Par Gearóid Ó Colmáin
La
Journée internationale des femmes est devenue plus radicale ces
dernières années. Alors que la civilisation européenne entre dans
une période de crise terminale, le féminisme et la confusion des
genres sont devenues les composants clé de la dictature de classe.
Nous sommes retournés au chaos de la Chute ; sauf dans cet épisode,
Eve tue Adam, bloquant tout espoir de salut.
Le
8 mars dernier, Journée internationale des femmes, j’ai visité la
Valle de los Caídos - la Vallée de ceux qui sont tombés, à San
Lorenzo d'El Escorial, à l’extérieur de Madrid. Une gigantesque
croix de 150 mètres de haut est érigée sur la coupole d’une
basilique taillée dans les montagnes de la Sierra de Guadarrama.
Taillée dans une crête de granit, la Basilique de la Santa Cruz del
Valle de los Caídos (basilique de la Sainte Croix de la Vallée de
ceux qui sont tombés) est l’une des merveilles du monde.
L’ancien
dictateur espagnol, Francisco Franco et le leader phalangiste José
Antonio Primo de Rivera sont enterrés dans la basilique. Franco a
ordonné aux architectes Pedro Muguruza et Diego Méndez de
construire la basilique dans le style Renaissance espagnole pour
refléter la
« grandeur des monuments anciens qui défient le temps
et la mémoire.» L’enceinte qui abrite la basilique couvre 1300
hectares de forêts. Le site abrite aussi une abbaye bénédictine et
une auberge.
Le
général Franco voulait que le monument constitue « un acte
national d’expiation » pour les horreurs de la Guerre d’Espagne
(1936 - 1939). 40.000 personnes des côtés républicains et
nationalistes du conflit, sont enterrés là. La gauche espagnole
veut que le corps de Franco soit exhumé de la basilique pour
transformer le bâtiment en musée contre le fascisme mais Santiago
Cantera, le prieur de l’abbaye bénédictine adjacente à la
basilique, refuse de permettre aux autorités d’entrer dans le
bâtiment. Il explique que le gouvernement ne peut exhumer le
corps sans le consentement de la famille de Franco. Cantera, un
universitaire et intellectuel, a été auparavant un politicien du
parti phalangiste indépendant avant de devenir moine bénédictin.
La
Vallée de ceux qui sont tombés détient les dépouilles de
centaines de victimes des deux côtés de la Guerre d’Espagne (1936
- 1939). Il a été construit comme une tentative de réconcilier un
pays divisé. On ne peut imaginer endroit du monde plus « patriarcal
» à visiter pour la Journée internationale des femmes que la tombe
de Franco car à coup sûr, le régime de Franco était la
quintessence de l’oppression masculiniste des femmes. Cependant,
Pio Moa, un ancien opposant communiste de Franco, dans son
livre Franco para Antifranquistas - 36 preguntas clave - Franco
pour les anti- franquistes, 36 questions clés, dit qu'en fait, c'est l’inverse. L’étude qui suit est une réflexion
sur le concept de la libération dans le contexte de l’Espagne de
Franco et le patriarcat en général. Les régimes autoritaires et
patriarcaux oppressent-ils les femmes ? L’Église catholique
romaine est-elle misogyne ?
Le
patriarcat est la condition de la libération des femmes
Durant
la dictature de Franco, les femmes espagnoles, argumente-t-il, se
sont plus épanouies qu’auparavant. Quelques statistiques
intéressantes ont été rassemblées pour soutenir ses déclarations.
Bien que Franco n’ait jamais été un membre de la Phalange
espagnole, beaucoup de ses membres ont collaboré avec son régime.
La Phalange a une idéologie sociale révolutionnaire. Ils voulaient
transformer et renouveler la société espagnole qu’ils
voyaient comme décadente et corrompue par le capitalisme.
La
Phalange avait une section spéciale féminine. la Sección
Feminina glorifiait les
scientifiques femmes Marie Curie et Lisa Meitner comme modèles à
suivre pour les femmes espagnoles. Même la célèbre nonne
lieutenant, Catalina de Erauso, était étudiée. Catalina de Erauso
était une religieuse espagnole qui s’est échappée de son couvent
déguisée en homme et qui s’est embarquée dans une série
d’aventures militaires et lesbiennes en Amérique Latine. Dans le
discours post-structuraliste, Catalina de Erauso est un parfait
exemple de « fluidité de genre » - un exemple à suivre. Mais dans
l’Espagne franquiste, elle a été considérée comme une
merveilleuse excentrique devant être étudiée et appréciée en
tant que part de l’histoire et du folklore - et non un modèle à
suivre.
