Source : francetvinfo.fr
Samedi 13 avril 2019
Depuis mon dernier passage vers Noël sur cette route, les graffitis étaient restés en place, en particulier celui dénonçant la criminalité de l'élite. Il avait été peint sur une glissière en béton le long d'une route nationale menant à un col .
"Mort aux bourreaux pédophiles"
Seul, un graffiti contre Macron avait été raturé, sans doute par un agent du pouvoir déguisé en rebelle, un de ceux qu'on appelait les antifas. Il avait bien sûr traité l'auteur du graffiti de fasciste par un petit message rageur inscrit à côté du graffiti raturé. Etre traité de "fasciste" était la condamnation suprême par le pouvoir et quand on est vilipendé par le pouvoir, c'est la consécration suprême. Heureux les persécutés !
Comme on était un samedi, quelques irréductibles Gilets Jaunes campaient toujours sur des ronds-points malgré la ruine du mouvement et sa récupération par l' "opposition officielle", celle qui soutient "l'écologie" et donc l'augmentation du prix du carburant... Et qui sert de combustible à la construction du gouvernement mondial.
Certains ronds-points étaient ornés de croix jaunes, en souvenir des victimes de la répression policière et d'accidents lors de la grande époque du mouvement pendant l'automne 2018. Ces croix démontraient aussi la survivance de la culture chrétienne chez ces activistes issus de la France profonde.
Du 15 au 21 avril 2019
L'Auvergne fait partie de cette France déchristianisée plus tardivement qu'ailleurs. Les prêtres réfractaires y étaient nombreux pendant la Révolution Française et dans les années 70, quand j'étais enfant et que j'y venais en vacances, la vie catholique avec les messes, les objets de piété dans les foyers et les célébrations, type pèlerinages et dévotions à la Vierge étaient encore nombreux dans la région surtout sa partie montagneuse, qui est, encore aujourd'hui jalonnée d'innombrables croix en granit. Dans le même temps, la région où je demeurais habituellement enfant et adolescente était plus largement déchristianisée, le village où je vivais était aux mains des communistes et j'avais assisté à des moqueries de la part d'adolescents envers le curé du village quand j'avais environ dix ans, alors qu'il était venu me défendre après que ces jeunes m'ait fait tomber de mon vélo, alors que je me rendais au catéchisme. Le curé avait le caractère vif et la colère lui avait fait perdre sa vigilance, il trébucha et tomba à terre. Les adolescents rirent de plus belle.
Mais lisons ce qu'en dit Emmanuel Todd :
"C'est en 1791 qu'apparut pour la première fois la carte qui allait structurer pendant près de deux siècles la vie politique française. L'historien américain Timothy Hackett a mis en forme cartographique le choix des prêtres qui acceptèrent ou refusèrent de prêter serment à la Constitution civile du clergé votée par l'Assemblée constituante le 12 juillet 1790. Ce texte prévoit l'élection des curés et des évêques par les fidèles, éliminant ainsi le pouvoir du pape.
C'est alors que se manifeste l'opposition géographique entre une France déchristianisée où les curés acceptent la subordination de l'Eglise à la Révolution, et une France catholique appelée à devenir le bastion le plus stable de la droite française. La France déchristianisée est pour l'essentiel un bloc central, un Bassin parisien étiré le long d'un axe oblique allant des Ardennes à Bordeaux, auquel il faut ajouter la majeure partie de la façade méditerranéenne. La France fidèle à l'Eglise est constituée d'une constellation de provinces périphériques, à l'ouest, au nord, à l'est, dans le Massif Central et le Sud-Ouest. Il y aura quelques évolutions par la suite mais la sociologie religieuse, fondée par Gabriel Le Bras au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale , montre pour l'essentiel, la pratique religieuse ne s'est jamais relevée dans le Bassin parisien et sur la façade méditerranéenne de son effondrement du milieu du XVIIIe siècle. Elle a résisté avec efficacité dans les bastions périphériques jusqu'au début des années soixante. (...)
Dans ces régions, le catholicisme, bien loin de s'effriter, s'est, en pratique, consolidé tout au long du XIXe siècle. Sa puissance retrouvée a fait peur et conduit les hommes de la République à réaliser en 1905 la séparation des Eglises et de l'Etat. (...)
