mardi 26 novembre 2019

Greta Thunberg : changement climatique et maladie mentale (1)




Source : le soir.be



« Cela arrive à des dizaines de milliers de familles suédoises » (1) Malena Ernman, Scener från Hjärtat



Le récit conventionnel du changement climatique a trouvé un nouveau souffle lorsque Greta Thunberg, l'activiste écologiste suédoise âgée de 16 ans, est arrivée à l'Assemblée générale des Nations-Unies en septembre dernier. Comme pour conférer une tournure plus dramatique à son arrivée, Greta est venue de sa Suède natale non pas par avion mais sur un voilier, qui avait traversé l'Atlantique à l'apogée de la saison des cyclones avec son père pour amoindrir leur empreinte carbone. Le fait que son voilier était en fait l'un des yachts de course de la famille Rothschild a été révélé seulement après les faits, tout comme le fait que l'équipage entier qui accompagnait Greta et son père avait prévu de retourner en Suède en avion après son séjour en Amérique, mais ces vérités dérangeantes qui mettaient en lumière ceux qui était derrière l'agenda n'eurent que peu d'incidence pour diminuer la mise en scène entourant leur arrivée.

Les grands médias ont accueilli Greta comme l'enfant messie du changement climatique, et, influencée par tout le battage médiatique venant de New York, l'Église de Suède, qui était l'église d'état jusqu'à son déclassement en 2000, a re-tweeté son « annonce » du 1er décembre 2018, qui déclarait que « Jésus de Nazareth avait désormais nommé Greta Thunberg comme l'un de ses successeurs. 

La Suède a une longue histoire concernant le fait de transformer le changement climatique en cause sacrée. Dans un article qui rejetait l'hystérie du changement climatique autour de la visite de Greta Thunberg comme étant une panique morale, le climatologue du MIT à la retraite, Richard Lindzen, a mentionné le rôle crucial que des suédois tel qu'Olof Palme, le père de l'ingénierie sociale suédoise, avait joué dès les années 1970, lorsqu'il a été au service du bureau de la Table ronde intergouvernementale sur le changement climatique (Intergovernmental Panel on Climate Change – IPCC). Ce sont les prédictions de l'IPCC sur le dioxyde de carbone qui ont joué un rôle crucial dans la conversion de la mère de Greta à la cause du changement climatique. Ou comme elle l'a précisé : 

Il y a environ 30 ans, James Hansen se tenait debout devant le Congrès américain et expliquait pourquoi le réchauffement climatique n'était pas un mythe. « Nous pouvons dire avec une certitude de 99% que le réchauffement climatique n'est pas causé par des variations naturelles mais plutôt par l'émission de CO2 rejeté par l'homme et d'autres gaz à effet de serre dans l'atmosphère. » A-t-il déclaré le 23 juin 1988. (2)

Absent du récit de Ernman est le fait que Gavin Schmidt : 

Le successeur de Jim Hansen à la boutique de la NASA de New York, le GISS (Goddard Institute for Space Studies- NDT), a remarqué que « les discours généraux sur les extrêmes sont quasiment introuvables dans la littérature mais semblent abonder dans les médias populaires. » Il continua pour dire que cela prendrait seulement quelques secondes de réflexion pour se rendre compte que les perceptions populaires que « le réchauffement climatique signifiait, que tous les extrêmes devaient accroître constamment » était un « non sens. » 

Henrik Palmgren, le fondateur et producteur de Red Ice TV, a documenté les liens de Greta avec des cercles politiques suédois, les appelant « un atout manufacturé construit par les mêmes élites qu'elle proclame combattre".  Sa notoriété vient du fait qu'elle avait organisé une grève scolaire pour le climat le 20 août 2018 d'elle-même, ou du moins c'est ce qui était expliqué dans les grands médias. Il manquait à ce récit la mention d'Ingmar Rentzhog, le directeur de l'organisation connue sous le nom de Climate Change : We Don't Have Time (Changement climatique : nous n'avons pas le temps - NDT), qui comme par hasard marchait à côté du parlement suédois le matin du 20 août 2018 et a buté sur Greta.  Rentzhog était un diplômé du Climate Reality Project (Projet Réalité Climat - NDT) d'Al Gore, et qui partageait la scène au Parlement climatique avec Malena Ernman, qui se trouve être la mère de Greta. Rentzhog avait été informé de la protestation de Greta une semaine auparavant par un autre activiste climatique suédois. Loin d'être isolée, Greta était le fruit de ce que Henrik avait appelé « un cercle incestueux de sociaux-démocrates du secteur de l'énergie », en plus d'être le produit de quatre générations d'ingénierie sociale en Suède. 

