dimanche 27 septembre 2020

Le communisme et la famille - Mgr Fulton Sheen

Fulton Sheen (1895/1979) était un prélat catholique américain qui est devenu célèbre dans son pays pour ses interventions radiophoniques puis télévisées ce qui en fait le premier "télévangéliste" de l'histoire. Loin de ressembler à des "shows à l'américaine", ses interventions étaient d'une grande qualité théologique. 

Son procès en béatification initié en 2003 a été plusieurs fois repoussé. 


"Gloire à la mère héroïne" (1944). Source


Le rêve de « l’Éros ailé », pour reprendre un terme de Kolontaï pour la libération sexuelle que la Révolution avait promis, est mort bien avant les purges de Staline dans les années 1930. En fait, il mourut dans les dix ans de la révolution elle-même, et Kolontaï l'a vu expirer en dépit de ses efforts pour le garder en vie. La raison pour laquelle il était mort est sujet de débat depuis lors. (…) Même les biographes de Kolontaï n'ont été capables de voir que la seconde révolution sexuelle, celle qui est associée avec la Révolution d'Octobre en Russie, est morte de ses propres excès, tout autant que la première. Face au bouleversement social sans précédent que la libération sexuelle avait causé en Russie, les commissaires eux-mêmes ont du y mettre fin, car lui auraient-ils permis de continuer, qu'ils courraient le risque de détruire complètement le peu d'ordre social qui subsistait en Union Soviétique.

E. Michael Jones – Libido Dominandi, p.201



Le communisme et la famille - discours du 9 mars 1947

Jusqu'ici, nous avons été assez critique du communisme. il est temps maintenant d'examiner des coutumes lorsqu'elle devrait être imitées. Le bon point chez lui, ce n'est pas son système économique, parce que la Russie a le plus bas niveau de vie du monde ; pas dans sa politique, parce que partout où le communisme s'est enraciné, il a réprimé les libertés et a crée des états esclavagistes. Nous parlerons plutôt de son attitude vis à vis de la famille, car ici la Russie est du côté des anges.

Assez curieusement, sur ce sujet, le communisme a été une grande réussite à un point tel qu'il s'est en grande partie répudié lui-même. Il est en grande partie dans le vrai où il a été en grande partie dans l'erreur ; il a été en grande partie une réussite où il a admis son plus grand échec.

Le communisme dans sa philosophie et dans sa pratique initiale, était si anti-moral et anti-humain qu'il était nécessairement opposé à la famille comme unité de la société. Mais après avoir mis en pratique la soi-disant moralité communiste, et toutes les pratiques étranges dont les bas-fonds de la démocratie croient encore, elle est vite venue à la conclusion que c'était une erreur - et quelle erreur ! Sans même cligner d'un œil communiste, il a complètement renversé sa discipline, et en est venu désormais à affirmer en pratique au moins la position chrétienne sur la famille. Bien sûr le communisme n'a pas dit que c'était mauvais. Aucun gouvernement dans l'histoire n'a jamais dit que c'était mauvais. Il a juste repris une autre attitude, sans aucune explication. Ce communisme a fait, et en cela c'est sa plus grande défaite; le communisme a obtenu sa plus grande victoire - une victoire si importante que les démocraties du monde qui sont toujours autant "réactionnaires" en la matière n'ont pu se permettre de l'ignorer si elle voulaient survivre à sa défaite. 

Pour pouvoir apprécier et comprendre la volte-face complète de la théorie et de la pratique communiste, considérons d'abord l'attitude initiale envers la famille ; puis sa position présente. La philosophie du communisme enseigne que toute moralité, art, littérature et institutions reposent sur la méthode de production. En gardant cela à l'esprit, le Manifeste du Parti communiste affirme que la famille bourgeoise repose sur le capital ou le gain individuel, et que "la famille va, par conséquent, disparaître avec le capital." Dans son œuvre sur l'Origine de la Famille, Engels a déclaré que la famille était basée principalement sur l'économie qui reconnaissait la propriété privée, duquel découlait le droit d'une génération d'hériter de la propriété d'une autre génération ; et deuxièmement, la domination du mari sur la femme, parce qu'il reçoit l'enveloppe de paye de son employeur. A partir de cela, Engels en a conclu que si on se passe du droit d'héritage qui est fondé sur la propriété privée, et que l'on donne à la femme des droits économiques égaux à ceux des hommes, on peut se dispenser de la nécessité économique d'une famille. S'il y avait des enfants de toutes unions, l'État devait prendre en charge l'éducation des enfants.

Lorsque la Russie est devenue communiste et a commencé à mettre cette philosophie en pratique, le concept communiste de moralité était connu sous le nom de "concept du verre d'eau." 

Comme Madame Kolontaï, la déléguée soviétique à la Ligue des nations, l'a déclaré : "L'amour, c'est comme un verre d'eau qu'on avale pour satisfaire la soif." On boit l'eau et on oublie le verre, ainsi on savoure le plaisir et on oublie la personne. Les codes matrimoniaux de 1918 et 1927 affirment la loi suivante : "Tous les enfants appartiennent à l'État." A cette fin, le code familial du 22 octobre 1918 déclarait que tous les mariages à l'Église étaient invalides, et pouvaient être dissous à la demande de chaque partie, simplement en envoyant une carte postale au bureau d'enregistrement, qui en retour envoyait une autre carte postale dissolvant l'union. Le 13ème Congrès du Parti communiste a même décrit la famille comme "un formidable bastion de toutes les turpitudes de l'ancien régime." Aucune raison n'était exigée pour la séparation des maris et des femmes, même pas la permission de l'autre parti, ce qui brisait toute distinction entre enfants légitimes et illégitimes. Les jeunes étaient encouragés à espionner leurs parents et les dénoncer aux autorités communistes au moindre signe de fascisme ou d'anticommunisme. Vu que les lois sur le travail exigeaient que la personne était obligée d'accepter n'importe quel travail que l'État lui octroyait, vu que sous le communisme, il y a seulement un employeur, il arrivait souvent qu'on donnait un travail au mari dans une ville, et un autre à la femme dans une autre ville. Le Bureau du travail résolvait cette difficulté en décrétant que l'un ou l'autre époux pouvait trouver un partenaire dans le nouvel endroit d'installation. Des cliniques d'avortement ont été établis par l'État à travers le pays et tous les moyens disponibles étaient utilisés pour affaiblir la famille.