L’éducation
des femmes s’est développée de façon exponentielle pendant la
dictature de Franco. En fait, le nombre de filles surpassait celui
des garçons dans les écoles primaires et l’éducation du
troisième cycle était encouragée.
Avant
1970, la participation des femmes dans l’industrie avait augmenté
de 25%. Pilar Primo de Rivera, la chef de la Sección
Feminina de la Phalange, était responsable de la promulgation
des droits politiques, professionnels et ouvriers des femmes de 1961.
On dit que les phalangistes ont promu une vision de la femme
inférieure aux hommes. Il n y a aucune preuve de telles
déclarations. La vision phalangiste des femmes était qu’elles
étaient différentes des hommes, et par conséquent, avaient des
rôles différents dans la société - ce qui ne serait pas une
position particulièrement radicale ou sujet à controverse dans une
culture rationnelle.
La
Phalange espagnole voulait une Espagne moderne et progressiste où,
comme ils l’avaient souligné, les femmes seraient plus propres,
les enfants en meilleure santé, les gens plus heureux et les foyers
plus lumineux. C’est vrai que le vote à l’échelon municipal
était le fait des hommes car ils étaient les chefs de leurs
familles et la famille était la base de la société. Encore une
fois, pourquoi cela serait-il un problème pour les femmes ?
Aujourd’hui bien des femmes tendent à se fier à leurs maris pour
décider comment elles vont voter, et dans le même temps, des femmes
informées politiquement vont souvent influencer leurs maris.
Dans
une famille unie, le vote des hommes devraient représenter tous les
intérêts de la famille dans son ensemble. Dans l’arène
politique, la famille parlerait d’une seule voix.
La
vue phalangiste des femmes étaient en accord avec l’enseignement
social de l’Église catholique : les femmes avaient un rôle
spécial dans la société en tant que mères et premières
pourvoyeuses de soins aux enfants. Cela a été souvent interprété
comme étant la promotion de la femme comme étant « inférieure » à
l’homme, mais quelle sorte de culture considérerait la
reproduction de la vie comme inférieure aux autres activités ?
Peut-être une société hyper capitaliste où le but de la vie
humaine est de servir pour maximiser les profits des prêteurs
d’argent ?
Pendant
la dictature de Franco, l’économie espagnole était deuxième
derrière le Japon dans le rythme rapide de son développement
économique.
Le
modèle d’économie politique corporatiste et protectionniste a
assuré l’augmentation des salaires modestes et des gains
importants pour la classe ouvrière. Le chômage est resté en
dessous des 2% pendant la plus grande partie des années Franco grâce
au rapide développement industriel du pays. Il a immédiatement
augmenté de façon astronomique après 1975.
Pendant
cette période, l’Espagne est devenue l’un des pays les plus
développés du monde. Les femmes ont énormément bénéficié de la
stabilité sociale. La violence domestique contre les femmes était
bien plus faible qu’elle ne l’est aujourd’hui. Le viol était
rare ; aujourd’hui, il augmente de façon exponentielle.
Pour
justifier l’introduction du divorce dans les années 1980, la
gauche espagnole a déclaré qu’un demi million de personnes
étaient en attente de séparation. Cependant, en 1987, seul
20.000 couples avaient divorcé. Dès 2006, le nombre était monté à
100.000.
Aujourd’hui,
plus de 30% des mères ne sont pas mariées, le taux de natalité est
en baisse et comme par exemple en 2011, 118.000 avortements ont été
pratiqués en Espagne. Nous sommes bien loin des suppliantes voilées
dans la basilique de Franco ! Avec 63%, l’Espagne a le cinquième
plus haut taux de divorce en Europe. L’avortement a été légalisé
en 1937 par le régime « socialiste » de Francisco Largo Caballero.
