne est visée de manière générale et que dans le cas de l’Irlande, c’est un pays et un peuple haï par les élites mondialistes judéo-protestantes depuis longtemps et il y a eu plusieurs fois des tentatives d’extermination. La tentative se faisant désormais par des “méthodes douces”.
L’avortement de masse est quelque chose qui pose problème et qui moi me dérange, il y a sans aucun doute parmi toutes les femmes qui y ont recours, des personnes authentiquement en détresse. J’ignore si des textes de loi peuvent habilement prendre en compte ces cas sans banaliser cet acte, n’étant pas juriste. Le manque de perspective, et de vision claire de l’avenir, la démolition des familles, les emplois en CDD et la précarité a certainement un rôle dans le grand nombre d’IVG. On voit ici que l’économique et le sociétal sont étroitement liés. Il est clair que bien des hommes et des femmes sont devenus irresponsables et ce n’est pas la continuation de politiques “freudo-marxistes” qui vont arranger le problème, bien au contraire. Ce n’est pas non plus un monde qui place l’argent au dessus de tout et qui pour ça, en vient à commercialiser des morceaux de foetus mort qui va permettre de trouver des solutions et de permettre d’avoir un monde plus apaisé. Les nations devraient redevenir authentiquement souveraines et le big business ne devrait pas être placé au dessus de la souveraineté des peuples, de leur destin, de leurs valeurs et du respect de la vie sous toutes ses formes. Et il y a certainement une même origine derrière la mort d’un enfant avorté européen et celui d’un enfant syrien victime d’un bombardement. Mammon. L’argent.

samedi 26 mai 2018

La maison battue par les vents (Windswept House) - Jean-Paul II


   Quand j'étais enfant (c'était sous le pontificat de Paul VI), je croyais que le Pape c'était un vieux monsieur qui restait à prier dans son palais ou écrivait à la plume des textes sur un vieux grimoire. Bref, j'avais une vision très médiévale de la fonction pontificale.

  Celui de Jean-Paul II a coïncidé entièrement avec ma période de retrait hors du catholicisme et de la foi mais j'ai été intriguée au début par le nombre impressionnant de voyages que ce personnage faisait et surtout les mises-en-scènes parfaitement réglées dans lesquels, arrivés sur la terre ferme après un long voyage, il effectuait un baiser agenouillé sur le sol... 

   Ce n'est pas que je l'aimais pas et avait été choquée qu'on ait tenté de l'assassiner mais l'image de ces embrassades sur le sol des pays visités ne m'a jamais vraiment enchanté. Puis, j'appris que ces déplacements étaient l'occasion d'avoir des foules impressionnantes. Il a par exemple attiré un tiers de la population de la République d'Irlande, soit 1,25 millions de personnes lors d'une messe à Dublin en 1979. Les médias ont toujours été de son côté y compris lors de son décès et France Inter faisait irrésistiblement penser à un média catholique à ce moment-là. Il n y avait que lorsque Jean-Paul II s'exprimait au sujet de l'avortement, de la contraception ou de la chasteté que les journalistes tendaient à se crisper. C'est pourtant les seuls sujets, si l'on en croit "la maison battue par les vents" qu'ils traitait de façon catholique. 

   Ce n'est que plus tard, bien plus tard, que j'ai compris que, sous son pontificat, le dérèglement et la dilution de l'Eglise catholique avait battu son plein. D'ailleurs, Jean-Paul II n'a-t-il pas remplacé un autre Pape, celui des 33 jours et morts dans des conditions mystérieuses...?



Jean-Paul II à son arrivée au Gabon en 1981



Ici, Malachi Martin, décrit le "pape slave" d'une façon subtile : via les réflexions d'Appleyard, l'un des personnages occultes essayant d'influencer le Pape et son entourage. Je connais des gens qui détestent ce pape qu'ils accusent d'avoir trop embrassé - c'est peut-être le sens des scènes d'embrassades de contrées plus ou moins lointaines - l'idéologie mondialiste et d'avoir mis toutes les religions du monde sur un même plan. Mais tout au long du livre, on sent que l'auteur essaye de nous montrer un personnage avant tout ambigu, très intelligent, cultivé et persuadé du bien-fondé de son action. On est donc très loin d'une caricature.