Bientôt la théorie communiste qui avait déjà tort en pratique, parce que la famille n'est pas fondée sur le capitalisme, commençait à prouver qu'elle avait tort en pratique. La Russie a commencé à compter les têtes, ou ceux qui auraient du être des têtes, et comme on aurait pu s'y attendre, dans la seule ville de Moscou, 57.000 bébés sont nés en 1934, alors qu'on avait pratiqué 154.000 avortements. Dans les villages, il y avait eu 242.979 naissances mais 324.124 avortements (Izvestia du 12 juillet 1936). Ce ratio de 3 pour 1 en faveur de la mort était favorisé par les divorces. L'Isvestia du 4 juillet 1935 déclare : "A Moscou, pour les 5 premiers mois de 1935, il y a eu 38% de divorces en plus que de mariages enregistrés. En mai, le nombre est monté à 44,3%. C'est à peu près le moment où l'on a déclaré que la frivolité était un crime, et que l'infidélité maritale est une offense contre la morale d'un régime socialiste. Environ 23% des couples divorcés ont des enfants, et seulement 10% peuvent les soutenir". Les divorces enregistrés ont bondi à un peu plus d'un pour trois mariages, qui, bien sûr, n'incluaient pas les ruptures qui n'ont jamais attiré l'attention des autorités. Des enfants sans abri traînaient dans les rues, volant, agressant et tuant. La femme de Lénine estimait leur nombre à sept millions. Le crime et la délinquance juvénile étaient si important que le 7 avril 1935, le Conseil des commissaires, dont l'un d'entre eux était Molotov, ont décrété la peine de mort pour les enfants pour certains crimes.

On ne peut pas dire que ces pratiques brutales de ces jeunes étaient dues à "l'influence contre-révolutionnaire" ; ou la "propagande capitaliste", car tous ces enfants appartenaient à la génération née après la Révolution. A ce point précis, les communistes ont commencé à répudier le communisme. Comme Lénine qui avait auparavant vu que le collectivisme était mauvais puisqu'il entraînait la famine, et avait octroyé une certaine dose de propriété privée à nouveau au peuple, et donc désormais les Soviétiques voient que la désintégration de la famille, c'est la désintégration de la nation. Chaque pratique sociale qu'il avait auparavant propagé, il la condamnait, l'avortement, le divorce et l'amour libre. L'État dénie désormais sa responsabilité pour les enfants et affirme à la place l'autorité parentale. Des romans ont commencé à paraître comme "Le troisième front" de Choubine, montrant les mauvais effets du divorce et de l'avortement, et réaffirmant l'instinct maternel, trop longtemps ignoré et répudié. Le gouvernement a ordonné que soient tenues des conférences glorifiant la famille. La presse communiste, qui a ridiculisé le mariage 15 ans auparavant, écrit désormais : "l'une des lois fondamentales de la morale communiste, c'est le renforcement de la famille. Le droit de divorcer, ce n'est pas le droit au laxisme sexuel. Un mari et père pauvre ne peut pas être un bon citoyen. Les gens qui abusent de la liberté de divorcer devraient être sanctionnés." Le Journal officiel du Commissariat de justice affirme la perpétuité des liens du mariage : "Le mariage a uniquement une valeur positive si le partenaire le considère comme une union pour toute la vie. Le soi-disant amour libre est une invention bourgeoise et n'a rien en commun avec la conduite d'un citoyen soviétique. De plus, le mariage reçoit sa pleine valeur de l'État, seulement s'il y a une descendance et les époux expérimentés le bonheur le plus abouti, celui de fonder une famille." 
En 1936, l'État soviétique a commencé a fabriquer des alliances. Les cartes postales de divorces ont été abolies. Des mesures ont été prises pour rendre le divorce extrêmement difficile et rare. les frais de divorce ont été augmenté de 3 à 2.000 roubles, et comme l'affirme la presse communiste : "les filles idiotes vont réfléchir à deux fois avant d'épouser un homme qui a un passé de 20 ou 30 divorces." Les distinctions soi-disant "bourgeoises" entre enfants légitimes et illégitimes sont réapparues dans la loi soviétique. Les cliniques d'avortement ont été abolies alors que l'avortement est devenu légalement identifié avec un homicide ; quiconque donnant des conseils pour avorter était condamné à deux ans d'emprisonnement. Des articles sont apparus dans les journaux parlant de ses effets nocifs. On disait aux enfants à qui, durant les premières années du régime communiste, on avait demandé d'espionner leurs parents : "on doit respecter et aimer ses parents, même s'ils sont vieux jeux et n'aiment pas la Ligue communiste de la jeunesse." Des subsides ont commencés à être payés aux mères avec des familles nombreuses. Staline a commencé à avoir des images de lui prises avec des enfants, et un jour apparu une photo de lui dans l'un des jardins de Moscou avec ses propres enfants, la majorité des citoyens soviétiques ne savaient pas jusque là qu'il avait des enfants.




La publication communiste "Troud" du 23 avril 1936, citait Stolz, le "Président de la commission de juristes et de sociologues, qui stipulait les réformes suivantes : "a) le mariage est une affaire sociale - jusque là, le divorce était très facile. Il est désormais tant de le rendre plus difficile ; b) la femme soviétique est l'égale de l'homme, mais elle n'est pas dispensée du grand devoir que la nature lui a conféré, en un mot celui de la maternité ; sa santé est doublement précieuse, d'abord en tant qu'être humain, et ensuite comme mère ; c) l'avortement est inadmissible dans un pays socialiste.

