lundi 23 mai 2022

Changement de plateforme

 Suite à des ennuis techniques répétés sur cette plateforme de blog, j'ai déménagé à une nouvelle adresse :

https://leblogdemoiraforest.wordpress.com

Tous les articles que j'ai posté ici ont été déménagés à cette nouvelle adresse. Et j'y ai déjà publié un nouveau :

https://leblogdemoiraforest.wordpress.com/2022/05/23/la-guerison-de-lame-divisee-de-liran-1/

A bientôt. Merci infiniment à ceux qui ont lu et apprécié ce blog. 

Moira Forest




jeudi 12 mai 2022

Réflexions sur le Saint-Esprit

« car tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu sont fils de Dieu. » Romains 8:14

On raconte l'histoire authentique d'un prêtre qui avait été invité à assister à une célébration mémorielle pour l'anniversaire de Vatican II. Il a très poliment décliné l'offre, et sa réponse amusante vaut le coup d'être citée : « Tout comme le Saint Esprit au concile, je pourrais oublier d'apparaître. » Les fruits de ce moment capital dans l'histoire de l'Église parlent certainement d'eux-mêmes. Alors que la corruption morale et le chaos progressent de mal en pis avec constance – dans la société civile comme dans la société ecclésiastique – il est pleinement justifié que nous nous demandions quel est cet esprit qui est si largement acclamé et promu comme « l'esprit de la société du Vatican. » Serait-il possible que ce soit l'esprit du monde ? En tout cas, il est certainement évident que c'est loin d'être l'Esprit de Dieu.

Alors que la grande fête du Saint Esprit, le dimanche de Pentecôte approche, il semble que ce soit le bon moment pour méditer sur le rôle important qu'Il a (ou doit avoir) dans nos vies spirituelles. Nous n'avons pas besoin de regarder très loin pour voir les conséquences désastreuses, à la fois dans l'Église et dans l'État, lorsque d'autres esprits ont l'autorisation d'usurper la place de l'Esprit de Dieu. Bien que nous ne puissions pas voir cela de façon si évidente, nos propres âmes souffrent tout autant lorsqu'on refuse au Saint Esprit la place qui lui revient.

« Ne savez-vous pas que vous êtes un temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? Si quelqu’un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira ; car le temple de Dieu est saint, et c’est ce que vous êtes vous-mêmes. » 1 Corinthiens 3:16-17

A partir du moment du baptême, le Saint Esprit demeure dans nos âmes, faisant de nous des tabernacles vivants de Dieu. Ce privilège peut seulement être perdu par le péché mortel qui Le chasse délibérément de nos âmes et intronise à la place Satan. Si nous avons assez de malchance pour faire un péché mortel, le Saint Esprit reviendra dans nos âmes aussitôt que nous aurons fait une bonne confession, avoir reçu l'absolution et être restaurés dans l'état de grâce. Cependant, si nous mourrons sans s'être repentis du péché mortel, Il va nous renier. Aujourd'hui, malheureusement, beaucoup de gens sont habitués à vivre dans le péché mortel, qui est l'une des conséquences les plus dévastatrices du fait d'être mené par l'esprit du monde. Le Saint Esprit a été banni de nos cœurs, et en retour, ceci a un effet néfaste sur la société dans son ensemble, aussi bien que sur nous-mêmes.

Même pour les âmes en état de grâce – et nous espérons et prions chers amis, que vous en faisiez tous partie – il y a une tendance à ignorer le Saint Esprit et à ignorer son importance dans nos vies spirituelles. Il est relativement facile de penser à Dieu comme Père dans les Cieux, ou de nous représenter Notre Seigneur Jésus Christ tel qu'Il est apparu dans Son humanité, mais il est difficile de penser au Saint Esprit dans une forme que nous pouvons visualiser et s'y référer.

Dans les Saintes Écritures, le Saint Esprit se manifeste souvent comme un souffle ou un vent impétueux, et il y a même quelques prières approuvées et des hymnes qui l'appellent le Souffle de Vie. Notre Seigneur Jésus-Christ a soufflé sur les apôtres lorsqu'Il a dit : « Recevez le Saint Esprit, » et Il est véritablement la vie de nos âmes, sans laquelle nous sommes morts. Mais normalement, nous ne pouvons pas voir de souffle, et il serait difficile de Le décrire sous cette forme. En fait, le Saint Esprit est le plus souvent dépeint sous la forme d'une colombe ou une flamme de feu, car ce sont des formes visuelles qu'Il prend à diverses occasions. Par exemple, Il descend sur Notre Seigneur sous la forme d'une colombe lorsqu'Il est baptisé, alors qu'à la Pentecôte, Il apparaît sous la forme de langues de feu – accompagnées du bruit d'un vent puissant. On conçoit couramment que la colombe est un symbole de paix et de pureté, alors que le feu représente la charité ; cependant ces symboles ne représentent pas précisément tout ce qu'est le Saint Esprit, et ont simplement pour but de nous aider à élever plus facilement notre esprit pour méditer sur les vérités invisibles sur Lui. On ne peut pas concevoir une idée précise du Saint Esprit sauf par la foi. Et voici ce que nous dit Saint Paul :

« Or la foi est la substance des choses qu’on espère, une conviction de celles qu’on ne voit point. » Hébreux 11:1


Bien qu'Il soit Dieu, égal au Père et au Fils, et inséparable de la Sainte Trinité, c'est néanmoins le Saint Esprit qui spécifiquement demeure continuellement d'une façon particulière dans toute âme baptisée dans l'état de grâce. On l'appelle le sanctificateur, car Son rôle spécial est de nous rendre saint et nous unit à Dieu ; mais pour accomplir cela, Il exige notre coopération. Il respecte notre libre arbitre, même lorsqu'on l'utilise mal pour Lui résister, et donc c'est jamais Lui mais toujours nous qui sommes responsables si nous ne devenons pas saint plus rapidement.

Le Saint Esprit agit dans nos âmes de nombreuses façons. C'est Lui qui nous envoie les bonnes inspirations, renforce nos volonté de faire le bien, dirige, et parfois nous réprimande par la voix de la conscience. Il est toujours soucieux d'une vérité que nous oublions souvent, à savoir qu'aucun vrai bonheur ne peut être trouvé sans Lui. Nous désirons tous la paix et la joie, mais nous sommes trop influencés par les apparences extérieures et les désirs de nos sens, nous tendons alors à les rechercher d'autres sources. A maintes reprises, nous sommes déçus, perturbés et malheureux lorsque les choses s'avèrent différentes de ce que nous avons espéré et attendu. C'est la façon délicate qu'a Dieu de nous rappeler, alors même qu'Il a rappelé aux Israélites de nombreuses fois tout au long de l'Ancien Testament, que sans Lui nous ne pouvons rien accomplir de bien, ni trouver le vrai bonheur et la satisfaction.

« Ce qui cause ta ruine, Israël, c’est que tu as été contre moi, contre celui qui pouvait te secourir. » Osée 13:9


La confirmation est considérée comme étant spécialement le sacrement du Saint Esprit, mais son importance et ses effets sur la vie de l'âme sont rarement pleinement compris. Les dons et les fruits surnaturels qu'Il nous transmet dans ce sacrement devraient avoir plus de sens pour nous que des mots creux. Si nous correspond fidèlement à eux, ils produiront leurs effets prévus dans nos âmes, et continueront à augmenter et approfondiront notre union avec dieu. Cependant, comme les Saintes Écritures nous ont averti, Dieu s'oppose à l'orgueilleux et donne Sa grâce à l'humble. L'orgueil est par conséquent (après le péché mortel) le plus grand obstacle à l'action du Saint Esprit en nous, alors que l'humilité L'amène à demeurer en nous d'une façon plus intime et nous unit encore plus étroitement à Lui. Cette vérité n'a jamais été plus clairement démontrée que par Notre Dame. C'est son humilité, qu'elle pratiquait à un degré remarquable, qui la rendait si agréable aux yeux de Dieu qu'Il l'a exalté en en faisant la Mère de Son divin fils. Ce grand mystère de l'Incarnation – de Dieu fait homme – a été accompli par Marie au moment précis où le Saint Esprit est venu au dessus d'elle. Par conséquent, Marie est un excellent modèle pour tous ceux qui désirent contenter le Saint Esprit.

