Were You at the Rock ? Étiez-vous sur le rocher ?
Par James Bemis
Les « Mass Rocks » (rochers de messe) et la survie de la foi en Irlande.
Did you go then to the grey rocks,
And behind a wind-swept crevice there,
Did you find Our Mary gently waiting,
Our Lady, sweet and fair?
Did the sun shine gently round her,
Making gold darts through her hair?
And will you stay silent as the day
When the wind has left the air?
— "Were You At the Rock?"
Es-tu allé alors aux rochers gris,
et derrière une fissure battue par les vents,
As-tu trouvé Notre Marie attendant gentiment,
Notre Dame, douce et bonne ?
Le soleil brillait-il gentiment autour d'elle,
lui faisant des flèches dorées dans ses cheveux?
Et resteras-tu silencieux alors (…)
Quand le vent a quitté l'air ?
- étais-tu au rocher ?
(hymne gaélique traditionnel)
James Bemis donne une description belle et passionnante de la persécution farouche des Anglais contre les catholiques irlandais de 1536 à 1829, et comment les Irlandais ont lutté pour garder leur foi vivante. Parce que la foi catholique était interdite et fréquenter la messe était passible de peine de mort, des catholiques fidèles se rassemblaient à minuit dans un « mass rock » secret dans la campagne pour célébrer la messe du dimanche. Le courage et la foi des prêtres et des laïcs pendant cette époque était stupéfiante. Bemis explique comment la foi catholique a survécu en Irlande et a poussé ses lecteurs d'avoir de la gratitude envers ceux qui ont sacrifié leurs vies pour leur foi.
Keep the Faith, Inc., Ramsey, NJ, hiver 2005
Irlande, 1649. La foi catholique a été interdite par les envahisseurs anglais, les églises profanées, puis fermées. Une prime de dix livres – deux fois celle d'un loup – est placée sur la tête de chaque prêtre. Ceux qui sont capturés sont pendus jusqu'à l'approche de la mort, leurs ventres ouverts avec des couteaux tranchants, éviscérés vifs puis décapités. Finalement, leurs corps sont tranchés en quatre morceaux. Quiconque est surpris à abriter un prêtre est pendu immédiatement.
Néanmoins, c'est dimanche et vous devez l'obligation à Dieu qui est au dessus du gouvernement anglais. Se levant à minuit, votre femme prépare les enfants pour la longue et glacial marche à l'extérieur. Dans l'obscurité, la famille marche silencieusement par la porte de derrière, par le sentier herbu vers la montagne puis disparaît dans les arbres verts et épais.
Devant un rocher massif, des Irlandais, hommes, femmes et enfants s'agenouillent dans la bruyère de la colline. Des sentinelles se tiennent debout sur les sommets des montagnes environnantes en cas d'approche des troupes britanniques. Un rideau est tiré autour d'un autel fait de pierres branlantes mais des bruits viennent de l'intérieur alors qu'un homme et un garçon préparent les accessoires pour la Messe : livre, nappe, vin, eau, pain. Personne ne peut voir ceux qui sont derrière le rideau du sanctuaire – et ainsi ne peuvent être forcés à identifier ceux qui leur offrent le sacrement béni. Dans le calme obscur, les pleurs d'un bébé sont étouffés par une douce main maternelle. Puis, c'est le silence.
Introibo ad altare Dei, déclame la voix la plus âgée. Ad deum qui laetificat juventutem meam, répond une voix plus jeune.
Après la consécration, une ligne se forme en silence derrière un rocher saillant près du rideau du sanctuaire. Chacun se succède pour s'agenouiller sur la roche froide, alors qu'une voix dit : « Corpus Domini Jesu Christi custodiat animam tuam in vitam aeternam. Amen. » une main se tend de derrière le rideau et place l'hostie de la communion sur chaque langue.
Après la lecture du dernier évangile, nombreux sont ceux qui s'éparpillent dans différentes directions pour échapper à la détection. Quelques uns restent en arrière pour se confesser. Ensuite, seuls un garçon et un homme demeurent, cachant chaque preuve de ce qui s'est passé. Avec la bénédiction de l'homme, le jeune s'élance dans les bois. Finalement, l'homme, ses affaires de prêtre rangées en sécurité sous son bras, se glisse dans la forêt, disparaissant comme un voleur dans la nuit.