Ainsi, la Russie après 20 ans de communisme en pratique, rejette son entière philosophie de la famille, et sans en avoir eu l'intention, prouve que Dieu fait son chemin, et quand nous manquons d'obéir à ses lois exprimées dans la nature rationnelle, nous nous imposons une défaite tout comme l'homme qui utilise un crayon pour ouvrir une boîte, non seulement n'ouvre pas la boîte, mais détruit même le crayon. Il y a deux façons de savoir à quel point Dieu est vrai et bon. Mais plus important que cette complète répudiation de son idéologie, est le fait généralement ignoré qu'en réaffirmant la famille comme l'unité de la société, les communistes rejetaient également l'idée que la classe est la fondation de la société. Puisque la constitution soviétique cite les Saintes Écritures, et plus explicitement l'Épître de St Paul aux Thessaloniciens sans le savoir, donc désormais le communisme dans sa plus grande défaite proclame la victoire de la famille sur la classe, la personne sur le prolétariat, le coin du feu et l'enfant sur la faucille et le marteau. 

Cela nous amène au point que l'Amérique devrait apprendre une grande leçon de la part de l'Union Soviétique.

Il n y a pas de doute aujourd'hui que la philosophie de l'Amérique aujourd'hui concernant la vie de famille est tout simplement la même chose que la Russie entre 1917 et 1935, en un mot la croyance au divorce, à l'amour libre et à un système bizarre qui, en un mot composé rejette à la fois naissance et contrôle.

Lorsque le taux de divorce dans 30 villes importantes de notre pays est d'un divorce pour deux mariages, lorsque la nation a plus de 520.000 divorces en une année, il y a des signes qui ne trompent pas sur le fait que l'Amérique pourrit de l'intérieur. On peut y ajouter l'incidence du rejet dans notre armée de volontaires pour les Wacs (Women's Army Corps), 1/3 sont rejetées pour cause de névroses et de psychoses. Plus d'un million et demi d'hommes sont rejetés de l'armée pour les mêmes raisons. L'augmentation des homicides, de 3,4 pour 100.000 en 1900 à 6 en 1941 prouve un état d'esprit nettement antisocial.  Les maladies mentales dues à l'alcool ont augmenté de 500% depuis 1920.

C'est désormais un fait définitivement établi que bien des névroses et des psychoses des femmes modernes sont dues à la peur de la maternité, sa fuite de la haute vocation à laquelle Dieu l'a appelé. La raison également de l'instabilité de l'homme est du à sa fuite de la paternité.  Le divorce est une expression de tristesse, et il est presque toujours précédé par un état de déséquilibre mental. 83% des divorces aux États-Unis viennent de mariages où il n y a pas d'enfants. L'éducation n'est pas le remède parce que les femmes avec une éducation universitaire échouent à se reproduire de 45% et les bachelières de 21%. 

Supposons que nous approchons le problème de cette façon. Ce qui va nous arriver si nous continuons à transformer en succès ce que la Russie a découvert comme étant une échec, en un mot le pourrissement légal de la famille. A part toutes les considérations morales et religieuses, trois conséquences désastreuses vont suivre. La première est que nous allons devenir une nation de traîtres. Si nous atteignons un niveau où 50% des couples pensent qu'ils peuvent jeter par dessus bord la loyauté sous serment pour satisfaire leur propre plaisir ou avantage, alors l'heure aura sonné où les citoyens vont jeter par dessus bord leur loyauté au pays. Lorsque une Madame Dupont est prête à s'appeler Madame Durand, et bien il ne sera qu'une question de minutes avant que les Américains se désignent comme soviétiques. Les traîtres au foyer d'aujourd'hui seront les traîtres à la nation demain. Mais maintenant, que l'Amérique prenne garde ! Un peuple qui n'est pas loyal au foyer ne sera pas loyal envers le drapeau. L'affaire de l'espion canadien est un récit à la fois intéressant et alarmant parce qu'il révèle ce que les citoyens de ce dominion sont prêts à "brader" à une puissance étrangère. L'histoire nationale des États-Unis a un cas bien connu d'affaire de traîtres dans son existence, mais aujourd'hui, il y a des dizaines de milliers de citoyens de ce grand pays qui jouissent d'une abondance de biens et d'une liberté qu'ils n'auraient pas ailleurs sur la surface de la terre de Dieu, et cependant ils font eux-mêmes le serment à un service d'une puissance étrangère et cependant, il n y a pas un seul d'entre eux qui irait dans le pays étranger en question même si on lui payait le transport. Il n y a pas de peur inutile des traîtres. Et sans doute même maintenant, si cela était rendu public, nous pourrions découvrir une trahison de secret national qui pourrait rivaliser l'histoire canadienne. Mais ce ne serait pas une grande surprise. Une fois que l'on rebat des cartes déloyales envers la famille, on découvrira que les partenaires choisissent les mêmes cartes marquées avec la même déloyauté envers la bannière étoilée. 

Une autre inquiétude, c'est ce qui va nous arriver dans les temps à venir - et ce temps viendra - où l'on nous demandera de nous sacrifier, avec ces épreuves de souffrance, et des dérangements au nom de la protection de notre pays ? Lorsque nous étions une nation de familles, de maris, de femmes à qui on apprenait au renoncement du "à moi" pour le "à nous" de nos progénitures. La famille est devenue une école d'entraînement en auto-discipline, l'écrasement de l'égoïsme au nom du groupe, et l'apprentissage de la leçon suprême de vivre avec les autres au nom des autres.

Famille américaine des années 1940. Source : flickr.com


Mais désormais, s'il y a le moindre désagrément résultant de manger des biscuits au lit, si l'autre partie échoue à donner du plaisir, si l'herbe est plus verte ailleurs et rend l'herbe présente moins attirante, si chaque émotion, caprice, appétit et fantaisie ont le droit d'être satisfaits même au détriment d'une autre personne, alors qu'arrivera-t-il au sacrifice qui sera nécessaire en temps de crise et de conflit ? moins on demande à l'homme de sacrifices, plus il évitera de faire le peu qu'on lui demande. Ses luxes deviennent une nécessité, les enfants un fardeau et son ego un Dieu. D'où proviendront nos héros si nous avons plus de héros au foyer ? Si un homme n'endure pas les épreuves au foyer, va-t-il endurer les épreuves d'une crise nationale ? Une fois que l'on déracine du mariage le besoin de sacrifice pour le maintien du foyer, on déracine simultanément le besoin de sacrifice pour le maintien de la nation. Nous avons été testés dans le feu et le sang. Un bon gouvernement n'est pas un substitut d'un auto-gouvernement. Seule une nation qui reconnaît que la sueur, l'épreuve du labeur et le sacrifice sont des aspects normaux de la vie, peut se sauver elle-même, et ces vertus sont d'abord apprises à la maison.

