Ceci est un souvenir "d'avant le Covid". Nous sommes en septembre 2019. Personne, pas même les plus éveillés autour de moi n'avait entendu parler d'une épidémie qui allait fournir le prétexte à l'établissement d'une dictature planétaire.
Cette chapelle se se situe dans le département de la Drôme, plus exactement dans sa partie sud, dans une petite région appelée les Baronnies. Cette région comprend aussi le sud-ouest du département des Hautes-Alpes. Au Moyen-Âge, cette petite région dont les paysages rappellent la Provence voisine, était sous contrôle de deux familles de barons, les Mévouillons et les Montauban. Elle a gardé une certaine autonomie avant de devenir une partie du Dauphiné. Le terme touristique de "Drôme provençale" est donc trompeur sinon pour le caractère méditerranéen de ses paysages.
C'est en tout cas, une région dont les paysages, les petits villages, et la luminosité m'enchantent depuis une vingtaine d'années, depuis exactement la fin des années 90 lorsque je me suis rendue pour la première fois dans le secteur.
Un petit panneau m'apprend que la chapelle est dédiée à deux saints indissociables l'un de l'autre: Côme et Damien. Côme et Damien étaient deux frères chrétiens originaires d'Arabie. S'ils sont indissociables, ce n'est pas tant parce qu'ils étaient frères mais qu'ils exerçaient au IVème siècle, l'un la médecine, l'autre la pharmacie, deux pratiques qui dépendent l'un de l'autre et se complètent.
Les deux frères ont prodigué des soins gratuitement, ont fait des guérisons miraculeuses ce qui a favorisé des conversions au christianisme, en particulier en Syrie, où ils ont été arrêtés, torturés, puis décapités.
Il est à noter que c'est aussi en Syrie qu'à été martyrisée Sainte Corona, une sainte peu connue mais qui allait devenir d'actualité quelques mois après mon excursion !
Pour le moment, lors de cette excursion, je ne gardais comme impression que toute l'universalité de l'Église était bien résumée dans cette chapelle d'une petite commune rurale française dédié à des saints du Moyen-Orient.
Désormais, je considère ces deux saints comme des exemples à suivre. On ne peut pas exercer la médecine par les temps qui courent gratuitement, je reste d'avis que le personnel soignant doit avoir un salaire qui reflète leur dévouement et leur responsabilité. Néanmoins, le dévouement gratuit de Saints Côme et Damien est un exemple face à la cupidité criminelle de Big Pharma.
Pour une sorte de virus grippal, nous avons eu jusqu'ici deux périodes de l'année 2020 où nos déplacements ont été sévèrement limités, les gens terrorisés par une propagande tapageuse et incessante, des personnes âgées décédées en milieu hospitalier dans des conditions douteuses. Sans oublier, le port du masque auquel il est désormais dur d'échapper sinon dans nos foyers mais jusqu'à quand ?
Les principales victimes - outre nos anciens - sont les enfants à qui on dénie toute insouciance. Je n'apprend sans doute rien en disant que les deux saints soignants auraient été outrageusement choqués.
Pour un simple virus grippal, il est possible que le pouvoir fasse durer at vitam æternam un confinement plus ou moins drastique. Aurais-je la possibilité un jour de revoir les Baronnies ?
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