Elle était aussi – peut-être même à cause de ce fait – mentalement malade, un fait qui a poussé le commentateur de Fox News, Michael Knowles, à affirmer que « l'hystérie du mouvement sur le climat ne relève pas de la science, et si cela relevait de la science », a continué Knowles, « ce serait mené par des scientifiques plutôt que par des politiciens et une petite suédoise mentalement malade qui est exploitée par ses parents et par la gauche internationale. » La proclamation de Knowles a provoqué une « réaction viscérale » du commentateur libéral Christopher Hahn, qui avait abandonné son rôle de commentateur et est devenu à la place un défenseur du récit conventionnel sur le climat en faisant un portrait de Knowles en « un adulte... attaquant un enfant. »



des écoliers australiens manifestant pour le climat en Australie. Source Climatedepot.com


«Honte à vous le maigrichon !' A crié Hahn à l'adresse de Knowles. « Elle essaye de sauver la planète parce que votre président ne croit pas au changement climatique. Vous êtes méprisable de parler d'elle de cette façon à la télévision nationale et vous devriez vous excuser auprès d'elle dès maintenant. »
Fox News a épargné Knowles de faire cet effort en s'excusant pour lui. Dans une déclaration au Daily Beast, un porte-parole de Fox News a dit : « Le commentaire fait par Michael Knowles qui était invité à The Story ce soir a été désobligeant – nous nous excusons auprès de Greta Thunberg et de nos téléspectateurs. » Fox News dira plus tard à Jeremy Barr du Hollywood Reporter que Knowles n'était plus programmé de nouveau en tant qu'invité.

La confrontation de Fox News a fourni la dramatisation à un récit qui était en mauvaise posture depuis une décennie avant l'arrivée de Greta à New York. A la fin 2009, James Delingpole du Telegraph a inventé le terme « Climategate » pour décrire le scandale qui avait émergé des courriers électroniques ayant fuité de l'Unité de recherche climatique de East Anglia. Les révélations étaient d'importance car les professeurs associés avec cette université avaient joué un rôle crucial en générant des questionnements sur le changement climatique à cause de leur connexion à l'IPCC. Le professeur Philip Jones, directeur de l'Unité de recherche climatique d'East Anglia (Climatic Research Unit- CRU), était chargé des données des températures globales qui avait amené au désormais célèbre « graphique en crosse de hockey », qui a montré que « après 1000 ans de déclin, les températures globales étaient récemment montées en flèche à leur plus haut niveau dans l'histoire des données et étaient devenues l'icône centrale du mouvement entier du réchauffement climatique entièrement fait par l'homme. »

Lorsqu'en 2003, le statisticien canadien Steve McIntyre a remis en question la base statistique entière des conclusions du IPCC et les données du CRU d'East Anglia sur lesquelles elles étaient basées, le docteur Jones et ses collègues ont réagi en s'engageant dans des  tactiques sournoises selon lesquelles ils auraient pu éviter de publier leurs données à des gens de l'extérieur dans le cadre des lois sur la liberté de l'information. » Les actions de Jones incluaient un comportement criminel parce qu'il enjoignait ses collègues à effacer des données cruciales après qu'ils aient eu reçu les demandes sur la loi sur la liberté d'informer. 

La pseudo « science » derrière le changement climatique s'est avérée être profondément politique. Toutes les données avaient du être manipulées « pour baisser les températures du passé et ajuster les températures récentes vers le haut pour donner l'impression d'un réchauffement accéléré. En plus de supprimer leurs propres données, « l'équipe de hockey » a mené une campagne sans pitié pour réduire au silence les scientifiques qui n'étaient pas d'accord avec eux, « s'assurant ainsi qu'aucune recherche dissidente ne pourrait se frayer un chemin dans les pages des rapports de l'IPCC

Ignorant complètement le scandale d'East Anglia, le prince Charles a fait une déclaration en 2014 appelant le changement climatique « le défi le plus décisif et le plus essentiel défi de notre temps » mais il ne pouvait pas endiguer la marée de scepticisme climatique que le scandale du CRU avait déchaîné. 

Peut de temps après l'arrivée de Greta à New York, 500 scientifiques ont publié une déclaration affirmant qu'il n y avait aucune base pour affirmer que les émissions de CO2 étaient responsables du changement climatique. Ces scientifiques ont continué pour dire qu'« il n y a pas d'urgence climatique..."

