mercredi 29 décembre 2021

L'affront de la crèche

 

La Nativité par Le Caravage

Avant-propos :

J'ai été éduquée par un père peu croyant et non pratiquant et une mère conciliaire. J'ai très peu entendu parler d'apparitions mariales enfant, mais néanmoins j'avais entendu parler du nom de Fatima. Cela m'avait beaucoup intriguée car j'avais fait le rapprochement avec les musulmanes que je connaissais. Là où je vivais, à une cinquantaine de kilomètres de Marseille, il y avait beaucoup d'immigrés nord-africains. Au collège où j'étais scolarisée, il y en avait qui venait en cours avec des mains de Fatima autour du cou, un symbole populaire en Afrique du Nord. Je me souviens que des collégiennes catholiques leur avait demandé ce que ça signifiait. Les musulmanes avaient expliqué bien gentiment et les collégiennes catholiques avaient aussi expliqué la signification de leurs médailles de baptême ou de communion.

 A l'époque, les établissements scolaires étaient bien moins sévères que maintenant concernant les "signes religieux." Il faut dire que les musulmanes ne venaient pas voilées en cours à cette époque.

En fait, on à l'impression que plus où on interdit de les arborer, plus les appartenances religieuses se manifestent avec ostentation et violence. Récemment, une procession catholique a été victime de menaces de la part de musulmans à St Denis près de Paris. Il est bien sûr possible que ce soit une action "spontanée" de la part de musulmans imbéciles et fanatiques ; mais il peut s'agir aussi d'un faux drapeau pour alimenter un climat de guerre civile. La religion musulmane est, bien entendu, étrangère à la France catholique, mais je ne souscrit pas à des analystes simplistes concernant le « problème musulman. » Je pense que depuis fort longtemps – voire dès la création de cette religion au VIIe siècle – l'Islam est un bras armé de la Synagogue de Satan. Par conséquent, les musulmans sont méprisés par la Synagogue de Satan et de nombreux musulmans, en particulier au Moyen-Orient, ont été victimes des guerres impérialistes judéo-protestantes ces dernières décennies, même si, bien souvent, ce sont des musulmans « ultras » (wahhabites) qui sont le bras armé de ces guerres, en particulier en Syrie, et qui sont les auteurs de crimes de guerre, contre les chrétiens d'Orient mais aussi contre d'autres musulmans.

En résumé, l'islam en Occident est un problème à régler, au même titre que l'immigration avec qui il est lié, mais il ne doit pas être réglé par ceux-là même qui manipulent l'islam à leur profit, la « laïcité » ne réglera pas ce problème non plus. Seul la restauration du christianisme et un gouvernement s'en réclamant le réglera. Cela passera sans aucun doute par des méthodes autoritaires envers les musulmans les plus radicaux, par un dialogue à la fois respectueux et ferme avec la communauté musulmane de France, mais aussi avec les pays d'où ces musulmans sont originaires pour une éventuelle remigration. Cela passera aussi par des conversions de musulmans, mais que seule une Église revigorée et à nouveau crédible pourra réaliser.

Il serait aussi opportun de changer la politique de la France vis-à-vis des pays pauvres du Sud pour favoriser un coup d'arrêt à la politique impérialiste que mène l'Occident contre les pays d'Afrique ou du Moyen-Orient, qui favorisent le chaos et la fuite des forces vives de ces pays, la mise hors-la-loi des ONG immigrationistes financées par Soros, chose que les politiciens anti islam actuels comme Éric Zemmour ne proposent pas. Cela ne fait de moi, ni de Gearóid Ó Colmáin, l'auteur de l'article qui va suivre, des « gauchistes » ou des « soraliens. » Nous sommes tous deux catholiques et n'avons qu'un seul désir : remettre le Christ au centre de nos sociétés. Il est irlandais et moi française. C'est donc une proposition européenne que nous proposons modestement ici. Une coopération entre nations européennes face à "l'islamisation" serait d'ailleurs, judicieuse.

Comment le Christ se serait comporté avec les musulmans ? C'est la question qu'il faut se poser. Trouver la réponse, c'est commencer à régler le problème. L'aide la Sainte-Vierge sera aussi précieuse. Elle a d'ailleurs adressé des signes en ce sens.

