mercredi 4 avril 2018

Note sur la démocratie

Note sur la démocratie
par le révérend Denis Fahey 









   Le mot "démocratie" est utilisé dans une variété de sens mais il signifie en fait une forme particulière de gouvernement. C'est le gouvernement par le peuple en contraste avec la monarchie et l'aristocratie, dont les gouvernements sont formés respectivement d'un homme et par quelques hommes. La différence entre ces trois moralement légitimes formes de gouvernement est la différence dans la forme, non dans le but ou la fin, de gouvernement. La fin du gouvernement est la même dans toutes ses formes : c'est la promotion du bien commun du peuple en entier et la sauvegarde de leurs droits en tant que personnes.

    Nous devons distinguer entre la démocratie directe et la démocratie indirecte. La démocratie directe se trouve là où les citoyens ordinaires effectivement gouvernent en personne. Cette forme existait dans la Grèce antique et existe toujours dans les landesgemeinde de certains cantons suisses. Mais cela n'est possible que dans les petites communautés. La démocratie indirecte c'est lorsque le peuple est gouverné par leurs représentants. C'est la seule forme de démocratie possible dans des grands états ou nations. Mais là encore, nous devons subdiviser, parce qu'il y a deux sortes de démocratie indirecte, la forme légitime et ce qu’on pourrait appeler la forme rousseauiste-maçonnique. La forme légitime de démocratie indirecte c'est lorsque ceux qui gouvernent sont, en premier lieu, choisis parmi tout le peuple ; et en deuxième lieu, désignés par les votes de tous les gens. L'autorité tire sa source de Dieu. C'est la démocratie tel que l'avait compris St Thomas. C'est une de ces formes de gouvernement possible de jure, qui peut être adopté ou non par un peuple selon l'histoire et les circonstances. Dans certaines circonstances, cela donne d'excellents résultats, mais ce n'est pas toujours infaillible. La forme rousseauiste-maçonnique de démocratie indirecte pourrait être appelé plutôt "démocratisme" (1). C'est un mythe philosophico-religieux basé sur deux dogmes : premièrement, le dogme du peuple souverain, c'est à dire de peuples toujours en possession du pouvoir souverain, dont ils sont la source, et non Dieu, et considérant ceux qui gouvernent comme leurs délégués. Ces délégués doivent obéissance au peuple au lieu d'être considérés comme des dirigeants auquel on doit obéir ; deuxièmement, le dogme du vote des gens qui fait ou crée ce qui est bien et juste, donc encore exaltant l'homme à la place de Dieu.

    En dépit du fait que ce démocratisme rousseauiste-maçonnique a été fréquemment condamné par l'Eglise Catholique (2), le fonctionnement de la démocratie légitime est profondément influencé par ces erreurs. Beaucoup de catholiques proclament que "le peuple ne peut pas faire d'erreurs" et que "les hommes sont égaux" sans se rendre compte de l'arrière goût rousseauiste de leurs pensées. Bien des politiciens semblent penser qu'une majorité à une élection les place au dessus de la loi morale. Ces maux sont intensifiés par le fait qu'au delà de la façade de la démocratie, les états et les nations en sont venues à être dominés par les intérêts financiers privés. "Cette domination est permanente, sans respect pour le parti au pouvoir. Tous les partis ont besoin d'argent et il devient souvent profitable au pouvoir de l'argent de tous les financer..... Le gouvernement des partis a complètement échoué ces dernières années à donner à la nation une vraie protection contre les manipulations les moins scrupuleuses et les plus malhonnêtes du système monétaire par des intérêts privés ce qui a transformé les législatures en un spectacle de guignol avec des marionnettes mues par des ficelles de derrière la scène." (3) Quelle que soit la mascarade de démocratie à travers le monde, c'est donc, en grande partie, le gouvernement de certains groupes financiers plus ou moins inspirés par les théories naturalistes rousseauistes-maçonniques. 


(1) sans doute Denis Fahey aurait-il parlé de nos jours de « démocrature » (NDLT)

(2) notamment par le Pape Pie X dans sa condamnation du Sillon, août 1910

(3) A.N. Field dans Examiner, mai 1939






Traduction faite par mes soins, merci de me signaler gentiment toute erreur !



Trouvé dans "The Rulers of Russia" (les dirigeants de la Russie) du Rev. Denis Fahey 













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