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lundi 3 février 2020

Alexandra Kollontaï ou les contradictions du féminisme

Alexandra Kollontaï


Alexandra Kollontaï (1872-1952) était une militante et femme politique russe qui a participé à la Révolution de 1917. Féministe, ses idées sur la société et la famille n'ont été appliquées que partiellement en URSS mais sont ironiquement mises en place dans l'Occident du début du XXIe siècle (femmes au travail, abolition de la famille, tutelle de l'Etat sur les enfants,....). L'écrivain et journaliste E. Michael Jones en a fait un portrait qui l'a rend curieusement attachante sans doute parce qu'il a su analyser l'âme féminine pétrie de contradictions derrière la militante bolchévique qui voulait abolir toute organisation traditionnelle de la société. C'est la passion incontrôlée qui a amené cette femme a avoir une âme révolutionnaire.


 Selon son biographe, "Kollontaï avait expliqué des années plus tard qu'elle avait été poussée vers Maslov à cause de son intellect et que son désir pour lui avait crû par un besoin de proximité spirituelle pour un camarade admiré. Elle pensait que l'intérêt qu'il avait envers elle était uniquement d'ordre sexuel : lorsqu'il était physiquement satisfait, il ne pouvait plus comprendre son besoin d'être avec lui. Il ne la traitait pas non plus comme une égale sur le plan intellectuel, préférant discuter d'économie avec ses collègues hommes." 

(...)




Dans "Moralité sexuelle et la lutte sociale" et "Sur un vieux thème , des articles qu'elle avait écrit à peu près à l'époque de la rupture de sa liaison avec Maslov, Kollontaï a accusé l'amour érotique d'être la cause de l'infériorité de la femme avec la même véhémence qu'elle avait utilisé contre le mariage bourgeois. Avant qu'elle écrive son autobiographie au milieu des années 1920, l'attaque contre l'amour comme cause de l'asservissement des femmes s'était adoucie un peu, mais l'amertume résultant de ses liaisons était toujours palpable : "je pouvais encore trouver du temps pour des expériences intimes pour les serrements de cœur et les joies de l'amour. Oui, malheureusement ! Je dis malheureusement parce que d'ordinaire, ces expériences impliquent trop de soucis, de déceptions et de douleur, et parce que trop d'énergie est inutilisée inutilement avec elles. Cependant, le désir d'être comprise par un homme jusqu'aux plus secrets et aux plus profonds tréfonds de mon âme décidait des affaires de façon récurrente. Et une déception nouvelle s'ensuivait trop vite, puisque que l'ami ne voyait en moi uniquement un élément féminin qu'il essayait de façonner en une volontaire caisse de résonance de son propre égo. Ainsi, de façon répétée, le moment arrivait où inévitablement, je devais me débarrasser des chaines de communauté avec le cœur douloureux mais avec une volonté souveraine et non influencée. Ensuite, j'étais seule. Plus l'exigence de la vie envers moi était grande, plus il y avait de quantité de travail à affronter, plus le désir d'être enveloppée par de l'amour, de la chaleur et de la compréhension s'accroissait."

 Nous parlons ici d'un cercle vicieux. La vie en tant que cosmopolitisme sans racine et sans attache mène inévitablement à la solitude, qui mène à une liaison, qui mène à un plus grand sens de l'aliénation après qu'elle ait été consommée, qui mène à un désir d'être libérée des chaînes de l'amour, qui mène à plus de travail, qui mène à plus de solitude. La nouvelle femme de Kollontaï est l'esclave de ses propres passions, un esclavage qui est d'autant plus efficace qu'on ne peut jamais en identifier sa source. A la place, on accuse le mariage d'être un "esclavage", de la "moralité bourgeoise", et l'ordre social existant. La seule chose que Kollontaï n'aura pas abandonné sont ses passions sexuelles. Mais lorsque la vague de la passion l'envahit, elle ne renonce pas au sourire brillant de la vie, elle ne se drape pas non plus hypocritement sous un voile décoloré de vertu féminine. Non, elle tend ses mains vers celui qu'elle a choisi et s'en va pour plusieurs semaines s'abreuver dans une coupe de joie amoureuse, aussi profonde qu'elle puisse être, pour avoir de l'autosatisfaction. Lorsque la coupe est vide, elle la jette sans regret ni amertume. Et elle repart au travail. Kollontaï, en tant qu'incarnation de la nouvelle femme, rompt la liaison, cherche le réconfort dans le travail révolutionnaire, ce qui veut dire rationaliser son propre comportement, et travailler pour créer un monde qui reflète son expérience. Le travail devient la solution à la culpabilité, tout comme il était devenu auparavant la justification d'avoir abandonné son mari et son fils. Mais qu'est-ce que le travail, en particulier le style de travail intellectuel dans lequel elle était engagé, signifie dans ce contexte ? Le travail n'est rien de plus qu'une rationalisation des mauvais choix qu'elle avait fait; et pour persuader les autres de les accepter également. Tout comme l'amour est dépouillé de sa signification, on dénie la signification du travail également en le dépouillant de toute connexion avec la réalité. 

L'ultime expression de la projection du désir personnel que le travail est devenu, c'est la révolution. Et si assez de gens participent au bouleversement de l'ordre moral que créent les désirs désordonnés, sous peu la révolution devient réalité. "

E.Michael Jones "Libido Dominandi - Sexual Liberation & Political Control"

    

" La mère-ouvrière doit apprendre à ne pas faire la différence entre les tiens et les miens ; elle doit se souvenir qu'ils sont seulement nos enfants, les enfants des ouvriers communistes de Russie"

Et si Alexandra Kollontaï avait une certaine classe, que dire de ses "suiveuses" un siècle plus tard ?


















Dans Libido Dominandi, E. Michael Jones démontre, à travers une série de portraits de figures de la transgression (Le marquis de Sade, Freud...), le lien étroit entre révolution entre passions débridées, ces dernières permettant le contrôle politique d'une population soumise à ses seuls désirs.


mercredi 4 décembre 2019

Greta Thunberg : changement climatique et maladie mentale (2)


(1ère partie ici)



Source : thegwpf.com



Ce déclin en Suède a commencé lorsque l'aristocratie a volé la propriété de l'Église catholique dans l'opération de pillage connue sous le nom de Réforme. En l'espace de quatre siècles, l'aristocratie a dégénéré en ploutocratie qui est devenue connue sous le nom de capitalisme. A l'échelle de Greta, le drame du déclin a commencé sérieusement lorsque les socialistes représentant ce que Platon appelait démocratie, ont volé le rôle de gouvernance de l'église luthérienne de Suède et ont crée à la place du christianisme, la version sexualisée du paradis sur terre. Cela correspond à la lutte d'Ingmar Bergman avec son père pasteur luthérien, et le triomphe du socialisme dans les années qui ont suivi la Seconde Guerre Mondiale, lorsque le socialisme suédois est devenu le paradigme du développement aux États-Unis également. Ingmar Bergman est né en 1918. Ses films sont devenus célèbres pour leur rationalisation de l'athéisme, mais non sans explorer la culpabilité qui s'est accrue après l'abandon du christianisme en faveur de la libération sexuelle.

La Suède, comme nous l'avons déjà indiqué, a joué un rôle crucial en développant cet agenda. A l'époque où Malena Ernman est venue dans ce monde en 1970, cette bataille en Suède était finie. Les socialistes avaient gagné, et des coutumes sociales basées sur la libération sexuelle était une partie courante de la vie de tous les jours. Prises ensembles, la génération de Bergman et celle de Malena, représentait l'assaut initial et le triomphe ultime de la démocratie socialiste suédoise sur le luthéranisme de la génération du père de Bergman et du grand-père de Malena. A l'époque où Malena a atteint la maturité sexuelle, le sexe n'était pas une affaire importante. Le moment où une culture perd sa boussole sexuelle est le moment où les problèmes psychologiques commencent.

En 1978, lorsque Malena était encore une enfant, Bergman a réalisé Sonate d'automneun film qui résonne étrangement avec le mémoire de Malena. Le film de Bergman, comme le mémoire de Malena, concernent des mères célèbres qui négligent leurs filles et la crise d'identité qui surgit de cette négligence. Le féminisme a triomphé en Suède. Malena nous dit que son époux Svante est devenu un père au foyer car, comme il lui a dit, « tu gagnes plus que moi. » A l'époque où Malena est devenue adulte, tout était parfait dans le paradis féministe connu sous le nom de Suède.

Nous avons continué de cette façon pendant douze ans. C'était un défi mais c'était aussi d'une beauté folle. Nous pouvions rester deux mois dans une ville et puis voyager vers un nouveau lieu : Berlin, Paris, Vienne, Amsterdam, Barcelone. Sans arrêt. Nous passions les étés à Glyndebourne, Salzburg ou Aix-en-Provence, ce qui est une habitude lorsque on est une chanteuse d'opéra. Je travaillais entre 20 et 30 heures par semaine, et le reste du temps libre était pour nous, totalement libres et sans contraintes. Aucun proches autres que Grand-mère, la mère de Svante. Pas d'amis. Pas d'invitations ou de diners. Pas de congés. Juste nous.

Malena vivait la vie que toute féministe rêve d'avoir. Elle avait une carrière de chanteuse d'opéra joliment récompensée qui lui permettait de voyager à travers le monde ainsi qu'une adulation universelle. Cette adulation a atteint des sommets en 2009 lorsqu'en plus de sa carrière de chanteuse d'opéra, Malena a gagné l'Eurovision de la chanson. Greta avait six ans à l'époque. On peut l'imaginer regarder Maman à la télévision et penser : « tout le monde aime ma magnifique maman. Elle passe son temps à chanter pour ces gens à Moscou. Si elle m'aime, pour ne passe-t-elle pas du temps avec moi ? »

Environ cinq ans plus tard, pendant l'automne 2014, au début de l'équivalent suédois du CM2 et au sommet de la renommée de sa mère, Greta a commencé sa puberté. L'aspect le plus frappant du développement psychique de Greta est « le timing » du début de la maladie mentale qu'elle partage avec sa sœur Beata. « En terme d'âge, » Malena écrit en se référant à Beata et Greta, « l'explosion a eu lieu exactement au même moment : juste avant la puberté entre 10 et 11 ans. »

En Suède, le début de la puberté coïncide avec l'éducation sexuelle. En 1955, la Suède est devenu le premier pays du monde qui a rendu l'éducation sexuelle obligatoire. Lorsqu'elles ont 11 ans, toutes les petites suédoises sont obligées de suivre le cours d'éducation sexuelle de l'école publique. En plus de proposer « la base de la puberté et du développement corporel », les écoles suédoises ont « le devoir de contredire les stéréotypes de genre traditionnels », selon Johan Lilly Gyberg, chercheur à l'Agence nationale pour l'éducation. Les enseignants suédois « doivent proposer des opportunités pour tous les étudiants de développer leurs intérêts et leur compétences sans restrictions de genre. » La première restriction de genre est, bien sûr, les femmes restant au foyer et élevant leurs enfants.  Depuis que cette option a disparu à la génération de Malena, il n'y avait aucun moyen pour Malena comme pour Greta, d'exprimer cela comme un problème.