Eparpillés à travers l'Irlande, se trouvant souvent profondément cachés à l'intérieur de grasses forêts vertes dans des montagnes isolées, on peut trouver encore ce qui semble être des anciens amphithéâtres de plein air creusés dans la montagne, et des voyageurs intrépides tombent dessus à l'occasion. Au centre de chacun d'eux, il y a une grande pile de pierres branlantes ressemblants à un autel improvisé. On trouve fréquemment à proximité, une structure à l'allure d'une petite boîte, ressemblant fort à un confessionnal.
Ce ne sont pas des reliques rustiques ordinaires. Ce sont plutôt des « Mass Rocks », des rochers de messe, vestiges de la persécution des catholiques par les protestants anglais de 1536 à 1829. Là, alors que la foi était hors la loi et les prêtres pourchassés comme des criminels, la messe était célébrée en secret pour les fidèles. Lors de plusieurs périodes de l'histoire irlandaise, c'était à ces rochers de messe que la lumière de la foi continuait à briller faiblement, même dans l'obscurité des nuits.
Pour les catholiques, c'est un lieu sacré.
Sous le joug anglais
Pour comprendre la signification des rochers de messe, on doit comprendre l'histoire irlandaise. La relation longue et torturée avec l'Angleterre a commencé avec l'octroi de L'Irlande par le pape Adrien IV au roi Henri II en 1155 après la promesse du roi d'y réformer et de protéger l'Église. C'était la première mais pas la dernière promesse non tenue de la part de la monarchie britannique vis-à-vis de l'Irlande.
Des siècles plus tard, lorsque le roi Henri VIII a rompu avec Rome, une attaque diabolique a été lancée contre l'Église catholique. Le roi a nommé Thomas Cranmer comme archevêque de Canterbury en 1533. Cranmer était profondément influencé par les idées protestantes qui balayaient alors le continent, en particulier celles concernant le sacrifice de la messe. En 1534, le parlement anglais a voté l'Acte de suprématie, faisant d'Henri le chef de l'Église. Le parlement irlandais a voté une loi similaire en 1536, amenant la Réforme protestante en Irlande en faisant de Henri le chef suprême de l'Église. Bien que de nombreux chefs irlandais aient accepté la loi, ni le clergé ni de nombreux roturiers ne les ont suivi dans leur apostasie.
Après la mort d'Henri en 1547 et la succession au trône d'Edouard VI alors âgé de dix ans, Cranmer a commencé à réviser les livres liturgiques comme partie de sa révolution théologique. Pour que la Réforme s'installe, il a observé que deux éléments primordiaux de la foi catholique devaient être rejetés : « la doctrine de la transsubstantiation, de la présence réelle du corps et du sang du Christ à l'autel... et le sacrifice et l'oblation du Christ faite par le prêtre pour le salut des vivants et des morts. »
Par conséquent, si la rébellion sacrilège devait réussir, la Messe devait être éradiquée. Toutes les références à un sacrifice étaient éliminées de l'office. Les autels étaient démantelés et remplacés par des tables de communion. La croyance en la transsubstantiation était considérée comme une hérésie punissable de mort. Les attaques de Cranmer contre la sainte Eucharistie ont fourni le moteur pour des lois votées par les parlements pour exterminer la Messe d'Angleterre et plus tard d'Irlande.
Mais les plans de Cranmer ont été interrompus lorsque la fille d'Henri, Mary, est devenue reine en 1553. Elle a révoqué l'Acte de Suprématie en 1554 et a puni ceux qui répandaient la discorde nationale avec des enseignements hérétiques. Les catholiques ont espéré un répit dans les années de persécution brutale expérimentée sous le règne des deux derniers monarques.
Malheureusement, le court règne de Mary a pris fin en 1558. Sa sœur Elizabeth a repris ce que son père avait interrompu. En 1559, la reine Elizabeth a restauré l'Acte de Suprématie, se faisant gouverneur suprême de l'Église d'Angleterre. Alors que les efforts pour « protestantiser » l'Angleterre continuait rapidement, les tentatives de supplanter la culture et la religion irlandaises n'avaient pas été un succès.