« Il n y aucune preuve statistique que le réchauffement climatique intensifie les ouragans, les inondations, les sécheresses et autres désastres naturels similaires, ou les rendant plus fréquents.... Par conséquent, il n y a aucune raison de paniquer et de s'alarmer. Nous nous opposons fortement à la politique dangereuse et irréaliste du zéro CO2 proposé pour 2050. » 

L'un des scientifiques qui avait signé cette déclaration était Richard S. Lindzen, le professeur de météorologie à l'Institut de technologie du Massachusetts, Alfred P. Sloan, jusqu'à sa retraite en 2013. Lindzen, qui est l'auteur de plus de 200 articles sur la météorologie et la climatologie et un membre de l'Académie américaine de sciences, a caractérisé l'affirmation que le climat puisse être contrôlé par une variable unique - en un mot, le dioxyde de carbone - comme étant basée sur un raisonnement qui confine à la pensée magique. Lorsque les politiciens amplifient ces chiffres encore plus, Lindzen est forcé de conclure que la véritable force derrière le mouvement du changement climatique n'est pas de la science mais plutôt des « acteurs politiques et autres cherchant à exploiter les occasions qui abondent dans le secteur de l'énergie et ses milliards de dollars. » C'était sur ce point que Lindzen a mentionné l'ancien premier ministre suédois Olof Palme, en tant que membre du conseil de l'IPCC et l'un des acteurs principaux conduisant cet agenda.



Malena Ernman. Source : hans.se


Lindzen a alors expliqué que les élites sont particulièrement vulnérables à cette sorte de manipulation parce que :
1. Ils ont été éduqués dans un système où le succès a été prédit sur leur capacité à plaire à leurs professeurs. En d'autres mots, il n'ont pas été conditionnés à rationaliser quoique ce soit.
2. Alors qu'ils sont vulnérables aux récits erronés, ils sont bien moins vulnérables économiquement que les gens ordinaires. Ils pensent qu'ils sont assez riches pour supporter les difficultés économiques des politiques proposées et sont assez intelligents pour souvent en bénéficier.
3. Le récit est assez simple pour que l'élite pense « comprendre » la science.
4. Pour beaucoup (en particulier à droite), le besoin d'être vus comme intelligents font qu'ils craignent que s'opposer à tout ce qui se réclame comme « scientifique » pourrait mener à ce qu'ils soient considérés comme ignorants, et cette peur surpasse n'importe quel investissement idéologique à la liberté qu'ils devraient avoir. Aucun de ses facteurs ne s'appliquent aux gens « ordinaires ». Cela pourrait être l'argument le plus fort pour une démocratie populaire et contre le leadership de ceux « qui savent le mieux ». 

Les scientifiques sont utiles car ils font partie du groupe caractéristique de ceux « qui savent le plus ». Ils renforcent les célébrités dans leurs croyances qu'ils comprennent le problème parce qu'ensemble, les scientifiques (dont certains aspirent à devenir célèbres) et les élites, peuvent créer un récit conventionnel dans les médias de masse qui mène à une « augmentation énorme des financements qui ont accompagné l'hystérie du réchauffement climatique. » 

Le but de ces affirmations, selon Lindzen, est selon toute évidence d'effrayer et embrouiller le public, et faire croire qu'il y a une preuve là ou en fait il y en a pas. » 

Lindzen conclut en disant qu'aucune de ces mesures proposées pour arrêter le changement climatique aura « beaucoup d'impact sur les gaz à effet de serre. » L'escroquerie inclut le détournement de milliards de dollars de ressources qui auraient pu être utilisées pour soulager la pauvreté dans les régions les plus pauvres du monde, en diabolisant un développement basé sur l'utilisation prudente de l'énergie. Les environnementalistes ont toujours un projet promu par les élites mondiales, qui ont toujours utilisé des catastrophes imminentes comme la surpopulation, le Sida, ou le refroidissement global comme un prétexte pour promouvoir l'agenda des oligarques. La conclusion inévitable qu'on doit retirer de l'analyse de Lindzen, est que la cause du réchauffement climatique est psychologique. 

L'ancien commentateur de Fox News, Michael Knowles avait bien sûr raison en affirmant que Greta était mentalement malade. Greta a déclaré de façon répétée qu'elle souffre d'une forme d'autisme connue sous le nom de syndrome d'Asperger, et en fait s'en vante. Comme la une d'un article le montre bien : « Greta Thunberg est devenue une activiste climatique non pas en dépit de son autisme mais en raison de celui-ci. »  Comme Greta l'a bien montré elle-même, « je souffre du syndrome d'Asperger... Et donc, je ne fais pas très attention aux codes sociaux. » Le fait de faire partie de la « neurodiversité » lui donne le super pouvoir de penser de penser en dehors des clous. « Sans mon diagnostic, cela n'aurait pas été possible parce qu'alors, j'aurais été juste comme n'importe qui. Désormais, je réfléchis trop sur tout. » Et comme un journaliste l'a noté :