Lors de l'élection du Front populaire en 1936, les pôles de résistance de la droite conservatrice dessinent toujours la même constellation périphérique. (...) La complémentarité géographique du catholicisme et du communisme est l'un des traits frappants de la géographie politique de la France durant les trois décennies qui suivent la Seconde Guerre Mondiale.
Cette belle structuration religieuse s'effondre par étapes à partir du concile Vatican II (1962-1965)... Le reflux n'est pas seulement français ; il définit à l'échelle de l'Occident, une crise terminale du catholicisme. (...)
Emmanuel Todd, Après la démocratie, pp. 22-24
De quoi comprendre longtemps après le gouffre culturel qui séparait ma région d'origine de ma région d'adoption et à fortiori, ma complicité avec des pays considérés comme des bastions catholiques comme l'Irlande, le Portugal ou la Pologne. Surtout l'Irlande. Tout cela sans avoir une conscience claire de cela jusqu'à mes 50 ans.
La propriétaire du gîte auvergnat où j'ai séjourné entre les Rameaux et le Vendredi Saint est catholique, elle fait partie de la vieille génération qui a été entraînée par les hérésies de Vatican II et qui lit la Vie, mais qui garde certaines valeurs comme celle de s'intéresser à ce qui se passe au delà de son univers quotidien, de bonnes manières et un certain goût pour les bonnes choses et la convivialité. Alors qu'on était encore un période de Carême, elle nous a proposé à mon conjoint et moi de la soupe de champagne, une sorte de cocktail que l'on ne connaissait pas. Je préférais du jus de fruit. Mon conjoint lui, accepta et trouva ça bon. La dame, avec des amis, cassait des noix pour en faire de l'huile qui allait être confectionnée dans un moulin artisanal et ce ne sont pas des mauvais snackings de supermarché que nous avons eu pour accompagner nos boissons mais des gougères. Les hypermarchés de la région, ou du moins le rayon traiteur, ressemblent quasiment à des épiceries fines en comparaison de ce qui a cours dans notre département de résidence. On peut par conséquent, imaginer les rayons des charcuteries situées en centre ville. Une débauche de produits goûteux. Dans les vitrines, des pâtés à la gelée, finement décorés, sont souvent exposés. Dans la petite ville où vivent mes parents, on trouve encore trois crèmeries, un type de magasin en voie de disparition dans d'autres endroits. Les prix y sont doux, les fromages succulents. Il y avait sans doute un lien avec l'analyse d'Emmanuel Todd.
Dans un ancien bastion du catholicisme où j'avais séjourné, à l'ouest de la France en 2013, j'y ai eu la surprise d'y trouver une boutique où l'on vendait des tenues de baptême traditionnels, j'ai pu voir une mère essayant une robe blanche en tulle avec un bonnet assorti à son bébé. C'est la première fois que je voyais cela depuis des décennies. Le dimanche, je vis des familles traditionnelles bien habillées se rendant à la messe. Dans cette petite ville, j'ai aussi trouvé un marché où j'achetais des légumes à la qualité et des prix dignes de mon enfance.
Sinon, comme partout ailleurs en France, la culture et les spiritualités alternatives avaient gagné une bonne place, autant en Auvergne qu'au bord de l'Atlantique. Peut-être plus qu'ailleurs. Quand on saute dans le train en marche après avoir été à la traîne, on est plus zélés que les autres !
La dame du gîte avait été choquée par la débauche d'argent proposée par des oligarques pour la restauration de Notre Dame de Paris.
Le jour de l'événement, j'ai remarqué une affiche au bord d'une route : un spectacle proposé par une compagnie théâtrale locale appelée "Quasimodo". Je musardais ensuite sur l'incroyable popularité du roman de Victor Hugo campé à l'ombre d'une cathédrale dont j'ignorais qu'elle allait être la proie des flammes quelques heures plus tard, et sur le personnage de Quasimodo et ce que cela m'inspirait : que la laideur est une malédiction mais qu'elle peut cacher une âme belle comme ce personnage difforme qui, même sans espoir de retour, aime Esméralda. Aimer au vrai sens du terme. Ce n'est pas un sentiment, c'est avant tout se donner à l'autre gratuitement et sans condition. Savoir traduire en acte un amour qui n'est pas forcément payé de retour. Et cela chagrine nos grands esprits freudo-marxistes car ce n'est pas sexuel. Ou pas seulement. Ou pire pour eux : cela sublime le désir sexuel.
C'est aussi le christianisme qui nous le dit.
"Quasimodo, le bossu de Notre-Dame" film de Charles Laughton diffusé sur Arte deux jours après l'incendie
Plus tard dans l'après-midi, je me suis sentie assaillie d'une tristesse infinie : je devenais vieille. Mis à part avoir eu des enfants ce qui plait à Dieu, je n'avais rien fait d'intéressant jusque là et je serais désormais en grande difficulté pour vraiment agir. Je manquais d'argent pour visiter des lieux saints, trop timide pour évangéliser, trop vieille pour participer durablement à la lutte contre Satan. J'avais aussi l'impression que ma foi était juste du cinéma et que j'abusais avec de belles paroles des amis virtuels sur internet qui avaient l'air d'être persuadés que j'étais une personne sincèrement croyante, des gens visiblement aux belles âmes et sans esprit retors. Environ dix personnes que j'aurais aimé connaître plus, non pas par curiosité malsaine mais pour échanger des discussions in situ et sans l'aide d'internet. On pouvait ajouter quelques autres, non croyants, mais dont j'espérais la conversion.
Plus tard, alors que je m'étais arrêtée à un stade pour que mes enfants jouent un peu au ballon, il m'a semblé que je revenais de loin et je ne comprenais pas ce qui m'était arrivé.
J'ai des désirs étranges comme celui de devenir une héroïne ou une sainte, je trouve cela bien prétentieux et pourtant, c'est le vrai but de tout catholique digne de ce nom. J'en suis encore bien loin.
Ce lundi soir, Je vis la flèche de Viollet-le-duc enflammée, sans comprendre sur le coup ce qui se passait. Sur cette chaîne de télé, des journalistes au regard vide semblaient ne pas comprendre la portée de l'événement. L'incendie d'une cathédrale majeure ou d'un entrepôt, c'était du pareil au même. Il devait en être de même sur les autres chaînes. Et à la radio. Et dans les "grands journaux de référence".
Les jours suivants, de beaux messieurs libéraux, libertaires, aimant l'argent, la gloire, la vacuité, la célébrité, le clinquant et notre beau régime maçonnique et macronesque louaient Notre-Dame. Une cascade de mots d'amour factices, des larmes de crocodile qui m'avaient laissé pantoise, il semblait que la petite dame catholique, propriétaire du gîte, n'était pas dupe non plus. Il était possible que le "je suis Charlie" soit remplacé par le "je suis Notre-Dame" par des gens qui voulaient mettre la Dame, la Reine de France, au rebut tout en craignant son coup de talon qui aurait écrasé les serpents qu'ils étaient. Il se moquait mais avec une certaine crainte révérencieuse.
J'ai fini par me connecter à mon monde virtuel grâce à un smartphone. Y accéder tout en étant en Auvergne me procurait de la satisfaction. J'y restais peu et allais à l'essentiel car j'avais d'autres envie off the web. Plus rien ne me manquait. Notre-Dame était le grand sujet de discussion, de la moindre réflexion sans aucun sens aux articles les plus subtils. La caste, se sentant toute puissante, avait fait des négligences qui dessillaient les yeux de nombreux internautes.
Le jeudi saint, je me suis rendue dans un monastère bénédictin moderne. A une époque où il était de bon ton de fonder des communautés hippies, des religieux avaient fondé ce monastère dont l'aspect extérieur en béton n'était pas engageant, mais on s'y sentait bien à l'intérieur. Dans la chapelle, on était happés par de l'orgue. La boutique regorgeait de livres sur le christianisme, de Léon Bloy au Pape François. Il y en avait pour tous les goûts. Il y avait aussi des "bondieuseries" mais toutes aussi jolies les unes que les autres. Je me suis surprise à en acheter ainsi qu'un petit livret de prière. Ma mère qui m'accompagnait se plaignit de ne pouvoir payer en chèque et en attribua la faute au fait que la communauté bénédictine qui occupait les lieux était"conservatrice"... Le curé moderniste de sa paroisse faisait son oeuvre. Elle ne fit aucun signe de croix, aucun moment de méditation, encore moins de prières dans ce lieu.
En fait, le monastère fait partie de l'Eglise catholique "officielle" mais ne verse pas dans le modernisme débridée. Sans doute la "branche" du catholicisme représentée par le cardinal Sarah et Benoît XVI. La communauté bénédictine des lieux est active dans la procédure de béatification du prêtre réfractaire auvergnat François Gaschon.
Les moines comme la plupart des gens en retraite sur place affichaient le regard typique de ceux qui n'ont pas l'esprit tordu et qui n'ont pas peur du prochain. Un vieil hameau à quelques centaines de mètres du monastère avait été transformé en lieu de résidence pour des gens cherchant un "séjour spirituel". On y reconnaissait facilement le milieu bourgeois catholique, qui ici, montrait son meilleur visage. Des gens polis voire spontanés et des enfants remuants et nombreux. Il y avait beaucoup de poussettes. Ils acheminaient des cagettes de victuailles et un container était entièrement rempli de bouteilles de bière belge vides... Heureusement que la gauche nous explique que les catholiques n'aiment pas le plaisir !
Il n'est pas impossible qu'à la fin des temps, les quelques uns qui suivront encore Jésus-Christ au lieu de l'Antéchrist écologique devront se réfugier dans des lieux comme celui que j'ai visité pour le Jeudi Saint : des nids d'aigle à l'abri du tumulte et du regard.
Ces familles m'avaient rappelé ma fascination initiale pour le catholicisme : un monde qui s'opposait à la stérilisation et au sexe sans procréation, tout cela avait personnalisé ma rébellion inconsciente contre la culture de mort. Il y avait sans doute un lien aussi avec la nourriture et la façon d'être avec les autres. Tout ce qui est organique et essentiel.
C'est une volonté de prier qui avait animé mon Vendredi Saint. Toutes les églises des environs étaient fermées. Seul la majestueuse abbatiale où ma mère suit la messe du dimanche était ouverte. Elle est d'ailleurs ouverte tous les jours car elle est sans cesse envahie de visiteurs venus eux, pour le patrimoine. L'un d'entre eux, une femme dans la cinquantaine, avait contemplé le regard vide la statue de la Vierge installée dans la crypte. Elle semblait ne pas en comprendre la signification. Face à elle, La statue et la châsse de Saint Austremoine, abritées par d'épaisses vitres, ressemblaient à des fétiches figés. On avait pris soin d'éliminer ce qui rappelait la foi des anciens. Le matin-même, J'avais lu un article expliquant la place et la signification de la culture dans notre monde contemporain. Comme cela s'était produit plusieurs fois avec d'autres articles du même auteur, des mots précis avaient remplacé mon mal-être et une compréhension diffuse des choses et je contemplais d'un oeil neuf ces curieux qui rentraient dans l'abbatiale parce qu'un office du tourisme leur avait conseillé de le faire. Mais je rêvais d'une chapelle perdue car dans cette abbatiale, quelqu'un en prière pouvait être pris pour un intervenant culturel mettant en scène le catholicisme du Moyen-Age. On pourrait même me prendre en photo.
Quelques années auparavant, la châsse qui contenait les restes de Saint Austremoine, le grand évangélisateur auvergnat, avait été volée et trimbalée sur la planète entière avant d'être restituée à l'abbatiale. Tout cela s'était passé dans une non-civilisation qui se gaussait du "trafic de reliques" du Moyen-Âge.
Les gens acceptent sans broncher le discours schizophrénique qui explique que le Moyen-Âge est une période noirâtre où la grande distraction était de brûler des sorcières ou de torturer des hérétiques. La pensée occidentale, éclipsée pendant dix siècles, allait miraculeusement resurgir à la Renaissance ! A se demander comment il avait été possible que les écrits des penseurs grecs et romains avaient-ils pu être cachés durant tout ce temps !
Dans le même temps, il faut valider la thèse que les cathédrales, les châteaux, les monastères et les maisons anciennes étaient le fruit d'artisans très compétents et très organisés. Un grand raisonnement mathématique a été à l'origine du juste équilibre et de la solidité des cathédrales. Le gothique avait été un progrès technique par rapport au roman. Prière de ne pas voir de contradictions flagrantes entre les deux assertions ! Prière de croire que des barbares superstitieux obsédés par les flammes purificatrices, étaient des bâtisseurs plus compétents que Bouygues !
La Vierge de la crypte occupe le seul endroit de l'abbatiale qui semble fait pour les catholiques traditionnels avec sa chaise conçue pour s'agenouiller et le Je vous salue Marie inscrit sur un panneau de lave émaillé. De ce que j'en sais, les messes animées par le curé moderne qui officie en ce lieu n'incluent plus cette prière. Des petits panneaux en carton ont été installés sur le grand rideau qui cachent les travaux de rénovation d'un transept. Il y était inscrit paix et fraternité comme autant de mantras louant les valeurs des Droits de l'Homme.
Le samedi, sur le chemin du retour, les Gilets Jaunes étaient encore fidèles au poste. Leur visage révélait bien leur appartenance aux classes négligées par l'élite, ces gens simples qui aiment le football ou la moto. J'ai pris mon déjeuner dans une cafétéria que j'avais lié à "l'esprit Gilets Jaunes" après l'avoir découverte l'hiver dernier. Elle est située dans une petite ville ouvrière provençale. On y sert des menus généreux et ce jour là, veille de Pâques, on offrait un kir, une boisson populaire et conviviale inventée par un chanoine et qui devait représenter l'horreur absolue pour tous les bobos qui occupaient les villages alentours. Ces villages, souvent très beaux, étaient devenus la demeure d'artistes, de vacanciers cossus et de résidents venus des pays les plus riches d'Europe. Les premiers occupants étaient des gens de la contre-culture des années 70. Comme toujours, ils ouvraient la voie à l'argent, à la destitution de la culture paysanne et même de la population locale. La cafétéria aux assiettes copieusement garnies narguait les restaurants branchés des villages, dont le contenu des assiettes étaient moins généreux que les prix.
C'est ainsi qu'avec quelques heures d'avance, j'avais terminé le Carême.
Pour la première fois depuis ma conversion, je suis allée à la messe dans les environs de mon domicile pour le jour de Pâques. J'ignore ce qui m'en a empêché jusque là. Dans cette zone peu peuplée, les environs c'est 25 kilomètres plus loin. On y donnait une messe de "rite extraordinaire" dans la cathédrale romane. Il y avait assez peu de monde. Je n'ai pas pu savoir si l'incendie de Notre Dame a eu un effet sur la fréquentation des églises pour des raisons cultuelles. Il y avait un noyau de fidèles dont la foi m'a semblé sincère. Ils chantaient magnifiquement. L'un d'eux, un Africain, assistait le prêtre. Il y avait deux autres Africains et un Asiatique ce qui me fit penser que la thématique de l'immigration est bien plus complexe que ce que la France Insoumise ou le Rassemblement National en disent.
Il y avait trois enfants dont un petit garçon qui gardait les mains jointes et s'agenouillait. Il n y avait rien de prévu pour les fidèles traditionnalistes et les gens s'agenouillaient à même le sol.
Mon esprit parfois tordu me fit penser que cette sorte d'humiliation avait été peut-être prévue lors du grand chamboulement du catholicisme des années 1960 quand on avait installé des chaises ordinaires dans les églises.
Lundi 22 avril 2019
Une vision lui fit horreur : la photo de toutes jeunes filles en habit de communiante allongées sur des brancards, figées dans l'innocence et la pureté. Tuées par le mal absolu. Le lien avec l'incendie de Notre-Dame était évident. Si les gens ne sortaient pas de leur torpeur, Satan n'aurait aucun mal à établir son royaume.
source : Christianophobie.fr