Mais « Good Queen Bess » (bonne reine Bess) n'était pas du genre à reculer. Elle commanda que l'Irlande soit amenée entièrement sous son autorité et que la religion protestante supplante la catholique. Elle était préparée à utiliser des mesures fortes – c'est le moins qu'on puisse dire – pour renforcer ses directives. Comme l'a observé l'auteur protestant William Cobbett : « la religions protestante s'est établie par les gibets, les chevalets et les couteaux acérés. »
En 1560, un parlement de Dublin conciliant a voté les Actes de Suprématie (établissant Elizabeth comme chef de l'Église irlandaise) et d'Uniformité (abolissant la messe). Les déclarations du pape à la juridiction spirituelle ont été déclarées comme constituant une trahison et tout prêtre surpris à dire la Messe risquait une punition sévère. Les catholiques qui refusaient d'assister au nouvel office protestant encourraient des pénalités financières sévères.
Naturellement, la façon la plus sûre de mettre fin à la Messe était d'éliminer les prêtres mais les Anglais ont constaté que ces hommes courageux, bien qu'ils furent emprisonnés, affamés, torturés et exécutés, n'étais pas exterminés si facilement. Lorsque le porte fut fermée à la formation des prêtres en Irlande, une fenêtre en Europe s'ouvrit.
Des jeunes voulant se former à la prêtrise suivaient des séminaires en France, en Italie et en Espagne spécialement établis pour subvenir aux besoins des Irlandais catholiques persécutés. Avec grand courage, ces hommes sont revenus en Irlande sachant que leurs vies seraient continuellement en grave danger. Néanmoins, « un monde irlandais fort et enthousiaste a été ouvert à l'étranger », écrit l'historien Edmund Curtis, « et alors que grandissait l'idée d'une Contre-Réforme, les Irlandais de l'étranger, agissant avec des leaders au pays, étaient déterminés à faire une croisade pour rétablir l'Irlande dans la foi. La religion décontractée d'autrefois fut remplacée par du zèle, de la détermination et le savoir conscient des bases pour sa religion. »
Les premiers rochers de messe
Une fois rentré en Irlande, un réseau souterrain maintenait le clergé catholique. Nombreux furent ceux qui se lièrent d'amitié avec les prêtres, les cachant dans leurs maisons et s'occupant de leurs besoins matériels. Par la dissimulation et le subterfuge, les sacrements étaient proposés dans les maisons privées. Mais un lieu pour permettre des groupes plus grands pour les recevoir était nécessaire.
Par conséquent, vint l'idée des rochers de messe. A cause de la persécution, le Saint Sacrifice interdit devait être célébré à l'extérieur sur une montagne ou dans un champ isolé. On informait en secret les fidèles du lieu de rendez-vous où ils pourraient se confesser, entendre la messe et recevoir le Sacrement Béni.
Chaque paroisse irlandaise avait virtuellement au moins un rocher de messe. Ces sites étaient courant en particulier en Irlande du Nord à cause du plan de Cromwell de remplacer les catholiques par des fermiers protestants. Les rochers de messe – le mot irlandais pour messe est An Aifrean – ont donnés leurs noms à des villes tel que Ardanaffrin, Mullachanafrin et Lugganafrin.
Comment ont pouvait s'y attendre, leurs emplacements variaient grandement. Loin des routes principales, certains étaient cachés dans les montagnes, certains dans de rudes vallées boisées, alors que d'autres se trouvaient proches les uns des autres pour que le prêtre et ses paroissiens puissent déplacer l'autel en cas de mauvais temps pour fournir un abri du vent et de la pluie. De nombreux emplacements étaient près des ruisseaux pour que les empreintes de pas ne puissent être tracés.
Les configurations variaient également. Bon nombre de sites les plus connus comme Croaghlin dans le Donegal ou Doneraile dans le comté de Limerick étaient cachés loin dans des grottes naturelles. Le rocher de messe bien conservé de Cappabane abrite un mur bas utilisé comme présentoir pour la communion et une boîte de pierre servait de confessionnal. Près de nombre d'entre eux, il y a des « puits sacrés » bénis par St Patrick et probablement utilisés pour les baptêmes.