Il y a quelques années, l'ascension de Thunberg vers la célébrité aurait été formulé dans les médias ainsi : une jeune fille « surmontant » son handicap, pour devenir le leader d'un mouvement mondial. Mais Thunberg elle-même fait un argument différent et plus radical : elle est devenue une activiste non pas en dépit de son autisme mais grâce à lui. » 

Greta est alors venu expliquer au reporter du New Yorker, Masha Gessen, « Je vois le monde d'une façon un peu différente, avec une autre perspective. C'est souvent que les gens ont un intérêt particulier concernant l'autisme.... Je peux faire la même chose pendant des heures. » Thunberg a alors transformé sa propre maladie mentale en une norme pour tous les autres, en affirmant que « elle ne pouvait pas comprendre pourquoi les autres n'était pas comme elle obsédés par la lutte contre le changement climatique ». 

Loin d'être un handicap, la maladie mentale de Greta l'a transformée en visionnaire. En plus de connaître les capitales de tous les pays du monde et tous les éléments de la table de Mendeleïev , Greta, selon sa mère, « est l'une des rares personnes qui peut voir le dioxyde de carbone à l'oeil nu. Elle voit comment les gaz à effet de serre s'échappent de nos cheminées et montent avec le vent lorsqu'ils transforment l'atmosphère en une invisible décharge gigantesque. C'est une enfant. Nous sommes l'empereur, et nous sommes tous nus. » (3)



Le philosophe Michel Foucault

L'homme qui a transformé les malades mentaux en visionnaires sur une échelle globale, c'est Michel Foucault. Il en est venu à cette conclusion après avoir passé trois ans en Suède pendant le point culminant de leur expérience d'ingénierie sociale dans les années 1950. Que Michel Foucault, l'homme qui a affirmé que tous les fous sont des visionnaires, ait écrit Histoire de la folie à l'âge classique pendant son séjour en Suède, n'est pas une coïncidence. Foucault, le philosophe homosexuel, a été tout à la fois attiré et révulsé par l'engagement suédois de créer une utopie sexuelle par l'ingénierie sociale. Pour résoudre ses sentiments contradictoires, Foucault a passé trois ans à l'institut français de l'Université d'Uppsala se cachant des « Suédois silencieux », pour écrire ce qui allait devenir Histoire de la folie à l'âge classique, sous une forme dont il espérait qu'elle lui garantirait un doctorat. En lieu et place de l'approbation, Foucault a buté contre le « positivisme froid » du professeur Sten Lindroth, qui n'a pas été impressionné par la thèse de Foucault, l'a rejetant comme étant « pas sérieuse, pauvre historiquement, pleine d'assertions spéculatives et trop littéraire. » 

Depuis, les Suédois se donnent des gifles parce qu'Histoire de la folie à l'âge classique« est considéré unanimement comme l'un des livres les plus importants de la deuxième moitié du XXème siècle. Dans les trente dernières années, le livre a été cité dans plus de dix mille articles universitaires à travers le monde. En 2014, la 14ème rencontre du Cercle international sur Foucault s'est tenue à l'université de Malmö, au sud de la Suède. » 
Foucault était attiré par la Suède parce qu'il voyait ce pays comme un endroit où il pouvait agir en fonction de ses désirs sexuels illicites, mais Foucault voulait aussi être puni pour ses transgressions, et il était clair que cela n'allait pas arriver dans une Suède libérée sexuellement. Avec comme résultat que « Foucault a quitté la Suède déçu » par :

Le mutisme des Suédois, leur silence et leur habitude de parler avec une sobriété elliptique, qui m'a poussé à commencer à parler (écrire ?) et développer un bavardage sans fin avec lequel je pensais pouvoir irriter un Suédois. (… En Suède), un humain n'est qu'un point en mouvement, obéissant aux lois, aux habitudes et aux formes au milieu d'un trafic qui est plus puissant et le vainc. Dans sa tranquillité, la Suède révèle un meilleur des mondes où l'on découvre que l'humain n'est plus nécessaire. 

Bien sûr, Greta souffre du même mutisme que Foucault trouvait comme étant une part répugnante de la personnalité suédoise. Malena Ernman, la mère de Greta, a décrit les détails de la maladie mentale de Greta dans ses mémoires Scener från Hjärtat ou « Scènes venues du cœur », qui n'a pas encore été traduit en anglais.  Ernman a été une célèbre chanteuse d'opéra qui est devenue encore plus célèbre lorsqu'elle a gagné l'Eurovision de la chanson en 2009. Ernman est née en 1970, d'une famille connue qui comprend des ministres luthériens, mais dans son enfance, Ernman a vécu dans un foyer où l'humanisme était considéré comme le commandement ultime. 

Ernman est venue dans ce monde à la fin d'une campagne transgénérationnelle impitoyable qui avait mis fin aux derniers vestiges du christianisme de la vie publique suédoise et avait mis à la place un plan de libération sexuelle qui avait distrait le public des conséquences du vide spirituel que le socialisme avait crée dans la culture suédoise.

De 1965 à environ 1973, le gouvernement suédois a construit un million de logements pour transférer les Suédois de la campagne à des installations en ville qui avait l'eau courante et d'autres éléments de confort, et en faisant cela, ils avaient réduit le temps que les femmes passaient à la maison, de quatorze à quatre heures par jour, permettant aux suédoises d'investir ces dix heures de gagné dans des carrières qui impliquaient des emplois hors du foyer. Les architectes de ce plan, comme je l'ai mentionné dans mon analyse de Midsommar du numéro de septembre de Culture Wars, étaient Harry Schein, Ingmar Bergman et plus important, Olaf Palme.

Greta a été le produit d'une campagne d'ingénierie sociale qui s'est passée en l'espace de quatre générations en Suède et qui avait des similitudes étranges au déclin transgénérationnel de l'Aristocratie à la Timocratie, à la Ploutocratie, à la Démocratie et au final, la Tyrannie que Platon a décrit comme étant la trajectoire des cités-états grecques dans La République

(fin de la première partie)

(1) Ernman.p.69
(2) Ernman.p.206
(3) Ernman. p. 45

jeudi 21 novembre 2019

Le retour de l'indigène

Par Dwight Longenecker

L'erreur essentielle des théologiens modernistes qui promeuvent leur programme au synode sur l'Amazonie est qu'ils sont tombés dans le mythe du bon sauvage. Mais le noble sauvage comme le sauvage urbain sont des généralités simplistes : ils expriment une vérité et un mensonge en même temps.



George Carlin - Wi-jún-jon, The Light Going To and Returning From Washington


Le récent synode sur l'Amazonie à Rome a révélé ce qui pourrait s'appeler "le Retour de l'Indigène" ou peut-être "le Retour du Bon Sauvage".

Le mythe du bon sauvage a une histoire intéressante vieille de cinq-cent ans. Lorsque le nouveau monde a été découvert et exploré, les Européens découvraient des peuples indigènes partout où ils allaient.

Les réactions étaient diverses.

Les catholiques s'embarquaient dans des initiatives missionnaires courageuses concernant les indigènes comme des païens qui avaient besoin d'être évangélisés. Bien des colons calvinistes de Nouvelle Angleterre, au contraire, n'ont pas évangélisé les Indiens. Selon eux, c'était sans objet parce que les sauvages ne pouvaient pas devenir membres des élus parce qu'ils n'avaient pas d'âme. Des reportages des premiers explorateurs en Afrique faisaient écho à cette opinion. Ils considéraient les Africains tribaux comme étant à peu près une variante plus élevée des chimpanzés et des gorilles qu'ils avaient aussi découvert.

Le fait de considérer les indigènes comme des sous-espèces servait de prétexte aux atrocités commises par les pouvoirs coloniaux. Les indigènes ont été éradiqués par des massacres, leurs populations décimées par des maladies transmises par les Européens contre lesquelles ils n'étaient pas immunisés. Ils ont été asservis, déportés, emmenés de leur terre et éliminés si on les trouvait gênants. 

La réponse intellectuelle aux atrocités a été d'aller à l'autre extrême. Le mythe du bon sauvage a commencé à germer dans le sol fertile de la France antireligieuse des Lumières. Les indigènes n'étaient pas des sauvages mais les enfants innocents et préservés d'Adam et Ève, vivant toujours dans le jardin d'Éden. C'était les Européens qui étaient les vrais barbares.
A la fin du XVIe et pendant le XVIIe siècle, la figure du "bon sauvage" a été brandie comme un reproche à la civilisation européenne, alors en proie aux Guerres de Religions en France et à la Guerre de Trente Ans. Dans son fameux essai, Des Cannibales, Michel de Montaigne - lui-même un catholique - a rapporté que les membres du peuple Tupinamba du Brésil mangent de façon cérémonieuse les corps de leurs ennemis morts pour une question d'honneur. Cependant, il a rappelé à ses lecteurs que les Européens se conduisaient de façon encore plus barbare lorsqu'ils se brûlaient vifs mutuellement pour désaccord religieux.
 En anglais, le terme de "bon sauvage" est apparu pour la première fois dans la pièce de John Dryden, La conquête de Grenade (1672)
Je suis d'autant plus libre que la nature a d'abord créée l'homme, 
Auparavant, les lois fondatrices de la servitude avaient commencé
Lorsque dans les bois les bons sauvages courraient en liberté.