Source : gaybladet.se


A la génération de Malena, l'éducation sexuelle comprenait le visionnage d'un film à l'attention d'élèves de 11 ans mettant en scène un couple d'adultes ayant des relations sexuelles. A l'époque ou ses filles ont atteint le CM2, ce film avait était remplacé par un film d'animation qui était par le fait, moins graphique dans ses détails mais plus explicite dans son message parce qu'il contenait un scénario dans lequel un couple d'adolescents s'engageaient dans des ébats sexuels. Ainsi, si Malena apprenait d'une façon très explicite ce qu'était ce genre de choses dans laquelle les adultes étaient engagés, Greta et Beata étaient confrontées au fait que des jeunes de leur âge ou un peu plus âgés étaient supposés faire l'amour, d'une façon qui mettaient sur elles la pression psychologique pour se conformer à la sexualisation de leurs vies à une époque où toutes les filles de leur âge se sentent particulièrement vulnérables et en besoin de conseils de la part de leurs mères, et non pas de leurs pairs, en particulier les garçons, qui avaient un intérêt manifeste pour certains résultats. Ayant vu des enfants d'environ leur âge s'engageant dans des activités sexuelles, les filles de 11 ans qui regardaient le film d'animation étaient supposées conclure qu'il pouvaient ou devaient s'engager dans cette activité elles-mêmes ou ne pas résister lorsque les garçons faisaient pression sur elles pour cela. C'est le message subliminal du nouveau cours d'éducation sexuelle, et si l'on en juge les réactions que le film avait crée, les garçons ont eu un message et les filles en ont eu un autre après l'avoir vu. Il s'avère que beaucoup de jeunes suédoises n'aiment pas ce qu'elles apprennent à l'école. En fait : 

Dans une étude de 2011 sur les étudiantes et les récentes diplômées, 96% d'entre elles pensaient que les agressions sexuelles ne faisaient pas l'objet de suffisamment de prévention à l'école et plus d'un tiers pensaient que le savoir acquis aux cours d'éducation sexuelle était « pauvre » ou « très pauvre ». 

Malena se réfère à ces agressions sexuelles de façon détournées en les appelant « brutalités » (ou pour donner le mot utilisé dans la traduction allemande « harcèlement »). C'est déjà mal d'être harcelé, nous dit Malena, « mais être harcelé sans savoir qu'on est harcelé est pire. », « Greta, » continue Malena, « nous dit qu'elle a été frappée dans la cours de l'école et était attirée par des endroits isolés. Elle nous dit qu'elle a été systématiquement marginalisée et que son seul refuge sont les toilettes des filles, ou quelquefois elle s'y cache et pleure, jusqu'à ce que les surveillants la forcent à retourner dans la cour. » 

Les petites suédoises sont encouragées à remettre en question les rôles de genre. Leurs enseignants étaient encouragés à « inviter des militantes des droits des femmes pour des conférences pour célébrer la Journée des droits des femmes, » mais ils n'étaient pas encouragés à rapporter les incidents à caractère sexuel, quelque chose que l'auteur de l'article attribue au « manque de dialogue. »

Quelqu'en soit la cause, c'était le mouvement MeToo américain et non les représentants suédois de l'égalité de genre qui ont entamé le dialogue sur les agressions sexuelles en Suède. « Des centaines d'étudiantes et d'anciennes étudiantes ont utilisé Twitter pour partager des expériences de harcèlement sexuel sous le hashtag Tystiklassen (silence dans la classe), « parce que nombreuses sont celles qui ne sont pas à l'aise pour rapporter des faits avant le mouvement. »

Incapable de discuter la légitimité des programmes d'éducation sexuelle, qui est fait partie du décors de la vie suédoise depuis des générations, que ce soit avec sa mère ou avec les enseignants, Greta, comme bien de ses pairs du même âge, ont décidé de s'occuper du problème avec ses propres moyens. C'est à ce moment de sa vie que Greta a soudainement cessé de manger. Le choc de Malena est palpable. « C'est tard » nous dit elle :

Les enfants se sont endormis. Tout s'écroule autour de nous. Greta a juste commencé son CM2 et ne va pas bien. Elle pleure le soir lorsqu'elle est couchée. Elle pleure sur le chemin de l'école. Elle pleure en classe et pendant les récréations. Et ses enseignants appellent Svante quotidiennement pour lui dire de venir et d'aller chercher Greta et la prendre à la maison pour qu'elle soit avec Moses, notre golden retriever, parce que seul Moses peut l'aider désormais. Greta reste assise près de lui pendant des heures en le caressant. Nous avons essayé tout ce qui était en notre pouvoir sans succès. Notre fille disparaît dans une sorte d'obscurité et a arrêté de fonctionner. Elle a arrêté de jouer du piano. Elle a arrêté de rire. Elle a arrêté de parler. Et elle arrête de manger. 

Greta et Beata Source twitter.com

Il n'est pas difficile de comprendre pourquoi Malena s'est référé à l'époque qui a mené à ce moment comme des « années merveilleuses », mais ce n'était évidemment pas l'opinion de Greta. Le féminisme signifie que maman n'était plus à la maison. Le féminisme signifie que les filles de la génération suivante étaient laissées à elles-mêmes lorsqu'il s'agissait d'agressions sexuelles de la part de garçons camarades de classe sexualisés. Les filles étaient soudainement confrontées aux changements dans leurs corps accompagnant leurs pubertés et étaient laissées seules à découvrir leur propre identité. Abandonnées par leurs mères, ces filles découvraient que leurs seules sources d'information était un programme d'éducation sexuelle qui entraînait les garçons à être des prédateurs et les filles à être des victimes. Confrontées à un corps se développant d'une façon effrayante et inexplicable, des parents et des enseignants qui toléraient voire encourageaient l'activité sexuelle, la seule façon pour ces filles de prendre le contrôle de leurs propres vies étaient de contrôler les détails de leurs vies de façon névrotique, qu'importe leur insignifiance, et utilisaient leurs troubles obsessionnels compulsifs comme un mécanisme de défense. Greta s'est arrêté de manger, mais en ce qui concerne Beata, Malena nous dit :

Elle doit éviter de marcher sur certains pavés (sur le chemin de l'école). Elle doit commencer à marcher avec son pied gauche d'abord et si elle rate, elle doit recommencer du début. Et je dois marcher de la même façon qu'elle ce qui est difficile car mes jambes sont plus longues que les siennes. Nous devons faire une étrange impression sur les gens quand nous marchons en avant puis en arrière dans la rue.... Beata ne peut pas tolérer le changement. 

Les troubles alimentaires de Greta ont mis le monde idéal de sa mère sens dessus-dessous. « Tout a commencé au centre de soin ambulatoire environ un mois après le début de l'école, à l'automne 2014. Confrontée au bouleversement dans sa vie, Malena essaye de comprendre ce qui est arrivé, convaincue que « entre les lignes, il y a une histoire que personne ne peut expliquer. » Après avoir scruté plus profondément le sujet, Malena découvre que :

L'incidence de maladie mentale parmi les enfants en 10 et 17 ans a augmenté de 100% pendant la dernière décennie... Selon une étude menée par le bureau central suédois pour la santé et le bien-être social en décembre 2017, près de 190.000 enfants et de jeunes adultes en Suède souffrent d'une forme ou l'autre de maladie mentale.... Le groupe est le plus représenté parmi les jeunes filles et les jeunes femmes, dont 16 pour cent ont eux des contacts avec les institutions psychiatriques pour enfants. Une fille sur sept est concernée en Suède.

Après avoir emmené Greta à l'hôpital pour enfants Astrid Lindgren, Malena apprend que le trouble alimentaire de Greta n'est pas « si inhabituel parmi les filles au début de leurs pubertés » selon les médecins sur place. « les causes sont fréquemment plus psychologiques que médicales par nature. »




Les parents de Greta placent tous leurs espoirs dans la profession psychiatrique suédoise dans l'espoir qu'elle trouve le diagnostic correct pour leur fille. Lorsque la profession psychiatrique suédoise échoue à trouver des soins, la famille tombe dans le désespoir. Svante ne peut pas s'arrêter de pleurer. « Vous devez nous aider », il sanglote encore et encore. « Greta, Malena nous dit, « pleure plein de désespoir dans mes bras, et c'est terrible » mais, elle ajoute de façon significative, « au moins je peux me sentir comme une mère dont l'enfant a besoin d'elle. » Svante essaye de combler le vide à la maison que Malena a crée en cuisinant des gnocchis. « des boulettes de pomme de terre qui ont la forme de ballons de rugby et de la taille d'un bonbon. » selon les spécifications exactes de Greta. S'il dévie de tous ces régimes stricts que sa fille a établi, Greta ne peut pas les manger. Svante fait des notes de chaque repas. Pendant un déjeuner particulier, Svante note comme prévu que Greta a mis deux heures et dix minutes pour manger cinq gnocchis.

Finalement, Greta triomphe en ramenant sa mère à la cuisine. « Mange s'il te plait » dit Svante et moi ensemble. D'abord calmement. Puis avec plus d'emphase. Puis plein de la frustration et de l'impuissance totale que nous ressentons. Et finalement, nous commençons à crier plein d'anxiété et de désespoir. « Mange ! Tu dois manger, sinon tu vas mourir ! » A ce stade, Greta succombe à sa première attaque de panique. Elle produit un son qui aucun d'entre nous n'avons jamais entendu, jamais, un cri venu des abysses qui dure 40 minutes. »

Étant donné la situation à la maison, que Maman se sente plus à l'aise sur scène que chez elle avec ses propres enfants n'est pas une surprise. « Qu'importe que je me sente mal de par ailleurs » dit-elle, « je me suis toujours sentie bien sur scène. La scène était mon havre de sécurité mais maintenant j'ai franchi la ligne jaune, et chaque représentation de Serse était celle d'une obscurité complète. Je ne veut pas rester là. Je veux être à la maison avec mes enfants. » mais bien sûr, elle ne veut pas être à la maison avec ses enfants si un des enfants met deux heures et demi pour manger cinq gnocchis. Et Malena sent un conflit en elle et se sent coupable : « Notre vie est un chaos, et n'importe quelle explication logique semble indéfiniment loin. »

Le fait que les troubles alimentaires sont si communs parmi les jeunes filles pubères en Suède indique que nous parlons de quelque chose de plus large que du problème d'un famille. Le problème est systémique et transgénérationnel dans sa cause. Consumée par la culpabilité, comme la mère dans Sonates d'automne, la mère féministe doit trouver un coupable de substitution. L'enfant est dans la même situation. Greta ne veut pas faire porter la faute à sa mère, mais son ressentiment d'être abandonnée pour la carrière de sa mère ne peut être supprimé depuis si longtemps avant qu'il commence à émerger et elle devient, selon les mots de Malena, « furieuse », et commence à mettre les accusations sur un plan qui implique que la renommée de sa célèbre mère est la source du problème. « Donne moi le nom d'une seule personne qui est concernée par le changement climatique. » crie Greta à sa mère. « donne moi le nom d'une seule personne célèbre qui a la volonté d'abandonner le luxe de voyager en avion à travers le monde. » Blessée par les accusations, tout ce que Malena peut dire, c'est « Bien sûr, je suis une partie du problème. »

Malena est, bien sûr, plus qu'une simple partie du problème. Elle est à la source du problème parce que, comme toute l'évidence l'indique, le problème a commencé lorsque les femmes ont quitté le foyer en recherche de carrières. Ni Greta ni Malena peuvent faire face à ce fait, et ainsi elles collaborent ensemble pour trouver un substitut acceptable pour la culpabilité de la part de la mère et de la haine de la part de la fille qui les déchirent. Elles trouveront finalement ce substitut dans le changement climatique. 