La dominance protestante
Dès la fin du XVIe siècle, le protestantisme était devenue la religion de l'Angleterre. Cependant en Irlande, il était clair que les tentatives d'imposer une nouvelle religion était un échec, très largement à cause de la résistance locale. Comme l'écrit Edmund Curtis : « pour l'homme ordinaire de l'époque, Il n y a aucun doute que le pape et les théories religieuses étaient des choses bien éloignée, mais la vieille messe familière et les sacrements étaient ce qui le touchait au plus près, et lorsque l'office à St Patrick était en anglais et que l'autel était enlevé de l'est et une table de communion posée au centre, la majorité des Irlandais ont pensé que ce n'était pas la vieille religion dont ils croyaient qu'elle avait été fondée par le Christ et dédiée à Pierre. »
Elizabeth fut suivie sur le trône par Jacques VI d'Écosse, qui devint Jacques Ier d'Angleterre en 1603. Sous Jacques Ier et plus tard sous Charles Ier, en dépit des efforts de ce dernier pour chercher une tolérance envers les catholiques, peu d'amélioration n'a eu lieu pour les Irlandais.
Cependant, après avoir vaincu les Britanniques en 1646 à la bataille de Benburb, les Irlandais une fois encore ont goûté à la liberté religieuse. Des « maisons de messe » (le mot « église » était réservé aux sites protestants) étaient tolérées et les prêtres libres de faire leurs activités. Mais ce bref répit pris fin en 1649 lorsque les puritains fanatiques et haïssant les catholiques ont pris le contrôle du gouvernement anglais. Avec l'arrivée d'Oliver Cromwell à Dublin en août 1649, les attaques les plus furieuses jamais menées contre les catholiques irlandais ont commencé.
Il n y a eu aucune pitié sous le règne cromwellien. Les catholiques étaient massacrés et des villes entières rasées. Des étendues entières de terre ont été confisquées et données à des soldats et des protestants bons à rien. On a présenté aux propriétaires terriens irlandais le choix entre « l'enfer ou le Connacht. »
On ordonna au clergé catholique de quitter l'Irlande, et mis à mort s'ils refusaient. Ceux qui les cachaient risquaient la peine de mort. Comme l'indique l'Encyclopédie catholique : « La persécution est allée jusqu'à un tel point que les églises catholiques ont été rapidement en ruine, un millier de prêtres poussés à l'exil et pas un seul évêque demeura en Irlande sinon l'évêque de Kilmore, âgé et sans défense. »
L'utilisation des rochers de messe est devenue à nouveau courante. Selon l'écrivain Seamus MacManus : « Alors que le prêtre disait la messe, des sentinelles fidèles observaient des sommets des collines environnants pour donner les alertes opportunes à l'approche de chasseurs de prêtres et de sa garde de soldats britanniques. Mais quelques fois, les troupes arrivaient sur eux par surprise et le rocher de messe était éclaboussé avec son sang, les hommes, femmes et enfants pris en train d'adorer Dieu parmi les rochers étaient fréquemment massacrés dans la montagne. »
"La messe était célébrée ici à l'époque des Lois Pénales"
Les lois pénales
A la suite de la bataille de la Boyne en 1691, le Traité de Limerick garantissait aux catholiques la liberté d'exercer leur religion. Peu après cependant, l'Ascendancy protestante a cyniquement ignoré le traité. Ils ont persuadé le roi Guillaume d'Orange que faire voter un corps substantiel de législation anticatholique, connue sous le nom de Lois Pénales, était le seul moyen de soumettre les Irlandais autochtones. Edmund Curtis observe : « Le système majestueux et mondial de l'Église de Rome ne pouvait pas être tolérée comme une quelconque secte protestante cherchant une modeste tolérance ; La grandeur même de leur empire et l'aspect complet de leurs affirmations sur les âmes et les esprits des croyants la faisait considérer comme devant avoir une forme de persécution spéciale pour le nationalisme étroit protestant et anglais de l'époque. »
Sous les odieuses Lois Pénales, la foi catholique était interdite et les prêtres exilés. S'ils ne partaient pas, ils pouvaient être mis à mort. Les laïcs n'étaient pas mieux lotis. Les catholiques ne pouvaient enseigner ni fréquenter les écoles catholiques. Ils étaient exclus du Parlement, de l'armée et de la marine, des professions judiciaires et tous les fonctions administratives. Ils ne pouvaient ni voter, ni porter des armes, ni posséder un cheval dont la valeur dépassait cinq livres.
Aucun catholique ne pouvait servir comme tuteur ou se marier avec un protestant. Un catholique ne pouvait pas obtenir des terres ou obtenir un emprunt. Si la femme ou le fils d'un catholique devenait protestant, elle ou lui obtenait immédiatement un revenu séparé, lui fournissant une forte motivation pour apostasier.
Les rochers de messe de nouveau utilisés
De nouveau sous oppression, les catholiques se sont adaptés. Privés d'une éducation officielle, les jeunes irlandais apprenaient la littérature et la religion dans des « Hedge schools » (écoles clandestines), dont les enseignants étaient souvent des prêtres fugitifs. Dans le même temps, des sociétés agraires se sont formées pour protéger les paysans des propriétaires terriens protestants et de leurs loyers punitifs.
Aux ordinations, non seulement l'évêque mais aussi plusieurs autres ensembles avec lui apposaient leurs mains sur le prêtre pour que le membre de l'épiscopat ne puisse être identifié. Seumas MacManus observe : « les évêques et les archevêques, misérablement vêtus avec des tenues rudimentaires marchaient avec peine parmi leurs gens, et souvent demeuraient, mangeaient et dormaient dans des trous creusés dans le sol. Ainsi, dans les tourbières et les montagnes dénudées, qu'ils soient traqués par des chiens-loups ou des limiers, le clergé catholique abritait tout ce qu'il y a de noble, d'élevé et de saint en Irlande. »
Encore une fois, on recevait les sacrements et la foi maintenue aux autels improvisés des rochers de messe. Les messes étaient désormais confinées dans des endroits secrets, des vallées solitaires ou l'abri d'une colline, mais toujours avec un guetteur prêt à sonner l'alerte. La croyance de quelques âmes endurcies peut survivre pour des périodes étendues sans sacrements, mais pour beaucoup, l'accès à ces avenues de grâce était vitale. Ainsi, les rochers de messe prouvaient une fois encore qu'elles étaient essentielles en maintenant la Vieille Foi dans la Mère Patrie.
Un renouveau moderne
A partir de 1730, la persécution active des catholiques allait en s'amenuisant et il était devenu clair même chez les protestants les plus endurcis que les lois pour empêcher le développement de la « papisterie » avait été un échec retentissant. L'émancipation catholique arriva finalement en 1829 et les fidèles furent finalement autorisés à utiliser leurs maisons de messe en paix. Cependant, même après l'émancipation, la liturgie continua a être souvent célébrée aux rochers de messe à cause du refus des propriétaires terriens protestants de permettre la construction d'églises catholiques sur leur propriété.
Il est à noter qu'actuellement, les rochers de messe expérimentent un petit renouveau. Grâce à la conscience historique d'un certain nombre de prêtres, des messes sont occasionnellement tenues dans de nombreux sites célèbres tel que Doneraile, Tabernault, Ballyshannon et Croaghlin pour commémorer ceux qui – en particulier les prêtres – ont gardé vivante l'Église de notre Sainte Mère en Irlande durant les terribles années de persécution.
Notre Seigneur nous dit : « Aucun homme n'a un plus grand amour que cela, que de sacrifier sa vie pour ses amis. » C'est aussi vrai aujourd'hui que lorsqu'Il l'a dit il y a deux mille ans. Il est peut-être trop tard aujourd’hui pour remercier ceux qui ont sacrifié leur vie pour leur foi, mais il n'est jamais trop tard pour se souvenir d'eux.
Oh, my Mary, long we wait here
While the hunter combs the mountain high,
And the soft wind whispers "Guard her,"
Though as hunted we must die.
Oh, the dawn is longtime coming,
And the long night clings with care,
But they shall not find with their chains to bind
My Mary, pure and fair.
Were You At the Rock?
Oh, ma Mary, longtemps nous attendons ici
Pendant que le chasseur passe au peigne fin la montagne,
Et le vent doux murmure «Garde-la»,
Bien que chassé, nous devons mourir.
Oh, l'aube arrive depuis longtemps,
Et la longue nuit s'accroche avec soin,
Mais ils ne trouveront pas avec leurs chaînes à lier
Ma Marie, pure et juste.
Étiez-vous au rocher ?
Article source : https://www.catholicculture.org/culture/library/view.cfm?recnum=6414
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire