vendredi 10 mai 2019

Peut-on avoir un tandem de papes ? Lettre d'un prêtre italien - les "complotistes" catholiques sur les traces de saint Athanase

(source : Corriere del Mezzogiorno)

Don Alessandra Minutella est un prêtre italien qui a eu pas moins de deux excommunications pour avoir critiqué l'encyclique Amoris Laetitia en 2017. J'en connais qui sont des "moutons enivrés" qui s'offusquent que le pape François ait été accusé d'hérésie, et son victimes de "papolâtrie". Que ne diraient-il pas ici ? En effet, la thèse de Don Minutella est qu'il n y a pas deux papes actuellement  mais un seul et ce vrai pape, c'est Benoît XVI. 

Lettre trouvé sur l'excellent site Benoît et moi

Cher Dottore Valli, je viens tout juste de poser les deux derniers livres de Benoît XVI, récemment publiés en librairie. L'un est un ensemble d'écrits jusqu'à présent inédits qu'il a lui-même autorisé pour publication, comme nous le lisons dans la Préface. L'autre est un ensemble de réflexions sur un thème de plus en plus sensible, celui du dialogue inter-religieux avec les Juifs.


Le premier livre, intitulé Per amore, porte sur sa couverture la signature complète Benedictus PP XVI. Le fait qu'il s'agit d'une signature papale à plein titre ne nous échappe évidemment pas. l'autre livre - celui du dialogue judéo-chrétien - affronte avec le rabbin Arie Folger des thématiques tout à fait remarquables et il est présenté par Elio Guerriero, l'un des plus grands connaisseurs de la pensée de Hans Urs von Balthasar (et auteur de Benedetto XVI, Servitore di Dio e dell'umanità). Au début du livre, intitulé Ebrei et cristiano (Juifs et chrétiens), on lit une brève déclaration de Mgr Georg Ganswein, secrétaire personnel de Benoît XVI, qui écrit : "Le pape Benoît m'a chargé de remercier". L'adjectif "émérite" est absent. D'une manière solennelle et que je trouve surprenante, il n'est question que du Pape Benoît. Dans les deux cas, il semble presque que l'histoire ait été ramenée, comme par magie, plus de six ans en arrière, avant cette annus horribilis 2013.





Les deux ouvrages qui viennent de sortir font suite à la publication récente, il y a un peu plus d'un mois, des Notes que Benoît XVI a voulu faire connaître et qui, en réalité, non seulement sont un texte entièrement magistériel, après six années d'obscurité profonde, mais constituent une lentille grossissante pour interpréter la situation actuelle de l'Église. Ratzinger parle d'une Église voulue par nous qui, en fin de compte, est une suggestion de Satan, puis d'une Église de martyrs, indestructibles, et il le fait en citant l'Apocalypse elle-même.

Pour quelqu'un comme moi qui, en Italie, mais plus seulement, dit depuis deux ans que nous sommes en présence d'une anomalie sans précédent - celle d'un vrai pape forcé à démissionner et d'un autre (le cardinal Bergoglio) élu invalidement, dans un faux conclave piloté par des 'pouvoirs forts' - et qui, pour cette raison passe auprès de l'opinion pour un prêtre illuminé et excessif, qui a subi deux excommunications, une suspension a divinis, le retrait de sa paroisse, l'isolement ecclésial et humain, la dérision médiatique, la condamnation unanime, eh bien, pour don Minutella ces derniers événements sont rassurants.

Pourquoi Benoît XVI signe-t-il encore "PP"? Pourquoi son secrétaire le présente-t-il encore comme le Pape Benoît XVI, sans l'inutile et trompeur «émérite»?

Depuis deux ans, je me bats pour soutenir les raisons d'une anomalie qui risque de ruiner l'Église pour toujours. Il n'y a jamais eu, en effet, de coexistence de deux papes. C'est vrai qu'il y en a eu jusqu'à trois en même temps, mais ils étaient assez intelligents pour se disqualifier les uns les autres, précisément parce que Pierre est un et que le munus n'a jamais été ni extensible ni participatif; à la limite, il y a plutôt la collégialité qui, comme vous le savez bien, est autre chose, car elle renvoie au thème du primus inter pares. La primauté personnelle et immuable reste une fois de plus garantie. Jésus dit à Pierre: tu es, et pas vos estis.





Certes, j'apparais désormais comme quelqu'un qui a radicalisé la question, mais je vous assure que je l'ai fait et que je continue à le faire, non seulement en payant de ma personne, mais surtout parce que je vois que le catholicisme post-conciliaire n'est absolument pas préparé et même indifférent au sort que l'Église de Rome risque de subir.

Ainsi, encouragé par ces dernières «sorties», qui pour moi sonnent comme des confirmations de mon inlassable vagabondage non seulement sur les réseaux sociaux mais aussi dans les villes de toute l'Italie, je réaffirme avec une force intacte et passionnée que le Pape est Benoît XVI et que la messe n'est possible qu'en union avec lui, pas avec l'autre, sous peine d'invalidité. Moi aussi, j'avais commencé à célébrer la messe uno cum Francisco. Les deux premières années passées avec un faux pape ne sont pas une faute, mais le temps a tout clarifié, par disposition de la Providence qui guide l'histoire. Les pères disaient : ubi Petrus ibi Ecclesia. Où est Pierre aujourd'hui? Surtout qui est Pierre? Et donc, aussi, où est l'Église?
Si nous décidons de continuer à fermer les yeux, nous assisterons à la mort du catholicisme romain et la consécration définitive du pseudo-catholicisme post-conciliaire de Bergoglio, autrement dit la fausse Église, celle clairement prophétisée par le troisième secret de Fatima. Saint Ambroise disait que la vraie Église est celle qui reconnaît à sa tête l'évêque de Rome.Il ne s'agit pas ici de soutenir l'idée d'un pape hérétique. C'est une direction incomplète, il faut plus d'audace prophétique. L'institution, qui est rouillée, a besoin d'un séisme charismatique, d'un sursaut prophétique. Il faut dire que l'évêque de Rome est et ne peut être que Benoît XVI. Tout ce qui est vécu en communion avec l'autre vêtu de blanc est un substitut scénique, un échafaudage qui, comme l'écrit le pontife en personne, a finalement le diable lui-même comme metteur en scène.






J'ai été invité à plusieurs reprises à faire silence, à me retirer dans un monastère, à me taire pour toujours. Parce que je suis diviseur. Tous l'ont demandé. Tous sauf un. Précisément ce Benoît XVI qui, s'il n'a pas dit un mot en ma faveur, n'a rien dit contre moi, et ce n'est pas rien. Et nous savons bien que l'affaire Minutella, même si l'on veut la faire passer pour l'histoire d'un Masaniello [révolutionnaire napolitain du XVIIe siècle qui s'insurgea contre la couronne espagnole] déguisé en prêtre, inquiète en réalité beaucoup les franges bergogliennes, sinon je ne serais pas le seul prêtre miséricordieusement frappé par deux excommunications (...).

Je dirais plus. Je serais prêt à me retirer, à rester silencieux pour toujours. Mais à condition que Benoît XVI
- abandonne le nom de pape et prenne celui de cardinal Ratzinger.
- parte pour toujours de Rome, comme Célestin V, et qu'on en perde toute trace.
- retire les clés des armoiries papales.
- reste fidèle à la promesse initiale de silence et de prière, dans un munus passif du ministère pétrinien !
- rejette l'adjectif inutile Emeritus, simplement parce qu'il n'existe pas.
- surtout, enlève l'habit blanc et endosse à nouveau le noir ou le rouge.

Plus d'une personne, parmi les milliers qui me suivent, me demande pourquoi Benoît XVI n'est pas plus explicite.
Savez-vous ce que je dis ?
Evidemment, je repense à l'histoire de l'armoire ! Je veux parler de l'incroyable réponse que le Pape a donnée au journaliste qui, quelque temps après sa démission, lui a demandé pourquoi il n'avait pas enlevé la soutane blanche et ne portait pas la noire. Il a répondu que dans son armoire, les soutanes étaient toutes blanches. Six ans ont passé et je ne crois pas que tous les tailleurs de Rome sont morts ou qu'il n'y ait plus de tissu noir nulle part!

Cette histoire, singulière, qui sent l'Apocalypse, n'est pas une histoire journalistique ou un goût pour le roman policier, non! C'est seulement de l'amour pour l'Église, celle qui vit là où est Pierre. Et Pierre, aujourd'hui, demeure Benoît XVI.
Espérons que la conspiration maçonnique sera bientôt connue de tous !
Don Alessandro Minutella


   Nul ne sait quel sera le destin de Don Minutella et de tous ceux qui aujourd'hui, religieux comme laïcs, combattent le mensonge et les intrigues politiques qui minent l'Eglise catholique de l'intérieur.  Tout dépend de ce que l'avenir nous réserve. On peut faire un parallèle saisissant avec la figure de Saint Athanase d'Alexandrie, qui au IIIe siècle de notre ère, a du lutter contre l'influence de l'arianisme dans l'Eglise, une hérésie qui arrangeait bien le pouvoir romain de l'époque. Cela ne vous rappelle rien ?

Aujourd'hui, Saint Athanase, maintes fois persécuté et exilé de son vivant, est considéré comme un grand saint, docteur de l'Eglise, tant par l'Eglise catholique et par l'Eglise orthodoxe.

En 2007, Benoît XVI a consacré son audience générale du 20 juin 2007 a saint Athanase, est-ce un hasard ?


(trouvé sur Facebook)

"Saint Athanase exilé 5 fois, excommunié 3 fois, calomnié 1000 fois, canonisé une fois et saint pour toujours."



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Articles les plus consultés