La personne noble de basse extraction est un personnage type du théâtre depuis l'époque classique. Au XVIIIe siècle, le noble sauvage a rejoint la laitière vertueuse, le serviteur plus intelligent que le maître, et autres venus de milieux humbles, des personnages avisés ou nobles pour mettre en lumière la vertu naturelle et dévoiler l'hypocrisie.
Entre temps, dans le monde artistique du XIXe siècle, les impressionnistes ont donné une vision romantiques aux prostituées, aux artistes de cirque et aux ouvriers agricoles. Le post-impressionniste Paul Gauguin, s'est servi du rêve du bon sauvage jusqu'à son issue logique en déménageant de France pour Tahiti pour vivre parmi ceux qu'il considérait comme les enfants innocents du jardin d'Éden.
Ainsi, l'idée du noble sauvage fait écho jusqu'à nos jours. Actuellement, ce sont les écoguerriers qui ont tendance à tomber dans la notion du bon sauvage. L'orthodoxie des écoguerriers est pénétrée par l'enthousiasme sentimental pour les peuples indigènes et leur culture. De la même façon qu'à l'aube du concept du bon sauvage, cet enthousiasme est toujours la façade de la condamnation de la culture occidentale. 


Une mère et son enfant de la tribu amazonienne Yanomami
Source : Wikimedia Commons

La version contemporaine du mythe, c'est que ceux qui jouissent des bénéfices de la technologie moderne et d'une société ordonnée sont les vraies barbares parce que nous détruisons le monde naturel avec notre consumérisme et notre avidité. Les peuples indigènes nous montrent la voie. Ils sont ceux qui vivent en harmonie avec la Pachamama - la Terre Mère. Dans leur innocence édénique, ils vivent une magnifique intégration avec le monde naturel.
Mais bien sûr, ce qui étaient erroné au XVIe et XVIIe siècle, l'est autant aujourd'hui. Alors que certaines tribus étaient des chasseurs-cueilleurs pacifiques, bon nombre de peuples indigènes suivent des systèmes de croyances obscures et de coutumes abominables. 
Les sacrifices humains des Mayas et des Aztèques contredisent toute notion de sauvages simples comme admirables. Les missionnaires jésuites d'Amérique du Nord offrent une correction retentissante au mythe du bon sauvage. Saint-Jean-de-Brébeuf et ses compagnons ont gardé des témoignages détaillés de conditions réellement horribles parmi les sauvages assoiffés de sang qui étaient prisonniers de la superstition, la violence et la peur.
Le bon sauvage est toujours institué en contraste avec ce qu'on appelle de nos jours le "sauvage urbain". Tout comme Montaigne mettait l'accent sur les barbares européens de son temps, nous mettons l'accent sur le "sauvage urbain", une personne supposée être civilisée mais qui est le vrai sauvage. Derrière le vernis de ses bonnes manières et de sa vie ordonnée, se tapit le sauvage assoiffé de sang. Etant donné les bonnes conditions, nous aussi devrions revenir au tribalisme primitif. Le concept a été brillamment ranimé à la vie dans le film The Wicker Man et dans le roman de William Golding, Sa Majesté des mouches - dans lequel un groupe d'écoliers anglais échoués sur une île deviennent rapidement des barbares sanguinaires.
Mais bien sûr, les deux concepts - le bon sauvage et le sauvage urbain - sont des généralités simplistes et comme toutes les généralités, elles expriment une vérité et un mensonge en même temps. Le fait sur le sujet, c'est que  l'humain dans la jungle tout comme l'humain dans la ville sont assez semblables, et c'est uniquement l'anthropologie chrétienne traditionnelle qui peut donner un sens au dilemme.
L'erreur dans le concept du bon sauvage, c'est l'optimisme excessif. L'idée du bon sauvage est basée sur l'à-priori que les humains sont essentiellement bons. L'erreur dans le concept du sauvage urbain est que les humains sont essentiellement mauvais.
La théologie chrétienne affirme que les êtres humains ont été crées bons parce qu'ils ont été crées à l'image de Dieu et Dieu ne peut pas faire quelque chose de mauvais. L'humain de l'Amazonie et l'humain de Manhattan sont tous deux des êtres éternels qui sont par conséquent, essentiellement bons. Cependant, le sauvage dans la jungle comme le sauvage dans la ville ont chuté de cette bonté et dans leur condition naturelle, n'ont pas été rachetés et sont prisonniers du péché et de l'esclavage de la part de forces obscures.
En tant que tel, les deux figures sont nobles et ignobles. Les deux sont pécheurs. les deux peuvent être des saints. C'est seulement la foi chrétienne qui établi cette réalité et offre la rédemption nécessaire.
L'erreur essentielle des théologiens modernistes qui favorisent leur agenda au synode sur l'Amazonie, c'est qu'ils sont tombés dans le mythe du bon sauvage. Infectés par le faux optimisme de l'universalisme combiné avec un sentimentalisme naïf, ils imaginent que nous, dans le monde développé, nous sommes les véritables sauvages alors que les peuples d'Amazonie innocents n'ont pas besoin de conversion.
Ironiquement, cette attitude est condescendante et raciste en elle-même. Elle n'offre pas aux peuples indigènes la vraie dignité d'être des personnalités humaine complexes comme elle l'est comprise dans la théologie chrétienne. Au lieu de cela, la notion de bons sauvages encourage leurs admirateurs de traiter les indigènes comme des curiosités culturelles - les musées exposent ce qui est digne d'émerveiller et ce qu'on doit admirer.... avant de passer à autre chose.
Il n'est ni raciste, ni colonialiste, ni impérialiste de suggérer que les peuples indigènes d'Amazonie sont des pécheurs qui doivent être convertis, d'avoir foi en Jésus-Christ, et être baptisés.
Il doivent entendre la bonne nouvelle des Evangiles, répondre avec une foi pleine de joie, et trouver la rédemption et le chemin de la sainteté et de la plénitude... Tout comme leurs frères et leurs sœurs dans les métropoles. 