Ceux qui vont lire cet article jusqu'au bout vont aussi comprendre que des menaces bien plus insidieuses que l'islam, qui lui est une menace très visible, mettent la civilisation chrétienne en péril.

Moira Forest


L'affront de la crèche

En Occident, la laïcité a échoué. Alors que des politiciens d'extrême droite hostiles à l'islam émergent partout en Europe, je soutiens que Noël présente une occasion unique de promouvoir la compréhension entre l'islam et le christianisme.

Presque chaque année en France, il y a une controverse concernant l'installation de crèches de Noël dans les espaces publics. La doctrine de la République laïque est claire : l'État doit rester résolument neutre vis-à-vis de la religion qui est une affaire privée. Par conséquent, on doit décourager toute démonstration publique de la religion.

Au fil des années, plusieurs maires de villes françaises ont alimenté la controverse en installant des crèches de Noël dans les mairies. L'exemple le plus connu et celui de Robert Ménard, un ancien journaliste de l'organisation Reporters sans frontières, financée par la CIA. Ménard n'est pas connu pour sa piété chrétienne. Son succès particulier vient plutôt de son désir infatigable de montrer aux musulmans que la France demeure un pays essentiellement chrétien. Une bonne partie de l'opposition à Ménard et ses semblables viennent habituellement des partis de gauche tel que le Parti Communiste ou les trotskystes de la France Insoumise. Ces gens font généralement l'argument suivant : les exhibitions publiques de crèches ne sont pas seulement une violation de la laïcité, mais sont une provocation délibérée de l'extrême droite envers les musulmans.

Cependant, les polémistes pro-crèche comme les laïcistes anti-crèches se trompent. Premièrement, j'ai rarement rencontré des musulmans n'aimant pas Noël. De nombreux chrétiens ne sont pas conscients du fait que la Sainte Famille est aussi dans le Coran. En fait, les musulmans ont même une certaine dévotion envers la Sainte Mère, dont le prophète Mahomet disait qu'elle était au dessus de sa propre fille Fatima. Lorsque Notre Dame est apparue à Fatima au Portugal en 1917, elle avait sans doute un message pour le monde musulman. Toutes les descriptions de la fille de Mahomet indiquent qu'elle était un parangon de vertu. Il est possible que la Sainte Mère voulaient que les musulmans voient le lien entre Fatima et elle-même.

Dans un courrier adressé au pape François pour ce Noël, le président iranien Raeisi s'est référé à l'importance de « Hazrat Maryam, » la Sainte Mère commune aux religions islamique et chrétienne.

Chaque année pour Noël, le Guide suprême d'Iran rend visite à des foyers de familles de martyrs chrétiens des guerres patriotiques d'Iran. Rien de tout cela n'est signalé dans la presse occidentale.

En Iran, les imams parlent souvent du retour imminent de Jésus. Il y a une croyance dans la tradition chrétienne que les trois rois mages étaient perses. La Perse proclame-t-elle encore le retour de Notre Seigneur ?

A Éphèse en Turquie, il y a une maison qui est considérée, par les chrétiens et les musulmans, comme ayant été la dernière résidence de Marie sur terre. De nombreux musulmans s'y rendent pour prier. Il faut mentionner le fait que, lorsque Marie est apparue à Fatima, de nombreuses femmes portugaises portaient le voile et se couvraient les cheveux en public. Comme dans l'islam, le fait que les femmes se couvraient la tête dans les pays chrétiens étaient considéré comme un signe de modestie et d'humilité.

Bien que les femmes catholiques ne portent plus de voile en public, sinon dans les messes traditionnelles en latin, la question de la décence vestimentaire n'est que rarement soulevé en Occident. Si, comme le dit Shakespeare, le vêtement devient souvent l'homme*, qu'est-ce que les vêtements peuvent dire sur nous ?