Jean-Paul II embrassant un exemplaire du Coran. Doit-on faire ce genre de démonstration pour montrer que l'on est tolérant ?





Page 341à 343 JEAN-PAUL II

   Mais Appleyard avait réussi à se faire une idée plus précise du Pape Slave. On ne pouvait nier que le Souverain Pontife fût un homme de haute culture, un intellectuel d'envergure inhabituelle. C'était un dirigeant moderne, aussi expérimenté que tout chef d'Etat séculier. Certains signes indiquaient même qu'il avait franchi une certaine distance dans le vide sidéral entre l'attachement irrationnel à des croyances primitives et la terre ferme de la raison humaine.

   L'ennui est qu'il existait aussi, à propos de ce Pape, des contradictions qui emplissaient Gib de perplexité. Il trouva par exemple des preuves documentées que le Pape Slave percevait toutes les religions comme de véritables boulevards conduisant au salut spirituel. Même des choses telles que le vaudou africain l'animisme papou et le millénarisme des Témoins de Jéhovah avaient droit de cité dans le ministère du Pape. Mais aux yeux de l'Américain, l'aspect pratique des choses tenait au fait que le Souverain Pontife ne semblait nullement insister pour que tous les hommes et toutes les femmes devinssent des Catholiques romains.

   Du côté des choses temporelles, il apparaissait que le Pape slave était très en avance sur tous les partisans du Monde Unifié, tous les « Bilderbergers », tous les adeptes du New Age. Ce qui indiquait son avance également sur le plan « Global 2000 » de Jimmy Carter et du Club de Rome.

   Néanmoins, Appleyard trouva dans les écrits publiés du Pape maintes preuves des divergences absolument radicales qui avaient mis l'Eglise en opposition frontale avec la Loge durant l'époque moderne ; et avec la politique américaine également. Certes, comme la Loge – et comme d'ailleurs l'Eglise elle-même tout au long de son histoire -, le Pape refusait de reconnaître les moindres frontières territoriales, ethniques ou culturelles. Universaliste par essence même, le Souverain Pontife englobait toutes les terres, toutes les nations et tous les individus dans ses ambitions pastorales. Il maintenait la prétention de son Eglise à être transcendante. A être capable de nourrir et de faire croire la nature spirituelle et morale de l'humanité. A être la première et la plus apte à enseigner aux hommes comment vivre ensemble, élaborer des valeurs spirituelles et éthiques et, ainsi, établir la paix sur terre en vue de prospérer. Cela, le Pape le partageait avec la Loge. Mais en examinant bien les écrits et les discours du Pape, Appleyard tomba sur une profonde divergence qui éclipsait tous les points communs entre les deux parties.

   Le Pontife revenait sans cesse sur le but poursuivi par l'Eglise catholique romaine d'atteindre un objectif qui, non seulement se distinguait de la nature humaine comme des capacités naturelles de l'être humain mais leur était supérieur. Il présentait encore et toujours cet objectif comme étant la vie surnaturelle de l'âme, qui ne s'obtient en fin de compte que lorsque vient la mort physique et que l'individu est transporté dans une autre dimension par un acte gratuit de Dieu. Telle était la surnature à laquelle aspiraient les Catholiques romains – aspiration partagée par ce Pape, semblait-il et qui ne cadrait pas avec l'idéal maçonnique moderne consistant à perfectionner la nature de l'homme dans les limites observables et atteignables du cosmos.

   L'une des nombreuses raisons pour lesquelles Appleyard appréciait la franc-maçonnerie – et aussi le mode de vie maçonnique – était la beauté humaine de sa pensée et de son langage. La maçonnerie n'était pas un système métaphysique. Pas un dogme. Pas la révélation mystique définitive d'une vérité unique et inchangeable. C' était un mode de vie par lequel l'individu était initié aux instruments symboliques qui lui étaient indispensables pour se perfectionner constamment dans la recherche et l'identification de la Suprême Intelligence présente derrière la façade du cosmos.