« Après le Fils de Dieu, aucune créature au monde n'a été aussi élevée que Marie, car aucune créature de ce monde n'a été aussi remplie d'humilité qu'elle. » St Bonaventure

Cela doit nous inciter à se poser cette question : qu'est-ce que l'humilité ? Sainte Thérèse d'Avila la définit comme étant simplement la vérité. L'humilité est l'opinion convenable de soi-même ; la conscience de son insignifiance. Marie savait qu'elle avait été bénie au delà des autres créatures, et cependant elle a donné à Dieu le mérite pour cela. L'humilité ne doit pas nous rendre nécessairement aveugle face aux faveurs que nous avons reçu ou les talents ou dons que nous pouvons posséder, mais cela nous amène à reconnaître que c'est Dieu qui nous les a donné et que nous-même nous n'avons et nous ne sommes rien.

« Qu’as-tu que tu ne l’aies pas reçu ? Et si tu l’as reçu, pourquoi te glorifies-tu comme si tu ne l’avais pas reçu ? 1 Corinthiens 4:7

Tout ce que Dieu nous demande avant d'envoyer Son propre esprit dans nos cœurs et que nous admettons notre pauvreté spirituelle et que nous chassions de nos cœurs cet esprit d'amour de soi et d'autosuffisance qui est directement opposé à la véritable humilité. Par rapport au vide de notre égo, Il nous rendra riche, rempli de Lui, et renouvelle dans nos âmes le mystère de l'Incarnation. Plus nous devenons comme Marie, plus le Saint Esprit vient à nous plus pleinement et parfaitement, nous formant dans la ressemblance à Jésus-Christ et perfectionnant la ressemblance à Jésus-Christ en nous. Il unira Sa propre divinité à notre humanité jusqu'à ce que nous soyons véritablement qu'un avec Notre Seigneur Jésus Christ.

Pour réaliser en pratique ce merveilleux idéal, qui est le destin de tout chrétien qui coopère avec le Saint Esprit, prions pour l'Esprit de Vérité qui nous illumine, et prenons la ferme résolution d'être fidèle à Ses inspirations.

« Enfin, il faut prier l'Esprit-Saint, car il n'y a personne qui n'ait le plus grand besoin de Son aide et de Son secours. Comme nous sommes tous dépourvus de sagesse et de force, accablés par les épreuves, portés au mal, nous devons tous chercher un refuge auprès de Celui qui est la source éternelle de la lumière, de la force, de la consolation, de la sainteté. C'est à Lui surtout qu'il faut demander ce bien indispensable aux hommes, la rémission des péchés. » Encyclique Divinum Illud munus (Léon XIII)

Implorons aussi Sa pure, humble et fidèle Épouse, la Sainte Vierge Marie, pour nous aider à nous dépouiller de tout ce qui peut s'opposer à Son action divine dans nos âmes. Alors le Saint Esprit prendra plaisir à demeurer en nous, nous renforçant dans le combat quotidien contre le démon, et nous expérimenterons la véritable paix et la joie du cœur que seul Lui peut nous donner.

Carmélites de la Sainte Face de Jésus, Dunmanway, comté de Cork, Irlande

Source: https://carmelitesholyface.com/files/carmelitesholyface-newsletter-19.pdf


vendredi 29 avril 2022

Catholicisme et nazisme

Ayant publié son ouvrage Les maîtres de la Russie bolchévique en 1940, Denis Fahey ne pouvait pas éviter le sujet du nazisme. C'est l'une des meilleures explications que j'ai pu trouver sur l'incompatibilité entre le nazisme et le catholicisme. La deuxième partie du texte traite du mondialisme, déjà en cours de construction – et la Seconde Guerre Mondiale a du grandement contribuer à cette construction - et de l'influence majeure du secteur bancaire dans ce processus. Denis Fahey rappelle grandement Pierre Hillard, qui lui aussi a bien expliqué l'incompatibilité entre le nazisme et le catholicisme. Mais c'est en fait toutes les idéologies nées des Lumières du XVIIIe siècle, elles-même fille du gnosticisme et de la franc-maçonnerie qui sont incompatibles avec la doctrine catholique.

" Dans l'Atlas du mondialisme, après avoir présenté Jacob Frank et sa doctrine, nous avons qualifié Hitler de "golem frankiste." Nous réemployons cette expression car cet homme, véritablement possédé, a fait le travail - une étape en fait dans une lignée messianique passant par rebond à différents héritiers ou "messies" dévoués à la cause, selon l'expression propre au milieu, grâce à la "rédemption par le péché" - dont rêvait Jacob Frank et qui verra son achèvement suprême avec l'Antechrist. Il suffit de lire le passage de l'annexe I où celui-ci prévoir, entre autres, "le massacre imminent des Juifs au sein de toutes les grandes et petites nations d'Europe dans le cadre de l'Apocalypse."

Pierre Hillard - Archives du mondialisme

Un autre excellent document sur l'incompatibilité entre le nazisme et le catholicisme est à lire ici.

Je rappelle (cf. mon précédent article) qu'une traduction en français de Les maîtres de la Russie bolchévique est publiée aux éditions St Rémi. Le texte original en anglais (The Rulers of Russia) est disponible gratuitement ici.

La réaction nationale-socialiste allemande contre l'internationalisme.

Par Denis Fahey


Jeunesses Hitlériennes. Source

Nous avons vu que le mouvement nazi en Allemagne est l'une des nombreuses réactions nationales contre l'internationalisme naturaliste de la nation juive et de la franc-maçonnerie. Cette réaction particulière est profondément infectée avec une philosophie défectueuse comme conséquence des diverses déviations du Plan divin pour l’ordre, puis la rupture désastreuse de l'unité de l'Europe au XVIe siècle est, sur un plan plus large, un compte rendu des efforts se succédant progressivement de la part de la Prusse protestante avec sa capitale, Berlin, pour évincer l'Autriche catholique, avec sa capitale brillante, Vienne, du leadership des peuples de langue allemande. La politique du cardinal Richelieu d'engager Gustave-Adolphe de Suède contre l'empereur catholique pendant la Guerre de Trente Ans (1618-1648) a préparé la voie.

Frédéric le Grand, ce dirigeant cynique et sans conscience a continué le travail. La finance internationale et la franc-maçonnerie, dont Bismarck était un agent, a amené alors la naissance de l'empire allemand des Hohenzollern, qui regroupait un grand nombre de catholiques de langue allemande sous l'hégémonie prussienne. Le mouvement nazi amène désormais le reste des catholiques germanophones sous le même pouvoir, au nom du principe naturaliste de la race. Le franc-maçon français, Clemenceau, pendant les négociations de paix à la fin de la Grande Guerre de 1914-1918, a refusé de permettre à un état allemand du sud, essentiellement catholique, de voir le jour. L'œuvre du franc-maçon Bismarck, ne devait pas être défaite ; bien que l'empire autrichien soit démembré, et son organisation sociale, imprégné de tradition catholique, mis en pièce. Désormais l'Autriche catholique et la Slovaquie, etc, a été incorporée par Berlin, de sorte que Richelieu et Clemenceau, en trahissant les intérêts du Corps mystique du Christ, ont œuvré à l'agrandissement de la Prusse et contre leur propre pays.

Le principe qui anime le mouvement nazi, c'est que la race pure germanique est Dieu. Le pape Pie XI dans l'encyclique du 14 mars 1937, Mit brennender Sorge, l'a déclaré sans équivoque. Dans cette lettre, dont chaque mot – le souverain pontife assurait ainsi ses lecteurs – était pesé dans la balance de la vérité et de la charité, nous pouvons lire : « Quiconque prend la race, ou le peuple, ou l'État, ou la forme de l'état, ou les dépositaires du pouvoir, ou tout autre valeur fondamentale de la communauté humaine – toutes choses qui tiennent dans l'ordre terrestre une place nécessaire et honorable, - quiconque prend ces notions pour les retirer de cette échelle de valeurs, mêmes religieuses, et les divinise par un culte idolâtrique, celui-là renverse et fausse l'ordre des choses créé et ordonné par Dieu : celui-là est et loin de la vraie foi en dieu et d'une conception de la vie répondant à cette foi (...) Notre Dieu est le dieu personnel, surnaturel, tout puissant, infiniment parfait, unique dans la Trinité des Personnes, et tripersonnel dans l'unité de l'Essence divine, le créateur de tout ce qui existe, le Seigneur et Roi et l'ultime consommateur de l'histoire du monde, qui n'admet ni ne peut admettre à côté de lui aucun autre dieu (...) seuls des esprits superficiels peuvent tomber dans l'erreur qui consiste à parler de dieu national, d'une religion nationale, seuls ils peuvent entreprendre la vaine tentative d'emprisonner Dieu, le Créateur de l'univers, le Roi et le Législateur de tous les peuples, devant la grandeur duquel les nations sont « comme une goutte d'eau suspendue à un seau » (Is XL, 15)

Pie XI

Une ou deux phrases de l'ouvrage d'Alfred Rosenberg, Le mythe du XXe siècle, va démontrer que le pape Pie XI a diagnostiqué avec précision l'erreur qui le principe de base des déviations de l'ordre dans l'Allemagne d'aujourd'hui. « L'âme nationale liée à la race, » écrit-il, « est la mesure de toutes nos pensées, aspirations à la volonté et les actes, le critère final de nos valeurs. » Et encore : « Le droit est l'expression des exigences du sang et de la race... un droit vaut dans la mesure où il se met au service de la race. » En conséquence, le moment où les catholiques en Allemagne et en Autriche quitte l'Église après la messe, ils trouve une société dans le processus d'organisation sur le principe que la plus haute forme de vie, c'est la vie nationale allemande, et non la vie divine de la grâce sanctifiante. Le sang allemand est plus élevé et plus noble que la grâce sanctifiante, la participation à la vie intérieure de la Sainte Trinité, gagnée pour nous par l'obéissance à Notre Seigneur jusqu'à la mort. Par conséquent, il affirmera organiser la vie et la moralité. Le membre allemand du Christ fait face en conséquence, à un terrible conflit, puisque cette divination de la race et du sang allemands va amener inévitablement et logiquement à la persécution, non seulement du naturalisme juif, avec la divination pratique de la race juive, mais aussi du surnaturalisme catholique.

Le pape Pie XI dans sa lettre du 14 mars 1937, Mit Brennender Sorge, et les évêques allemands dans leur lettre pastorale conjointe du 19 août 1938, témoignent de l'intensité de cette persécution de l'Église catholique en Allemagne. Il est bon de citer des passages de ces déclarations qui font autorité, au vue de telles déclaration telles que celles de Herr Hitler, au Reichstag le 30 janvier 1939 : « Personne en Allemagne a été jusqu'ici persécuté pour ses opinions religieuses, ni que quiconque le sera sur ce point.... Mais l'État national-socialiste mettra sans pitié les choses au clair à ceux du clergé qui, au lieu d'être des ministres de Dieu, considéreront cela comme leur mission de parler de façon insultante de notre Reich actuel, son organisation ou ses leaders, que personne ne tolérera une destruction de cet État... Il peut y avoir seulement des raisons politiques pour d'autres pays, et pour certains hommes d'état démocratiques en particulier, de prendre le gourdin contre des membres individuels du clergé allemand, car ces mêmes membres du clergé ont été silencieux lorsque des centaines de milliers de prêtres ont été massacrés ou brûlés en Russie ; ils ont été silencieux, lorsqu'en Espagne, des dizaines de milliers de prêtres et de religieuses ont été massacrés avec une cruauté bestiale et brûlés vifs... C'était simplement à cause de telles boucheries que de nombreux volontaires nationaux-socialistes et fascistes se sont retrouvés à la disposition du général Franco pour l'aider dans ses efforts d'empêcher la soif de sang bolchévique de se répandre en Europe et dans la plus grande partie du monde civilisé. C'était son inquiétude pour la culture européenne et la véritable civilisation qui a poussé l'Allemagne à prendre parti dans la lutte menée dans l'Espagne nationale contre le destructeur bolchévique. Cela ne dit pas grand chose à la mentalité prédominante dans plusieurs pays qui ne peuvent pas concevoir qu'une telle démarche puisse être prise pour des raisons purement altruistes. Cependant, l'Allemagne nationale-socialiste a sympathisé avec le soulèvement du général Franco à partir d'un désir sincère de le voir réussir à délivrer son pays du danger qui à une époque avait menacé d'engloutir l'Allemagne elle-même. Par conséquent, ce ne peut pas être par sympathie ou par pitié pour les ministres de Dieu persécutés, qui mobilisent les intérêts de citoyens démocratiques pour des membres individuels du clergé en conflit avec la loi, mais plutôt un intérêt dans l'ennemi de l'État allemand. Que cependant une chose soit gardée à l'esprit dans cette connexion : nous protégerons le clergé allemand dans sa capacité en tant que ministres de Dieu ; mais nous détruirons les membres du clergé qui sont les ennemis du Reich allemand. » Herr Hitler affirme que les catholiques ne sont pas persécutés en Allemagne pour leur religion. Entendons maintenant ce que le pape et les évêques allemands ont à dire sur le sujet.

Dans sa lettre du 14 mars 1937, Mit Brennender Sorge, le pape Pie XI a écrit aux évêques allemands comme suit : «  Dans vos contrées, Vénérables Frères, retentissent des voix dont le chœur va sans cesse se renforçant, qui invitent à sortir l'Église. Parmi les meneurs, il en est plus d'un qui, par leur position officielle cherchent à faire naître l'impression que cette sortie de l'Église, et l'infidélité qu'elle comporte envers le Christ-Roi, constituent une preuve particulièrement convaincante et méritoire de la fidélité envers l'État d'aujourd'hui. Par des mesures de contraintes cachées ou apparentes, par l'intimidation, par la perspective d'avantages économiques, professionnels, civiques et autres, l'attachement des catholiques à leur foi, et en particulier la fidélité de certaines classes de fonctionnaires catholiques, est soumise à une pression aussi contraire au droit qu'à la dignité humaine. Toute notre paternelle complaisance et Notre plus profonde compassion vont à ceux qui doivent payer si cher leur fidélité au Christ et à l'Église (…) Nous adressons un salut particulièrement cordial aux parents catholiques. Les droits et les devoirs d'éducateurs à eux conférés par Dieu sont précisément dans le moment présent l'enjeu d'une lutte telle qu'on l'ont peut à imaginer une qui soit plus lourde de conséquences. L'Église ne peut attendre pour commencer à gémir et à se plaindre que les autels soient dévastés, que des mains sacrilèges aient incendié les temples. Si l'on tente, par une éducation ennemie du Christ, de profaner ce tabernacle qu'est l'âme de l'enfant consacré par le baptême, si de ce temple vivant de Dieu on veut arracher la lampe éternelle de la foi du Christ pour lui substituer la lumière trompeuse d'une contrefaçon de la foi qui n'a plus rien à voir avec la foi de la Croix (…) alors c'est pour quiconque confesse le Christ un devoir de dégager nettement sa responsabilité et celle du camp adverse, de libérer sa conscience à une telle machination et à une telle corruption. Et plus les ennemis s'efforcent de déguiser sous de faux semblants leurs sombres desseins, plus il y a lieu d'y opposer une méfiance vigilante, une vigilance provoquée à la méfiance par une expérience trop amère.

Le maintien pour la forme d'une leçon de religion, - leçon au surplus contrôlée et entravée par des hommes sans mandat – et cela dans le cadre d'une école qui, dans les autres domaines de l'éducation, travaille systématiquement et haineusement à l'encontre de cette même religion, ne suffit pas à fournir à un fidèle du Christ une excuse légitime pour donner son suffrage complaisant à une telle école destructrice de la religion. Nous savons, chers parents catholiques, que d'une pareille complaisance il ne peut être question pour vous. »

Dans leur lettre pastorale du 19 août 1938, les évêques d'Allemagne sont assez explicites sur les sujet de la persécution mortelle visant à la destruction de l'Église catholique en Allemagne. Leurs affirmations sont en contradiction ouverte avec les assertions du Führer : « Dans nos précédentes lettres pastorales, » écrit sa Seigneurie, « nous avons souvent parlé de la lutte qu'on nous impose. Nous devons aujourd'hui démontrer que les hostilités n'ont pas cessé mais, que, au contraire, des actes d’agression sont en augmentation et le but poursuivi est clairement manifeste. Ce qui est visé n'est pas simplement le contrôle de l'expansion du catholicisme mais la destruction de l'Église catholique, l'élimination du christianisme et à sa place l'installation d'une religion qui est complètement étrangère à la croyance chrétienne du Seul vrai Dieu. »

« Il est vrai que la pratique de la religion catholique est toujours libre, mais tous les efforts sont faits pour garder la jeunesse catholique éloignée des services de l'Église, en stigmatisant la profession de la foi comme cause de division parmi les Allemands (…) L'Église est accusée d'avoir des relations secrètes, personnelles et politiques avec la Russie bolchévique. Cette accusation est maintenue en dépit des encycliques et les émissions du Saint Père sur le communisme et même en dépit des déclarations des leaders bolchéviques (…) Pour ceux qui affirment que les persécutions dont nous avons été et sommes toujours l'objet sont seulement des réactions logiques et des mesures défensives indispensables de la part du gouvernement de la nouvelle Allemagne, en face du refus des catholiques et de leurs pasteurs à être incorporés dans le nouvel état, nous répondons ceci : Nous, les évêques d'Allemagne, nous avons souvent fait profession publique de notre attachement loyal à notre peuple et à la nouvelle constitution de notre nation, et nous avons consciencieusement accompli nos devoirs de citoyen. Mais nous voulons proclamer ouvertement que plusieurs des leaders du nouveau mouvement ne veulent pas venir à un accord avec l'Église catholique et ses représentants, soit parce que les principes fondamentaux de la nouvelle foi sont opposés ou parce que la tournure des évènements ont amené sous contrôle des éléments anti-catholiques qui sont désireux de détruire l'Église catholique (…) Les récentes attaques contre l'évêque de Rottenburg, Dr. Sproll, prouvent de façon éclatante que la persécution est dirigée non seulement contre l'Église catholique mais contre l'idée chrétienne entière en tant que telle. Le christianisme est considéré comme l'une des derniers vestiges d'un lointain passé, la personne et la vie de Jésus-Christ sont en contradiction avec l'idéal allemand d'humanité. On dit que les principes de Son enseignement et, en particulier, les dogmes du péché originel et de la rédemption, de récompense et de punition après la mort, doivent être retirés des légendes superstitieuses des barbares qui ont imposé leurs croyances aux Allemands par la force. Imprégnés de ces principes, des jeunes dans différentes parties du pays ont eux-mêmes procédé de dégager des endroits publics du crucifix, le symbole du christianisme. Ils ont allés jusqu'à détruire de très anciens calvaires, ne prenant nullement en compte la valeur artistique de plusieurs d'entres eux (…) Alors que l'Église catholique lutte contre son ennemi, l'anti-Christ bolchévique (…) certains membres du gouvernement veut stigmatiser l'Église comme ennemie de la nation et préparer systématiquement sa destruction (…) Ne voyons-nous pas déjà que l'unité de la nation est sapé par la persécution gouvernementale contre la religion ? Le prétexte mis en avant pour les attaques contre les croyances religieuses, c'est la crainte d'empêcher les divisions et la faiblesse résultant inévitablement des différences religieuses. Il semble qu'on oublie que la lutte anti-chrétienne contre le christianisme est une source de plus grande faiblesse (…) une tentative est en train de se faire pour se débarrasser du Dieu chrétien pour Le remplacer par un « dieu germanique. » Qu'est-ce que veut dire un « dieu germanique » ? Est-il différent du dieu des autres peuples ? Si c'est le cas, et bien il doit y avoir un dieu spécial à chaque nation et pour chaque peuple. C'est la même chose que de dire qu'il y a pas de Dieu. Une déclaration officielle a été faite au motif qu'un Dieu créateur est inacceptable (…) Par conséquent le concept d'un seul Vrai Dieu est nié et remplacé par celui d'un dieu dérivé d'une théorie raciale (…) Le destin de ces systèmes est bien connu. Ils disparaissent aussi vite qu'ils sont apparus et mènent tout simplement à une augmentation du nombre de non-croyants. » Le discours de Herr Hitler du 30 janvier 1939 est en contradiction flagrante avec les déclarations du pape Pie XI et la hiérarchie allemande.

Discours d'Hitler le 30 janvier 1939

La réaction allemande contre l'internationalisme judéo-maçonnique, représente donc la divination de la race allemande en opposition à la divinisation juive de la race juive. Quel sont les tendances qui se sont assemblées pour donner naissance à cette réaction désordonnée ? Elles sont nombreuses et variées. Deux d'entre elles sont particulièrement remarquables. Il y a la tendance venant de la philosophie de Kant, de Fichte et de Hegel, selon lequel l'esprit allemand est celui qui est destiné à modeler l'Europe et le monde. Kant a réalisé la « révolution copernicienne » de faire les choses conformes à l'esprit humain au lieu de l'esprit humain cherchant à saisir l'ordre objectif du monde. Fichte a insisté sur l'élaboration de l 'ordre social et, bien sûr, de l'ordre moral du monde, essentiellement l'œuvre de l'esprit allemand. Selon Fichte, Dieu vivant est l'humanité et l'esprit allemand est la conscience de soi de Dieu. Dans l'évolution du Dieu-Humanité, un état ou peuple est toujours d'avant-garde, selon Hegel. La Grèce et Rome menaient l'ancien monde. Dans l'Europe d'aujourd'hui, il y a un peuple élu pour réaliser le développement du monde – la race allemande. A ce courant s'ajoute un autre, à savoir celui qui vient de l'écrivain français, Gobineau, et de l'Anglais Houston Stewart Chamberlain. Selon eux, la pureté du sang et de la race est le grand principe du progrès de l'humanité, non seulement sur le plan physique mais sur le plan mental et moral. En conséquence, pour modeler le monde, l'élément indispensable, c'est la pureté du sang et de la race allemands. Par conséquent, nous avons la présentation générale de la préparation aux théories de Rosenberg. Pour Rosenberg, tout le sang juif est empoisonné. Que le sang de Notre Seigneur Jésus-Christ, communiqué à Lui par sa Mère juive immaculée, soit la source pour les hommes de leur vie la plus réelle, la Vie de la Grâce surnaturelle, soit infiniment plus nobles qu'une simple vie raciale ou nationale, même allemande et aryenne, semblerait une pure folie pour Rosenberg. La phrase célèbre de Rosenberg « une fois pour toute, le soit disant Ancien Testament doit être abolie en tant que livre de religion » est condamnée, dans la lettre Sur la condition de l'Église en Allemagne, en des termes qui font ressortir en même temps la terrible opposition du naturalisme juif au Corps mystique du Christ. Par conséquent, quiconque, écrit le pape Pie XI, « qui veut voir banni de l'Église et de l'école l'histoire biblique et la sagesse des doctrines de l'Ancien Testament blasphème le Nom de Dieu, blasphème le plan de salut du Tout-Puissant, érige une pensée humaine étroite et limitée en juge des desseins divins sur l'histoire du monde. Il renie la foi au Christ véritable, tel qu'il est apparu dans la chair, au Christ qui a reçu son humaine nature d'un peuple qui devait le crucifier. Il demeure sans rien y comprendre devant le drame universel du Fils de Dieu, qui opposait au sacrilège de ses bourreaux la divine action sacerdotale de sa mort rédemptrice, donnant ainsi, dans la nouvelle alliance, son accomplissement, son terme et son couronnement à l'ancienne. »

Au delà de cette divination de la race allemande, il y a aussi différentes forces secrètes. Franc-maçonnerie signifie l'acceptation du panthéisme et la divination de l'homme. C'est panthéiste dans son symbolisme et dans signification intérieure et ésotérique, ainsi la franc-maçonnerie allemande, Grand Orient comme Prussienne, a contribué à la préparation de l’aberration mentale actuelle. Dans l'édition précédente de ce pamphlet, j'avais insisté sur cela, et j'ai ajouté qu'Hitler avait supprimé les loges du Grand Orient mais que celles des Grandes Loges Prussiennes, qui n'avaient jamais admis des adhésions de Juifs et est demeuré strictement nationaliste, se sont simplement transformées en Ordres de Chevalerie avec un symbolisme purement allemand. On m'a assuré depuis qu'ils ont été également supprimés. Cette suppression est-elle simplement en surface et semblable à la fermeture des loges maçonniques pendant la Révolution française lorsque leurs membres procédaient à l'action . C'est difficile de le savoir exactement. Il est certain que la tentative du « chrétien allemand » d'introduire le néo-paganisme de « la foi germanique » dans l'Église protestante suit exactement les lignes indiquées dans les déclarations des trois Grandes Loges Prussiennes, citées dans Le corps mystique du Christ dans le monde moderne, pages 311 et 312. (2) Il est aussi certain que derrière toutes les tentatives du gouvernement allemand, il y a l'intention de modeler le christianisme selon les idées formulées par les chrétiens germaniques. (3) Il me semble que la haine de la vie surnaturelle de la grâce démontrée par le gouvernement hitlérien indique la présence d'un groupe d'inspiration satanique tel que la franc-maçonnerie. L'influence des société secrètes germaniques connues sous le nom de Die Heilige Vehme (Le Tribunal sacré) pour suffire à expliquer certaines choses bien que pas tout, mais encore une fois il est difficile d'obtenir des informations authentiques sur cela aussi. Derrière ces forces, le Freundeskreis de Hugenberg, l'un des apôtres du pan-germanisme, et le célèbre Abteilung drei, qui correspond au service de renseignement anglais, ont été des facteurs importants dans la préparation du régime actuel.

Par conséquent, nous devons distinguer avec attention le caractère anti-surnaturel du gouvernement hitlérien et les efforts du même gouvernement pour libérer le peuple allemand de la domination des prêteurs d'argent internationaux. La divination du sang et de la race allemands est en opposition flagrante au plan divin pour l'ordre par le Corps mystique du Christ et mène inévitablement à la persécution systématique des splendides familles catholiques. La tradition prussienne d'agrandissement militaire sans pitié est une menace perpétuelle pour la paix. Mais nous devons néanmoins être juste, en dépit de la haine du parti nazi envers le Christ-Roi, et se souvenir qu'il a fallu la révolution nazie pour abroger la clause de la constitution du Reich par lequel « le président de la Reichsbank, le Dr Hans Luther, était protégé dans sa position, pour qu'il ne puisse pas être renvoyé sans son propre consentement et un vote majoritaire au conseil de la Banque des règlements internationaux.

Depuis la Grande Guerre, vingt-six banques centrales ont été fondées, d'après le modèle de la Réserve fédérale des États-Unis, la création de Paul Warburg, et ont tenté petit à petit à « tenter de mettre en place un corps central qui ne va admettre aucune autorité au dessus de lui sur cette planète (…) Si jamais c'est effectué, il ne peut y avoir aucun doute que la Banque des règlements internationaux sera alors dans une position aussi autocratique à l'égard de la finance mondiale comme la Banque d'Angleterre l'est désormais à l'égard de la finance britannique. Ce rêve de banquier ferait certainement un système bancaire stable pour le monde. Avec la totalité des stocks d'or centralisé, et avec le système bancaire de chaque pays coordonnés sous une banque centrale toute puissante, les crashs bancaires et les paniques bancaires (localisées sur une échelle locale ou nationale) serait impossible : un or illusoire soutenant une monnaie mondiale serait maintenu avec succès, et des pièces d'or internationales émises et « converties » en toute quantités qui conviendraient à la politique de la présidence de la Banque Mondiale. En même temps, tout espoir de liberté et d'abondance – pour l'individu, l'industrie, et pour les nations – disparaîtrait automatiquement , et le monde serait amené sans répit dans une idolâtrie complète sous un idole-or international. » Le gouvernement hitlérien lutte contre ce processus de réduction à l'asservissement financier. Comme l'a dit Wyndham Lewis : « Ce qu'on demande de faire à Herr Hitler, c'est de se fondre dans la ligue des états monopolistiques. » Lorsqu'on exhorte Hitler de faire une contribution à la paix, Wyndham Lewis va jusqu'à dire ce que cela signifie vraiment : « les nations éprises de paix sont plus lourdement armées que vous l'êtes, Herr Hitler, et ont à leur disposition des ressources illimitées, et ils vont incontestablement vous faire la guerre, si vous ne vous soumettez pas à leur volonté, et si vous persistez à continuer avec ce truc de l'État souverain. » Et nous devons toujours garder à l'esprit que le marxisme, comme nous l'avons vu dans l'avant-propos, c'est un instrument de la finance internationale comme le capitalisme. La fin de la guerre entre les « démocraties » et le « fascisme » pourrait voir le processus de réduction du monde à l'esclavage définitivement achevé, ou du moins considérablement avancé, et le règne du messie naturel inauguré, par l'installation d'un régime communiste ou semi-communiste controlé par les dirigeants de la Russie. Ce conflit, comme tous les autres, est simplement une phase subsidiaire du conflit mené par Satan contre le messie surnaturel et la messe.

Pour le moment, « le problème auquel font face les états totalitaires (ou « fascistes ») est différent des difficultés épineuses des « démocraties. » Ces dernières ont une richesse potentielle énorme, dont les systèmes monétaires, basés sur le standard or, ne leur permet pas de distribuer, et ainsi cette richesse est soit sabotée soit non produite. Par contre, les premiers font face à une véritable pénurie de richesse, du à des possessions illimitées d'investissements à l'étranger et contrôlent un accès très limité aux matériaux bruts. Cela s'applique particulièrement à l'Allemagne. Cependant, sous un système monétaire basé sur la production, des miracles ont été accomplis avec ce qui peut être produit du sol, couplé avec les résultats accumulés d'un commerce extérieur réduit, réalisé fréquemment par le troc à cause d'un boycott juif organisé au niveau mondial des exportations. C'est pour cette raison que nous voyons tant de restrictions de monnaie en Allemagne. Ses crédits construits à l'étranger doivent être prudemment répartis entre les besoins en variation de son commerce d'importation ordinaire, ceux du réarmement, etc. »

Dans Le Corps mystique du Christ dans le monde moderne (3ème édition, pages 310 et suivante) J'ai donné une longue citation de l'hebdomadaire catholique viennois, Schönere Zukunft, pour montrer la dimension énorme de l'influence juive en Allemagne. Voici ce qu'écrit Dr. Eberle, l'éminent rédacteur en chef de ce journal, en 1932  : « Les catholiques sont presque totalement silencieux sur la question du judaïsme, bien que l'influence juive, non seulement en Russie, en Hongrie, en Pologne, en France, en Angleterre, en Amérique et en Autriche, mais aussi en Allemagne, ait atteint un degré de pouvoir tout à fait disproportionné par rapport au nombre de Juifs dans la population totale de ces pays. Les trois quarts des grands groupes bancaires, à la tête desquels nous devons placer les quatre grandes banques D. - Deutsche Bank, Darmstadter Bank, Diskonto-Gesellschaft et Dresdener Bank - les trois quarts des grandes bourses, y compris celles de Berlin, Frankfort et Hambourg ; les trois quarts des principales entreprises commerciales, y compris celles de Karstadt, Tietz et Werheim ; les trois quarts des principaux journaux, des maisons d'édition, des agences télégraphiques et publicitaires, des groupes contrôlant les théâtres et les cinémas, sont juifs. En Autriche, les choses sont encore pires. Bien sûr, il existe encore de nombreux magnats industriels non juifs, mais ils sont de plus en plus soumis aux banques dirigées par des Juifs. . . . Et pourtant, les catholiques, dans une large mesure, gardent le silence sur cette question. Ce silence est dû, en partie, à l'ignorance, surtout en province. Mais il est également dû à une dépendance déjà existante vis-à-vis des Juifs. Les trois quarts des journaux chrétiens seraient réduits aux deux tiers ou même à la moitié de leur taille actuelle, s'ils étaient obligés de renoncer aux annonces des magasins et des banques juives, et les annonces juives ne viendraient pas si la question juive était traitée »


La réaction contre cette domination intellectuelle et économique de la nation juive, au lieu de se tourner vers la direction du Corps mystique du Christ, dans lequel l'Allemagne a été autrefois unie avec le reste de l'Europe, s'est tournée dans la direction du naturalisme matérialiste. Le triomphe de ce naturalisme sur la vie surnaturelle du Corps mystique, par l'annexion de l'Autriche, a pu se produire sans beaucoup d'opposition de la part des pays sous influence du naturalisme maçonnique. Sur l'annexion de la Tchécoslovaquie, une création maçonnique due aux intrigues de Masaryk et Benes, et le lien entre les maîtres de la Russie et l'Europe occidentale, Russie qui a signé un traité d'aide mutuelle avec la Tchécoslovaquie en 1935, elle a fait tout ce qu'elle pouvait pour promouvoir la guerre. Cependant, la guerre a été évitée en septembre 1938. Elle s'est déclenchée en septembre 1939. Quels sont les facteurs qui y ont contribué ? Les menaces de force d'Hitler contre la Pologne survenue après un certain nombre d'autres dans le style prussien traditionnel, la détermination des financiers de la Banque des règlements internationaux pour écraser la révolte contre leur système monétaire, le désir des forces judéo-maçonniques pour se venger contre le régime hitlérien, la détermination des Polonais catholiques de ne pas céder sinon à la force, l'empressement de la Russie à promouvoir un conflit en Europe et en même temps pour répéter l'histoire en considération de la Pologne, tous ces facteurs ont eu leur rôle. L'action du gouvernement hitlérien ne favorise pas seulement les plans de Satan en étant naturaliste et anti-surnaturel en Allemagne, mais semble faire son jeu en permettant aux dirigeants de la Russie d'envisager des préparatifs à grande échelle pour le règne du nouveau Messie. Selon les mots de Staline déjà cités : « Selon la doctrine de Marx-Engels-Lénine, toute guerre véritablement généralisée doit se terminer automatiquement par une révolution. »

Denis Fahey – Les maîtres de la Russie bolchévique

Encyclique Mit Brennender Sorge à lire ici, en français



mercredi 27 avril 2022

« Moscou » (ou la Russie) et l'Irlande

 

Denis Fahey (au centre). Source

Denis Fahey était un prêtre et théologien irlandais, auteur de plusieurs ouvrages qui théorisent le projet de société le plus proche possible de la doctrine sociale de l'Église (Le Corps mystique du Christ et la réorganisation de la société) et qui dénoncent les forces du mal qui empêchent sa réalisation. Son pamphlet Les maîtres de la Russie bolchévique, paru en 1940, dénonce le communisme comme étant un projet juif de domination mondial. Dans ce petit ouvrage, Fahey dénonce aussi le capitalisme et le nazisme. Avec le communisme, ces trois idéologies se détournent du messie surnaturel, Notre Seigneur Jésus-Christ.

Dans la droite ligne des « erreurs de la Russie » qui se sont répandues dans le monde comme Notre-Dame de Fatima l'avait prédit, voici un exemple, celui de l'Irlande des années 1930. L'IRA (Irish Republican Army) avait été constituée à l'origine comme une force paramilitaire qui a lutté contre l'occupant britannique (1919/1922). Cette IRA « originelle » (old IRA) s'est scindée en deux à la suite de l’indépendance de la partie sud de l'île. Une faction avait accepté la partition de l'île et l'autre non. C'est cette deuxième faction (que Fahey appelle « la nouvelle IRA ») qui est à l'origine de L'organisation dont on a beaucoup entendu parler pendant la période des « Troubles » en Irlande du Nord (1968-1998) et qui avait été profondément influencée par le marxisme (voir par exemple ici). Alors que les armes se sont tu en Irlande, c'est la branche politique de l'IRA, le Sinn Féin, devenu le principal parti de gauche irlandais qui, tant dans le nord que dans le sud, fait régulièrement la une des médias. Son logiciel est devenu gauchiste. Ce parti est désormais mondialiste, pro-UE, pro-immigration, pro-LGBT, anti-catholique etc, toutes ces « causes » qu'affectionne le mondialisme, cet avatar monstrueux du communisme, mais aussi du capitalisme. Le Sinn Fein est en fait une sorte de France Insoumise à l'irlandaise, avec une histoire totalement différente mais on voit ici les ruses qu'a emprunté le projet judéo-maçonnique, utilisant les histoires et les cultures de chaque pays pour mieux les piéger et les soumettre. Le petit extrait qui suit résonne de manière très particulière aujourd'hui, dans l'optique du Great Reset en voie de réalisation.

«  Et donc, « Moscou » ou la Russie, est simplement un investissement gigantesque par lequel le contrôle sur de vastes ressources a été acquis par ceux qui préparent le Nouveau Messie. Ils ont « l'énorme avantage matériel de fonds tellement gigantesques qu'un despotisme peut prélever à volonté du labeur de plus de cinquante millions d'adultes, hommes et femmes travaillant sur son sol, permettant de produire des revenus pour un tiers de la population brute. Toute la valeur en surplus de ce labeur est disponible, et une très grande partie est en fait utilisé pour la propagande et en approvisionnement dans des pays en dehors de la Russie. » (1) Le nombre de membres de la nouvelle IRA, qui sont membres du parti communiste irlandais et qui ont pris part à la formation de la branche de Dublin du Left Book Club en 1936, semble prouver que la Russie est prête à utiliser les griefs de la partition en Irlande, pour préparer le chemin pour le Front Populaire et l'attaque contre la messe. (2) Nous ne devons pas oublier que la convention générale de la nouvelle IRA, le 8 janvier 1933 a publié un manifeste pour les Irlandais, qui déclarait sans équivoque que : « La réorganisation de la vie irlandaise exige la propriété publique des moyens de production, de distribution et d'échange dans un État basé sur les besoins de la masse de la population. » L'IRA a par conséquent accepté le point central du programme de « Moscou. » la nouvelle IRA devrait se souvenir comment une petite section des Basques ont été utilisés comme instruments de la Russie en Espagne. (3) Ils devraient aussi garder à l'esprit le destin qui les attend si « Moscou » triomphe. Ce sera aux autres de lire que « Ils ont disparu, » comme tant de maréchaux, de généraux, d'ambassadeurs, de professeurs, de techniciens et d'autres gens crédules, sans parler de citoyens ordinaires par milliers et par centaines de milliers. Le messie naturel n'est pas doux et humble de cœur comme l'est le messie surnaturel.

Les syndicats de travailleurs devraient observer attentivement leurs leaders, car tout programme socialiste qui sacrifie le personnel à la propriété commune opère sur le long terme vers la concentration de tout contrôle dans les mains d'une petite minorité et la réduction du reste de la population à des serfs sans propriétés. (4) C'est l'une des tragédies de la vie de James Connolly qui lui, qui croyait fermement au messie surnaturel, n'a jamais vu que le marxisme était simplement un moyen pour l'installation du règne du nouveau messie.

Les catholiques irlandais ne feront jamais assez preuve de vigilance en considérant la forme de syndicat qui pourrait être mis en place entre le nord et le sud de l'Irlande. Le syndicat pourrait être conçu pour sembler en surface être une concession au sentiment national irlandais alors qu'en réalité, il prépare la voie pour l'attaque directe contre la vie surnaturelle de notre pays. Nous savons comment malheureusement nos compatriotes catholiques dans les six comtés du Nord-est ont été réduits à la souffrance, privés qu'ils sont de leurs droits fondamentaux de citoyens sur leur propre terre, pour utiliser une expression récente de Son Eminence, le cardinal MacRory, et les évêques du nord. (5) Mais nous dans le sud, nous avons déjà lamentablement fait des compromis avec la Révolution française dans le domaine religieux dans la nouvelle constitution irlandaise et nous avons sans doute été amenés encore plus loin sur le chemin vers la dégradation. (6) La franc-maçonnerie et cette sous-maçonnerie, l'Ordre d'Orange, n'aura aucune difficulté à former un front commun avec le communisme contre l'Église catholique. »

Denis Fahey

1 H. Belloc in G. K.'s Weekly, 13 août 1936.

2 The Left Book Club est une création du Juif V. Gollancz.

3 Le programme soviétique d'action en Espagne en 1932 incluait « l'intensification du mouvement révolutionnaire national en Catalogne et de la Biscaye » (thèses du plénum XII du C.E.I.C.) Les lettres C.E.I.C. signifient Comité Exécutif de l'Internationale communiste)

4 Cf. Socialism Unmasked, by A. N. Field.

5 dans leur déclaration publique sur la question de la conscription

6 M. Anthony Eden, Secrétaire d'État pour les dominions, dans son émission à l'Amérique du 11 septembre 1939, a dit : «  Pouvons-nous finalement débarrasser l'Europe des barrières de caste, de croyances et de préjugés ?.... Notre nouvelle civilisation doit être construire avec un monde en guerre. Mais notre nouvelle civilisation sera construite néanmoins. » Prenez la mesure de ces paroles ; Il y a une résonance très maçonnique à leur sujet. Le journal The Times du 15 octobre 1938 a cité M. Eden en disant que les changements dans notre structure sociale et économique aussi ambitieux que ceux qui se sont produits dans quelques autres pays seraient nécessaires en tant que sous-produit d'une guerre pour libérer l'Europe des systèmes allemands et italiens. »

Les maîtres de la Russie bolchévique est publié en français aux éditions St Rémi

L'ouvrage en anglais (The Rulers of Russia) est consultable ici






dimanche 24 avril 2022

Redécouvrir l'intolérance à l'erreur de Mgr Lefebvre avant qu'il n'y ait plus de tolérance à la vérité

 


«  Rien de ce qui se fait dans le monde est sans lien à Notre Seigneur ; c'est soit pour Lui soit contre Lui, avec Lui ou sans Lui. Notre Seigneur est la clé aux solutions de tous les problèmes. Il n y a rien ici bas qui soit indifférent à Notre Seigneur. Les hommes essayent en vain d'œuvrer dans référence à Notre Seigneur, mais c'est impossible car Notre Seigneur est partout. Il a tout crée ; par conséquent tout est dans Ses mains. Tout Lui appartient, rien n'est hors de Lui. Les hommes cherchent à s'évader de Lui, mais ils ne le peuvent pas car tout est à Lui. »

Avec ces mots empruntés à ses conférences au séminaire de la fin des années 1970 (compilés dans Le mystère de Jésus), Mgr Marcel Lefebvre a donné aux catholique une façon simple et fiable d'évaluer les problèmes auxquels font face l'Église et le monde. En effet, on peut voir que les plus grands problèmes de l'Église et du monde aujourd'hui résultent du fait que les gardiens de ces vérités les ont abandonnées, les ont traitées comme des vestiges d'un monde médiéval qui n'a plus d'intérêt pour le notre.

Nous n'avons pas besoin d'être théologiens pour comprendre l'immense importance pratique du fait que notre Seigneur Jésus-Christ est Dieu :

« Méditer sur les mystère de notre Seigneur Jésus-Christ et en faire l'objet de nos réflexions peut sembler un peu abstrait et théorique. Et pourtant, en examinant de plus près, c'est à la fois pertinent et pratique.... Car ce qui est menacé dans le monde dans lequel nous vivons, c'est la foi dans la divinité de notre Seigneur Jésus-Christ. Si notre seigneur est Dieu, Il est par conséquent le Maître de toutes choses, les éléments, les individus, les familles et la société. Il est le Créateur et la fin de toutes choses. »

Si Jésus n'est pas Dieu, alors bien sûr la foi catholique n'a pas de sens et est indigne de croyance. Mais s'Il est Dieu, alors ce fait doit être le point de départ et un guide constant pour tout le reste. S'Il est Dieu, alors « Il est par conséquent le Maître de toutes choses, les éléments, les individus, les familles et la société. »

En tant que gardien des vérités confiées à elle par le Christ, l'Église a toujours compris la mission que notre Seigneur lui a donné, même s'il semblerait que les modernistes qui occupent Rome n'ont jamais entendu parler de la mission :

« Allez donc, enseignez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, leur apprenant à garder tout ce que je vous ai recommandé » (Mat. 28:19-20)

Le concept est simple : Dieu veut que l'Église répande les vérités dont tous les gens ont besoin pour sauver leurs âmes ; ainsi l'Église a la responsabilité d'enseigner aux âmes qu'ils doivent « observer toutes choses quelles qu'elles soient » a commandé le Christ. Parmi les grands saints de l'Église, nombreux sont ceux qui ont dédié leurs vies à amener ces vérités aux gens qui n'avaient pas été initialement enclins à les accueillir. D'autres ont donnés leurs vie pour défendre ces vérités. Toutes ont vécu par eux.

En tant que question de bon sens et de fait historique, un composant essentiel de la mission de l'Église dans la transmission fidèle des vérités qui lui ont été confié par le Christ, c'est de combattre les erreurs opposées à la foi. Puisque Jésus-Christ est la vérité, Son Église ne peut pas se réconcilier avec les erreurs qui s'opposent à la vérité. Cependant, comme Mgr Lefebvre le savait que trop bien, Vatican II tentait de convaincre le monde que l'Église avait fait la paix avec les erreurs opposées à la vérité catholique :

« A cause de la liberté religieuse, qui avait été affirmée dans les textes du Concile Vatican II et qui est entièrement opposée au règne social de notre Seigneur Jésus-Christ parce qu'elle met toutes les religions sur un pied d'égalité et accorde à l'erreur les mêmes droits que la vérité, notre Seigneur n'est plus considéré comme l'unique Vérité et la source de la Vérité."

Les progressistes ont insisté pour que l'Église ne soit plus intolérante envers l'erreur car une telle position n'est pas cohérente avec la « dignité humaine » et les efforts pour réunir tous les chrétiens par le rayonnement œcuménique. Le père Dominique Bourmaud a écrit sur la bataille de Vatican II sur ce sujet dans Cent ans de modernisme :

« La liberté religieuse, traitée dans la déclaration Dignitatis Humanae, a été l'objet de débat houleux même avant l'ouverture du Concile. Le cardinal Ottaviani, défenseur opiniâtre de la foi, a défendu la liberté de la religion catholique, qui dans certaines circonstances ont mené à la tolérance envers l'erreur. Le cardinal Bea, au contraire, a parlé de la liberté des religions et a accordé la liberté en principe à toutes les croyances, aussi bien celles exercées en public que celles exercées en privé. Une telle théorie revenait à accorder des droits à l'erreur et au vice, selon le rêve américain du père John Courtney Murray, condamné par le Saint office avant sa victoire au Concile. »

Comme le père Bourmaud l'a observé, le future Jean-Paul II a combattu en faveur de l’octroi de droits à l'erreur anti-catholique :

« Le caractère absurde d'un tel « droit » est flagrant dans l'intervention de l'archevêque Wojtyla : « Il est nécessaire d'accepter le danger de l'erreur. On ne peut pas embrasser la vérité sans avoir une certaine expérience de l'erreur. Par conséquent, il est nécessaire de parler du droit à chercher l'erreur et à errer. J'appelle à la liberté pour la conquête de la vérité. »

Il est stupéfiant que des progressistes tel que le futur Jean-Paul II aient été capables de faire de telles déclarations grotesques au concile avec sérieux. Et cependant ils l'ont fait, et désormais le monde pense (de manière erronée) que l'Église accepte « le danger de l'erreur. » Et même pire, car Jean-Paul II croyait que les âmes avait besoin d'avoir « une certaine expérience de l'erreur, » des millions de catholiques ont eu une « certaine expérience » de perdre leur foi ; Dieu sait combien de brebis de ces faux bergers ont désormais une « certaine expérience » de l'enfer.

En enquêtant simplement sur les erreurs qui ont proliféré dans l'Église depuis Vatican II, on peut identifier de grands maux qui ont résulté de « cet octroi de droits » à l'erreur.

. De nombreux catholiques croient désormais aux erreurs   auxquelles les papes d'avant Vatican II s'opposaient   vigoureusement.

. Par conséquent, de nombreux catholiques croient que la   vérité peut changer pour devenir quelque chose qui contredit   ce qu'elle était autrefois.

. De nombreux autres ont conclus que toute institution qui   enseigne de telles absurdités ne sont pas des diseurs de   vérité et par conséquent ont quitté l'Église.

. A travers le monde, cet état de contradiction a gravement   affecté l'autorité morale de l'Église et sa capacité à remplir sa   mission donnée par Dieu.

. Et désormais nous nous trouvons dans une situation dans   laquelle l'Église semble soutenir les erreurs anti-catholiques   du Great Reset.

En réalité, l'Église véritable ne peut jamais enseigner ces erreurs, mais à cause d'hommes comme Jean-Paul II, de nombreuses personnes dans le monde pensent désormais autrement.

Étant donné la gravité de la situation, il est bon de se souvenir de l'intolérance saine de l'archevêque Lefebvre à l'erreur :

« Ne faites pas d'erreur. Il est complètement erroné de penser que si quelqu'un pense autrement que moi, s'il a une autre religion que la mienne, il est libre de le faire. Non, il n'est pas libre, et nous devons le lui dire, aussi désolés que nous puissions être, qu'il n'est pas en possession de la vérité. Un jour vous serez jugés sur vos pensées, sur votre comportement, et votre attitude : il est préférable que vous vous convertissiez. Et cela vaut, non seulement pour les idées, mais aussi pour la morale, pour tout. »

Il est probable que François et ses collaborateurs descendraient cette attitude en flamme comme haineuse et destructrice mais l'intolérance de l'archevêque envers l'erreur était la conséquence logique de son grand amour pour Dieu et les âmes. Comme l'archevêque Lefebvre l'avait compris, nous devrions tolérer l'erreur qui ne peut pas être changée, mais nous devons toujours faire tout ce que nous pouvons pour répandre la vérité inaltérée, qui honore Dieu et sauve les âmes :

« Oui, nous semblons intolérants ! Mais soyons clairs : nous tolérons l'erreur qui ne peut pas être supprimée, mais la vérité ne peut tolérer l'erreur. Par sa nature-même, la vérité chasse l'erreur quand la lumière dissipe les ténèbres. On ne peut pas l'empêcher. La vérité ne tolère pas l'erreur ; Dieu ne tolère pas le vice. Cela ne veut pas dire qu'en pratique, on ne peut pas tolérer ce qui est impossible à changer, ou ce que nous ne nous pouvons pas convertir. Mais on doit s'efforcer à mettre fin aux ténèbres, et éliminer le vice et l'erreur. Et cela se fait en convertissant des gens par la grâce de Dieu. »

Malgré les mensonges des progressistes, la notion que « l'erreur n'a pas de droits » n'a jamais signifié que l'Église catholique (distincte des catholiques en tant qu'individus) a enseigné que les « gens qui sont dans l'erreur » n'ont pas de droits – au pire cela mène à l'étape pratique d'interdire les professions publiques des erreurs anti-catholiques dans les sociétés catholiques. C'est simplement une extension logique de l'idée que nous devons faire tout ce que nous pouvons pour promouvoir les vérités salvatrices de la foi sans lesquelles les âmes seraient condamnées. Ceux qui sont finalement damnés auront peu de gratitude envers ceux qui les auront encouragé à persister dans leurs erreurs anti-catholiques.

De plus, l'échec des individus et des sociétés à admettre une vérité particulière ne rend pas une telle vérité moins vraie ou importante. Ceux qui souhaitent « se libérer » de la vérité et de ses implications vont faire face à des conséquences qui vont devenir terribles proportionnellement à l'importance de la vérité en question ; et aucune vérité ne peut être plus importante que celle en lien avec notre Seigneur et ce qu'Il attend de nous :

« L'idée de liberté – qui est véritablement licencieuse et n'est pas la véritable liberté – qui est donnée à toutes les idéologies, résulte dans une lente auto-destruction et dans la corruption de la vérité. Et cette vérité est en fait notre Seigneur Jésus-Christ. Qu'on soit d'accord ou non. Si on refuse d'admettre que notre Seigneur Jésus-Christ est la vérité, par ce fait même, il n y a plus de loi ni de moralité. Tout s'écroule petit à petit. Bien sûr, cela prend du temps. La civilisation chrétienne ne peut pas être détruite en l'espace de quelques années seulement. Mais une fois que le principe de liberté est accordé, alors lentement mais sûrement, la corruption avance. »

Il est possible qu'on ait argumenté contre le pronostic de Mgr Lefebvre il y a quelques décennies mais il est désormais douloureusement évident qu'il a été exact. On peut voir cet écroulement aujourd'hui, à la fois dans l'Église et dans la société.

Le pire de tout sans doute, c'est qu'il est désormais apparent que nous approchons rapidement d'un point où l'erreur aura une telle domination sur la société que la vérité ne sera plus tolérée. N'est-ce pas à quoi nous assistons dans l'Église lorsque François raille les catholiques rigides ?

Même le document préparatoire pour le synode de François sur la synodalité rejette explicitement ces catholiques qui font la promotion de la « rigueur religieuse » et de « l'injonction morale. » L'esprit du synode est tragiquement celui que Mgr Lefebvre reconnaissait chez les protestants, bien que les promoteurs du synode ont encore moins de respect pour les vrais catholiques :

« Pour les protestants, la liberté passe en premier : tout le monde fait et pense ce qu'il veut. Ayant combattu les catholiques et ayant essayé de supprimer le catholicisme, ils savent très bien que les catholiques soutiennent qu'ils possèdent la vérité. Jésus-Christ que nous possédons dans l'Église catholique est la vérité. Il n y en a pas d'autres. C'est ce que les protestants ne supportent pas, sachant très bien que c'est vraiment ce que pensent les catholiques.... Ils ont peur car ils savent qu'ils sont intolérants. « Vous êtes intolérants » nous accusent-ils.

La liberté de pensée désormais épousée par François et ses collaborateurs est bien sûr anti-catholique et par conséquent répugnante pour Dieu, qui donc alors doit en bénéficie ? Est-ce une simple coïncidence que le synode de François sur la synodalité offense Dieu mais plait à Satan et aux mondialistes ?

Tant que nous avons le temps, nous devrions réclamer la fidélité catholique à la vérité qui exclue l'acceptation de l'erreur. Supplier les modernistes « catholiques » à Rome de nous accorder la vérité comme un peu plus de droits, ou de permettre à l'Église de Dieu d'avoir juste un peu plus d'importance que les fausses religions n'est pas suffisant. Non, comme l'a écrit l'archevêque Lefebvre, nous devons insister sur le règne du Christ-Roi dans nos propres vies, dans l'Église, et, autant que possible, dans la société :

« Le seul remède, c'est de réfléchir, méditer, et être convaincu de la nécessité du règne social de notre Seigneur Jésus-Christ, de Son règne sur nous non seulement en tant que personnes, mais aussi dans la société. Soyez assurés que vous vous dites que vous voulez vivre en accord avec la loi et la moralité que notre Seigneur nous a enseigné, et par Sa grâce, Son amour et Ses sacrements, mais que dans ce monde, vous devez accepter la liberté de la morale et la libre-pensée, alors tôt ou tard, vous allez être contaminés. Le simple fait de concéder cela, c'est un droit humain pour pouvoir penser ce qu'on veut, comme il l'a été fait dans la déclaration sur la liberté religieuse, mène à l'abandon de l'esprit missionnaire. »

Finalement, la vérité de Dieu triomphera sur les erreurs que nous voyons aujourd'hui, mais nous devons sérieusement considérer qu'Il n'interviendra pas pour nous épargner des conséquences diaboliques de notre échec à rejeter les erreurs opposées à Son règne. Il est temps désormais de redécouvrir l'intolérance de Mgr Lefebvre à l'erreur avant qu'il n y ait pas de tolérance pour la vérité, pour ceux qui l'aiment. Que la Sainte Vierge Marie, destructrice de toutes les hérésies, nous aide à résister ceux qui cherchent à attaquer notre foi catholique immuable !

Cœur Immaculé de Marie, priez pour nous ! Sancte Michael Archangele, defende nos in praelio !

Robert Morrison

Source : https://remnantnewspaper.com/web/index.php/articles/item/5941-rediscovering-archbishop-lefebvre-s-intolerance-for-error-before-there-s-no-tolerance-for-truth












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