jeudi 7 avril 2022

Terre de Ciel ou terre d'enfer – quatre actes de réparation pour les quatre fins dernières

 

Fra Angelico « La descente aux limbes »


Sans surprise, la récente consécration de la Russie par le pape a provoqué de la polémique à cause de l'utilisation d'un terme souvent associé avec une déesse païenne. Mais si Dieu avait permis cette ambiguïté pour centrer notre attention au premier Samedi saint lorsqu'il est descendu aux enfers ?

« Terre sainte, sainte épouse de Dieu, terre non labourée sauvant le monde. » Canon pour la Sainte communion, ode une, Théotokos

Il y a eu une polémique concernant la formulation de la récente « consécration » de la Russie au Cœur Immaculé de Marie par le pape François dans la basilique St Pierre à Rome lors de la fête de l'Annonciation.

Queen of Heaven (Reine du Ciel) est la traduction en anglais de tierra del cielo en espagnol. Tierra del cielo se traduit par « terre de Ciel ». Que cela veut-il dire exactement et pourquoi cela n'a pas été correctement traduit en anglais ?

Écrivant dans Vatican News, Andrea Tornielo explique que l'expression a été tirée d'un hymne byzantin-slave d'Akathistos. Il serait intéressant de trouver l'expression originale en slavon d'église. Elle daterait semble-t-il du VIIe siècle. Cependant, le Vatican n'a donné aucune explication sur le fait que ce terme a été mal traduit en anglais.

Dans ce qui va suivre, je vais soutenir que le seul bien que l'on peut espérer de cette récente consécration, c'est que la secte moderniste soit annihilée et que la tradition catholique soit restaurée.

La confusion linguistique est une signe que Dieu s'oppose au plan du Nouvel Ordre Mondial pour une nouvelle tour de Babel. Elle souligne aussi la nécessité absolue du latin comme langue universelle de l'Église.

Je proposerai que la version en latin de tierra del Cielo devienne le slogan des traditionalistes.

Je conclurai que la géolâtrie néo-païenne peut paradoxalement susciter en nous la méditation sur la Sainte Mère comme terre pure et édénique, mais le plus important, c'est aussi ce qu'il y a sous la terre, les quatre parties de l'enfer, et par conséquent la dévotion du premier samedi.

« L'œcuménisme » d'Enzo Bianchi

L'inspiration de cette description inhabituelle de Marie vient probablement de l'écrivain italien Enzo Bianchi qui a fondé la communauté monastique de Bose en 1965. Bianchi est un laïc catholique, son monastère comprend des religieuses et accueille également des membres des clergés protestants et orthodoxes dans « l'esprit œcuménique » de Vatican II.

Dans un interview pour KTOTV, Bianchi a utilisé le terme de « terre-ciel » en référence à la tradition italienne de placer des statues de la Sainte Mère portant le Christ mort dans ses bras dans les jardins à l'extérieur des églises. La dévotion de Bianchi pour la Sainte Mère semble sincère. Il s'est exprimé sur son sentiment d'adoption lorsque sa propre mère est décédée.

Le mystique italien a passé quelques années dans un monastère orthodoxe en Serbie. Si Bianchi est à l'origine de cette expression, il est fort probable qu'il soit tombé dessus dans cet endroit. Sur le site du monastère, il y a une belle traduction de cet hymne mais il n y a pas de lien au texte original en serbe.

Bianchi a été impliqué dans le retour de l'icône de Notre-Dame de Kazan en Russie. Si on peut trouver la source originale de l'hymne, cela prouvera au moins la catholicité de l'intention. Sur le site du monastère de Bose, Bianchi explique la signification de terra del cielo :

« Parmi les chrétiens, orientaux comme occidentaux, dans des formulations différentes, l'Assomption-Dormition de Marie est un signal de « réalités ultimes, » de ce qui va se passer dans l'avenir, non seulement au sens chronologique mais aussi au sens figuratif, un signe de plénitude vers laquelle aspirent nos limites : nous sentons intuitivement la glorification qui attend tout le cosmos à la fin des temps, lorsque « Dieu sera tout en tous »(1 Cor. 15:28) et en tout.

Elle est la partie de l'humanité qui a déjà été rachetée, une figure de cette « terre promise » vers laquelle nous sommes appelés, une part de cette terre transplantée aux Cieux. Un hymne de l'église orthodoxe serbe chante à l'attention de Marie « Terre de Ciel, » terre, à partir de laquelle nous sommes formés comme Adam et elle (Gen.2:7) mais terre rachetée, christianisée, transfigurée par les énergies de l'Esprit Saint, terre par conséquent présente en Dieu pour toujours, l'anticipation de notre destin commun. »

Bien sûr, le terme tierra del cielo évoque de façon suspecte la géolâtrie païenne de la papauté bergoglienne : la Pachamama, la déesse païenne sud américaine à qui ont sacrifie des enfants. Mais il pourrait y avoir un autre sens dans lequel le terme terre-Cieux pourrait, deo volente, indiquer notre avenir.

Ce retour à la terre, à la « mère-nature, » l'écologie, l'anti-consumérisme, la fausse solidarité, et l'organicisme : ces mouvements sociaux sont révélateurs d'un désenchantement humain général vis-à-vis du monde post-industriel et technologique.

Alors que le mouvement écologique New-age est manifestement une forme dangereuse de gnosticisme, le mouvement agraire et du « retour à la terre » catholique est réel et important. Néanmoins, l'omniprésence croissante de l'idéologie de la déesse pourrait paradoxalement préparer l'humanité à la maternité divine de la Sainte Vierge.

Le monastère de Bianchi est plutôt symbolique de notre condition et de celle de l'Église. Le cardinal Parolin lui avait demandé de quitter le monastère en 2017, mais il a refusé de partir. Dans l'interview mentionnée plus haut, Bianchi a dit que son saint préféré c'est Jean-Baptiste car c'est lui qui ressemble le plus à l'homme moderne : il échoue à reconnaître le Christ incarné, en dépit du fait qu'il ait préparé l'humanité à son arrivée. C'est une hérésie sur laquelle nous reviendrons dans un moment. Mais tout d'abord, examinons la piété. C'est la vertu qu'on demande dans le premier mystère joyeux du Rosaire : pietatum petimus, nous prions pour la piété.

La mort de la piété

Il convient de remarquer ici que le thème de la Pietà correspond à la sixième douleur de Marie lorsque son Cœur Immaculé est tout ce qu'il reste du Christ dans ce monde. Dans mon article précédent, j'ai fait allusion à la théorie du Père Holzhauser des sept âges de l'Église. Le cinquième âge est caractérisé par le triomphe du pouvoir de l'argent et l'hypocrisie de l'Église, représentée par l'église de Sardes dans le Livre de l'Apocalypse. La théorie de Holzhauser c'est juste cela. C'est l'une des nombreuses façons plausibles de réfléchir sur le monde en terme d'histoire ecclésiale. Personne ne veut insinuer que ce soit sans faille.

Lorsque le Christ est enlevé de la croix, tout ce qu'il reste de Son cœur, c'est le Cœur Immaculé de Sa mère qui est devenue la mère de toute l'humanité.

Lorsque on contemple la Pietà, nous voyons le corps du Christ, après que Son âme descendit in Inferos – soit descendue aux enfers. Mais qu'est-ce que cela signifie ? Le Christ a-t-il souffert en enfer ? Les catholiques récitent cela dans le Credo à la messe, mais cependant peu nombreux sont ceux qui comprennent ce que cela veut dire. Ici, je vais essayer de montrer que la raison pour laquelle personne ne comprend cette expression, c'est parce que l'église moderniste nie la réalité physique de l'enfer.

Descendit ad Inferos

Le deuxième jour de sa mort, le Christ est « descendu en enfer. » Selon St Thomas d'Aquin, il y a quatre niveaux de l'enfer : la Géhenne, le purgatoire (purgatorio), le limbe des patriarches (Limbus Patrum) et le limbe des enfants (Limbus Infantum). Jésus descend dans le limbe des patriarches, celui de tous les justes qui sont morts avant Sa Crucifixion, ouvrant les portes du Paradis.

Bien que le limbe des patriarches est techniquement une partie de l'enfer, c'était l'équivalent du paradis sur terre, mais pas du paradis. En d'autres mots, les justes qui sont morts avant le Christ n'ont pas souffert des tourments de l'enfer et du purgatoire mais il ne jouissait pas de la Vision béatifique qui est le paradis.

Ainsi, alors que les âmes des justes ne souffraient pas du tourment de la Géhenne, ils se languissaient d'être réunis avec Dieu. Par conséquent, Inferos en latin fait allusion à quatre différentes sortes d'enfer.

Jean, celui qui doute ?


J'ai évoqué Enzo Bianchi disant que son saint préféré c'est Jean-Baptiste car ressemblant le plus à l'homme moderne : il manque de reconnaître le Christ incarné, malgré le fait qu'il ait préparé l'humanité à son arrivée. Alors que c'est certainement vrai des modernistes, ce n'est pas vrai de St Jean-Baptiste. Cette hérésie remonte au pape Jean-Paul II, qui manifestement ne comprenait pas le passage dans l'Évangile de Matthieu où St Jean-Baptiste, emprisonné, pose des questions sur le Christ.


Le pape St Grégoire le Grand (604) explique ce passage ainsi :

« Il semble ignorer celui qu’il a lui-même manifesté au peuple, et ne pas connaître le Sauveur qu’il a proclamé si hautement dans ses prédictions, lors de son baptême, et quand il le voyait venir à lui. On peut donner à cette question une solution différente en réfléchissant sur le temps où ce fait s’est passé. Sur les bords du Jourdain, Jean-Baptiste a déclaré que Jésus était le rédempteur du monde; mais dans sa prison il envoie demander s’il doit venir. Ce n’est pas qu’il doute que Jésus soit le Rédempteur promis, mais il demande si celui qui est venu sur la terre en se faisant annoncer par lui, suivra le même ordre pour descendre dans les enfers.

Car Celui que Jean a déjà annoncé au monde en tant que précurseur, il le précède encore aux enfers par sa mort. C’est comme s’il disait : “De même que Tu as daigné naître pour les hommes, fais-nous savoir si Tu daigneras aussi mourir pour eux, de sorte que, précurseur de ta naissance, je le devienne aussi de ta mort et que j’annonce au séjour des morts que Tu vas venir, comme j’ai déjà annoncé au monde que Tu étais venu”. 

Jean n'avait aucun doute concernant le Christ mais il s'est rendu compte que son propre martyre était proche et qu'il allait probablement mourir avant le Christ. Il voulait que ses propres disciples voient par eux-mêmes que le Christ était le Messie.

L'offrande de St Jean-Baptiste de descendre dans les limbes des Patriarches démontre sa foi absolue, et non son incertitude. Personne n'avait plus de foi que St Jean-Baptiste. C'était le seul être humain à être né sans péché originel, puisqu'il avait été baptisé dans le ventre de sa mère où il avait tressailli pendant la Visitation de Marie à sa mère Élizabeth.

Voici ce qu'explique le Père George Leo Haydock :


Ver. 3. Es-tu celui qui doit venir ? (grec : qui vient ?) c'est-à-dire le Messie. Jean le Baptiste avait déjà, à plusieurs reprises, déclaré que Jésus était le Messie. (Jean i). Il ne pouvait donc en douter lui-même, mais il envoya ses disciples pour leur ôter le doute. (Witham) - Saint Jean-Baptiste envoya ses disciples non pas pour satisfaire ses propres doutes, mais pour le bien de ses disciples, qui, aveuglés par l'amour qu'ils portaient à leur Maître, et par une certaine émulation, ne voulaient pas reconnaître que le Christ était le Messie. (Saint Chrysostome dans Baradius) - Cette expression de saint Jean est très remarquée, comme véhiculant une question très particulière. "Dis-moi, dit saint Jean, maintenant que je m'en vais de ce monde, si tu viens pour racheter les patriarches et les saints pères, ou si tu en enverras un autre ?" (saint Thomas d'Aquin). (Saint Thomas d'Aquin) - Et saint Chrysostome l'explique aussi ainsi : " Es-tu celui qui doit venir aux limbes ? " Mais le Baptiste, omettant ce dernier mot, indiqua suffisamment à notre Sauveur quel était le sens de cette question. Saint Jérôme et saint Grégoire disent que, par sa mort, il allait prêcher aux saints pères que le Christ, le Messie, était venu. Jean ne propose pas ici cette question comme ignorant le cas réel, mais de la même manière que le Christ demandait où était couché Lazare. Ainsi Jean envoie ses disciples vers Jésus, afin que, voyant les signes et les miracles qu'il faisait, ils croient en lui. Aussi longtemps que Jean est resté avec ses disciples, il les a constamment exhortés à suivre Jésus ; mais maintenant qu'il va les quitter, il insiste davantage pour qu'ils croient en lui. (Saint Thomas d'Aquin)

Par conséquent, il semblerait qu'il y a ici un double mouvement. Jean envoie ses disciples s'instruire eux-mêmes sur le Messie. Mais la question semble également contenir une signification plus profonde : celle que Jean demande à Jésus s'il va aller ou non avant lui au Limbus Patrum, le limbe des patriarches. Par conséquent, l'emprisonnement de jean pourrait être une préfiguration de l'emprisonnement en enfer.

Les quatre parties de l'enfer

La tradition catholique enseigne qu'il y a quatre parties de l'enfer ou de « l'au-delà » : la Géhenne, le purgatoire, le limbe des enfants et le limbe des patriarches. Limbus Patrum était la partie de l'enfer où allaient les âmes des justes qui mourraient avant la mort du Christ.

Mais lorsque le Christ est descendu dans les limbes des patriarches après sa mort, il est devenu l'équivalent d'un paradis terrestre. C'est pourquoi le Christ dit au bon larron sur la croix : « Aujourd'hui, tu seras avec moi au paradis. »

Le limbe des enfants (Limbus Infantum) est destiné aux enfants non-baptisés qui meurent avant l'âge de raison. Ils vivent dans une extase parfaite mais n'ont pas la vision béatifique. Le limbe des enfants a été défini par plusieurs pères et théologiens de la scolastique de l'Église. Nier les limbes, c'est nier l'importance du baptême, qui est la négation du rôle essentiel joué par St Jean-Baptiste.




De nombreuses personnes soupçonnent une tricherie moderniste avec l'utilisation du terme tierra del cielo pendant la consécration. Ce terme a été utilisé en référence à la déesse de la culture mapuche et autres traditions païennes. Cela semble vrai et cela a pu être une motivation pour cette incorporation.

Mais il y a également une tradition au sein des pères de l'Église qui considèrent l'Incarnation en tant que Verbe prenant racine dans le sol de Marie. Puisque les humains sont faits d'argile, alors le Christ est devenu argile en Marie. En fait, c'est l'une des explications qui ont été données pour le mystère des « vierges noires » vénérées dans plusieurs pays catholiques.

St Jean-Baptiste est l'opposé de l'homme moderne puisque l'essence du modernisme, c'est la négation de l'enfer. Dans son interview avec KTOTV, Bianchi explique que s'il allait au paradis, il demanderait à Dieu pourquoi il fait souffrir des gens innocents sur terre. Mais cela a été expliqué dans le Livre de Job. Tous les catholiques comprennent le paradoxe de la souffrance dans le christianisme, et la raison pour laquelle Dieu fait souffrir le plus ceux qui l'aiment le plus. La tentative de minimiser l'horreur nécessaire de la croix est un autre aspect de l'hérésie moderniste.

Néanmoins, l'idée d'un paradis terrestre a quelque chose d'une séduction captivante. N'est-ce pas l'illusion de tous les gauchistes ? L'illusion de l'utopie ? L'illusion que « un autre monde est possible, » un paradis sur terre ?

Mais il y a une autre possibilité : la destinée de l'Église est de devenir l'Église de toute la terre. L'incorporation de thèmes et de motifs venant des cultures païennes n'a rien de nouveau. L'Église catholique a toujours incorporé des cultures dans laquelle elle avait pris racine.

Il pourrait y avoir une signification dans le retour de la vénération de la déesse, de la géolâtrie, c'est un signe que la terre, le royaume de Satan, est en train de faire une transition vers l'ère mariale, le sixième âge de l’Église, l'âge de la consolation. Dieu va transformer la grande apostasie en grand retour.

Mais le mal invétéré qui s'infiltre dans la hiérarchie de l'Église catholique devra être réduit en cendres. Il est difficile de voir comment des grâces pourraient advenir de cette consécration, ou encore une fois, la confusion, l’ambiguïté, et l'arrogante altération du langage va laisser tant de fidèles dans un état d'anxiété.

Cela dit, il y a eu des moments de beauté : les lignes de Notre Dame de Guadalupe à Juan Diego : « Ne suis-je pas votre mère ? » devraient nous donner du réconfort alors que nous faisons face à la Grande tribulation de la vaccination forcée, des camps de concentration, de la famine, de la guerre et de l'anarchie sociale car il ne peut y avoir de rédemption de l'homme sans souffrance.

En tant que Mère du Christ, Notre Dame est aussi la Mère de l'Église. En tant que chair dans laquelle le Verbe s'est incarné, elle est la co-médiatrice de la grâce. Sans aucun doute, aucun artiste n'a jamais capturé le sens de la tragédie dans le christianisme mieux que la pietà de Michel-Ange. C'est sans doute une image de l'Église de Sardes, où le fils de l'homme est de la matière morte mais Son cœur battant, c'est Sa mère. Cependant, son Cœur Immaculé était le moyen par lequel le Verbe est devenu chair, et l'Eden terre, paradis terrestre.

L'Ukraine renferme 25% des terres noires mondiales (tchernoziom). C'est pourquoi on appelle l'Ukraine le « grenier à blé du monde. » Alors que les perspectives de famine globale ont été confirmées par les présidents américains et français, à cause de la guerre provoquéepar l'OTAN en Ukraine, la dévotion à la Sainte Mère comme médiatrice de toutes grâces va s'accroître.

Notre seul espoir est que Notre Dame comprenne tierra del cielo au sens de terre noire dans laquelle le Fils de l'Homme et la lumière du monde sont greffés, et non de démons tel que Pachamama à qui on a sacrifié des enfants. En Espagne, il y un livre appelé La tierra del cielo, lecturas de mitos chilenos sobre los cuerpos celestes – Terre du Ciel, discours sur les mythes chiliens concernant les corps célestes.

Dans la mythologie mapuche du Wenu mapu, wenu signifie cieux où vivent les déesses, alors que mapu signifie terre où vivent les hommes. Si c'est ce que le pape avait à l'esprit, attendez-vous à une colère divine imminente sur la terre maudite !

Terra del cielo est aussi le nom d'un album du producteur de musique électronique argentin Gabriel Epstein, qui se fait appeler Janax Pacha, le terme quechua pour terre de ciel. La musique d'Epstein est dédiée au démon Pachamama.

Mgr Athanasius Schneider a précisé que plusieurs saints ont utilisé la métaphore de la terre pour décrire la Vierge Marie. St Éphrem de Syrie chante dans ses hymnes de Noël : «  La terre vierge d'autrefois a donné naissance à Adam qui est le seigneur de la terre, mais aujourd'hui une autre vierge a donné naissance à l'Adam qui est le seigneur du ciel. »

Saint Jean Chrysostome explique dans De Mutatione Nominum que : « Le mot Eden signifie terre vierge. Or, tel était ce territoire dans lequel Dieu a implanté le paradis. Désormais, la terre vierge est un modèle de la vierge. Puisque la terre, sans avoir reçue aucune graine, a fleuri en paradis pour nous ; alors Marie aussi sans avoir été conçue d'homme a fleuri pour nous le Christ. »

Puisque notre Sainte Mère est la terre dans laquelle le grain pour le pain de la vie va pousser, elle doit être noire. En ces temps sombres, le Saint Esprit veut sans doute nous faire méditer sur le miracle de la photosynthèse, comment la lumière transforme la terre sombre donnant la vie une fois que la graine est plantée.

Pour survivre à la catastrophe qui vient, nous devrons retourner à la terre, produire notre propre nourriture et vivre dans des communautés de type monastiques simples et auto-suffisante, pour que nous, morceaux de terre, obtenions le paradis.

Et si Dieu avait permis à cette polémique de se produire pour que nous nous centrions sur l'idée de la Sainte Mère comme terra celestis ? Que Mgr Schneider ait du fournir une clarification à partir de St Damien, puisque ce grand saint a fait de l'expulsion de tous les sodomites de l'Église sa mission. Il est paradoxal qu'un pape accusé de protéger des pédérastes fasse écho de la description de Marie en tant que terre céleste.

Dans la traduction en français de la prière de consécration publiée sur le site Étoile Notre Dame, « terre de ciel » et « Reine du Ciel » ne sont pas mentionnées. Dans le texte en français, la ligne « Toi, “terre du Ciel”, ramène la concorde de Dieu dans le monde. » manque. C'est une omission curieuse. Cependant, le texte en français posté sur le site du Vatican stipule clairement « terre du ciel. »

Des différentes versions du texte ont-elles circulé avant la consécration ? Les évêques français ont-ils tous reçu la même traduction ? Ici, le problème évident, c'est qu'il n y a pas de version officielle en latin de la prière. L'espagnol a beau être la langue natale du pape et l'italien, la langue de travail du Vatican, le latin est la langue officielle de l'Église. Pourquoi la prière n'a pas été rédigée en latin et récitée dans cette langue par le pape ?


La tour de Babel


Le texte en allemand donne ceci : «  ‘Führe, „du Irdische im Himmel“, die Welt wieder zu göttlicher Eintracht.- Dirigez, Ô vous bout de terre au Ciel, le monde de retour à l'accord divin. Il ne dit pas Erde von Himmel qui serait une traduction plus précise de l'espagnol. Les textes en norvégien et en danois suivent le sens de l'allemand mais le texte en suédois fait la même erreur que l'anglais : du Himlens drottning, ce qui signifie « Toi Reine des Cieux. »

Le texte en roumain nous donne : « Pāmānt ridicat la Cer » - la terre élevée aux Cieux. C'est plus clair qu'en espagnol. Le russe « Небесная земля « signifie littéralement « des Cieux la terre. » les autres langues slaves suivent le même schéma.

Il est évident dans mon esprit que, à partir de certaines de ces traductions, tierra del Cielo est conforme à la tradition de Marie terra celestis mais on doit examiner attentivement toutes les traductions postées sur le site du Vatican pour en arriver à une conclusion finale sur le texte.

Sans doute qu'il y a une autre signification que nous pouvons récolter de tout cela. Dieu n'a-t-il pas embrouillé les langues de l'homme lorsque celui-ci a tenté de construire une tour montant vers les Cieux ? Le rêve de reconstruire la tour de Babel n'est-il pas le projet du Nouvel Ordre Mondial ?

En tant que terra celestis, Marie est le seul « bout de terre » qui ne soit jamais allé directement au paradis et aucun terrien n'entrera au paradis sans son intercession.

Samedi saint

Nous avons mentionné le fait qu'Enzo Bianchi, l'homme qui a inventé l'expression « terre de Ciel, » a répandu l'hérésie, suivant en cela le pape Jean-Paul II, que St Jean-Baptiste avait une crise de la foi alors qu'il était emprisonné par Hérode.

On néglige souvent le fait que le message fondamental de Fatima, c'est la réalité de l'enfer. Le premier secret qui a été révélé aux trois enfants Francisco, Lucia et Jacinta, c'était une vision de l'enfer. Notre Dame a assuré aux enfants qu'ils avaient été sauvés avant de leur montrer la vision, pour qu'il ne meurent pas de peur. Notre Dame a expliqué que de nombreuses âmes iraient en enfer. C'est pourquoi elle a demandé qu'une réparation soit faite pour les cinq premiers samedis. Nous devrions nous demander pourquoi ces « premiers » samedis de chaque mois ? Il me semble qu'il y a ici une référence à la descente de son fils dans les limbes des patriarches après Sa mort – le premier Samedi saint.

L'enfer n'est quasiment jamais mentionné par les catholiques modernistes. Des démarches récentes ont été faites pour nier l'existence des limbes, qui ont été définis par les pères de l'Église et des scolastiques pendant des siècles. Le pape François a même nié l'enfer.

Dans son œuvre Le dogme de l'enfer, le père François-Xavier Schouppe donne plusieurs preuves angoissantes de l'existence de l'enfer. Quiconque ne croit pas à l'enfer devrait lire Schouppe ! Le Christ nous alerte sur l'enfer plus de quinze fois dans les Évangiles.

La négation de l'enfer fait partie du caractère efféminé du modernisme, l'idée que Dieu est gentil. Dieu n'est pas gentil ; Dieu est juste. Dieu vomit le catholicisme gentil et tiède de sa bouche ! L'Église a toujours insisté sur la médiation des quatre dernières choses : la mort, le jugement, le Ciel, et l'enfer.

Il y a cinq péchés contre la Sainte Mère, pour lesquels on demande au croyant réparation les cinq premiers samedis : les blasphèmes contre l'Immaculée conception, les blasphèmes contre la virginité perpétuelle, les blasphèmes contre sa maternité divine, et les blasphèmes contre ceux qui cherchent à détourner les enfants de la dévotion envers elle, et les offenses contre sa sainte image.

Le blasphème contre l'Immaculée conception de Marie n'exige pas d'action de réparation puisqu'elle était la receveuse passive de ce don mais les quatre autres blasphèmes restants exige la confession, la communion, le Rosaire et quinze minutes de méditation pendant les cinq premiers samedis.

Pendant la confession, on purifie l'âme, réparant ainsi le blasphème contre sa virginité perpétuelle. La confession prépare également l'âme pour la première dernière chose : la mort.

Dans la communion, on rencontre le Christ comme Pain de la vie. Jésus a été « mis au tabernacle » dans les entrailles de la Sainte Mère. La communion honore la maternité divine de Marie. La deuxième dernière chose, c'est notre rencontre avec la deuxième personne de la Sainte Trinité : le Christ dans le jugement.

En récitant le Rosaire, nous nous engageons activement dans la guerre spirituelle contre le diable, par la dévotion à la Sainte Mère. Le troisième acte peut réparer la lâcheté et l'aspect efféminé de l'athéisme. La récitation du Rosaire construit la puissance spirituelle nécessaire pour combattre dans des possibilité du paradis, la troisième dernière chose.

Finalement, le quatrième acte de réparation exige la méditation. Nous devrions méditer sur toutes ces âmes tombant comme des confettis dans les feux de la Géhenne. Nous devrions nous souvenir des milliards de nourrissons tombant le paradis indolore du Limbum Infantum, mais privés de ce pour quoi leurs âmes avaient été créées : la vision béatifique.

Conclusion

Nous ne devrions rien attendre de la dernière consécration ratée de la Russie par le Vatican. Nous pouvons uniquement espérer que les Cieux vont punir les réprouvés dans l'Église et purifier la terre. Nous devrions participer à cette lutte par les dévotions des premiers samedis.

Les modernistes ont fait depuis longtemps une dérision des samedis depuis longtemps, en célébrant la messe les samedis soir, pour que les gens puissent faire des choses plus importantes le dimanche. Les talmudistes veulent que les chrétiens deviennent noachides, soumis à leurs lois sataniques. Pour eux, les Juifs vont se reposer les samedis mais les chrétiens n'auront aucun repos le dimanche.

Les talmudistes sont les enfants de samedi, le jour où le corps du Christ repose dans la tombe après l'avoir assassiné. Nous disons à eux et aux « œcuménistes » modernistes que les samedis seront des jours supplémentaires de pénitence pour nous pour leurs péchés et leurs blasphèmes contre l'unique véritable Église de Dieu.

Le samedi, nous penserons à la foi inébranlable de St Jean-Baptiste, pré-baptisé par la terra celestis, Jean-Baptiste qui, emprisonné ensuite par la tyrannie, est allé heureux dans les limbes des patriarches, pour amener la Bonne-Nouvelle.

Les modernistes ont enfermés les croyants dans un Limbus Patrum spirituel, où ils attendent une intervention divine. Ils tordent et manipulent le langage, participent régulièrement aux cinq péchés contre notre Sainte Mère, et semblent déterminés à amener un châtiment de l'humanité sans doute jamais connu « depuis les jours de Noé. »

Gearóid Ó Colmáin

Source : https://www.gearoidocolmain.org/earth-of-heaven-or-earth-of-hell-four-acts-of-reparation-for-the-four-last-things/



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