mercredi 13 novembre 2019

Les protestataires chiliens sont des instruments du néolibéralisme





Le soulèvement social qui s'est produit ces dernières semaines au Chili a fait l'objet d'une couverture unanime : un coût de la vie en augmentation, des inégalités qui montent en flèche, des services publics privatisés, des retraites misérables – Ce sont les raisons pour lesquelles les masses chiliennes sont dans la rue. Le salaire moyen au Chili est de 778 $ par mois, alors que le coût de la vie est comparable à celui de l'Europe Occidentale ! 1% de la population du pays possède 26,5% des richesses. Donc, il n y a aucun doute sur la nécessité de réduire radicalement les inégalités dans le pays.

Mais ce mouvement social fait-il partie d'un soulèvement révolutionnaire contre le capitalisme en Amérique Latine ? J'argumenterai ici que ce n'est définitivement pas le cas. En premier lieu, nous devons clarifier qui sont réellement les protestataires ; qu'est-ce qui motive leur courroux contre la direction du président Sebastian Piñera, et qui sont exactement leurs alliés sur le plan international. Ce qui suit n'est pas tant une défense du président Piñera qu'une critique de l'idéologie et des objectifs politiques des opposants.

Qui est l'ennemi de Piñera ?

Le président Piñera a dit que son gouvernement a été confronté à un « ennemi puissant ». A qui a t-il fait allusion ? Les médias de masse ont tous sous-entendu qu'il faisait allusion au peuple chilien. J'en doute fortement. Je suggérerais plutôt une allusion au Foro de São Paulo , ou Forum de Sao Paulo (FSP). Le FSP a été formé en 1990 en tant que think tank latino-américain qui devait promouvoir des organisations de base manifestant pour la justice sociale. Cependant, l'organisation s'est bien plus focalisée sur une opposition au libéralisme que sur la formulation d'une économie politique radicalement alternative. Bien que des critiques d'extrême droite traitent cette organisation de « communiste », c'est en fait un forum trotskiste et mondialiste de gauche : ce qui signifie qu'il utilise des slogans qui sonnent de gauche pour donner de l'avance aux intérêts de l'élite. A part le Parti communiste chilien (Action prolétarienne) qui propose la nationalisation des transports publics et une nouvelle assemblée constituante, l'idée directrice du mouvement semble être plus sur la ligne d'un agenda petit bourgeois du FSP.

Pourquoi trotskiste ? Quiconque connaît la politique latino-américaine vous dira que le trotskisme a toujours extrêmement influencé la gauche. Le FSP a été formé comme une réponse à l'écroulement du capitalisme bureaucratique d'état dans l'ancienne URSS et en Europe de l'Est. L'interprétation dominante au sujet de l'URSS et de sa contribution au socialisme est négative et est parfaitement conforme aux critiques de Trotski – qu'en fait, elle n'a jamais « vraiment été socialiste », ce qui est faux.