Il est nécessaire de savoir que les sociétés réellement
socialistes comme l’URSS de Staline avaient interdit l’avortement
et encourageaient les familles nombreuses. Demandez à n’importe
quel gauchiste ce qu’il pense de l’avortement et vous obtiendrez
de la tergiversation. Les gauchistes proclament leur opposition aux
guerres et à l’oppression des plus faibles mais arracher des bébés
des ventres de leurs mères à une échelle industrielle, les jeter
dans des poubelles et utiliser leurs membres pour des expériences
médicales est parfaitement civilisé et progressiste !
Alors
que j’étais dans la Vallée de ceux qui sont tombés, j’ai parlé
au frère Cantera. A la porte de l’accueil du monastère, j’ai
été reçu froidement par un moine assez méfiant. Il semblait
croire que j’allais être hostile. Je pouvais voir de la peur dans
ses yeux. Une fois qu’il sembla satisfait que je ne sois pas un
autre ennemi, il est devenu la personne la plus aimable du monde et a
arrangé une rencontre avec le frère Cantera.
Pendant
ma rencontre avec frère Cantera, nous avons parlé du déclin de la
Chrétienté en Europe et de l’effondrement de la civilisation.
Il
m’a montré un article au sujet de la « conversion écologique »
des œcuméniques dans l’Église catholique, qui désormais
organisent des groupes de prières avec des membres d’autres
croyances pour adorer la Mère Nature.
«
Cela ressemble à une rencontre de druides." Il a secoué la tête : « C’est fondamentalement diabolique » s’est-il lamenté. Frère
Santiago est régulièrement diabolisé dans la presse espagnole.
J’ai trouvé que c’est un homme réfléchi, gentil et
profondément humble.
Lorsque
je suis retourné à Madrid, les rues étaient remplies de féministes
avec des cheveux tondus aux couleurs criardes, des bottillons
Dr.Martens et des piercings au nez. Nombre d’entre elles
ressemblaient à Catalina de Erauso !
Franco
était un ennemi invétéré et sans pitié de la franc-maçonnerie
et des sociétés secrètes. A l’extérieur de l’un des
principaux cinémas, il y avait une publicité énorme pour une série télévisée
américaine récente
« American Gods » avec la symbolique
illuminati habituelle et rabâchée de la culture poubelle.
Contrairement à ce qu'affirme un mythe populaire, Franco ne s’est
jamais opposé à la République espagnole. Son opposition était
contre la montée de la franc-maçonnerie et des sociétés secrètes.
En tant que général dans l’armée espagnole, il a été témoin
de la montée néfaste des francs-maçons parmi ses rangs et dans
l’arène politique.
Les
francs-maçons ont parlé de « démocratie » et de
«
volonté populaire » mais Franco avait compris que la volonté
populaire en Espagne à cette époque, c’était le catholicisme.
Le
gens ne voulaient pas d’un soi-disant « état laïc » mais
d’emplois et de progrès économique.
La
soi-disant séparation de l’Église et de l’État est un mythe.
L’Église catholique a toujours fait la distinction entre la sphère
spirituelle et la sphère temporelle.
Le
fascisme est-il l’idéologie de la classe ouvrière ?
Arrivés
à ce stade, les esprits de certains lecteurs doivent résonner
d’échos intempestifs du mot « fascisme ». Ainsi, qu’en
est-il du
fascisme ? Franco était-il fasciste et suis-je moi-même
fasciste ? Peu de gens en fait comprennent le terme fascisme.
Le
mouvement fasciste en Italie s’est développé au sein des luttes
ouvrières et paysannes à la fin du XIXe siècle en Sicile. C’était
un mouvement des pauvres contre les riches propriétaires terriens et
les capitalistes.
Les Fasci
Siciliani dei Lavoratori (ligues
de travailleurs siciliens) était un mouvement de gauche, composé
principalement de socialistes et de communistes qui se battaient pour
l’émancipation prolétarienne en Sicile.
Le
mot fascio signifie
faisceau. Un fasciste est un confectionneur de faisceaux. Les bâtons
peuvent facilement être cassés mais il est plus difficile de casser
des faisceaux. En s’unissant, la classe ouvrière peut réaliser
des gains importants contre les capitalistes et quelque fois même
les renverser. Dans un sens étymologique, néanmoins, tout groupe
d’intérêt ouvrier est fasciste. Mais il y a par conséquent un
sens sociologique qui est aussi vraie aujourd’hui. Si vous soutenez
la classe ouvrière, vous êtes un fasciste. L’idéologie de
l’élite dirigeante n’est-elle pas anti-fasciste ?
