« Rien de ce qui se fait dans le monde est sans lien à Notre Seigneur ; c'est soit pour Lui soit contre Lui, avec Lui ou sans Lui. Notre Seigneur est la clé aux solutions de tous les problèmes. Il n y a rien ici bas qui soit indifférent à Notre Seigneur. Les hommes essayent en vain d'œuvrer dans référence à Notre Seigneur, mais c'est impossible car Notre Seigneur est partout. Il a tout crée ; par conséquent tout est dans Ses mains. Tout Lui appartient, rien n'est hors de Lui. Les hommes cherchent à s'évader de Lui, mais ils ne le peuvent pas car tout est à Lui. »
Avec ces mots empruntés à ses conférences au séminaire de la fin des années 1970 (compilés dans Le mystère de Jésus), Mgr Marcel Lefebvre a donné aux catholique une façon simple et fiable d'évaluer les problèmes auxquels font face l'Église et le monde. En effet, on peut voir que les plus grands problèmes de l'Église et du monde aujourd'hui résultent du fait que les gardiens de ces vérités les ont abandonnées, les ont traitées comme des vestiges d'un monde médiéval qui n'a plus d'intérêt pour le notre.
Nous n'avons pas besoin d'être théologiens pour comprendre l'immense importance pratique du fait que notre Seigneur Jésus-Christ est Dieu :
« Méditer sur les mystère de notre Seigneur Jésus-Christ et en faire l'objet de nos réflexions peut sembler un peu abstrait et théorique. Et pourtant, en examinant de plus près, c'est à la fois pertinent et pratique.... Car ce qui est menacé dans le monde dans lequel nous vivons, c'est la foi dans la divinité de notre Seigneur Jésus-Christ. Si notre seigneur est Dieu, Il est par conséquent le Maître de toutes choses, les éléments, les individus, les familles et la société. Il est le Créateur et la fin de toutes choses. »
Si Jésus n'est pas Dieu, alors bien sûr la foi catholique n'a pas de sens et est indigne de croyance. Mais s'Il est Dieu, alors ce fait doit être le point de départ et un guide constant pour tout le reste. S'Il est Dieu, alors « Il est par conséquent le Maître de toutes choses, les éléments, les individus, les familles et la société. »
En tant que gardien des vérités confiées à elle par le Christ, l'Église a toujours compris la mission que notre Seigneur lui a donné, même s'il semblerait que les modernistes qui occupent Rome n'ont jamais entendu parler de la mission :
« Allez donc, enseignez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, leur apprenant à garder tout ce que je vous ai recommandé » (Mat. 28:19-20)
Le concept est simple : Dieu veut que l'Église répande les vérités dont tous les gens ont besoin pour sauver leurs âmes ; ainsi l'Église a la responsabilité d'enseigner aux âmes qu'ils doivent « observer toutes choses quelles qu'elles soient » a commandé le Christ. Parmi les grands saints de l'Église, nombreux sont ceux qui ont dédié leurs vies à amener ces vérités aux gens qui n'avaient pas été initialement enclins à les accueillir. D'autres ont donnés leurs vie pour défendre ces vérités. Toutes ont vécu par eux.
En tant que question de bon sens et de fait historique, un composant essentiel de la mission de l'Église dans la transmission fidèle des vérités qui lui ont été confié par le Christ, c'est de combattre les erreurs opposées à la foi. Puisque Jésus-Christ est la vérité, Son Église ne peut pas se réconcilier avec les erreurs qui s'opposent à la vérité. Cependant, comme Mgr Lefebvre le savait que trop bien, Vatican II tentait de convaincre le monde que l'Église avait fait la paix avec les erreurs opposées à la vérité catholique :
« A cause de la liberté religieuse, qui avait été affirmée dans les textes du Concile Vatican II et qui est entièrement opposée au règne social de notre Seigneur Jésus-Christ parce qu'elle met toutes les religions sur un pied d'égalité et accorde à l'erreur les mêmes droits que la vérité, notre Seigneur n'est plus considéré comme l'unique Vérité et la source de la Vérité."
