jeudi 16 mai 2019

La fontaine de la régénération - vers l'éco-socialisme ?




L'éco-socialisme, idéologie dont le culte non avoué est la "géolâtrie", soutenue par la France Insoumise en France ou l'aile gauche du Parti démocrate aux Etats-Unis, tireraient-elle son origine dans la Révolution française et donc dans les idées des Lumières et de la franc-maçonnerie ?

Le 10 août 1793, un an exactement après la journée du 10 août 1792 qui marque le renversement de la monarchie et le début de la Terreur, une cérémonie est organisée à l'endroit où la prison de la Bastille a été prise d'assaut quatre ans auparavant. Plus tard, la Fontaine de la Régénération, inaugurée à cette occasion a été remplacée par la colonne de juillet en 1831 après la Révolution de Juillet. Certains pensent que la colonne de juillet représente Lucifer

La fontaine était constituée d'une allégorie féminine représentant Isis et le 10 août 1793, on est venus boire son eau dans une sorte de contre-baptême de la France, 1300 ans après le baptême de Clovis.

De nos jours, Isis est très populaire dans les cultes occultistes new age et Wicca, elle aussi populaire au sein de la Franc-Maçonnerie. On voit bien ici le lien qui unissent ces croyances :

"Aujourd'hui, les femmes redécouvrent Isis... Le réveil d'Isis comme source d'inspiration pour les femmes contemporaines est (exemplified) dans le ministère de guérisseuse de Selena Fox, co-fondatrice et grande prêtresse du Sanctuaire du Cercle près de Madison dans le Wisconsin. Tous les mois à la nouvelle lune, Selena anime un cercle de guérison spirituel centré autour d'un autel de guérison à Isis. Chacune d'entre nous peut expérimenter personnellement la présence (healing) de la déesse en nous-même. Toutes les femmes sont Isis et Isis est toutes les femmes." Source : Another Gospel: Cults, Alternative Religions, and the New Age Movement De Ruth A. Tucker


(source Wikipédia)


"le grand but poursuivi par la Révolution, disait Boissy-d'Anglas, c'est de ramener l'homme à la pureté, à la simplicité de la nature." Poètes, orateurs, conventionnels, ne cessaient de faire entendre des invocations à "la nature". Et le dictateur Robespierre marquait en ces mots les tendances, la volonté des novateurs : "toutes les sectes doivent se confondre d'elles-mêmes dans la religion universelle de la nature". C'est actuellement ce que veut l'Alliance Israélite Universelle, ce à quoi elle travaille, ce qu'elle a mission d'établir dans le monde, seulement avec moins de précipitation et plus de savoir-faire.
    Rien ne pouvait mieux répondre aux aspirations des humanistes de la Renaissance. Dans la fête du 10 août 1793, une statue de la Nature fut élevée sur la place de la Bastille, et le président de la Convention, Hérault de Séchelles, lui adressa cet hommage au nom de la France officielle : "Souveraine des sauvages et des nations éclairées, ô Nature ! Ce peuple immense, assemblé aux premiers rayons du jour devant ton image, est digne de toi. Il est libre ; c'est dans ton sein, c'est dans tes sources sacrées, qu'il a recouvré ses droits, qu'il s'est régénéré. Après avoir traversé tant de siècles d'erreurs et de servitude, il fallait rentrer dans la simplicité de tes voies pour pour retrouver la liberté et l'égalité. Nature, reçois l'expression de l'attachement des Français pour tes lois !"
   Le procès-verbal ajoute : "A la suite de cette espèce d'hymne, seule prière, depuis les premiers siècles du genre humain, adressée à la Nature par les représentants d'une nation et par ses législateurs, le président a rempli une coupe, de forme antique, de l'eau qui coulait au sein de la Nature : il en fait des libations autour de la Nature, il a bu dans la coupe et l'a présentée aux envoyés du peuple français." On le voit, le culte est complet : prière, sacrifice, communion.

Mgr Henri Delassus - La conjuration anti-chrétienne - p. 48



Fête de l'Unité du 10 août 1793 par Thomas Charles Naudet (source Arnet.com)

" Comme le nom "Israël", le nom "France" est tout à la fois l'expression d'une vocation et d'un risque, celui de détourner cette vocation à son propre profit. Et tout comme Israël, la France a trahit sa vocation, et d'une manière similaire à celle du peuple élu : en la défigurant. Elle est ainsi passée de la défense de la liberté ecclésiastique à celle de la liberté tout court. Dans son orgueil, elle a fait de cette liberté une notion absolue, et même une divinité. En atteste le culte qui lui a été officiellement rendu le 10 août 1793, lors de la fête de l'unité et de l'indivisibilité de la République française :

" Sur les débris existants du piédestal de la tyrannie, était élevée la statue de la liberté, dont l'inauguration s'est faite avec solennité ; des chênes touffus formaient autour d'elle une masse imposante d'ombrage et de verdure ; le feuillage était couvert des offrandes de tous les Français libres. Rubans tricolores, bonnets de la liberté, hymnes, inscriptions, peinture, étaient le fruit qui plaît à la déesse ; à ses pieds étaient un énorme bûcher, avec des gradins au pourtour. C'est là que dans le plus profond silence étaient offerts en sacrifice expiatoire les imposteurs attributs de la royauté : là, en présence de la déesse chéri des Français, les quatre-vingt-six commissaires, chacune une torche à la main, s'empressaient à l'envi d'y mettre le feu. La mémoire du tyran a été dévouée à l'exécration publique ; et aussitôt après, des milliers d'oiseaux rendus à la liberté, portant à leur col des légères banderoles, ont pris leurs vols rapides dans les airs, et portaient au ciel le témoignage de la liberté rendue à la terre. " Recueil complet de tout ce qui s'est passé à la fête de l'Unité et de l'indivisibilité de la République Française, suivi des inscriptions tracées sur sur les pierres de la Bastille et sur les monuments destinées à cette cérémonie, avec les six discours prononcés aux stations par le citoyen Hérault des Séchelles."

Antoine Martin - La chute des astres - p.122/123





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