Si
nous devons faire le moindre progrès politique ce siècle-ci, nous
devons nous réapproprier la langue et la décontaminer.
Le
fascisme signifie collectivisme et en tant que tel, cela peut être
une bonne comme une mauvaise chose, qui dépendent de ce que sont les
politiques concrètes.
Le
fascisme était une idéologie radicale qui cherchait à combiner ce
qu’il y avait d’important dans la tradition, en clair le
catholicisme avec ce qu’il y avait de nécessaire pour le travail,
en clair une rémunération décente. C’était de gauche en terme
de travail et de droite en terme de valeurs. Mais les conservateurs
considéraient le fascisme comme un mouvement radical et de gauche.
Franco était conservateur. Alors qu’il admirait bien des aspects
du national-socialisme allemand et du fascisme italien, son idéologie
est mieux décrite en tant que catholique, monarchiste et
conservatrice. C’est la raison pour laquelle Franco a marginalisé
la Phalange radicale espagnole.
La
Phalange espagnole a été dirigée par José Antonio Primo de
Rivera, un intellectuel dont les idées ont été inspirées par José
Ortega Y Gasset, Lénine, Spengler, Nietzsche et Mussolini.
La
Phalange espagnole luttait contre la classe dirigeante mais voulait
un état corporatiste organique.
Beaucoup
d’analystes font la confusion entre le corporatisme et la
corporatocratie. La dernière étant une société contrôlée par
les corporations.
Le
corporatisme est une forme de société basée sur les corporations
professionnelles ou les guildes et la collaboration de classe.
Cela correspond aux structures des guildes médiévales. Certains s’y
réfèrent comme une forme de socialisme de guilde.
Les
corporatistes croient que la démocratie au travail devrait remplacer
la démocratie parlementaire. Mais, au contraire des communistes, Ils
croient dans les hiérarchies naturelles et la loi naturelle.
Les
communistes ont toujours considéré le fascisme comme une forme
d’oligarchie financière - un système terroriste utilisé par les
oligarques pour éviter la révolution sociale. Mais cela correspond
plus à la démocratie libérale qu’au fascisme. Comme le
communisme, le fascisme est devenu un mot vide de sens dans le
discours contemporain. Le terme est utilisé par les élites pour
faire taire la classe ouvrière. Le problème du militantisme ouvrier
aujourd’hui n’est pas qu’il soit fasciste mais plutôt qu’il
ne le soit pas !
Lorsque
Franco a pris le pouvoir, il a marginalisé les phalangistes radicaux
et a crée un régime hybride qui a préservé une bonne partie de la
classe dirigeante corrompue. Pour cette raison, les phalangistes
d'Espagne l'ont considéré comme un traître.
La
différence entre le franquisme et le phalangisme pourrait être
comparé aux Mencheviks et aux Bolchéviks au sein des démocrates
sociaux russes.
Les
Mencheviks, dont Trotski était un membre, étaient compatibles avec
les intérêts impérialistes, alors que les Bolcheviques voulaient
une révolution sociale.
Plus
qu'une dictature du prolétariat comme dans l'Union Soviétique de
Staline où les moyens de production étaient socialisés, José
Antonio Primo de Rivera appelait à un état dirigiste travaillant de
façon organique avec les syndicats. En termes marxistes, la vision
de Riviera serait parvenu au capitalisme alors que l'extraction de la
valeur en surplus provenant du travail aurait été maintenue.
La
critique marxiste classique du phalangisme, c'est qu'il s'agit d'une
idéologie petite bourgeoise qui échoue à surmonter les
contradictions fondamentales de l'accumulation du capital.
Mais
il est néanmoins intéressant d'imaginer comment une telle société
aurait fonctionné dans le contexte d’une Église revigorée
prêchant contre l'usure.
Le
fascisme soviétique
Après
1957, avec les réformes de Khrouchtchev en URSS qui établissaient à
nouveau les relations capitalistes de production, il n'y avait plus
de morale supérieure pour guider les travailleurs autres que le
"parti" quasi divin et la nomenklatura de plus en plus
corrompue. Ce n'est pas le socialisme qui a échoué en URSS, mais
plutôt le capitalisme d'état. Le socialisme sous Staline a amené
le plus grand progrès social et économique de l'histoire de la
Russie.
Après
la contre-révolution krouchtchévienne en 1956, si subtilement
décrite par le grand communiste irlandais Neil Gould, des
marxistes-léninistes comme Bill Bland ont décrit l'URSS comme un
état fasciste.
En
d'autres mots, pour Bland, l'URSS post-Staline était un état qui
proclamait être socialiste mais dans lequel les relations
capitalistes de production dirigeait l'économie. La restauration
capitaliste en URSS a entraîné 30 ans de déclin économique
jusqu'au surgissement du néolibéralisme dans les années 1990.
C'est
aussi l'Amérique "socialiste" de Roosevelt qui a mené à
la plus grande prospérité économique et pas seulement en Amérique.
Goebbels
a loué les politiques économiques de Roosevelt qui avaient des
similitudes avec celles des nationaux-socialistes allemands.
Lorsque
José Antonio Primo de Rivera a été arrêté et jugé par le
gouvernement Républicain en 1936, il a expliqué que lui aussi avait
combattu contre l'élite dirigeante espagnole. Il a été néanmoins
exécuté. Cela atteste de la médiocrité de la gauche
petite-bourgeoise en Espagne du fait qu'il avait fusillé un ennemi
sympathisant sur bien des points à leur propre cause.
Les
phalangistes s'étaient opposés à la collaboration finale de Franco
avec l'OTAN et les institutions financières américaines dans les
années 1960. Dans notre monde post-moderne de slogans sans
aucun sens, de clichés et d'enseignement de l'ignorance, nous nous
engageons rarement dans un débat qui a du sens, de discussion ou
d'échanges d'idées. En m'instruisant sur José Antonio Primo de Rivera, les Fasci Siciliani et d'autres mouvements, cela
m'a fait comprendre que peut-être que je suis sous certains aspects,
un "fasciste" ou un phalangiste.
Bien
sûr, la subtilité des polémiques que j'essaye d'articuler ici va
être perdue pour le simple d'esprit.
J'ai
souvent été accusé d'être un fasciste. Désormais, je
considérerai l'appellation comme un compliment pour lequel je n'ai que peu de mérite !
Comme
les fascistes et les phalangistes, je ne crois pas à la démocratie
parlementaire. Comme les phalangistes espagnols, mais au contraire de
bien des fascistes, je crois que seul une résurgence du catholicisme
romain traditionnel en Europe sauvera l'humanité de
l'autodestruction. La doctrine catholique sur la dignité du travail
et les maux de l'usure la rend incompatible avec le capitalisme.
En
tant qu'ancien communiste, j'apprécie la valeur, le sens de l’amitié
et l'héroïsme de la lutte communiste dans la Guerre d'Espagne, si
bien documentée dans le livre d'Arthur Landis Spain: the
Unfinished Revolution (Espagne : la révolution inachevée). Les
phalangistes affirment que les communistes ont commis des atrocités
contre les catholiques pendant la Guerre d'Espagne mais ils ignorent
le fait que des trotskystes ont, dans une proportion importante,
infiltré le mouvement communiste. Dans son livre, Soviet Policy
and Its Critics (Politique soviétique et sa critique), J.R. Cambell
a écrit :
"
Cependant, l'un des problèmes les plus importants auquel faisaient
face les travailleurs espagnols, était de gagner les paysans à
la mentalité religieuse à la cause du Front Populaire. L'incendie
d'églises créait des difficultés à cette tâche vitale et aidait
la contre-révolution à un tel point que dans différentes parties
du pays, avant la rébellion fasciste, les groupes fascistes étaient
surpris la main dans le sac en train de brûler des églises. Il n y
avait pas d'illusion à se faire sur l'utilisation qu'ils pouvaient
faire de l'incendie d'églises "à la manière ancestrale de
paysans opprimés". La résistance de la masse de travailleurs
catholiques en dehors de l'Espagne, à l'organisation d'actions de
solidarité effectives est quelque part le prix à payer pour
l'incendie d'églises."
Les
anticommunistes feraient mieux de méditer les lignes au dessus.
