Bien que la famine en Ukraine et dans d'autres parties de l'Union soviétique, ait été causée en partie par l'échec des politiques de collectivisation agricole et que l'URSS ait tenté d'y remédier, c'est l'Union qui a été accusée, créant ainsi un mythe qui est devenu l'histoire fondatrice du nationalisme ukrainien : l'Holodomor.
L'une des croyances répandues parmi les « nationalistes » ukrainiens, est que le gouvernement soviétique a délibérément affamé le peuple ukrainien dans les années 1930, ils ont donné un terme prétentieux à cet événement : l'Holodomor. L'Holodomor est un mensonge.
Il n y a pas de preuve soutenant l'affirmation que le gouvernement soviétique aurait délibérément affamé à mort des millions d'Ukrainiens comme forme de répression politique. Au contraire, il y a des preuves considérables prouvant que la famine s'est produite dans de nombreuses régions d'Union Soviétique entre 1932 et 1933. Le Kazakhstan, la région de la Volga et même des parties de la Sibérie ont fait l'expérience de la famine à cette époque.
Le mythe ukrainien du Holodomor est utilisé par des voyous pseudo-nationalistes contre la Russie dès la Guerre Froide depuis que l'agent du MI6 et pseudo historien Robert Conquest a travaillé comme propagandiste pour le « Bureau de recherche d'informations » britannique.
Conquest est devenu l'historien officiel de l'URSS et a été libre d'implanter n'importe quel récit dans la presse qui attaquerait ou diffamerait l'Union Soviétique. Conquest n'a jamais apporté des preuves à ses affirmations, sinon les affirmations de collaborateurs anciens nazis et criminels de guerre en exil aux États-Unis et au Canada.
Le professeur Mark Tauger est un historien de l'Université de Virginie-Occidentale. C'est un expert mondial de l'histoire agricole. Il a conduit des recherches importantes sur le supposé Holodomor. Sa conclusion est que les affirmations de génocide sont simplement fausses. Il démontre en fait que le gouvernement soviétique a beaucoup fait pour atténuer la famine en Ukraine, réduisant drastiquement les exportations de céréales et suspendant les achats de céréales dans les zones les plus touchées.
Le mauvais temps a été un facteur majeur dans la mauvaise récolte de 1932-33. Tauger ne tente pas de défendre le gouvernement soviétique. Il pense que la famine venait en partie de l'échec de la collectivisation de l'agriculture dans l'Union Soviétique.
On peut lire une grosse partie du travail de Tauger sur la famine ukrainienne sur internet, et les sources sont vérifiées. Il a pu se tromper. Staline aurait vraiment eu un plan pour assassiner des millions de gens mais en absence de preuve, c'est extrêmement peu probable.
Mais l'absence de preuve n'est jamais une preuve d'absence pour les historiens du collectorat occidental libéral et conservateur.
La popularité du mythe du Holodomor en occident est tout simplement alarmante. Des libéraux anti-communistes aux patriotes de droite, l'Holodomor est désormais pratiquement une idée reçue.
Cependant, de nombreux dissidents en Occident affirment que la bureaucratie veut cacher l'Holodomor. Ils affirment que nos élites « communistes » ne veulent pas qu'on en sache plus sur le sujet.
Rien n'est plus éloigné de la réalité. Depuis de nombreuses décennies désormais, l'Holodomor est régulièrement abordé par la grande presse mensongère, du Monde au Washington Post.
L'hypocrisie des dissidents de droite
De nombreux historiens et activistes de droite contestent des crimes qui sont officiellement attribués aux régimes fascistes et nazis des années 1930 et 1940. Parmi ces historiens, nombreux sont ceux qui ont été mis en prison car leurs recherches ne corroboraient pas l'opinion officielle de l'État. Rien que cela indique ce qu'on doit savoir sur la liberté d'expression en Europe. On est libre d'exprimer des opinions « reçues » et sanctionnées par l'État et rien d'autre.
Mais un grand nombre de ces historiens «de droite » et leurs lecteurs n'ont pas de problème pour accepter l'opinion répandue sur l'Holodomor. Ils ne semblent pas voir la contradiction dans le fait que le Parlement européen, l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), et d'autres organisations mondialistes, ont toutes publiquement reconnu l'Holodomor, comme un génocide stalinien. C'est quelque chose d'assez étrange de la part d'un régime qu'on dit « communiste » tel que l'Union européenne, n'est-ce pas ?
En fait, c'est fort probable maintenant que « sauver l'Ukraine » est devenu le mot de passe pour le politiquement correct, mais cela ne semble pas troubler les commentateurs de droite sur le mythe de l'Holodomor car la complexité n'a jamais d'importance pour bon nombre d'entre eux. La psychopathologie de l'histoire qui considère chaque désastre, injustice, ou crime perpétré en URSS comme « faisant partie du plan de Staline » est bien trop confortable pour être délaissé au profit de choses aussi gênantes que les faits.
Le totalitarisme français
Les Français mènent la danse en matière de transformation de l'histoire en sujet de jurisprudence. Ils ont déjà adopté des lois célèbres sur l'Holocauste. Ici, il faut admettre que les Russes eux-mêmes ont suivi le mouvement.
Depuis Janvier 2017, c'est un crime en France de questionner le récit officiel sur le génocide rwandais de 1994. Quiconque est accusé de « négationnisme » peut aller en prison pendant un an et avoir une amende de 45.000 euros. L'opinion officielle du génocide, c'est que les Tutsis ont été victimes des Hutus et que les États-Unis ne sont pas intervenus pour empêcher un massacre de masse. Cependant, des historiens comme Charles Onana et Bernard Lugan contestent cette opinion. Ils expliquent que des guerriers tutsis entraînés par la CIA et le Mossad ont envahi le Rwanda à partir de l'Ouganda, pour fournir l'accès aux ressources aux société minières occidentales. L'opinion officielle accuse les Français d'avoir aidé le régime hutu à se défendre contre les envahisseurs. Aucun historien respectable nie qu'un génocide a eu lieu. Ce qui est en question, c'est simplement ce qui s'est passé exactement et qui était responsable. L'opinion du gouvernement français est désormais l'opinion américaine ; tous les autres opinions sont illégales.
C'était l'opinion officielle, c'est à dire l'opinion de la CIA, qui a été utilisée par l'ancien Secrétaire général des Nations-unies Kofi Annan pour développer la doctrine de la responsabilité de protéger, qui permet une intervention militaire pour empêcher un génocide. Cette doctrine a été utilisée par l'OTAN pour bombarder la Libye en 2011 et a été invoquée depuis lors, dans la poursuite des intérêts occidentaux impérialistes. Des histoires officielles sont nécessaires pour la manipulation de la perception du public, si nécessaires en fait, que des lois doivent être adoptées pour criminaliser ceux qui les contestent.
A peu près à la même époque que la catastrophe soviétique, il y a eu une famine majeure au Niger. De nombreux historiens pensent que le gouvernement français n'en avait pas fait assez pour atténuer cette famine. En fait, nombreuses sont leurs politiques coloniales qui ont pu y contribuer. Mais cela n'est pas encore devenu une question légale. Les « historiens » de la cour ne s'en sont pas encore occupé.
Cependant, des juristes ont parfois leur utilité. Prenons par exemple, le juriste français P. Guiboud-Ribaud qui avait visité les prisons soviétiques dans les années 1930 et les avait comparé avec les prisons françaises. Il a narré cette expérience dans son livre Où va la Russie ?
Son livre était populaire au sein des gens de gauche des années 1930, qui s'intéressaient au changement des relations sociales de production.
La conclusion de Guiboud-Ribaut, c'était que les conditions de vie dans les prisons et goulags soviétiques étaient meilleures qu'en France. Sans doute que ce livre rare devrait aussi être mis à l'Index Librorum Prohibitorum de l'orthodoxie libérale. Après tout, il est assez inacceptable de soutenir qu'à l'époque, la terre des « Droits de l'Homme » ait eu des standards de vie plus bas que chez ce bon Uncle Joe !
L'holodomor qui vient ?
L'histoire ne devrait pas devenir un outil politique. Si on ne nous permet pas de questionner le passé, on ne nous permettra pas de questionner le présent. C'est ce que veulent les législateurs de l'histoire. Ils veulent utiliser l'histoire pour mettre en place l'idéologie officielle de l'État.
Emmanuel Macron et Joe Biden ont déclaré qu'une crise alimentaire mondiale s'approche. Nous ne devrions pas ignorer les avertissements.
Le mythe de l'Holodomor va probablement devenir un sujet majeur cette année, alors que le ravitaillement en céréales va se réduire en résultat de la guerre en Ukraine. Le mythe de l'Holodomor va être utilisé pour faire survenir la dernière psychopathologie occidentale de conflit géopolitique : Poutine est le méchant dictateur.
Mais lorsque la nourriture va se raréfier en Occident, les gens intelligents sauront qui seront responsables : les élites malthusiennes réchauffistes mondiales qui sont obsédées par le contrôle et la réduction de la population.
Et si l'Ukraine devient la cause d'une famine globale vraiment horrible ? Que tout le monde emploie un mot ukrainien pour le décrire – l'Holodomor – serait dévastateur.
Et si nos leaders, pour détourner l'attention du fait qu'ils ont causé la guerre en Ukraine, et qu'ils veulent éliminer des portions entières de la population mondiale, commencent à prêcher sans cesse sur l'Holodomor de Staline pour accuser Poutine pour la famine mondiale ?
Éteignez vos écrans de télévision et produisez votre nourriture car bientôt le monde pourrait apprendre la véritable signification de ce mot ukrainien.
Source : https://english.almayadeen.net/articles/opinion/the-holodomor-myth-and-the- global-food-crisis
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