Après avoir admis sa culpabilité, Malena dévie la faute du féminisme au changement climatique en ajoutant : « Au taux actuel d'émission de CO2, ce sera fini en l'espace de 18 ans. ». A ce point, il n'est pas surprenant que Malena affirme que le changement climatique ait rendu Greta mentalement malade, quelque chose qu'elle fait en déterminant la cause de la maladie de Greta à un moment spécifique à l'école lorsque « durant l'un de ses cours, la classe de Greta a vu un film sur la pollution des océans. Dans le Pacifique sud, il y a une île flottante faite de plastique qui est plus large que le Mexique. Greta fond en larme pendant le film. Ses camarades sont émus aux larmes également. »

Après avoir découvert que le réchauffement global a rendu Greta folle, tout le monde dans la famille a poussé un soupir de soulagement. La famille a été sauvée parce que ses membres ont trouvé un ennemi commun. Le changement climatique rend la Suède folle ou comme Malena l'exprime : 

Nous nous retrouvons ensemble au milieu d'une crise de durabilité, qui se manifeste parmi d'autres choses en réchauffement climatique. Mais cette crise se manifeste en glissements de terrain en Afrique de l'Ouest et en sécheresse dans de vastes zones du Moyen-Orient, et en montée des eaux sur des îles du Pacifique, cela se manifeste par chez nous sous la forme de maladie du stress, de la ségrégation et même dans les cliniques psychiatriques pour les enfants et les jeunes. »

Comme Platon aurait pu le prédire, le triomphe de l'ingénierie sociale comme système opératoire du socialisme suédois a conduit à l'anarchie sexuelle, et l'anarchie, comme Platon l'a prédit encore une fois, mène à l'arrivée de la tyrannie. Le film d'Ingmar Bergman, Le Silence, a brisé les codes en Allemagne au milieu des années 1960. Ce qui a suivi a été la sexualisation des adolescentes allemandes dans le courant des années 70, comme le fait que 12 suites de Schulmädchen-Report ont été produit pendant cette période en est une évidence. Pendant la durée des années 1980, Hollywood a produit exactement le même nombre de remakes du film d'horreur Vendredi 13. La libération sexuelle a mené à l'horreur à l'échelle globale pendant cette période. Comme dans les films d'horreur, la disparition de la culpabilité est immédiatement suivie par l'arrivée de l'horreur. Le monstre exprime le problème qui résulte de l'abandon de la loi morale. C'est le retour de la conscience refoulée qui demande une rétribution. Greta est simultanément le monstre qui est arrivée après que la libération sexuelle soit devenue largement acceptée par la génération de ses parents et le tyran qui ferme la porte à la carrière de sa mère célèbre. 

Finalement, c'était la peur d'être admise dans un hôpital psychiatrique qui a soigné Greta de son trouble alimentaire. « Si aucun changement ne se produit après le week-end », lui a dit le médecin, « nous devrons t'examiner à l'hôpital. » Dans l'escalier menant à la sortie, Greta s'est retournée et a dit : « Je veux recommencer à manger. » 
« Quand nous serons à la maison, nous pouvons commencer avec une banane » a répondu Svante.
- Non je veux manger normalement.
Sans surprise, Malena attribue la guérison au changement climatique, et en un sens elle a raison. Le changement climatique possède la clé qui ouvre toutes les portes, parce que « résoudre le problème du changement climatique va aussi résoudre les problèmes liés aux conflits de classe, aux maladies mentales, et la discrimination sexuelle, » en distrayant tout le monde, pendant un temps au moins, de la vraie cause du problème.

Source : Culture Wars Magazine (novembre 2019)




mardi 26 novembre 2019

Greta Thunberg : changement climatique et maladie mentale (1)




Source : le soir.be



« Cela arrive à des dizaines de milliers de familles suédoises » (1) Malena Ernman, Scener från Hjärtat



Le récit conventionnel du changement climatique a trouvé un nouveau souffle lorsque Greta Thunberg, l'activiste écologiste suédoise âgée de 16 ans, est arrivée à l'Assemblée générale des Nations-Unies en septembre dernier. Comme pour conférer une tournure plus dramatique à son arrivée, Greta est venue de sa Suède natale non pas par avion mais sur un voilier, qui avait traversé l'Atlantique à l'apogée de la saison des cyclones avec son père pour amoindrir leur empreinte carbone. Le fait que son voilier était en fait l'un des yachts de course de la famille Rothschild a été révélé seulement après les faits, tout comme le fait que l'équipage entier qui accompagnait Greta et son père avait prévu de retourner en Suède en avion après son séjour en Amérique, mais ces vérités dérangeantes qui mettaient en lumière ceux qui était derrière l'agenda n'eurent que peu d'incidence pour diminuer la mise en scène entourant leur arrivée.

Les grands médias ont accueilli Greta comme l'enfant messie du changement climatique, et, influencée par tout le battage médiatique venant de New York, l'Église de Suède, qui était l'église d'état jusqu'à son déclassement en 2000, a re-tweeté son « annonce » du 1er décembre 2018, qui déclarait que « Jésus de Nazareth avait désormais nommé Greta Thunberg comme l'un de ses successeurs. 

La Suède a une longue histoire concernant le fait de transformer le changement climatique en cause sacrée. Dans un article qui rejetait l'hystérie du changement climatique autour de la visite de Greta Thunberg comme étant une panique morale, le climatologue du MIT à la retraite, Richard Lindzen, a mentionné le rôle crucial que des suédois tel qu'Olof Palme, le père de l'ingénierie sociale suédoise, avait joué dès les années 1970, lorsqu'il a été au service du bureau de la Table ronde intergouvernementale sur le changement climatique (Intergovernmental Panel on Climate Change – IPCC). Ce sont les prédictions de l'IPCC sur le dioxyde de carbone qui ont joué un rôle crucial dans la conversion de la mère de Greta à la cause du changement climatique. Ou comme elle l'a précisé : 

Il y a environ 30 ans, James Hansen se tenait debout devant le Congrès américain et expliquait pourquoi le réchauffement climatique n'était pas un mythe. « Nous pouvons dire avec une certitude de 99% que le réchauffement climatique n'est pas causé par des variations naturelles mais plutôt par l'émission de CO2 rejeté par l'homme et d'autres gaz à effet de serre dans l'atmosphère. » A-t-il déclaré le 23 juin 1988. (2)

Absent du récit de Ernman est le fait que Gavin Schmidt : 

Le successeur de Jim Hansen à la boutique de la NASA de New York, le GISS (Goddard Institute for Space Studies- NDT), a remarqué que « les discours généraux sur les extrêmes sont quasiment introuvables dans la littérature mais semblent abonder dans les médias populaires. » Il continua pour dire que cela prendrait seulement quelques secondes de réflexion pour se rendre compte que les perceptions populaires que « le réchauffement climatique signifiait, que tous les extrêmes devaient accroître constamment » était un « non sens. » 

Henrik Palmgren, le fondateur et producteur de Red Ice TV, a documenté les liens de Greta avec des cercles politiques suédois, les appelant « un atout manufacturé construit par les mêmes élites qu'elle proclame combattre".  Sa notoriété vient du fait qu'elle avait organisé une grève scolaire pour le climat le 20 août 2018 d'elle-même, ou du moins c'est ce qui était expliqué dans les grands médias. Il manquait à ce récit la mention d'Ingmar Rentzhog, le directeur de l'organisation connue sous le nom de Climate Change : We Don't Have Time (Changement climatique : nous n'avons pas le temps - NDT), qui comme par hasard marchait à côté du parlement suédois le matin du 20 août 2018 et a buté sur Greta.  Rentzhog était un diplômé du Climate Reality Project (Projet Réalité Climat - NDT) d'Al Gore, et qui partageait la scène au Parlement climatique avec Malena Ernman, qui se trouve être la mère de Greta. Rentzhog avait été informé de la protestation de Greta une semaine auparavant par un autre activiste climatique suédois. Loin d'être isolée, Greta était le fruit de ce que Henrik avait appelé « un cercle incestueux de sociaux-démocrates du secteur de l'énergie », en plus d'être le produit de quatre générations d'ingénierie sociale en Suède. 

Elle était aussi – peut-être même à cause de ce fait – mentalement malade, un fait qui a poussé le commentateur de Fox News, Michael Knowles, à affirmer que « l'hystérie du mouvement sur le climat ne relève pas de la science, et si cela relevait de la science », a continué Knowles, « ce serait mené par des scientifiques plutôt que par des politiciens et une petite suédoise mentalement malade qui est exploitée par ses parents et par la gauche internationale. » La proclamation de Knowles a provoqué une « réaction viscérale » du commentateur libéral Christopher Hahn, qui avait abandonné son rôle de commentateur et est devenu à la place un défenseur du récit conventionnel sur le climat en faisant un portrait de Knowles en « un adulte... attaquant un enfant. »



des écoliers australiens manifestant pour le climat en Australie. Source Climatedepot.com


«Honte à vous le maigrichon !' A crié Hahn à l'adresse de Knowles. « Elle essaye de sauver la planète parce que votre président ne croit pas au changement climatique. Vous êtes méprisable de parler d'elle de cette façon à la télévision nationale et vous devriez vous excuser auprès d'elle dès maintenant. »
Fox News a épargné Knowles de faire cet effort en s'excusant pour lui. Dans une déclaration au Daily Beast, un porte-parole de Fox News a dit : « Le commentaire fait par Michael Knowles qui était invité à The Story ce soir a été désobligeant – nous nous excusons auprès de Greta Thunberg et de nos téléspectateurs. » Fox News dira plus tard à Jeremy Barr du Hollywood Reporter que Knowles n'était plus programmé de nouveau en tant qu'invité.

La confrontation de Fox News a fourni la dramatisation à un récit qui était en mauvaise posture depuis une décennie avant l'arrivée de Greta à New York. A la fin 2009, James Delingpole du Telegraph a inventé le terme « Climategate » pour décrire le scandale qui avait émergé des courriers électroniques ayant fuité de l'Unité de recherche climatique de East Anglia. Les révélations étaient d'importance car les professeurs associés avec cette université avaient joué un rôle crucial en générant des questionnements sur le changement climatique à cause de leur connexion à l'IPCC. Le professeur Philip Jones, directeur de l'Unité de recherche climatique d'East Anglia (Climatic Research Unit- CRU), était chargé des données des températures globales qui avait amené au désormais célèbre « graphique en crosse de hockey », qui a montré que « après 1000 ans de déclin, les températures globales étaient récemment montées en flèche à leur plus haut niveau dans l'histoire des données et étaient devenues l'icône centrale du mouvement entier du réchauffement climatique entièrement fait par l'homme. »

Lorsqu'en 2003, le statisticien canadien Steve McIntyre a remis en question la base statistique entière des conclusions du IPCC et les données du CRU d'East Anglia sur lesquelles elles étaient basées, le docteur Jones et ses collègues ont réagi en s'engageant dans des  tactiques sournoises selon lesquelles ils auraient pu éviter de publier leurs données à des gens de l'extérieur dans le cadre des lois sur la liberté de l'information. » Les actions de Jones incluaient un comportement criminel parce qu'il enjoignait ses collègues à effacer des données cruciales après qu'ils aient eu reçu les demandes sur la loi sur la liberté d'informer. 

La pseudo « science » derrière le changement climatique s'est avérée être profondément politique. Toutes les données avaient du être manipulées « pour baisser les températures du passé et ajuster les températures récentes vers le haut pour donner l'impression d'un réchauffement accéléré. En plus de supprimer leurs propres données, « l'équipe de hockey » a mené une campagne sans pitié pour réduire au silence les scientifiques qui n'étaient pas d'accord avec eux, « s'assurant ainsi qu'aucune recherche dissidente ne pourrait se frayer un chemin dans les pages des rapports de l'IPCC

Ignorant complètement le scandale d'East Anglia, le prince Charles a fait une déclaration en 2014 appelant le changement climatique « le défi le plus décisif et le plus essentiel défi de notre temps » mais il ne pouvait pas endiguer la marée de scepticisme climatique que le scandale du CRU avait déchaîné. 

Peut de temps après l'arrivée de Greta à New York, 500 scientifiques ont publié une déclaration affirmant qu'il n y avait aucune base pour affirmer que les émissions de CO2 étaient responsables du changement climatique. Ces scientifiques ont continué pour dire qu'« il n y a pas d'urgence climatique..."

« Il n y aucune preuve statistique que le réchauffement climatique intensifie les ouragans, les inondations, les sécheresses et autres désastres naturels similaires, ou les rendant plus fréquents.... Par conséquent, il n y a aucune raison de paniquer et de s'alarmer. Nous nous opposons fortement à la politique dangereuse et irréaliste du zéro CO2 proposé pour 2050. » 

L'un des scientifiques qui avait signé cette déclaration était Richard S. Lindzen, le professeur de météorologie à l'Institut de technologie du Massachusetts, Alfred P. Sloan, jusqu'à sa retraite en 2013. Lindzen, qui est l'auteur de plus de 200 articles sur la météorologie et la climatologie et un membre de l'Académie américaine de sciences, a caractérisé l'affirmation que le climat puisse être contrôlé par une variable unique - en un mot, le dioxyde de carbone - comme étant basée sur un raisonnement qui confine à la pensée magique. Lorsque les politiciens amplifient ces chiffres encore plus, Lindzen est forcé de conclure que la véritable force derrière le mouvement du changement climatique n'est pas de la science mais plutôt des « acteurs politiques et autres cherchant à exploiter les occasions qui abondent dans le secteur de l'énergie et ses milliards de dollars. » C'était sur ce point que Lindzen a mentionné l'ancien premier ministre suédois Olof Palme, en tant que membre du conseil de l'IPCC et l'un des acteurs principaux conduisant cet agenda.



Malena Ernman. Source : hans.se


Lindzen a alors expliqué que les élites sont particulièrement vulnérables à cette sorte de manipulation parce que :
1. Ils ont été éduqués dans un système où le succès a été prédit sur leur capacité à plaire à leurs professeurs. En d'autres mots, il n'ont pas été conditionnés à rationaliser quoique ce soit.
2. Alors qu'ils sont vulnérables aux récits erronés, ils sont bien moins vulnérables économiquement que les gens ordinaires. Ils pensent qu'ils sont assez riches pour supporter les difficultés économiques des politiques proposées et sont assez intelligents pour souvent en bénéficier.
3. Le récit est assez simple pour que l'élite pense « comprendre » la science.
4. Pour beaucoup (en particulier à droite), le besoin d'être vus comme intelligents font qu'ils craignent que s'opposer à tout ce qui se réclame comme « scientifique » pourrait mener à ce qu'ils soient considérés comme ignorants, et cette peur surpasse n'importe quel investissement idéologique à la liberté qu'ils devraient avoir. Aucun de ses facteurs ne s'appliquent aux gens « ordinaires ». Cela pourrait être l'argument le plus fort pour une démocratie populaire et contre le leadership de ceux « qui savent le mieux ». 

Les scientifiques sont utiles car ils font partie du groupe caractéristique de ceux « qui savent le plus ». Ils renforcent les célébrités dans leurs croyances qu'ils comprennent le problème parce qu'ensemble, les scientifiques (dont certains aspirent à devenir célèbres) et les élites, peuvent créer un récit conventionnel dans les médias de masse qui mène à une « augmentation énorme des financements qui ont accompagné l'hystérie du réchauffement climatique. » 

Le but de ces affirmations, selon Lindzen, est selon toute évidence d'effrayer et embrouiller le public, et faire croire qu'il y a une preuve là ou en fait il y en a pas. » 

Lindzen conclut en disant qu'aucune de ces mesures proposées pour arrêter le changement climatique aura « beaucoup d'impact sur les gaz à effet de serre. » L'escroquerie inclut le détournement de milliards de dollars de ressources qui auraient pu être utilisées pour soulager la pauvreté dans les régions les plus pauvres du monde, en diabolisant un développement basé sur l'utilisation prudente de l'énergie. Les environnementalistes ont toujours un projet promu par les élites mondiales, qui ont toujours utilisé des catastrophes imminentes comme la surpopulation, le Sida, ou le refroidissement global comme un prétexte pour promouvoir l'agenda des oligarques. La conclusion inévitable qu'on doit retirer de l'analyse de Lindzen, est que la cause du réchauffement climatique est psychologique. 

L'ancien commentateur de Fox News, Michael Knowles avait bien sûr raison en affirmant que Greta était mentalement malade. Greta a déclaré de façon répétée qu'elle souffre d'une forme d'autisme connue sous le nom de syndrome d'Asperger, et en fait s'en vante. Comme la une d'un article le montre bien : « Greta Thunberg est devenue une activiste climatique non pas en dépit de son autisme mais en raison de celui-ci. »  Comme Greta l'a bien montré elle-même, « je souffre du syndrome d'Asperger... Et donc, je ne fais pas très attention aux codes sociaux. » Le fait de faire partie de la « neurodiversité » lui donne le super pouvoir de penser de penser en dehors des clous. « Sans mon diagnostic, cela n'aurait pas été possible parce qu'alors, j'aurais été juste comme n'importe qui. Désormais, je réfléchis trop sur tout. » Et comme un journaliste l'a noté :

Il y a quelques années, l'ascension de Thunberg vers la célébrité aurait été formulé dans les médias ainsi : une jeune fille « surmontant » son handicap, pour devenir le leader d'un mouvement mondial. Mais Thunberg elle-même fait un argument différent et plus radical : elle est devenue une activiste non pas en dépit de son autisme mais grâce à lui. » 

Greta est alors venu expliquer au reporter du New Yorker, Masha Gessen, « Je vois le monde d'une façon un peu différente, avec une autre perspective. C'est souvent que les gens ont un intérêt particulier concernant l'autisme.... Je peux faire la même chose pendant des heures. » Thunberg a alors transformé sa propre maladie mentale en une norme pour tous les autres, en affirmant que « elle ne pouvait pas comprendre pourquoi les autres n'était pas comme elle obsédés par la lutte contre le changement climatique ». 

Loin d'être un handicap, la maladie mentale de Greta l'a transformée en visionnaire. En plus de connaître les capitales de tous les pays du monde et tous les éléments de la table de Mendeleïev , Greta, selon sa mère, « est l'une des rares personnes qui peut voir le dioxyde de carbone à l'oeil nu. Elle voit comment les gaz à effet de serre s'échappent de nos cheminées et montent avec le vent lorsqu'ils transforment l'atmosphère en une invisible décharge gigantesque. C'est une enfant. Nous sommes l'empereur, et nous sommes tous nus. » (3)



Le philosophe Michel Foucault

L'homme qui a transformé les malades mentaux en visionnaires sur une échelle globale, c'est Michel Foucault. Il en est venu à cette conclusion après avoir passé trois ans en Suède pendant le point culminant de leur expérience d'ingénierie sociale dans les années 1950. Que Michel Foucault, l'homme qui a affirmé que tous les fous sont des visionnaires, ait écrit Histoire de la folie à l'âge classique pendant son séjour en Suède, n'est pas une coïncidence. Foucault, le philosophe homosexuel, a été tout à la fois attiré et révulsé par l'engagement suédois de créer une utopie sexuelle par l'ingénierie sociale. Pour résoudre ses sentiments contradictoires, Foucault a passé trois ans à l'institut français de l'Université d'Uppsala se cachant des « Suédois silencieux », pour écrire ce qui allait devenir Histoire de la folie à l'âge classique, sous une forme dont il espérait qu'elle lui garantirait un doctorat. En lieu et place de l'approbation, Foucault a buté contre le « positivisme froid » du professeur Sten Lindroth, qui n'a pas été impressionné par la thèse de Foucault, l'a rejetant comme étant « pas sérieuse, pauvre historiquement, pleine d'assertions spéculatives et trop littéraire. » 

Depuis, les Suédois se donnent des gifles parce qu'Histoire de la folie à l'âge classique« est considéré unanimement comme l'un des livres les plus importants de la deuxième moitié du XXème siècle. Dans les trente dernières années, le livre a été cité dans plus de dix mille articles universitaires à travers le monde. En 2014, la 14ème rencontre du Cercle international sur Foucault s'est tenue à l'université de Malmö, au sud de la Suède. » 
Foucault était attiré par la Suède parce qu'il voyait ce pays comme un endroit où il pouvait agir en fonction de ses désirs sexuels illicites, mais Foucault voulait aussi être puni pour ses transgressions, et il était clair que cela n'allait pas arriver dans une Suède libérée sexuellement. Avec comme résultat que « Foucault a quitté la Suède déçu » par :

Le mutisme des Suédois, leur silence et leur habitude de parler avec une sobriété elliptique, qui m'a poussé à commencer à parler (écrire ?) et développer un bavardage sans fin avec lequel je pensais pouvoir irriter un Suédois. (… En Suède), un humain n'est qu'un point en mouvement, obéissant aux lois, aux habitudes et aux formes au milieu d'un trafic qui est plus puissant et le vainc. Dans sa tranquillité, la Suède révèle un meilleur des mondes où l'on découvre que l'humain n'est plus nécessaire. 

Bien sûr, Greta souffre du même mutisme que Foucault trouvait comme étant une part répugnante de la personnalité suédoise. Malena Ernman, la mère de Greta, a décrit les détails de la maladie mentale de Greta dans ses mémoires Scener från Hjärtat ou « Scènes venues du cœur », qui n'a pas encore été traduit en anglais.  Ernman a été une célèbre chanteuse d'opéra qui est devenue encore plus célèbre lorsqu'elle a gagné l'Eurovision de la chanson en 2009. Ernman est née en 1970, d'une famille connue qui comprend des ministres luthériens, mais dans son enfance, Ernman a vécu dans un foyer où l'humanisme était considéré comme le commandement ultime. 

Ernman est venue dans ce monde à la fin d'une campagne transgénérationnelle impitoyable qui avait mis fin aux derniers vestiges du christianisme de la vie publique suédoise et avait mis à la place un plan de libération sexuelle qui avait distrait le public des conséquences du vide spirituel que le socialisme avait crée dans la culture suédoise.

De 1965 à environ 1973, le gouvernement suédois a construit un million de logements pour transférer les Suédois de la campagne à des installations en ville qui avait l'eau courante et d'autres éléments de confort, et en faisant cela, ils avaient réduit le temps que les femmes passaient à la maison, de quatorze à quatre heures par jour, permettant aux suédoises d'investir ces dix heures de gagné dans des carrières qui impliquaient des emplois hors du foyer. Les architectes de ce plan, comme je l'ai mentionné dans mon analyse de Midsommar du numéro de septembre de Culture Wars, étaient Harry Schein, Ingmar Bergman et plus important, Olaf Palme.

Greta a été le produit d'une campagne d'ingénierie sociale qui s'est passée en l'espace de quatre générations en Suède et qui avait des similitudes étranges au déclin transgénérationnel de l'Aristocratie à la Timocratie, à la Ploutocratie, à la Démocratie et au final, la Tyrannie que Platon a décrit comme étant la trajectoire des cités-états grecques dans La République

(fin de la première partie)

(1) Ernman.p.69
(2) Ernman.p.206
(3) Ernman. p. 45

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