Exactement
comme les antifranquistes ont servi l'opportunisme néolibéral, les
mensonges anticommunistes ont servi les mêmes forces.
Les
approches phalangistes et communistes sur la Guerre d'Espagne ont été
effacées de l'histoire. A la place, beaucoup d'opinions sur la
guerre se sont basées sur le trotskyste britannique et espion de la
police, George Orwell et son livre Hommage à la Catalogne. Il
est vrai néanmoins que les nationalistes espagnols ont de bonnes
raisons de détester les Soviétiques pour leur intervention dans la
guerre séparatiste catalane mais peu de nationalistes espagnols sont
conscients que des milliers de crimes atroces commis contre le clergé
catholique ont été menés par des trotskystes et des anarchistes et
ont été condamnés par les communistes.
Le
catalan et l'Union des républiques russes sionistes
Aujourd'hui
l'Espagne fait face à une autre crise séparatiste en Catalogne. Il
est évident, selon les reportages biaisés de la presse russe à
l'étranger, que Moscou soutient les séparatistes. Ils sont aussi,
ironiquement, soutenus par l'UE. Et par Israël. Le plan mondialiste
à long terme pour les nations européennes est la régionalisation.
L'Espagne va se fragmenter en micro-états "indépendants"
contrôlés - non pas par l'Union Européenne qui va s'effondrer -
mais par l'Union Eurasienne. C'est la raison pour laquelle
l'eurasisme n'est pas la réponse à long terme à nos problèmes.
Comme Orwell l'a exprimé : "Océania était en guerre contre
Eurasia ; par conséquent, Océania avait toujours été en guerre
contre Eurasia."
Selon
l'ancien député du parti populaire Milián Mestre, La Russie et
Israël veulent des bases militaires en Catalogne.
Dans un article précédent, j'ai déjà démontré la proximité des
liens financiers et sécuritaires entre les séparatistes catalans et
Israël. Milián Mestre, qui a rencontré personnellement Poutine,
déclare que les Russes aimerait étendre leur influence dans la
Méditerranée occidentale.
Les
Russes déclarent être des négociateurs de paix dans l'affaire
séparatiste catalane mais il est clair qu'ils sont du côté des
séparatistes, les élites européennes les soutiennent. Ils
comprennent que les nations doivent disparaître et laisser la place
à un système d'un état global en "deux-parties"
avec Eurasia à droite et Océania à gauche, les deux étant
contrôlés par la même oligarchie mondialiste.
Il
y a quelque chose de troublant concernant ces auteurs de dystopies du
XXe siècle : Orwell, Huxley et Wells. C'est comme s’ils avait eu
l'histoire interne sur l'avenir ou peut-être, en tant qu'importantes
figures politiques parmi l'élite, ils avaient secrètement accès à
des plans qu'ils pouvaient divulguer uniquement sous forme de
fiction.
Le
but à long terme des sionistes est de provoquer une guerre entre la
Russie et les États-Unis pour qu'Israël puisse soutenir les deux
côtés et émerger en tant qu'état dirigeant du monde.
Il
est probable que l'Europe va encore être le théâtre de cette
guerre. Cela prend un sens géopolitique pour la Russie de soutenir
le mouvement d'indépendance catalan mais cela ne consolera pas les
nationalistes espagnols qui veulent sauver un état-nation qui existe
depuis au moins le douzième concile de Tolède en 681.
Nous
ne pouvons pas dire que la Russie de Poutine est un acteur volontaire
ou involontaire dans les plans d'Israël pour la guerre mondiale. Ce
qui est certain cependant, c'est que les Juifs russes sont fortement
impliqués en Catalogne ; ils ont un pouvoir significatif en Russie
et Israël est leur état. La force de police catalane, les "Mossos"
sont entraînés par les Israéliens et les officiels catalans de
haut-rang ont dit qu'Israël est leur banque. Sans surprise, nous pouvons remarquer que les gauchistes juifs "pro
russes" en Occident sont déjà ralliés autour du mouvement
sioniste catalan pour "l'indépendance".
Comme
c'est ironique que les féministes et les anarchistes catalans aient
une couverture favorable des agences de presse de leur Némésis
Poutine !
Le
retour au jardin d’Éden
(Adam
et Ève (1932) par le peintre phalangiste Rosario de Velasco)
Pour
approfondir notre conceptualisation des femmes sous les régimes
autoritaires catholiques, nous devons retourner à la théologie.
Dans
la Genèse, Ève, séduite par les fruits de l'Arbre de Vie, succombe
à Satan, causant la chute d'Adam. Dans le Christ, Dieu est devenu un
nouvel Adam et a été lui même cloué sur l'arbre pour qu'il puisse
être réconcilié avec Lui et ne pas être condamné à l'erreur
pour toujours dans la vallée de ceux qui sont tombés, sous la
tyrannie de Satan. C'est peut-être la signification la plus profonde
de la Vallée de ceux qui sont tombés dans notre contexte contemporain.
Alors
qu'il agonisait sur la croix, le Christ dit à sa mère Marie : "
Mère, voici ton fils.". Il faisait allusion à l'apôtre
Jean qui était debout près d'elle au pied de la croix. Puis le
Christ dit à Jean : "Voici ta mère ". A la suite, Notre
seigneur s'exclama : "tout
est consommé !
" Marie est devenue l’Église catholique et apostolique
romaine qui restera jusque la fin des temps, le roc éternel contre
lequel les pouvoirs de l'Enfer ne prévaudront pas.
En
tant qu’Église, elle devient la mère de l'humanité. La mort du
Fils de l'Homme devient des noces divines : la sanctification de
l'éternelle régénération de la vie. La Vierge bénie est une
nouvelle Ève à qui les enfants bannis du Jardin d’Éden, pleurent
de la vallée du deuil et des sanglots, la Vallée de Ceux qui sont
tombés. Fulton Sheen nous dit que la Vierge bénie passe à travers
trois phases : la première, comme un rêve dans l'esprit de Dieu,
puis en tant que mère et finalement en tant qu'épouse. Le Nouveau
et l'Ancien Testament de la Bible peuvent être vus comme un mariage
entre Dieu et Israël. Dans Isaïe 54:5, Dieu dit à Israël : "car
ton créateur est ton époux."
Marie
représente l'Israël de l'Ancien Testament attendant le futur
Messie. Au pied de la croix, Marie, en tant qu'Israël, deviens
l'épouse du Seigneur, de l’Église universelle.
L'Ancien
Testament est matriarcal, violent et irrationnel. Doit-on s'étonner
que les Juifs se conduisent de cette façon, ayant voilé leur cœurs
de la vérité du Nouveau Testament ? Doit-on s'étonner qu'ils
fassent la promotion du féminisme, de l'homosexualité, de toutes
sortes de pseudo-science et de la perversion morale du monde ? Car si
Marie était restée l'Ancien Testament, ne serait-elle pas plutôt
Marie-Madeleine avant sa repentance, la prostituée de Babylone
? Et n'est-ce pas l'idéal de l'éco-féminisme, de l'Union
Européenne, de notre Nouvelle Babylone ?
Le
christianisme est la structure neurologique de la raison humaine.
Notre
chute de la grâce nous a banni dans le monde sombre et barbare de
l'Ancien Testament, dans les mains du matriarcat et de
l'irrationalité, en clair, de la tyrannie. La prêtrise de la
nouvelle tyrannie est la judéo-maçonnerie. L'objet de sa dévotion
est la Mère Nature qui tue Dieu dans son ventre.
Le
christianisme est accusé de façon erronée de dénigrer les femmes.
La vérité est qu'aucune civilisation dans l'histoire n'a autant
élevé le statut de la femme dans la société plus que le
christianisme. C'est une femme, et non un homme, qui est couronnée
aux Cieux. Dieu est venu au monde par l'intermédiaire d'une femme et
chaque homme est appelé à imiter les souffrances du Christ pour son
bien-être. Chaque homme vient à la vie par une femme et passe à la
vie éternelle par le ventre de la Mère Église.
Avant
l’infiltration maçonnique de l’Église catholique à la
conférence de Vatican II de 1962-1965, les femmes portaient le voile
à l’Église - non pas parce qu’elles étaient inférieures aux
hommes mais parce que, dans la théologie catholique, les femmes ont
une relation particulière avec Dieu. Le rôle de l’homme est
d’être à la tête de la famille. Il lui est par conséquent
demandé de se sacrifier pour sa famille, comme le Christ l’a fait
sur la croix.
Être
le chef de famille ne rend pas les hommes maîtres de leurs femmes et
libres de les traiter selon leurs caprices. Au contraire, cela
demande une totale dévotion à elles ; une perspective qui
terrifierait bien des hommes modernes.
Le
sacrifice du Christ sur la croix donne naissance à l’Église et
Marie est sa mère. L’Église est le seul moyen par lequel la
perdition des âmes peut être évitée ; c’est le ventre de la vie
éternelle où la création se produit. Pendant la messe, nous
mourrons spirituellement et nous renaissons par le Corps mystique du
Christ dans l’Eucharistie.
Tout
comme le tabernacle et le ciboire sont couverts pendant la messe, la
femme l’est aussi ; son voile signifie sa sainteté. Dans le
catholicisme, le but de la vie n’est pas la carrière, le pouvoir
et le profit mais la sainteté. Le catéchisme du l’Église
catholique est simplement un livre de règles de base visant à
sortir de ce monde de souffrance vivante ! Il ne nous permet pas
l’utopie dans cette vie-ci mais les outils de base pour rester
humain face à la souffrance.
Dans
une Europe post-chrétienne, l’homme est devenu une personne en
deuil dans la Vallée des ceux qui sont tombés. Dans ce ténébreux
Théâtre de l’Absurde, la géolocalisation de la gauche et de la
droite est devenue un bavardage sans aucun sens.
La
guerre contre le christianisme est une guerre contre la vérité.
Partout
en Europe, les églises sont vandalisées et profanées. Bien des
attaques sont à peine mentionnées dans les médias libéraux. En
Espagne, les religieuses sont, de façon routinière, attaquées
verbalement et physiquement par les féministes. Des activistes Femen
nues protestent dans les églises.
Le
mouvement féministe tout entier est une insulte à l’intelligence
humaine ; il a été conçu par des oligarques américains dans les
années 1960, pour aliéner les femmes de leur nature, les
incitant à imiter les hommes et les transformer en esclaves du
salariat.
Le
féminisme est la misogynie ultime. les oligarques qui font la
promotion du féminisme se sont vantés de leurs exploits.
C’est
le féminisme qui rend nos femmes esclaves, et non le patriarcat. Les
filles dans nos écoles sont endoctrinées dans le nouveau culte ;
c’est une forme perverse de rébellion institutionnalisée : les «
rebelles » sont aidées et soutenue par le système auquel elles
affirment s’opposer. J’ai vu une illustration poignante de cela à
Madrid lors de la Journée internationale des femmes : un supermarché
avait fait une offre spéciale pour ses clients pour célébrer la
journée des femmes. Un groupe de féministes ont inscrit un graffiti
sur la publicité avec les mots « féminisme ou barbarie ». Que
c’est ironique et d’une stupidité abêtissante !
Le
régime de Franco a mis 18 ans pour construire la basilique de la
Vallée de ceux qui sont tombés. La gauche espagnole a essayé
d’affirmer que le travail esclavagiste a été utilisé dans sa
construction. En fait, les travailleurs ont eu de bon salaires et les
prisonniers de guerre ont eu des réductions de peine massives en
échange de leur labeur.
En
2010, le gouvernement socialiste espagnol a fermé la basilique sous
le prétexte que la sécurité n’y était pas assurée. Après une
protestation massive par les catholiques espagnols, la basilique a
été ouverte à nouveau. La Vallée de ceux qui sont tombés est un
symbole convaincant de l’Europe elle- même : un corps pourrissant
disputé par les vautours. La controverse sur la tombe de Franco est
vraiment sur les mondialistes essayant de s’approprier l’histoire.
Franco
en est venu à représenter tout ce que les mondialistes essayent de
détruire : la loi naturelle, la famille, la Chrétienté et le
patriotisme.
La
basilique et la croix sont des symboles puissants de la capacité du
christianisme à ressurgir. Alors que je quittais la Vallée de ceux
qui sont tombés, on venait d’annoncer que le recours en justice
des moines pour retarder l’exhumation de Franco avait été
accepté. Cela n’a rien avoir avec Franco ; les mondialistes
veulent transformer la basilique en un temple de Satan. Le recours
bénédictin est la dernière bataille du catholicisme contre le
Nouvel Ordre Mondial.
Rétroliens
: