jeudi 23 août 2018

La maison battue par les vents (Windswept House) - Illuminatis


L'une des très nombreuses images qu'on peut trouver sur le net avec le mot clé "illuminatis Vatican"... Bien sûr bien des sites sont fantaisistes mais quelle est la vérité à ce sujet ?... Une certitude : elle est extrêmement sombre...


    Le début du roman nous entraîne dans une épouvantable scène : celle d'un rituel sataniste au coeur même du Vatican (la chapelle Pauline). Elle se déroule le 29 juin 1963, jour de l'intronisation du pape Paul VI.  Depuis, le siège de l'Eglise catholique s'écroule petit à petit sous les poids des renoncements, de l'hérésie, de l'infiltration maçonnique (souvent évoqués sous le nom de "illuminatis") pour culminer ces dernières années avec le pontificat de François, qui officiellement remplace un Benoît XVI qu'on disait en très mauvaise santé à l'époque de son renoncement. Pourtant cinq après, il est toujours vivant. Si l'on croit le roman - et bien des sites internet - c'est la pénétration du Vatican par le satanisme qui est à l'origine de cette décadence avec le bilan effroyable de la pédophilie au sein de l'Eglise qui est liée à ces pratiques démoniaques. 

  Le résultat est une désertification des églises et une apostasie généralisée y compris dans les pays où le catholicisme était tout puissant. Les médias s'arrangent bien pour que l'on croit que les actes de pédophilies et autres crimes sont inhérents au catholicisme alors qu'ils sont le résultat d'une attaque concertée... 

  Il s'agit d'instaurer un "catholicisme" naturaliste et compatible avec le mondialisme. Il est aussi frappant de constater le parallèle chronologique entre Vatican II, le rituel dans la chapelle Pauline et la montée en puissance de la "libération sexuelle". Le site "Bouddhanar" a raison de faire le parallèle entre la bande dessinée "libertaire" la vilaine Lulu et la généralisation du satanisme au Vatican... 

   Reste aux gens restés croyants de beaucoup prier pour que ces horreurs et cette malédiction prennent fin et de rester très prudent quant à l'Eglise officielle même si évidemment, tout le monde en son sein n'est pas sataniste ou criminel. Mais la désagrégation du dogme devrait aussi nous interroger et nous devrions essayer d'informer les autres catholiques que l'on connaît sur cette réalité. A sa façon, Malachi Martin a essayé de nous avertir.




Le cardinal Bernardin, qui aurait été un sataniste et qui aurait participé au rituel du 29 juin 1963


   Ce sermon catholique d'un prêtre américain lui accuse aussi les catholiques d'avoir aussi succombé au relativisme, au plaisir et à l'argent ces dernières décennies ce qui a permis encore plus aisément au mal de s'introduire dans l'Eglise. Dieu sait ce qu'il fait en laissant Satan pourrir le Vatican et toute l'organisation épiscopale, c'est un avertissement aux catholiques.... (en anglais). L'auteur de l'article pense également que les satanistes ont aussi profité d'un affaiblissement au sein du Vatican et que le concile Vatican II aura été le premier signe visible de ce pourrissement. 









Pages 704 à 707 « ILLUMINATIS »

   Le même matin, dans le calme de ses quartiers de l'Angelicum, Christian récupérait du choc initial qui l'avait frappé aux Archives. Les nerfs à présent froids comme de la glace, il s'assit à son bureau et tripota durant une minute l'enveloppe au double sceau ; puis, sans en avoir reçu la moindre habilitation de quiconque – Pape, évêque ou prêtre -, il fendit la bande de papier adhésif.
Le premier objet que rendit l'enveloppe fut une simple feuille de papier. Découpée pour que son format fût égal à celui des autres documents, elle portait un bref avertissement de la main de Carnesecca : « Qui que vous soyez qui ouvrez et lisez ceci, sachez que vous avez affaire au sort de l'Église du Christ. Abstenez-vous en, à moins que l'Apôtre ne vous y autorise. »

   Chris n'aurait pas été plus perturbé s'il avait entendu la voix de son ami disparu retentir parmi les ombres matinales. Il en allait de Gladstone comme il en était allé de Carnesecca. Violer l'office pontifical, si particulier, si exalté par rapport à tout autre office de la société humaine, cela revenait à braver un danger mortel. Car tout ce qui touchait de manière directe et intime à l'Apôtre était
sacro-saint. Pour des partisans de la papauté tels que Carnesecca et Gladstone, il y avait une profonde vérité dans ce proverbe romain peu raffiné et en forme d'avertissement : « Chi mangia Papa... » : « Quiconque mange le Pape en meurt. »

    Néanmoins, il n y avait plus qu'à pénétrer dans le cercle privilégié de ceux qui sont spécialement destinés par Dieu, depuis la création du monde, à être les instruments directs de Sa divine volonté pour le salut des hommes. Le reste du contenu de l'enveloppe comprenait une autre feuille de papier portant un grand sceau papal, ainsi qu'une série de documents illisibles sans l'aide d'un lecteur de microfiches. Par nécessité, Gladstone concentra donc son attention sur la feuille de papier, une lettre qui écrite en latin et à la main, avait été scellée près de vingt ans auparavant par un Pape mourant. Il en lut le texte une première fois, puis une seconde fois. Enfin, le corps immobile et froid comme de la pierre, il relut à nouveau ce message pathétique et courageux.
« Nous joignons à la présente, écrivait le vieux Pape, une liste de ceux qui, parmi Nos Seigneurs Cardinaux et Nos autres collaborateurs, ont adhéré librement à l'Ordre Maçonnique, de même qu'un Rituale détaillé qui eut lieu le 29 juin 1963 en la Capella Paolina et au cours duquel l'Archange Déchu fut intronisé expressément comme étant « le Prince accédant au pouvoir », selon les plans et prophéties des « Illuminatis ».
« Il ne Nous a pas été d'annuler cette intronisation. Nous n'en avons ni la santé physique, ni la force spirituelle. Pas plus que Nous ne sommes digne d'être choisi pour une telle tâche ; car Nos péchés ont été trop grands dans cet auguste office. Nous croyons, et Nous seront purifié par la main de Dieu durant le passage de Notre mort. Mais Nous ne sommes plus digne de confiance en tant que responsable. Nous confions donc les pièces ci-jointes à Notre légitime successeur dans ce saint office romain de l'Âpotre. Nous le faisons avec la fermer croyance à la Résurrection des corps, au Jugement Dernier et à la Vie Éternelle. Amen. »

   Ce n'était pas par manque de compréhension que Chris lisait plusieurs fois la lettre du vieux Pape. Sa propre formation, et surtout ses conversations avec Slattery lui en avaient appris passablement sur l'élément du rituel satanique appelé intronisation. Assez pour savoir que ceux qui s'y livraient poursuivaient le but de régner avec l'Archange dans son royaume de la vie là-bas, quoi qu'il dût leur arriver ensuite dans l'au-delà. Assez également pour savoir qu'ils consacraient leur personne ainsi que les bâtiments et les demeures qu'ils occupaient au service de l'Archange sur cette terre. Assez, enfin, pour savoir que ceux qui se vouaient ainsi à Satan attendaient le temps – celui qu'ils appelaient l'Avènement du Prince – où les nations acclameraient l'Archange déchu et le reconnaîtraient publiquement comme le Prince Lucifer, comme le Fils de l'Aurore, comme leur chef et leur divinité.

    Ce que Gladstone ne parvenait pas à comprendre, c'était comment une telle cérémonie – un rituel sanglant, autant qu'il pût se rappeler, qui exigeait une organisation complexe et comprenait un sacrifice humain – avait pu être célébré où que ce soit près du Vatican, et moins encore dans la Chapelle Pauline. Il ne comprenait pas non-plus ce qu'Aldo Carnesecca avait à voir avec ça.
Pourtant, si une cérémonie du genre avait bien eu lieu le 29 juin 1963, le choix de ce jour n'avait rien de fortuit. Car c'était la fête des Saints Apôtres Pierre et Paul, fête romaine par excellence. Procéder en un tel jour à « l'avènement du Prince » - et le faire non seulement au Vatican, demeure des Apôtres, mais en plus dans la chapelle dédiée à saint Paul -, c'eut été un acte d'insolence satanique que seul l'Ange déchu et ses dévots eussent songé à perpétrer. En outre, si une telle cérémonie avait bien eu lieu, cela éclairait beaucoup de choses. D'une part, et à tout le moins, cela expliquerait cette entrée énigmatique du journal de Carnesecca relative à sa rencontre avec le Pape de Septembre. « Longue conversation avec Pp.... » Chris connaissait ces mots par coeur. « Convient aucun Pape pourra gouverner Église par intermédiaire Vatican avant annulation intronisation. »

   Surtout, cela rendrait compte de l'extraordinaire vitesse à laquelle l'armature de l' Église catholique romaine s'était détériorée. Chris avait toujours jugé inexplicable qu'une structure ecclésiale aussi solide et aussi vivante eût été liquidée en l'espace de quinze ans seulement – laps de temps assez bien délimitée, puisque, ayant commencé avec la clôture du Deuxième Concile du Vatican en 1965, il avait duré jusqu'à la fin des années soixante-dix. C'avait été comme si, par exemple, le Canal de Panama s'était soudain vidé de son eau. Car durant cette courte période, la structure romaine – vaste organisation qu'il avait des siècles pour édifier au prix de beaucoup de sang et de sacrifices – s'était soudain vidée de l'énergie spirituelle et morale qui l'avait animée jusqu'alors, faisant d'elle la matrice de toute une civilisation et une puissance formidable parmi les nations.

   Quelque impossible ou extravagant que cela parût, plus Gladstone y pensait, plus il se rendait compte qu'une véritable intronisation de l'Archange déchu dans un endroit aussi sanctifié expliquerait une grande partie de ce qu'il avait trouvé si déconcertant et si décourageant. La violation du Vatican au nom du mal absolu et incarné rendrait compte du rejet de la grâce, ainsi que de l'assaut lancé contre les bâtiments et les personnes par l'influence de cet Adversaire acharné de Dieu et de l'humanité. Elle rendrait compte de ce qui était arrivé à la Rome pontificale, à quatre Papes et à tous les secteurs de l' Église universelle.
Elle expliquerait le comportement déroutant du vieux Pape, dont le règne avait commencé à son insu par cette intronisation et qui avait permis, voire favorisé à certains égards la liquidation de la structure de l'Église. Elle expliquerait la résignation souriante et la mort du Pape de Septembre, qui avait parlé à Carnesecca d' « assurance », se montrant ainsi tragiquement prescient. Elle expliquerait l'impuissance manifeste du Pape slave – ses imprudences, ses idées très personnelles, son échec à aligner les documents du Concile sur la doctrine et la tradition catholiques, sa tolérance d'un enseignement hérétique dans les séminaires et les universités. Elle expliquerait enfin la corruption et la putrescence que Chris et Slattery avaient exposées en détail dans leurs rapports à l'attention de Sa Sainteté. "


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