Apparaissant à une époque où le mouvement des Suffragettes prenait son envol, Notre Dame de Fatima a dit que « certaines habitudes seront introduites qui offenseront beaucoup Notre Seigneur. » A cette époque, des féministes bourgeoises riches ont commencé à porter des pantalons pour protester contre l'ordre « patriarcal. » Voici ce que dit Dieu dans le Deutéronome 22:5 : « Une femme ne portera pas un habit d'homme, et un homme ne mettra point un vêtement de femme ; car quiconque fait ces choses est en abomination à Yahweh, ton Dieu. »

En Occident, les connaissances sur le mouvement anti-suffragette sont rares. Les femmes de ce mouvement étaient souvent très actives dans des programmes d'aide aux pauvres et l'action caritative. Londsdale a fait des écrits sur les lois anglaises sur les pauvres et Ethel Harrison se sentait proche de l'Association des travailleurs (Workingmen's Association). Ces femmes considéraient la famille comme l'unité sociale naturelle. Selon elles, la « libération des femmes » étaient une ruse pour briser la famille et dégrader les femmes.

Ethel Harrison n'était pas conservatrice. En fait, elle était d'extrême gauche et soutenait la Commune de Paris de 1870.

Sauvagerie positiviste

Harrison était influencée par les idées du philosophe positiviste Auguste Comte. Bien que la sociologie matérialiste de Comte était, sous de nombreux aspects, précurseur de la pensée technocratique moderne, il croyait néanmoins que la société éclaterait dans la barbarie sans religion. Par conséquent, Comte a cherché à remplacer le christianisme avec sa religion ridicule « de l'humanité. » Mis à part des temples en France et au Brésil, les idées religieuses de Comte n'ont jamais eu beaucoup de faveur officielle. Mais il y a une notion importante dans laquelle ses idées ont triomphé, même si elles demeurent officiellement non reconnues. Comte semblait se rendre compte du paradoxe essentiel de la laïcité : on devient laïc en relation avec le religieux, qui est lui-même un moment dans le développement de la religion. Dans la religion imaginaire de Comte, le philosophe voulait que l'image de la femme qu'il aimait remplace la Vierge Marie. Son portrait aurait été suspendu dans chaque temple de l'humanité. Comte était tombé amoureux d'une femme mariée qui l'avait rejeté.

Comte croyait que l'histoire pouvait être divisée en trois périodes : l'époque théologique où les évènements naturels étaient expliqués en recourant à la fiction et au surnaturel : la période métaphysique dans laquelle la religion et la science ont coexisté, et la période positiviste dans laquelle tout phénomène peut être expliqué par la méthode scientifique de l'observation et de l'expérimentation. En en certain sens, le monde technocratique contemporain est profondément influencé par Comte, sauf que nous sommes revenus, non pas à une véritable théologie, mais plutôt à la caricature de la théologie dans la pensée de Comte.

Ce qui gouverne nos sociétés n'est pas la méthode scientifique mais plutôt une sorte de dogme post-moderne qui explique que dans une société sans signification, tout ce que disent les scientifiques en position de pouvoir doit être perçu comme infaillible.

Dans une telle société, la métaphysique n'est plus nécessaire. Les êtres humains peuvent être considérés comme des choses, sujets aux lois de la structure. Au même titre que les catholiques simples d'esprit du passé à qui on n'exigeait pas de suivre la messe en latin et de comprendre les mystères abstraits de la foi, mais de suivre une série de règles pour son salut, la même chose se produit dans notre monde positiviste contemporain.

La seule différence étant, bien sûr que, alors que les anciennes croyances étaient vraies, les plus récentes sont manifestement fausses. L'ancien ministre de l'éducation, Vincent Peillon, a expliqué que la laïcité, c'est la religion de la République et les francs-maçons en sont le clergé ! Il semble avoir vu ce que Comte a vu, à savoir que la laïcité devrait revenir à une fiction théologique pour se perpétuer.

Mais la franc-maçonnerie est un pauvre substitut du christianisme. Il exclut une grande partie du public, les pauvres en particulier ; ses rituels secrets sont grotesques et ses temples sont laids. C'est un reflet parfait de la mafia organisée qui se nomme lui-même l'état moderne.

Mais au moins Comte comprenait l'importance d'un archétype féminin chaste et beau comme base de toute religion.

Une religion inoffensive

On imaginerait que, dans une société scientifique avancée, des références aux lutins, aux sorcières et d'autres figures du folklore et de la superstition serait rarement vu. Mais c'est l'opposé qui est vrai en fait. Les élèves des écoles laïques françaises voient des sorcières tous les jours. Par exemple, l'un des principaux manuels de l'école primaire, c'est Mona et ses amis. Il y a des sorcières à toutes les pages, ainsi que des poèmes sur la sorcellerie et la magie. Plusieurs manuels ont des sorcières ou des dragons « gentils » qui accompagnent les élèves dans leur lecture.

La féministe Mona Chollet soutient que la sorcière est un symbole des femmes émancipées modernes. Elle tente de démontrer que les sorcières dans le passé étaient simplement des femmes de sagesse indépendantes qui résistaient au « patriarcat. » Elle ignore complètement des siècles de documentation étendue prouvant que de nombreuses sorcières qui ont été brûlées sur le bûcher, étaient coupables de crimes abominables tel que l'infanticide rituel et le cannibalisme.

On ne soulève jamais la question de la laïcité en France lorsque les sorcières sont de plus en plus exposées dans les magasins pendant Halloween. C'est assez étrange étant donné le fait que la Wicca est officiellement reconnu comme la religion se développant le plus rapidement dans le monde.

Dans le numéro de ce mois-ci du magazine Têtu, Bilal Hassani, un chanteur transexuel, apparaît sur la couverture déguisé en Vierge Marie. L'image a été conçue pour offenser les catholiques. C'est la norme dans la France de Macron : on ne permet pas au public de dire du mal de ceux qui ont un pouvoir financier, c'est à dire les faux dieux, mais il est parfaitement louable de blasphémer contre Dieu.

Le magazine en question voulait que la souillure soit mise dans le métro parisien mais les autorités ont jugé correctement que cela violait les principes de la laïcité. L'aspect positif de tout cela, c'est que la laïcité a prouvé que l'Église catholique a vu juste : la société laïque n'existe pas. L'occultisme est la religion de cet âge de ténèbres.

Lors de l'apparition à Fatima, Notre Dame a révélé trois secrets à trois petits enfants. Le troisième secret n'a jamais été révélé entièrement mais il est quasiment certains que cela concernait l'apostasie de la hiérarchie catholique.

De nombreux leaders du Moyen-Orient dont les pays ont été envahis par des takfiris soutenus par l'Occident, ont été dénigrés comme terroristes ; mais au Moyen-Orient, c'est le Hezbollah, l'armée syrienne et l'Iran qui ont protégé les chrétiens. S'il arriverait que les terroristes s'emparent de nos villes, nos leaders occultistes les dirigeraient certainement vers les églises et les mosquées.

Fatima signifie « chaste » en arabe, mais aussi « celle qui brille. » Au Portugal, le lieu de la plus grande apparition mariale de l'histoire a été nommé d'après une jeune musulmane qui s'était mariée avec un prince catholique local après le départ des dirigeants musulmans de la Péninsule Ibérique. Les occultistes qui gouvernent ce monde font tout ce qui est en leur pouvoir pour monter les musulmans et les chrétiens les uns contre les autres.

Finalement, la raison pour laquelle la Crèche offense les laïcistes, c'est qu'elle représente spiritum paupertatis, l'esprit de pauvreté. Les dirigeants vaniteux de ce monde ne peuvent supporter de contempler l'humilité absolue de leur Créateur. Ils tentent de se détourner de ce fait en affirmant faussement se méfier des musulmans, insultant leur religion en faisant croire au public que la Sainte Famille ne signifie rien pour eux. Dans la Sourate 3, verset 42 du Coran, il y est dit : « Ô Maryam (Marie), certes Allah t'a élue et purifiée; et Il t'a élue au-dessus des femmes des mondes. »

Noël devrait être un temps pour que les musulmans et les chrétiens s'unissent afin de célébrer la Nativité. Nous n'avons sans doute pas la même compréhension de sa signification, mais les civilisations chrétiennes et islamiques ont une profonde appréciation de l'ordre, de l'harmonie et de la beauté. Et quoi de plus beau que l'idée d'une femme parfaite donnant naissance à la lumière du monde ?

Gearóid Ó Colmáin

* Certainement un équivalent de « l'habit ne fait pas le moine »

Source : https://www.gearoidocolmain.org/the-offense-of-the-crib/



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