Les progressistes ont insisté pour que l'Église ne soit plus intolérante envers l'erreur car une telle position n'est pas cohérente avec la « dignité humaine » et les efforts pour réunir tous les chrétiens par le rayonnement œcuménique. Le père Dominique Bourmaud a écrit sur la bataille de Vatican II sur ce sujet dans Cent ans de modernisme :
« La liberté religieuse, traitée dans la déclaration Dignitatis Humanae, a été l'objet de débat houleux même avant l'ouverture du Concile. Le cardinal Ottaviani, défenseur opiniâtre de la foi, a défendu la liberté de la religion catholique, qui dans certaines circonstances ont mené à la tolérance envers l'erreur. Le cardinal Bea, au contraire, a parlé de la liberté des religions et a accordé la liberté en principe à toutes les croyances, aussi bien celles exercées en public que celles exercées en privé. Une telle théorie revenait à accorder des droits à l'erreur et au vice, selon le rêve américain du père John Courtney Murray, condamné par le Saint office avant sa victoire au Concile. »
Comme le père Bourmaud l'a observé, le future Jean-Paul II a combattu en faveur de l’octroi de droits à l'erreur anti-catholique :
« Le caractère absurde d'un tel « droit » est flagrant dans l'intervention de l'archevêque Wojtyla : « Il est nécessaire d'accepter le danger de l'erreur. On ne peut pas embrasser la vérité sans avoir une certaine expérience de l'erreur. Par conséquent, il est nécessaire de parler du droit à chercher l'erreur et à errer. J'appelle à la liberté pour la conquête de la vérité. »
Il est stupéfiant que des progressistes tel que le futur Jean-Paul II aient été capables de faire de telles déclarations grotesques au concile avec sérieux. Et cependant ils l'ont fait, et désormais le monde pense (de manière erronée) que l'Église accepte « le danger de l'erreur. » Et même pire, car Jean-Paul II croyait que les âmes avait besoin d'avoir « une certaine expérience de l'erreur, » des millions de catholiques ont eu une « certaine expérience » de perdre leur foi ; Dieu sait combien de brebis de ces faux bergers ont désormais une « certaine expérience » de l'enfer.
En enquêtant simplement sur les erreurs qui ont proliféré dans l'Église depuis Vatican II, on peut identifier de grands maux qui ont résulté de « cet octroi de droits » à l'erreur.
. De nombreux catholiques croient désormais aux erreurs auxquelles les papes d'avant Vatican II s'opposaient vigoureusement.
. Par conséquent, de nombreux catholiques croient que la vérité peut changer pour devenir quelque chose qui contredit ce qu'elle était autrefois.
. De nombreux autres ont conclus que toute institution qui enseigne de telles absurdités ne sont pas des diseurs de vérité et par conséquent ont quitté l'Église.
. A travers le monde, cet état de contradiction a gravement affecté l'autorité morale de l'Église et sa capacité à remplir sa mission donnée par Dieu.
. Et désormais nous nous trouvons dans une situation dans laquelle l'Église semble soutenir les erreurs anti-catholiques du Great Reset.
En réalité, l'Église véritable ne peut jamais enseigner ces erreurs, mais à cause d'hommes comme Jean-Paul II, de nombreuses personnes dans le monde pensent désormais autrement.
Étant donné la gravité de la situation, il est bon de se souvenir de l'intolérance saine de l'archevêque Lefebvre à l'erreur :
« Ne faites pas d'erreur. Il est complètement erroné de penser que si quelqu'un pense autrement que moi, s'il a une autre religion que la mienne, il est libre de le faire. Non, il n'est pas libre, et nous devons le lui dire, aussi désolés que nous puissions être, qu'il n'est pas en possession de la vérité. Un jour vous serez jugés sur vos pensées, sur votre comportement, et votre attitude : il est préférable que vous vous convertissiez. Et cela vaut, non seulement pour les idées, mais aussi pour la morale, pour tout. »
Il est probable que François et ses collaborateurs descendraient cette attitude en flamme comme haineuse et destructrice mais l'intolérance de l'archevêque envers l'erreur était la conséquence logique de son grand amour pour Dieu et les âmes. Comme l'archevêque Lefebvre l'avait compris, nous devrions tolérer l'erreur qui ne peut pas être changée, mais nous devons toujours faire tout ce que nous pouvons pour répandre la vérité inaltérée, qui honore Dieu et sauve les âmes :
« Oui, nous semblons intolérants ! Mais soyons clairs : nous tolérons l'erreur qui ne peut pas être supprimée, mais la vérité ne peut tolérer l'erreur. Par sa nature-même, la vérité chasse l'erreur quand la lumière dissipe les ténèbres. On ne peut pas l'empêcher. La vérité ne tolère pas l'erreur ; Dieu ne tolère pas le vice. Cela ne veut pas dire qu'en pratique, on ne peut pas tolérer ce qui est impossible à changer, ou ce que nous ne nous pouvons pas convertir. Mais on doit s'efforcer à mettre fin aux ténèbres, et éliminer le vice et l'erreur. Et cela se fait en convertissant des gens par la grâce de Dieu. »
Malgré les mensonges des progressistes, la notion que « l'erreur n'a pas de droits » n'a jamais signifié que l'Église catholique (distincte des catholiques en tant qu'individus) a enseigné que les « gens qui sont dans l'erreur » n'ont pas de droits – au pire cela mène à l'étape pratique d'interdire les professions publiques des erreurs anti-catholiques dans les sociétés catholiques. C'est simplement une extension logique de l'idée que nous devons faire tout ce que nous pouvons pour promouvoir les vérités salvatrices de la foi sans lesquelles les âmes seraient condamnées. Ceux qui sont finalement damnés auront peu de gratitude envers ceux qui les auront encouragé à persister dans leurs erreurs anti-catholiques.
De plus, l'échec des individus et des sociétés à admettre une vérité particulière ne rend pas une telle vérité moins vraie ou importante. Ceux qui souhaitent « se libérer » de la vérité et de ses implications vont faire face à des conséquences qui vont devenir terribles proportionnellement à l'importance de la vérité en question ; et aucune vérité ne peut être plus importante que celle en lien avec notre Seigneur et ce qu'Il attend de nous :
« L'idée de liberté – qui est véritablement licencieuse et n'est pas la véritable liberté – qui est donnée à toutes les idéologies, résulte dans une lente auto-destruction et dans la corruption de la vérité. Et cette vérité est en fait notre Seigneur Jésus-Christ. Qu'on soit d'accord ou non. Si on refuse d'admettre que notre Seigneur Jésus-Christ est la vérité, par ce fait même, il n y a plus de loi ni de moralité. Tout s'écroule petit à petit. Bien sûr, cela prend du temps. La civilisation chrétienne ne peut pas être détruite en l'espace de quelques années seulement. Mais une fois que le principe de liberté est accordé, alors lentement mais sûrement, la corruption avance. »
Il est possible qu'on ait argumenté contre le pronostic de Mgr Lefebvre il y a quelques décennies mais il est désormais douloureusement évident qu'il a été exact. On peut voir cet écroulement aujourd'hui, à la fois dans l'Église et dans la société.
Le pire de tout sans doute, c'est qu'il est désormais apparent que nous approchons rapidement d'un point où l'erreur aura une telle domination sur la société que la vérité ne sera plus tolérée. N'est-ce pas à quoi nous assistons dans l'Église lorsque François raille les catholiques rigides ?
Même le document préparatoire pour le synode de François sur la synodalité rejette explicitement ces catholiques qui font la promotion de la « rigueur religieuse » et de « l'injonction morale. » L'esprit du synode est tragiquement celui que Mgr Lefebvre reconnaissait chez les protestants, bien que les promoteurs du synode ont encore moins de respect pour les vrais catholiques :
« Pour les protestants, la liberté passe en premier : tout le monde fait et pense ce qu'il veut. Ayant combattu les catholiques et ayant essayé de supprimer le catholicisme, ils savent très bien que les catholiques soutiennent qu'ils possèdent la vérité. Jésus-Christ que nous possédons dans l'Église catholique est la vérité. Il n y en a pas d'autres. C'est ce que les protestants ne supportent pas, sachant très bien que c'est vraiment ce que pensent les catholiques.... Ils ont peur car ils savent qu'ils sont intolérants. « Vous êtes intolérants » nous accusent-ils.
La liberté de pensée désormais épousée par François et ses collaborateurs est bien sûr anti-catholique et par conséquent répugnante pour Dieu, qui donc alors doit en bénéficie ? Est-ce une simple coïncidence que le synode de François sur la synodalité offense Dieu mais plait à Satan et aux mondialistes ?
Tant que nous avons le temps, nous devrions réclamer la fidélité catholique à la vérité qui exclue l'acceptation de l'erreur. Supplier les modernistes « catholiques » à Rome de nous accorder la vérité comme un peu plus de droits, ou de permettre à l'Église de Dieu d'avoir juste un peu plus d'importance que les fausses religions n'est pas suffisant. Non, comme l'a écrit l'archevêque Lefebvre, nous devons insister sur le règne du Christ-Roi dans nos propres vies, dans l'Église, et, autant que possible, dans la société :
« Le seul remède, c'est de réfléchir, méditer, et être convaincu de la nécessité du règne social de notre Seigneur Jésus-Christ, de Son règne sur nous non seulement en tant que personnes, mais aussi dans la société. Soyez assurés que vous vous dites que vous voulez vivre en accord avec la loi et la moralité que notre Seigneur nous a enseigné, et par Sa grâce, Son amour et Ses sacrements, mais que dans ce monde, vous devez accepter la liberté de la morale et la libre-pensée, alors tôt ou tard, vous allez être contaminés. Le simple fait de concéder cela, c'est un droit humain pour pouvoir penser ce qu'on veut, comme il l'a été fait dans la déclaration sur la liberté religieuse, mène à l'abandon de l'esprit missionnaire. »
Finalement, la vérité de Dieu triomphera sur les erreurs que nous voyons aujourd'hui, mais nous devons sérieusement considérer qu'Il n'interviendra pas pour nous épargner des conséquences diaboliques de notre échec à rejeter les erreurs opposées à Son règne. Il est temps désormais de redécouvrir l'intolérance de Mgr Lefebvre à l'erreur avant qu'il n y ait pas de tolérance pour la vérité, pour ceux qui l'aiment. Que la Sainte Vierge Marie, destructrice de toutes les hérésies, nous aide à résister ceux qui cherchent à attaquer notre foi catholique immuable !
Cœur Immaculé de Marie, priez pour nous ! Sancte Michael Archangele, defende nos in praelio !
Robert Morrison
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