Un droit de retour historique et symbolique s'est produit cette semaine dans les environs de Daraa en Syrie, où des milliers de Syriens sont rentrés dans leurs foyers après dix années de guerre.
Depuis l'évasion récente de prisonniers palestiniens d'une prison israélienne, de nombreux commentateurs ont fait allusion au fait évident que toute la Palestine est véritablement une prison – sous occupation sioniste. Par exemple, Omar Khalifah, écrivant pour la chaîne d'informations qatari Aljazeera, a expliqué que la Palestine est un musée vivant du colonialisme. Mais l'écrivain n'abordait pas cette question fondamentale : comme est-il possible qu'en premier lieu, un peuple entier soit asservi. Qui collabore avec les oppresseurs sionistes ?
L'écrivain cite l'ancien mandat britannique au Moyen Orient. Mais l'occupation de la Palestine faisait partie de leur stratégie globale au Moyen Orient qui avait été coordonnée avec les impérialistes français pendant la Première Guerre Mondiale.
Les impérialistes britanniques et français avaient besoin de fomenter des révoltes entre les Arabes de l'Empire Ottoman, pour qu'ils leur demandent de se soulever contre leurs oppresseurs. Ce fut la célèbre « Révolte arabe » qui n'a servi que les intérêts britanniques et sionistes. Un an après l'accord Sykes-Picot, signé par le Royaume Uni et la France pour diviser le Moyen Orient entre eux, la déclaration Balfour avait été conclue : les Britanniques s'étaient engagés à donner la terre palestinienne aux sionistes et les sionistes contrôlaient fortement les Britanniques avec les banques internationales qui avaient mis à mal les finances de l'empire.
Par conséquent, comprendre comment il est possible que la Palestine soit un musée à ciel ouvert du colonialisme, exige l'observation de l'histoire du Moyen Orient dans son ensemble. Il n y aura jamais la paix en Palestine tant que le droit de retour des Palestiniens déplacés n'est pas respecté, et une pression suffisante sur le régime sioniste ne sera jamais exercé tant que les Arabes ne sont pas capables d'agir en Arabes, plutôt qu'en fiefs belliqueux plus enclins à se tuer mutuellement plutôt que l'ennemi sioniste.
Un droit de retour historique et symbolique s'est produit cette semaine dans les environs de Daraa en Syrie, où des milliers de Syriens sont rentrés dans leurs foyers après dix années de guerre. Daraa, au sud de la Syrie, est le lieu où la guerre a commencé. Le 15 mars 2011, alors que les impérialistes et les sionistes encourageaient encore les Arabes à « se révolter, » les snipers ont ouvert le feu sur la police syrienne à Daraa, tuant huit d'entre eux. Des mercenaires, soutenus par l'alliance militaire occidentale et « Israël, » ont commencé une invasion du pays, tuant tous ceux devant eux, d'une manière qui rappelait les atrocités sionistes de Deir Yassin en 1948.
Le gouvernement syrien a été forcé de mobiliser l'armée contre les terroristes soutenus par l'impérialisme sioniste. « Israël » a fourni de l'aide aux terroristes. Certains d'entre eux ont même été soignés dans des hôpitaux israéliens. L'ancien ambassadeur d'Israël aux États-Unis a expliqué en 2014, qu'il aurait préféré voir l'État islamique s'emparer de la Syrie plutôt que d'avoir le président Assad au pouvoir.
Mais le problème est celui-ci : de quel côté étaient le Qatar et les États du Golfe ? Le Qatar était, toute honte bue, du côté des sionistes. Le media sponsorisé par l'état du Golfe était inébranlable dans son désir d'être la voix principale de la collaboration sioniste dans la région. Jour après jour, des mensonges et de la désinformation, un torrent de fake news, conçu pour provoquer une intervention impérialiste en Syrie, était la base du media sponsorisé par l'État du Golfe.
Mais en raison des efforts de l'Armée arabe syrienne et de leur alliés anti-colonialistes, les sionistes ont échoué en Syrie. Désormais, alors que les États du Golfe normalisent leurs relations avec « israël, » l'Axe anti sioniste de la résistance est plus fort que jamais. Il apparaît également que certains leaders palestiniens eux-mêmes commencent à se rendre compte qu'ils étaient du mauvais côté au cours du conflit, comme la récente rencontre entre le Hamas et le gouvernement syrien l'a démontré.
La question ici est celle-ci : si on veut s'opposer à l'oppression sioniste dans le Moyen Orient, on doit comprendre que le sionisme, c'est bien plus une force internationale que régionale. En d'autres mots, le sionisme est la force motrice de l'alliance militaire occidentale. Elle dirige l'OTAN. Elle dirige l'édifice militaire de l'UE. Et bien sûr, elle dirige les États-Unis. L'incapacité à saisir ce fait est la raison principale pour laquelle les sionistes continuent à occuper la Palestine.
En fait, il y a un zèle absolu de politique d'alimentation de la pitié sur le problème palestinien. Les États du golfe adorent publier des balivernes de gauche libérale sur la « solidarité » avec la Palestine, etc. Mais lorsque il s'agit de combattre le contrôle du Léviathan, ils sont invariablement les laquais des nationalistes juifs.
Le retour du peuple syrien à Daraa, c'est ce qui se passe lorsqu'on a le bon leadership d'une armée disciplinée et éduquée au patriotisme. Lorsqu'on permet à l'impérialisme d'envoyer en masse des étrangers dans son propre pays, on est déplacés en temps et en heure. On devient un réfugié dans son propre pays. Le problème majeur ici n'est pas nécessairement l'immigration, le problème majeur, c'est l'immigration au service de l'impérialisme. L'occupation de la Palestine, c'est le résultat direct de l'immigration massive juive. Désormais, alors que « Israël » et les médias sionistes font la promotion de l'immigration de masse en Europe, les libéraux de gauche payés par les États du Golfe, ne demandent jamais pourquoi aucun de ces états opulents ne propose la prise en charge de la plupart des réfugiés. Serait-ce parce que les sionistes veulent étendre les guerres en Europe ?
De partout, les patriotes comprennent que le calvaire des Palestiniens est le calvaire de chaque être humain qui aime son pays et qui est préparé à se battre pour lui. La victimologie de gauche libérale est plus un fardeau qu'un atout pour le mouvement de libération de la Palestine. C'est une bête aussi pernicieuse que le sionisme lui-même. Lorsqu'elle sera écrasée, les Palestiniens retourneront dans leurs foyers comme les habitants de Daraa, pendant que le libéralisme de gauche et ses sponsors néo-coloniaux seront consignés au musée.
Mais il y aura bien plus que le droit au retour. J'ai expliqué dans un autre article que, dans ce désordre mondial sioniste, nous sommes devenus en quelque sorte des Palestiniens. Ce processus de dépossession s'est accéléré avec l'hystérie du COVID. Nous n'avons pas encore perdus nos terres mais beaucoup de gens ont perdu la tête.
Il y a un désir de revenir à une certaine forme de normalité. Les gens se détournent du libéralisme pour revenir vers les vraies valeurs de Dieu, de la famille et de la nation. Ils commencent à se rendre compte que le terme de « libéral » pour le libéralisme, cela veut dire tyrannie. Les dirigeants du monde expliquent que, lorsqu'ils auront réinitialisé* nos existences, il n y aura pas de retour. Nous avons le droit au retour ! La victoire en Syrie est la preuve qu'aucune dose d'oppression ne peut empêcher de revenir vers ce qui est vrai, bon et beau.
Source : https://english.almayadeen.net/articles/opinion/syria-and-the-right-of-return
* reset en anglais
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