   Par contraste, et en dépit de toute la beauté comme du merveilleux humanisme de sa tradition, le Catholicisme romain s'accrochait – au point d'en dépendre – à des tendances discordantes qui n'existaient pas dans la franc-maçonnerie. Il y avait ce bébé frissonnant dans une mangeoire en compagnie de ses parents indigents et sans abri. Il y avait cette Croix portant un homme tordu de souffrance et mourant dans son sang. Il y avait ce Christ ressuscité qui, enveloppé d'un halo d'or, disparaissait derrière les nuées. Et il y avait ce dogme absolutiste concernant ce que les amis les plus vulgaires d'Appleyard appelaient « pie in the sky when we die ».

   De son côté, Appleyard ne s'exprimait ni ne pensait jamais en des termes aussi facétieux, car son empathie ne lui permettait pas d'user d'une telle dérision. Mais il savait que l'esprit maçonnique était simplement plus logique. C'était cette confiance rationnelle, calme, lucide en la création par l'homme d'une société des nations pacifique, juste et fraternelle qui conférait à la franc-maçonnerie sa beauté et son charme humaniste. Même lorsqu'il traitait des nécessites et exigences les plus austères de la politique américaine, Gib ne perdait jamais de vue l'idéal du Temple .Et il était toujours resté fidèle au serment solennel qu'il avait prononcé – une vingtaine d'années auparavant -n en accédant au trentième degré de la Maçonnerie Ecossaise, le grade de Chevalier Kadosh. Le serment d' "observer strictement les Statuts et Directives de ce Redoutable Tribunal (...) que je reconnais par la présente déclaration comme étant mon Juge Suprême. »

   Il était primordial pour Appleyard, en tant qu'être humain et que franc-maçon, de découvrir ce qui apparaissait dans les écrits du Pape slave comme une attitude apparentée à celle de la maçonnerie. Il y avait, chez cet homme-là, une dimension qui cliquetait aussi agréablement, dans l'esprit d'Appleyard, que le parfait fonctionnement d'une serrure à gorges. Il y avait chez lui une pureté de perspective et un dévouement à la cause que Gib ne percevait chez aucun autre dirigeant au monde.

   Ce qui était à la fois surprenant et émouvant pour quelqu'un d'aussi idéaliste qu'Appleyard, c'était le constant intérêt professionnel du Pape slave non seulement pour la stratégie géopolitique, mais aussi pour les nécessités stratégiques de l'existence. Ce Pontife s'intéressait à tout. Aux bizarreries de la politique agricole. Aux responsabilités et aux valeurs de la société démocratique. A l'irresponsabilité scientifique, au droit à l'eau, aux syndicats, au logement, aux soins médicaux, à la génétique, à l'astrophysique, à l'athlétisme, à l'opéra. La force d'impact qu'il mettait dans ses paroles pour les adapter aux cultures respectives de quelque quatre-vingt nations avait quelque chose d'admirable.

   Appleyard se sentait si impressionné à l'approche de son départ pour Rome qu'il dut se rappeler qu'en l'absence de raisons d'Etat suffisamment valables, il serait hors de question, sans sa conversation avec le Saint-Père d'aborder la question de la réunion anti-papale de Strasbourg. Il se demandait cependant, malgré lui, comme les prélats qu'il y avait rencontré réussissaient à ne pas remarquer quel immense dirigeant ils avaient en la personne de ce Pape. Et il ne pouvait s'empêcher d'anticiper de la manière la plus positive sur sa rencontre avec le Souverain Pontife."


jeudi 24 mai 2018

La maison battue par les vents (Windswept House) - Les jésuites et les franciscains

   Ici, Malachi Martin, ancien jésuite et qui a quitté cette congrégation après son départ du Vatican règle en quelque sorte ses comptes avec ses anciens condisciples. 

Que les Jésuites soient responsables d'une "déconstruction" de la foi catholique, c'est une accusation que j'ai trouvé de nombreuses fois sur internet sans en savoir la véracité sinon que j'ai été frappée par le nombre de personnes passées par leur enseignement et étant devenu souvent des anticléricaux radicaux (le plus célèbre est certainement Voltaire). Pour Martin, ancien jésuite, son positionnement est clair !

Moins connu est le rôle des Franciscains dans cette méticuleuse démolition. Deux anciennes congrégations, très organisée et dont l'efficacité dans cette manoeuvre doit être redoutable...


Le Pape François, ancien jésuite....




Page 115 LES JESUITES ET LES FRANCISCAINS

" En tant que Père Général des Jésuites, par exemple, Michael Coutinho était considéré au Vatican comme le doyen traditionnel des grands ordres religieux. Il exerçait une influence considérable sur des grands ordres religieux et toutes les autres congrégations religieuses. En outre, si quelqu'un avait mis en doute l'influence des Jésuites parmi les gens ordinaires du monde entier, un seul regard aux pays du tiers monde aurait suffi à le convaincre qu'elle était réelle. Par la part qu'ils prenaient à la théologie de la libération, notamment, les Jésuites avaient largement contribué à expurger le catholicisme latino-américain et philippin de son acceptation complaisante de l'autorité traditionnelle, ainsi qu'à soutenir les mouvements de guérilla armée et l'activisme politique le plus militant. L’anti papisme était à présent un trait distinctif des Jésuites.

   Victor Venable, le Père Général des Franciscains, était une personnalité aussi impressionnante. Tandis que pour le profit de millions de catholiques, les Jésuites débarrassaient la théologie de la foi transcendante au profit de l'humanisme en Occident, ainsi que d'une révolution sociopolitique bassement terre à terre dans le Tiers Monde, de leur côté, les Franciscains avaient sevré des millions d'âmes de ces dévotions personnelles si caractéristiques jusqu'alors des catholiques romains du monde entier.

   En fomentant le mouvement charismatique, les Franciscains en étaient venus à adopter les notions maintenant révisées et dépersonnalisées de « nouveau paradis » et de « nouvelle terre », ainsi qu'à viser l'objectif de la paix entre les hommes. Leur influence dans les mouvements New Age, jointe à la grande popularité de ceux-ci parmi les Protestants, avait déjà construit des passerelles oecuméniques qui auraient été impossibles à réaliser de toute autre manière."


mardi 22 mai 2018

La maison battue par les vents (Windswept House) - le Processus

   Dans ce cours passage, le cardinal Cosimo Maestroianni dévoile l'idéal très maçonnique et messianique de dilution des nations dans un même tout uniformisé qui selon lui aboutira à une paix universelle. Bien des acteurs de ce qu'on appelle "mondialisation" - Globalization en anglais - ou "Nouvel Ordre Mondial" et que Malachi Martin appelle "Processus" ne cache pas cette volonté qui est soigneusement caché aux peuples sauf aux plus curieux d'entre eux. Certains font le lien avec la Franc-maçonnerie (en particulier les degrés les plus élevés) mais aussi les kabbalistes juifs et bien sûr les très grandes banques qui y trouvent leurs compte, ces gens puissants étant souvent nommés comme Illuminati du nom de ce groupe secret crée en Bavière au XVIIIe siècle et qui existerait toujours sans qu'on en ait une preuve tangible. Ceux qui expriment ces inquiétudes sont décrits comme "complotistes" ou "fascistes" par les médias et les internautes acquis à ce grand rêve mondialiste. Pourtant, il est très facile de trouver des déclarations qui vont en ce sens. Difficile d'y voir qu'un fantasme ! En tout cas, Malachi Martin partageait ce fantasme et c'est Mastroianni qui se fait le principal porte voix de ce rêve d'un monde unifié et globalisé dans "La maison battue par les vents".