Nous avons été la nation efficace dans le monde dans la technique répréhensible de frustrer les fruits de l'amour. Nous sommes plus forts économiquement et militairement que toutes formes de barbarie existante mais nous sommes plus faibles spirituellement. Il n y a aucun doute que l'État lui-même va gagner en pouvoir pendant que la famille décline, mais l'État et la société ne sont pas identiques. Pendant que l'énergie vitale de la société va vers le déclin, la machinerie bureaucratique mécanisée croît de façon exponentielle.

 Alors que la mollesse et le caractère efféminé prend possession d'une nation, d'autres peuples deviennent envieux, et elle devient la proie des regards concupiscents et de mains qui s'emparent d'elle. L'Amérique n'est pas en danger par l'extérieur, mais elle l'est par l'intérieur. Cette dernière peut être la source de la première. L'invasion était une possibilité lorsque la moralité romaine commençait à décliner ; cela est devenu une réalité lorsque elle l'a été. Il n y a pas de raison de croire que les lois de l'histoire devrait fonctionner d'une autre façon concernant l'Amérique. 

Troisièmement, le déclin dans la vie de famille est lié de façon intrinsèque au déclin de la démocratie. Ici, la démocratie est comprise dans son sens philosophie en tant que système de gouvernement qui reconnaît la valeur de l'homme. De cela découle la notion d'égalité de tous les hommes, et la répudiation de toutes les inégalités basées sur la race, la couleur et la classe. Mais ou dans le monde ce dogme de la valeur de l'homme est la mieux préservée et pratiquée sinon dans la famille ?

Partout ailleurs ou l'homme peut être considéré et respecté pour ce qu'il peut faire, pour sa richesse, son pouvoir, son influence, son charme ; mais dans la famille, la personne est mise en valeur parce que elle est. L'existence a une valeur dans la famille, pas dans les possessions ni dans l'influence. C'est pourquoi on donne plus d'affection à l'infirme et au malade au foyer que par ceux qui normalement assurent sa subsistance. La famille, c'est l'école de formation, le noviciat pour la démocratie. Lorsqu'une nation cesse de placer la plus haute valeur sur le foyer, il se passe de temps avant qu'elle de la placer sur une personne. Bientôt on commencera à donner une valeur à l'homme à cause de ce qu'il peut faire pour une race, puis vient le nazisme, ou ce qu'il peut faire pour l'État, alors vient le fascisme, ou ce qu'il peut faire pour la classe révolutionnaire, alors viens le communisme. 

Lorsque les hommes et les femmes en arrivent au point où ils ne sont plus intéressés de voir pousser une graine qu'ils ont planté, ou s'occuper des fleurs ; lorsqu'ils ne peuvent pas voir plus que les joies grisantes du corps de l'autre, c'est le plaisir de voir grandir une vie qu'ils ont planté ; lorsqu'ils sont plus concernés par l'augmentation des chiffres de leurs comptes en banque plus que d'obéir à l'impulsion primitive de croître et de multiplier - alors on sait qu'une nuit s'est levé lorsque une chose est plus importante qu'une personne, et Hic jacte doit être inscrit sur le tombeau de la démocratie. Au delà et derrière tous les plans et projets de la politique et de l'économie, il n y a rien de plus fondamental que le renouveau de la véritable démocratie que la restauration de la famille. Dans ce cercle, nos citoyens apprendront qu'il y a d'autres richesses que la richesse de papier, l'argent de papier, les stocks de papier, les joies de papier, en un mot la santé vibrante et en éveil des enfants, le lien indéfectible entre le mari et la femme, le serment de démocratie et les futurs héritiers du royaume des Cieux. 

D'un point de vue naturel, et par naturel je veux dire profondément enraciné dans la loi éternelle, il n y a aucun doute que la vie de famille est bien plus élevée en Russie qu'aux États-Unis. La Russie a stoppé sa rupture à la source, mais nous, nous l'avons pas fait. Il y a toutes les indications que nos schémas familiaux et maritaux continueront avec une désorganisation croissante jusqu'à ce que les mariages soient seulement les ombres de "vraies" unions pour la vie. Il se pourrait bien que le Tout Puissant regarde le monde en souriant de manière bienveillante sur la famille en Russie, puisque comme un pécheur repentant, elle s'est déjà sur ce plan là tournée à nouveau vers Lui. Mais il fronce sans doute des sourcils vers nous à cause de notre orgueil de penser que l'on peut d'un coup de baguette magique sans considération de Sa Loi et être forts et en paix. Notre Seigneur nous a déjà raconté l'histoire d'un père qui envoie ses deux fils aux champs. L'un dit : "J'y vais" mais n'y va pas. L'autre dit : "Je n'y vais pas." mais y va quand-même. Nous aux États-Unis, nous sommes comme le premier fils. Nous disons que nous sommes chrétiens ; nous lisons les Évangiles à l'église le dimanche : "Ce que Dieu a joint ensemble, aucun homme ne peut le séparer." et puis six jours par semaine, on déchire le lien qui symbolise l'union du Christ et de l'Église. D'un autre côté, la Russie dit : "je n'y vais pas." mais plus tard y va. Et pour tout cela ce fils a été loué par le Seigneur.

Notre choix est très clair ; il y a deux sortes de barbarie que nous pouvons rencontrer ; la barbarie active de l'extérieur, qui est le totalitarisme, et la barbarie passive de l'intérieur qui est le pourrissement de notre vie nationale par l'intermédiaire de la famille.  La seconde est plus insidieuse, parce que l'histoire révèle que 16 nations sur 19 qui ont chuté depuis le début, avait pourri de l'intérieur. C'est cette barbarie passive qui font que les nations sont la proie du barbarisme actif de l'extérieur. Lincoln a une fois expliqué qu'il n'avait jamais eu peur que l'Amérique soit conquise de l'extérieur, mais il avait peur qu'elle pourrisse de l'intérieur.

Dans sa grande miséricorde, Dieu a accordé à notre génération une double motivation pour la paix, l'ordre et la prospérité. La première sont Ses Évangiles, la seconde est la Russie. Ses Évangiles nous enseigne le bonheur qui adviendra si nous vivons avec droiture. La Russie nous enseigne le malheur qui arrive si nous vivons mal. A aucune période de l'histoire, Dieu a aussi clairement marqué à la fois les boulevards et les ponts effondrés. Si on ne laisse pas le Christ dans son Église nous enseigner ce qui est bien, alors laissons la Russie nous enseigner ce qui est mauvais ! Et faites plaisir à Dieu,  alors qu'il enseigne la vérité de la famille, il pourrait un jour vous enseigner la vérité de cette autre famille, où il y a le Père, le Fils, et l'Esprit d'amour, pour lesquels vont toutes les louanges et les honneurs.





Fichier audio de ce discours






dimanche 20 septembre 2020

Des initiés "bi-partisans" de Washington révèlent leur plan pour le chaos si Trump gagne les élections


Un groupe de néoconservateurs républicains "bi-partisans et des démocrates de l'establishment ont "simulé" de multiples scénarios catastrophe pour l'élection de 2020, incluant une simulation où une victoire claire par le président en exercice provoque des mesures "sans précédent", que la campagne de Biden pourrait utiliser pour contrecarrer une nouvelle investiture de Trump. 




Un groupe d'initiés du Parti démocrate et des anciens officiels des ères Obama et Clinton ainsi qu'un groupe de néoconservateurs républicains "Never Trump" (jamais Trump) ont passé ces derniers mois à conduire des simulations et des "jeux de guerre" concernant des scénarios "apocalyptiques" de l'élection de 2020.

Pour plusieurs reportages sur le groupe, nommé le Projet d'Intégrité de Transition (Transition Integrity Project - TIP), ils justifient ces exercices comme préparant spécifiquement un scénario où le président Trump perd les élections de 2020 et refuse de quitter son poste, résultant potentiellement en une crise constitutionnelle. Cependant, selon les propres documents du TIP, mêmes leurs simulations impliquant une "victoire claire" de Trump dans les élections à venir résultait en une crise constitutionnelle, puisqu'ils ont prédit que la campagne de Biden pourrait provoquer une initiative audacieuse dont le but est de sécuriser la présidence, quelque soit le résultat électoral.

C'est particulièrement troublant étant donné que le TIP a des liens considérables avec l'administration Obama, où Biden a servi comme vice-président, ainsi que plusieurs groupes qui sont farouchement pro-Biden en plus de la campagne Biden elle-même. De plus, le fait qu'un groupe d'initiés ouvertement pro-Biden et d'ancien officiels de gouvernements ont parié sur des scénarios pour les issues possible pour l'élection and leurs conséquences, toutes finissant avec Biden devenant président ou une crise constitutionnelle, ce qui suggère que des forces puissantes influençant la campagne de Biden poussent l'ancien vice-président à refuser de s'incliner même s'il échoue.

Bien sûr, cela sape gravement la revendication du TIP comme assurant "l'intégrité" dans le processus de transition dans la présidentielle et au contraire, cela suggère que ce groupe planifie ouvertement de s'assurer que Trump quitte son poste sans tenir compte du résultat ou de fabriquer la crise constitutionnelle elle-même qu'ils affirment éviter par leurs simulations.

De tels inquiétudes sont seulement amplifiées par les déclarations récentes de la candidate démocrate aux présidentielles de 2016 et ancienne Secrétaire d'état sous Obama, Hillary Clinton, comme quoi Biden "ne devrait s'incliner sous aucun prétexte. Je pense que cela va faire traîner en longueur, et finalement je pense vraiment qu'il va gagner si nous ne cédons pas d'un pouce, et si nous sommes aussi concentrés et implacables que l'autre camp," Clinton a continué durant un interview avec Showtime il y a un peu plus d'une semaine de cela. Les résultats des simulations du TIP font écho de façon notable aux déclaration de Clinton que Biden va "finalement" gagner si le processus de déterminer l'issu des élections "traîne en longueur."


Les jeux de guerre de l'Uniparti

Des membres du TIP se sont rencontrés en juin pour diriger quatre "jeux de guerre" qui simulaient "onze semaines sombres entre le Jour de l'élection et le Jour de l'inauguration" dans lequel Trump et ses alliés républicains utilisait tout l'appareil du gouvernement - service postal, juristes d'états, le Département de la justice, agents fédéraux, et l'armée - pour rester au pouvoir, et les démocrates utilisaient les cours de justice et la rue pour essayer d'arrêter cela," selon un reportage du Boston Globe. Cependant, l'une de ces simulations, qui étudiait ce qui pouvait apparaître entre le jour de l'élection et le jour de l'inauguration dans le cas d'une "victoire claire de Trump", montrait que le TIP simulait non seulement comment les républicains pouvait utiliser chaque option à leur disposition pour "se maintenir au pouvoir", mais aussi comment les démocrates pouvaient faire de même si les résultats de l'élection de 2020 n'étaient pas en leur faveur.

Alors que certains organes de presse, principalement de droite, tel que cet article du National Pulse, notait que les simulations du TIP impliquaient que le refus de céder dans la campagne de Biden, les documents authentiques du TIP sur les exercices révélaient les changements spécifiques que la campagne de Biden feraient à la suite d'une "victoire claire" pour la campagne de Trump. Sans surprise, ces changements allaient exacerber les tensions politiques en cours aux États-Unis, un résultat final que le TIP affirmait avoir créer pour l'éviter, sapant gravement la justification officielle pour leurs simulations ainsi que la raison officielle d'exister du groupe.

Dans le scénario de "la victoire claire de Trump" (voir page 17), Joe Biden - joué dans le jeu de guerre par John Podesta, le directeur de campagne de la campagne d'Hillary Clinton en 2016 et chef du personnel de l'ancien président Bill Clinton - avait rétracté sa concession de la nuit de l'élection et avait ensuite convaincu "trois états avec des gouverneurs américains - la Caroline du Nord, le Wisconsin et le Michigan - de demander un recompte des votes." Alors, les gouverneurs du Wisconsin et du Michigan "envoyaient sept listes d'électeurs séparés pour compter ceux qui avaient été envoyé par la législature de l'état" au Collège électoral, que Trump avait gagné, pour tenter de saper, si ce n'est empêcher, cette victoire.

Ensuite, "la campagne Biden encourageait les états de l'Ouest, en particulier la Californie mais aussi l'Oregon et Washington, et connu collectivement sous le nom de "Cascadia", de faire sécession de l'Union à moins que les républicains acceptaient une série de réformes structurelles. (souligné par eux) " Ensuite, "avec le conseil de (l'ancien) président Obama, "la campagne Biden dévoilait les "réformes" suivantes :

1. Donner le status d'état au District de Columbia et Porto Rico

2. Diviser la Californie en cinq états "pour représenter plus précisément sa population au Sénat"

3. Exiger aux juges de la Court Suprême de prendre leur retraite à 70 ans

4. Éliminer le Collège électoral

En d'autres mots, ces "réformes structurelles" impliquent la création de ce qui essentiellement revient à avoir les États-Unis composés de 56 états, avec des nouveaux états qui assurent une majorité perpétuelle pour les démocrates, puisque seules des régions à majorité démocrate (le District de Columbia, Porto Rico et la Californie) acquièrent le status d'état. Il est notable que dans d'autres scénarios où Biden conquiert le collège électoral, les démocrates ne soutiennent pas son élimination.

Également notable est le fait que, dans cette simulation, le TIP fait porter la faute à la campagne de Trump pour la décision des démocrates de prendre "des actions provocatrices et sans précédent" révélées ci-dessus, affirmant que la campagne de Trump avait "crée les conditions pour forcer la campagne de Biden" à prendre ces actions en faisant des choses tel que donner "une interview à The Intercept dans laquelle il (Trump) déclarait qu'il aurait perdu les élections si Bernie Sanders avait été nominé" au lieu de Biden comme candidat démocrate aux présidentielles.

Le TIP a aussi affirmé que la campagne de Trump chercherait à décrire ces "actions provocatrices et sans précédent" comme "une tentative des démocrates d'orchestrer un coup d'état illégal", en dépit du fait que c'est essentiellement ce que ces actions entraînent. De plus, dans d'autres simulations où la campagne de Trump se comporte de cette façon-là, la rhétorique du TIP sur cette catégorie d'actions extrêmes est décidément différente.

Cependant, les actions simulées de la campagne de Biden dans ce scénario ne s'arrêtent pas là, puisque la campagne de Biden "provoque ensuite une rupture dans la session conjointe du Congrès (le 6 janvier) en obtenant de la Chambre des Représentants qu'elle accepte d'attribuer la présidence à Biden." ajouté que cela était "basé sur les propositions alternatives pro-Biden envoyées par les gouverneurs pro-Biden." Le Parti républicain de façon évidente, ne consentait pas, notant que Trump avait gagné les élections grâce à la victoire du collège électoral. La simulation de la "claire victoire de Trump" finissait avec aucun président élu à l'inauguration du 20 janvier, avec le TIP notant que "ce qu'allait faire l'armée dans cette situation n'était pas clair".

Bien sûr, certains membres du TIP, incluant sa co-fondatrice Rosa Brooks - une ancienne conseillère au Pentagone de l'ère Obama et actuellement membre du think tank "New America, avait une préférence pour "ce que les militaires feraient dans cette situation." Par exemple, Brooks, écrivant moins de deux semaines après l'inauguration de Trump en 2017, expliquait dans Foreign Policy que, "un coup d'état militaire, ou au moins un refus de la part des leaders militaires d'obéir à certains ordres" était l'une des quatre possibilités d'évincer Trump du pouvoir avant l'élection de 2020.

Rosa Brooks. Source : new america.org

Qui est derrière le TIP ?

Le TIP a été crée fin 2019, prétendument "craignant que l'administration Trump puisse cherche à manipuler, ignorer, saper ou perturbe l'élection présidentielle de 2020 et le processus de transition." Il a été co-fondé par Rosa Brooks et Nils Gilman et son directeur actuel est Zoe Hudson. Brooks, comme cela a été mentionné précédemment, était conseillère au Pentagone et le Département d'état dirigé par Hillary Clinton pendant l'administration Obama. Elle avait auparavant été l'avocat général pour le président de l'Open Society Institute, qui fait partie de l'Open Society Foundations (OSF), une organisation controversée fondée par le millionaire George Soros. Zoe Hudson, qui la directrice du TIP, est aussi une figure de premier plan à l'OSF, servant en tant qu'analyste politique principale et faisant le lien entre les fondations et le gouvernement américain pendant 11 ans.

Les liens de l'OSF avec le TIP sont un signal d'alarme pour un certain nombre de raisons, à savoir du au fait que l'OSF et d'autres organisations financées par Soros ont joué un rôle critique dans le déclenchement de "révolutions de couleur" pour renverser des gouvernements non-alignés, en particulier durant le mandat d'Obama. Les exemples des liens de l'OSF avec ces "révolutions" fabriquées de toute pièce incluent l'Ukraine en 2014 et le "Printemps arabe" qui a commencé en 2011 et a vu plusieurs gouvernements du Moyen Orient et de l'Afrique du Nord qui étaient gênants pour les intérêts occidentaux, évincés opportunément du pouvoir.

Des mails ultérieurs qui ont fuité ont révélé des liens chaleureux entre Soros et l'ancienne Secrétaire d'État Hillary Clinton, incluant un courriel où Soros dirigeait la politique de Clinton concernant l'agitation en Albanie, lui demandant que "deux choses doivent être faites d'urgence", qui devaient "amener l'entière pression de la communauté internationale sur le premier ministre Berisha et "nommer un officiel européen de haut rang comme médiateur." Les deux "tâches" urgentes étaient opportunément réalisées par Clinton, vraisemblablement à l'instigation de Soros. 

En plus de ses liens avec l'administration Obama et l'OSF, Brooks est actuellement universitaire à l'Institut de la guerre moderne (Modern War Institute) de West Point, où elle se concentre sur "les relations entre l'armée et la politique intérieure" et aussi le Programme de police innovante de Georgetown. Elle est actuellement un acteur clé  dans l'appui mené par L'OSF pour "capitaliser" sur les demandes légitimes de réforme de la police pour justifier la création d'une force de police fédérale sous le prétexte d'arrêt de subventions et/ou l'élimination des services locaux de police. L'intérêt de Brooks dans la "ligne floue" entre l'armée et la police est notable étant donné son plaidoyer passé pour un coup d'état militaire pour évincer Trump du pouvoir et la conclusion du TIP qui s'en est suivi que l'armée "devrait" sauter le pas si Trump arrive à gagner les élections de 2020, par le "jeu de guerre" du groupe mentionné plus haut.

Brooks est également une partenaire importante du think tank New America. La déclaration de mission de New America note que l'organisation se concentre sur "se confronter honnêtement avec les défis causés par les changements technologiques et sociaux, et saisir les opportunités que ces changements créent." Il est largement financé par Les millionnaires de la Silicon Valley, dont Bill Gates (Microsoft), Eric Schmidt (Google), Reid Hoffman (LinkedIn), Jeffrey Skoll et Pierre Omidyar (eBay). De plus, il a reçu des millions de dollars directement du Département d'État pour faire des recherches sur "le palmarès des droits digitaux." Notamment, parmi ses donateurs, Reid Hoffman a été pris en flagrant délit "d'ingérence" dans les primaires les plus récentes du Parti démocrate pour affaiblir la candidature de Bernie Sanders pendant la caucus de l'Iowa et pendant que d'autres, tel Eric Schmidt et Pierre Omidyar, sont connus pour leurs liens chaleureux avec la famille Clinton et même des liens avec la campagne d'Hillary Clinton de 2016.


Source : Berggruen.org

 Les "Never Trumpers"

A part Brooks, l'autre co-fondateur du TIP est Nils Gilman, l'actuel vice-président des programmes à l'Institut Berggruen et, avant cela, il travaillait pour Salesforce, une importante société technologique et contractuelle du gouvernement. Gilman se consacre particulièrement à l'intelligence artificielle et le transhumanisme, il a récemment expliqué au New York Times que son travail à l'Institut Berggruen se concentre sur "construire (un) réseau transnational de philosophes, des technologues, de décideurs politiques et d'artistes qui réfléchissent sur la manière dont l'IA et la manipulation des gènes transfigurent ce que signifie être humain." Nicholas Berggruen, qui a donné son nom à l'Institut Berggruen, fait partie de la faction dirigé par des milliardaires, au côté de de Steve Schwarzman de Blackstone et d'Eric Schmidt, qui cherchent à développer l'IA et ce qu'on appelle "la quatrième révolution industrielle" en lien avec les leaders politiques et l'élite économique chinoise.

Ils sont critiques et rivaux de ceux du camp "nationaliste" par rapport à l'IA et la Chine, qui préfère au contraire "dépasser" agressivement les capacités chinoises de l'IA pour maintenir une hégémonie mondiale américaine au contraire d'un "nouvel ordre" promu par Berggruen, Schmidt, Schwartzman et Henry Kissinger, un autre membre clé de la faction de "coopération." La bataille sur l'avenir de la politique américaine sur l'IA par rapport à la Chine semble être une raison majeure mais cependant largement négligée pour certaines des antipathies envers Trump par ceux dans la faction de "coopération", incluant ceux qui emploient les fondateurs du TIP, étant donné la tendance de Trump à soutenir, au moins publiquement, une politique de "l'Amérique d'abord" et qui a accru les tensions avec la Chine. Par contraste, la famille Biden a investi dans des sociétés d'intelligence artificielle en Chine, suggérant que Biden serait plus enclin à poursuivre les intérêts de la faction de la "coopération" que Trump. 

Alors que les identités des fondateurs du TIP et de l'actuel directeur ont été rendus publics, la liste entière des membres du TIP ne l'est pas. Cependant, l'organisation "sœur" du TIP, qui s'appelle Groupe de travail sur les crises électorales (The National Task Force on Election Crises - NTFEC), a une liste public de ses membres et plusieurs de ses membres sont aussi connus pour faire partie du TIP. Certains de ses membres étroitement liés incluent Michael Chertoff, ancien chef du Département de Sécurité Intérieure (Department of Homeland Security - DHS), Michael Steele, ancien chef de la Convention nationale républicaine et Lawrence Wilkerson, chef du personnel de l'ancien Secrétaire d'État, Colin Powell. Chertoff, Steele et Wilkerson, bien que républicains, font partie de la faction républicaine appelée "Never Trump" (jamais Trump), comme le sont d'autres membres républicains du TIP. Par conséquent, alors que la nature "bi-partisane" du TIP pourrait être précis en terme d'affiliation partisane, tous les membres connus du TIP - sans considération partisane - sont unis dans leur opposition à un autre mandat du président sortant. 

D'autres membres du TIP incluent David Frum (The Atlantic), William Kristol (Project for a New American Century, The Bulwark), Max Boot (The Washington Post), Donna Brazile (ex-DNC), John Podesta (ancien directeur de campagne d'Hillary Clinton), Chuck Hagel (ancien Secrétaire à la Défense), Reed Galen (co-fondateur du Lincoln Project) et Norm Ornstein (American Enterprise Institute).

Parmi ces membres connus, le plus véhément est Lawrence Wilkerson, qui se présente lui-même comme porte-parole "non officiel" du groupe, ayant fait la majorité des interviews médiatiques pour promouvoir le groupe et ses "jeux de guerre." Dans un interview fin juin avec le journaliste Paul Jay, Wilkerson a noté que le TIP manque de transparence et que,  mis à part ces "jeux de guerre," leurs autres activités sont largement confidentielles.

 Il a officiellement déclaré que : 

" Il y a une certaine confidentialité sur ce avec quoi nous sommes d'accord, et sur ce que nous avons publié publiquement, et qui est responsable de cela, et d'autres aspects de ce que nous faisons. Le Projet d'intégrité de transition est sur ce point très, très proche, entier, et confidentiel."