Jérusalem capitale mondiale ? (Vers 10 mns 30) et "lieu messianique" pour la paix, "capitale d'un gouvernement mondial" selon Jacques Attali




"2009 pourrait être l'année de naissance d'un nouveau capitalisme, d'un nouvel ordre mondial (...) on ira ensemble vers ce nouvel ordre mondial, et personne,  je dis bien personne ne pourra s'y opposer"





page 96 LE PROCESSUS

   "En insérant cette citation dans son propre texte, le Cardinal souligna certains mots et certaines expressions pour se rappeler d'appuyer dessus : « nationalisme... conflit religieux... un esprit coopératif.... annuler ces forces de division. » Ces quelques mots exposaient parfaitement la Nécessité Ethique de l'Abandon de la Souveraineté Nationale. Si la religion organisée et l'esprit national pouvaient être expurgés de leur caractère diviseur, il en découlerait à coup sûr un esprit coopératif nouveau et fructueux. Au cours de l'histoire, comme le savait Maestroianni, il ne se trouve jamais qu'un nombre limité de personnes pour comprendre vraiment la nature du Processus. Plus rares encore – à peine une dizaine durant une période donnée, du moins selon le Cardinal – sont celles qui ont le privilège d'agir comme ingénieurs-maîtres du Processus. Lui-même n'avait jamais accédé à ce niveau, bien qu'il y aspirât toujours, car à ses propres yeux, il n'était devenu rien de moins que l'Apôtre du Processus."

"Page 99 LA « FAMILLE HUMAINE »


"   Pour Cosimo Maestroianni, ce fut là une extraordinaire prise de conscience, car le Processus en devenait merveilleusement humain et accessible pour lui. Et comme il l'avoua à Benthoek avec une réelle émotion, cela éveillait même en lui une nouvelle réflexion doctrinale. Le but de tous ces ingénieurs-maîtres du Processus était toujours le même : accomplir la destinée foncière de la société des nations en faisant ce celle-ci une famille unie ! Une famille humaine ! Une sainte famille nouvelle regroupant l'humanité tout entière. N'était-on pas là en présence de la charité même, de lacaritas, de l'agapê prêchée par l'Apôtre Paul ?
« Si fait, cher collègue ! » Benthoek savait exactement sur quel bouton appuyer maintenant.
« C'est doctrinal. C'est même scriptural. Car nous 
sommes une famille. Toutes les nations forment une famille. Tel est notre destin. Nous sommes tous appelés à redevenir un ! Qui sait, mon ami ? » Benthoek leva les mains et ouvrit les paumes en un geste ascendant. « Qui sais si vous, dans votre citadelle du Vatican, ne pourriez être appelé à oeuvrer comme l'un des ces maîtres ? » Maestroianni vit dans ce geste une supplication, voire un reflet des orants de l'iconographie chrétienne classique, un geste liturgique par excellence
."





La rumeur veut que Baphomet soit celui qui sera vénéré dans le monde entier, une représentation de l'Antéchrist... 


dimanche 20 mai 2018

La maison battue par les vents (Windswept House) - les accords d'Helsinki



Le dirigeant soviétique Leonid Brejnev signant le texte des Accords d'Helsinki le 1er août 1975



Dans ce passage, il est question de géopolitique. Il y a un lien étroit entre la géopolitique mondiale actuelle, la volonté d'une élite d'aller vers un "tout" mondialisé et la disparition des nations, le rôle que joue le Vatican dans cette évolution est primordial étant donné le nombre de catholiques déclarés et l'efficacité de son réseau. Ce processus de mondialisation passe par des étapes qui font l'objet de sommets et de traités signés en grande pompe. Je ne connaissais pas ces accords d'Helsinki signés en 1975 par tous les pays d'Europe, de l'Est comme de l'Ouest (on est en pleine guerre froide) à l'exception de l'Albanie. Officiellement, il s'agissait d'encourager une coopération pacifique entre le bloc soviétique et le bloc occidental et de promouvoir des droits fondamentaux tel que l'intangibilité des frontières, l'auto-détermination des nations et les Droits de l'Homme. Ces accords aboutiront à la création de l'OSCE (Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe) (voir article Wikipedia en anglais - bien plus complet qu'en français ici  

   Malachi ne nous dit pas clairement que les Accords d'Helsinki est un pas de plus dans le processus de globalisation mais quand on voit la dévotion qu'il provoque chez Cosimo Maestroianni, le cardinal intriguant franc-maçon, qui en vient à tapisser son bureau d'images du sommet qui a abouti à ses accords ainsi que de la ville d'Helsinki, théâtre de ces accords, on se pose des questions quant au vrai but de ces accords - et de bien d'autres depuis. 

   J'ai donc cherché ce qui se cache derrière ces accords et qui auraient pu poser question à Malachi Martin. Etrangement - du moins à première vue -  j'ai trouvé la réponse chez le dirigeant de l'Albanie socialiste à l'époque, Enver Hoxha. On imagine le gouffre idéologique séparant ce marxiste-léniniste chimiquement pur de l'auteur du roman et pourtant, sur certains points, il semblerait qu'ils se rejoignent quant à leur regard sur la Conférence d'Helsinki et sur ce qu'il impliquait véritablement. 


" Nous avons exprimé ouvertement notre attitude à l’égard de la Conférence d’Helsinki et de cette prétendue sécurité européenne. L’Albanie socialiste n’a pas participé à cette conférence et elle l’a dénoncée comme une farce montée par les deux superpuissances afin d’assurer et de renforcer leurs zones d’influence respectives en Europe, de légitimer et de perpétuer leur domination sur ce continent. Les événements qui se sont produits en Europe et autour d’elle, depuis la Conférence d’Helsinki jusqu’à ce jour, ont pleinement confirmé et justifié l’attitude de l’Albanie. Le temps a montré que le prétendu «esprit d’Helsinki», la «coopéra­tion pacifique», la «libre circulation des hommes et des 
idées», etc., ne sont rien d’autre que des paroles creuses pour mystifier les peuples européens, pour alimenter chez eux l’illusion que le danger de guerre est éloigné, que leur salut réside dans le maintien du statu quo impérialiste en Europe.
Notre point de vue est que seule l’opposition résolue à l’impérialisme américain et au social-impérialisme soviétique, la liquidation des blocs militaires et l’éloignement d’Europe des armes atomiques et des troupes étrangères peuvent assurer la paix sur ce continent." Enver Hoxha

Trouvé ici : http://www.enverhoxha.ru/Archive_of_books/French/enver_hoxha_oeuvres_choisies_volume_VI_fr.pdf
page 420


  Avec un prisme catholique, Malachi Martin était certainement attaché à l'indépendance des nations et de la souveraineté des peuples, contre l'impérialisme et contre la globalisation des cultures et des religions qui est une atteinte à l'ordre naturel des choses pour un catholique authentique. Il semblerait que cette Conférence d'Helsinki ait été une étape dans le processus de globalisation d'où la dévotion de la part de Maestroianni, le cardinal franc-maçon pour cet événement. Il est piquant au premier abord de constater qu'il semblerait que seul le marxiste-léniniste Enver Hoxha ait compris à l'époque parmi tous les dirigeants européens la nature de ces accords.... Mais il était déjà à sa manière anti-mondialisation : il a même approuvé la Révolution Islamiste fondamentalement religieuse mais qui a été un jalon dans la lutte contre l'Empire américano sioniste.





L'Albanie socialiste. Un pays marxiste-léniniste, officiellement athée mais effectivement indépendant à l'époque des accords d'Helsinki






Page 91 à 93 LES ACCORDS D'HELSINKI

   "Le monde qui stimulait vraiment l'esprit de son Eminence (le cardinal franc-maçonMastroianni) – le monde plus vaste, le monde réel – était résumé de façon frappante par l'extraordinaire série de photographies qui couvraient la quasi- totalité des longs et hauts murs du couloir prenant directement sur le foyer et courant sur toute la largeur de l'attique. Les plus saisissantes de ces photographies – des vues de la ville d'Helsinki, allant du sol au plafond – étaient assez grandes pour réduire le Cardinal, déjà petit, à la taille d'un nain. Mais elles ne lui élargissaient pas moins l'esprit. Astucieusement éclairées par en haut, elles transfiguraient les édifices de granit blanc en une sorte d'aura, en un manteau immaculé qui enveloppait entièrement la capitale de la Finlande. Il n'était pas surprenant, aux yeux du Cardinal Maestroianni, que les Scandinaves appellent cette dernière « la grande cité blanche du Nord ». Il avait fini par assimiler cette qualité physique, cette luminosité immaculée, à la qualité spirituelle de l'endroit. Et chaque fois qu'il passait par ce couloir ou visitait Helsinki, il se rappelait une hymne médiévale à la Jérusalem céleste : « cité céleste de Jérusalem, vision bienheureuse de paix... »

   Ce qui avait inspiré cette durable vénération à l'âme de son Eminence, ç'avait été la signature des Accords d'Helsinki par trente-cinq états le 1er août 1975. On avait assisté alors à la naissance de ce que tout le monde devait appeler le Processus d'Helsinki, à savoir la Conférence sur la Sécurité et la Coopération en Europe (CSCE). Ç’avait été un événement saillant de la vie de Maestroianni ; un événement rappelé par ses soins, et avec une grande minutie, dans ce que Cyrus Benthoek avait fort justement baptisé son « couloir d'Helsinki ». Car autour des gigantesques photographies d'Helsinki étaient disposés d'autres clichés de proportions plus modestes illustrant l'immense événement historique, ainsi que les souvenirs du Cardinal chéris par lui comme faisant partie de ce que sa fructueuse carrière avait eu de plus significatif.

   Les Accords d'Helsinki, officiellement intitulés Acte Final, avaient été le fruit de la longue et laborieuse recherche d'un nouveau cadre européen, entamée au milieu des années cinquante. Afin, pensait le Cardinal, de doter cette masse continentale d'une âme nouvelle, d'enlacer toutes ses nations et toutes ses cultures comprises entre le port irlandais de Galway, sur l'Atlantique, et le port russe de Vladivostok, sur la mer du Japon. Les Grecs avaient donné son nom à cette masse continentale : Europa. Les Romains avaient cru la posséder en entier. La race caucasienne l'avait peuplée et gouvernée en grande majorité. Plusieurs nations et empires avaient cherché à la dominer. Mais au vingtième siècle, elle s'était divisée en un patchwork d'Etats qui se chamaillaient entre eux.

   En signant l'Acte Final dans cette grande cité blanche du Nord, toutes les nations importantes de l'immense masse continentale avaient ressuscité le vieux rêve d'Europa. Cosimo Maestroianni avait lui-même participé à l'acte de naissance. C'est pourquoi, depuis lors, le Cardinal trouvait toujours une source de réconfort et d'inspiration – comme celle que peut procurer la visite d'un sanctuaire – en passant par ce couloir pour se rendre à son bureau, situé à l'autre extrémité du l'appartement.


   Il était encore archevêque en 1975, lorsqu'il dirigeait la deuxième section de la Secrétairerie sous l'autorité du Cardinal Secrétaire Jean-Claude de Vincennes, et c'est avec la meilleure volonté du monde qu'il conduisit la délégation du Saint-Siège à cette conférence historique, dont il signa du reste l'Acte Final au nom de l'état de la Cité du Vatican. Dans ces conditions, qui aurait pu lui reprocher de s'attarder dans ce couloir – même les jours où il était le plus occupé – pour y admirer une minute ou deux le cher rappel d'un rêve réalisé ? Les photographies en question confirmaient suavement que toutes les nations allaient s'unir, ou plutôt se réunifier, retrouvant ainsi l'identité commune de l'humanité originelle."




Helsinki



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