Dans la même interview, Wilkerson a aussi noté que la "combination d'évènements" actuels impliquant l'agitation récente dans plusieurs villes américaines, la crise du coronavirus, le débat national sur l'avenir de la police, la récession économique et les élections de 2020 était la fondation pour une révolution aux États-Unis. Il a expliqué à Jay que : 

"J'aimerais dire que c'est ainsi que les choses se sont passé comme en 1917 et la Russie, comme 1979 et Téhéran, et comme 1789 en France. C'est comme cela que ces sortes de chose ont commencé. Donc, nous devons être très attentifs sur la façon dont nous devons gérer ces choses. Et cela m'inquiète parce que nous avons un individu très prudent à la Maison Blanche." 

Un chaos pré-planifié. Qui en bénéficie ?

Alors qu'il est certainement possible que, dans l'optique d'une victoire de Biden, le Président Trump pourrait refuser de quitter la Maison Blanche ou de prendre d'autres décisions qui défierait la foi de nombreux Américains dans le système électoral national. Cependant, alors que le TIP affirme être spécifiquement concerné par cette éventualité  et sur une "sauvegarde" de la démocratie sans favoriser un candidat ou un autre, ce n'est clairement pas le cas; puisque leur simulation d'une victoire nette de Trump démontre que ce comportement "non démocratique" extrême, selon leurs vues, est permissible s'il empêche quatre autres années avec Trump. Cependant, ce double standard évident révèle qu'un groupe influent d'initiés "bi-partisans" ont l'intention de créer une "crise constitutionnelle" si Trump gagne et planifient pour qu'une telle crise se produise sans prendre en considération les résultats des élections de 2020. 

Bien avant que le TIP ou n'importe quel groupe affilié émerge pour diriger ces simulations apocalyptiques d'élections, d'autres groupes se sont engagés de façon similaire dans des "jeux de guerre" qui ont prédit un chaos complet aux États-Unis le jour de l'élection ainsi que l'imposition de la loi martiale aux États-Unis à la suite de l'émergence d'une agitation sans précédent et de désarroi dans le pays. 

Plusieurs de ces scénarios que j'ai détaillé dans des séries d'articles cette année, qui se sont focalisé principalement sur les simulations de "l'Operation Blackout" menées par la société américano-israélienne Cybereason. Cette société a des liens considérables avec le renseignement américain et israélien et son investisseur le plus important est Softbank. il est a noter la Commission de sécurité nationale sur l'IA (National Security Commission on AI - NSCAI), dirigée par Eric Schmidt défini la Softbank comme étant la "colonne vertébrale" d'un réseau mondial de sociétés investissant dans l'IA, favorisées par la faction de "coopération" comme moyen de mettre en place la "Quatrième révolution industrielle" en coopération avec l'élite économique et politique chinoise. 

En plus de Cybereason, plusieurs reportages de médias mainstream et une séries de "prédictions" suspectes du renseignement américain et d'autres agences fédérales publiées l'an dernier ont fait germer le récit que les élections de 2020 non seulement échoueraient de façon spectaculaire, mais aussi que la démocratie américaine "ne s'en remettrait jamais." Désormais, avec les simulations du TIP qui apportent encore du grain à moudre et l'avènement du chaos prédit auparavant à travers le pays avec les élections de 2020 qui ne sont que dans deux mois, c'est clair que les élections du 3 novembre seront, non seulement un désastre complet mais qui plus est, un désastre pré-planifié. 

La question désormais est celle-ci : qui bénéficie d'un chaos complet pendant et après les élections de 2020 ? Comme le TIP l'a suggéré dans plusieurs de leurs simulations, le rôle de la post-élection de l'armée en termes de politique intérieure, comme par hasard étant l'expertise exacte de la co-fondatrice du TIP Rosa Brooks, pèse lourd, puisque la plupart des simulations de l'apocalypse électoral déjà mentionné finit avec l'imposition de la loi martiale ou l'armée "saute le pas" pour remettre de l'ordre et supervise la transition. 

La structure intérieure qui impose la loi martiale aux États-Unis via les protocoles de "continuité de gouvernement," a été activée plus tôt cette année sous prétexte de crise du coronavirus et il reste effectif. Désormais, une série de groupes étroitement liés avec l'establishment de Washington et des agences du renseignements intérieur et à l'étranger ont prédit la façon exacte pour concevoir une élection ratée et la manipuler par la suite.

Qui pourrait prendre position pour bénéficier le plus de l'imposition de la loi martiale aux États-Unis ? Je pourrais argumenter que l'on doit pas plus que la bataille au sein des factions de pouvoir de Washington au sujet de l'avenir de l'IE, qui a été considérée comme étant comme étant d'une importance cruciale pour la sécurité nationale par le secteur public, le secteur privé et les think tanks influentes. La NSCAI dirigée par Schmidt et d'autres organismes déterminant le plan policier du pays pour mettre en place une série de politiques auquel bien des Américains vont résister extrêmement - de l'élimination de la possession de voitures individuelles à l'élimination de l'argent liquide aussi bien qu'un système de surveillance orwellien, parmi d'autres choses.  

Tous ces programmes ont progressé sous le prétexte de combattre le coronavirus, mais leur avance peut uniquement continuer en utilisant cette justification pour longtemps. Pour des groupes que la NSCAI, les Américains doivent se réjouir de ces avances motivées par l'IA, même si cela signifie que les Américains font face à la perte de leurs emplois ou de leurs libertés civiques. Sinon, ces groupes et leur soutiens milliardaires argumentent que les États-Unis seront "abandonnés" et "laissés de côté" lorsqu'il sera l'heure de mettre en place les nouveaux standards mondiaux pour la technologie de l'IA, alors que les États-Unis seront alors abandonnés dans la poussière par l'industrie chinoise de l'IA en croissance, qui est nourrie par ses propres installations de ces technologies. 

En entretenant la colère et la panique des Américains par la division partisane du chaos électoral pré-planifié, une "nouvelle Amérique" attend en coulisse - une qui vient sans considération de ce qui se passe le jour des élections. A moins, bien sûr, que les Américains deviennent  rapidement conscients du stratagème. 

Whitney Webb 

Source : https://unlimitedhangout.com/2020/09/investigative-reports/bipartisan-washington-insiders-reveal-their-plan-for-chaos-if-trump-wins-the-election/



Articles les plus consultés