C'est pourquoi le FSP, contrairement à ce que pense à l'extrême droite, n'est pas techniquement une organisation communiste, ni ne propose une alternative au capitalisme. Au contraire, il se focalise sur la promotion d'un capitalisme à visage humain ou dans des termes sans doute maoïstes, un capitalisme avec des « caractéristiques sociales. » Mais même les caractéristiques sociales qu'elle proclame promouvoir n'ont rien à voir avec une alternative au capitalisme. Ces dernières années, le féminisme, la confusion des genres, l'indigénisme et l'écologisme sont devenus des discours dominants parmi la gauche latino-américaine. Ces programmes sont abondamment financés par les capitalistes les plus impitoyables et les plus ambitieux de la planète.

Pour les féministes et ceux qui soutiennent la confusion des genres, cela veut dire que la destruction de la famille naturelle est le point central de leur politique. Pour les indigénistes et les écologistes, la promotion de l'idée que les sauvages cannibales de l'Amazonie devraient être protégés de la « contamination » de la civilisation occidentale et que l'homme détruit la planète, leur sont chères. Bon nombre de ces idées viennent des écoles d'anthropologie naturelle de Franz Boas et Margaret Mead. Mead est célèbre pour avoir falsifié bon nombre de ses recherches qui ont fait le portrait de sauvages des îles Samoa comme une forme de super-utopie.

Le Pater familias

Que se passe-t-il donc au Chili ? Pourquoi Piñera a si mauvaise presse ? Les lecteurs en espagnol devraient consulter le site internet de M. Piñera et lire son programme politique. Vous remarquerez qu'il se réfère à la famille assez souvent. En fait, « familia » semble être le point central de sa rhétorique politique – accès à des crédits moins onéreux pour les familles, améliorer les revenus pour les familles, etc. Il y a là beaucoup d'images pour transmettre efficacement le message, et il ne s'agit pas seulement de familles bourgeoises heureuses ; il y a quelques images de famille monoparentales également. Piñera veut accroître le taux de natalité du pays qui est déclinant. Il s'oppose aussi à l'avortement et au mariage gay. Désormais, ceci est un problème pour le FSP. Souvenons-nous qu'ils n'ont rien de ressemblant à une analyse marxiste cohérente du capitalisme ; ils se focalisent au contraire à la promotion d'un agenda de l'oligarchie mondiale.

Par exemple, les marxistes-léninistes ont toujours considéré l'homosexualité comme une manifestation de la décadence bourgeoise ; quelque chose qui prolifère dans les sociétés capitalistes où le profit corrompt la nature humaine. C'était une vision de la sexualité qui n'était pas très différente, mutatis mutandis, de celle de l'Église catholique romaine. En Union Soviétique sous Staline et dans l'Albanie socialiste, sous Hoxha, la famille, bien que non considérée comme le cœur essentiel de la société, était néanmoins protégée et l'homosexualité était illégale. Les communistes ont promu la croissance de la population parce que la jeunesse est un facteur clé pour le développement socialiste de la société. Tout cela a disparu maintenant ; désormais, ces « communistes » veulent détruire les identités de genre normales et l'idée de la famille elle-même. 

C'est de là que vient la véritable opposition à Piñera. Les opposants demandent une nouvelle constitution mais que veulent-ils vraiment ? Ils veulent changer l'article un qui dit que la famille est le cœur de la société. Ils veulent aussi enlever l'article qui protège la vie du fœtus. Certes, il y a d'autres articles dans la constitution qui pourraient probablement être modifiés pour permettre plus de liberté. Par exemple, des articles qui restreignent la diffusion d'idéologies « totalitaires » sont une violation de la liberté d'expression.

Cependant, la gauche européenne qui est alliée avec le FSP, serait probablement d'accord sur la nécessité de bannir certains types d'idéologies. Après tout, ils essayent de rendre cela illégal pour quelqu'un comme moi qui écrit effectivement ces mots, et comme tous les « radicaux » anti-néolibéraux, ils ont un soutien généreux des géants du net néolibéraux. 

Piñera est-il donc ciblé pour ses idées catholiques ? Il a été autrefois un conférencier économique dans l'Université pontificale catholique du Chili, la plus prestigieuse université d'Amérique latine. Son oncle est l'évêque Bernardino Piñera, l'ancien président de la Conférence des évêques du Chili. Malgré ses 103 ans, l'évêque Piñera fait actuellement l'objet d'une enquête pour abus sexuel par le Vatican. Mais le nonce apostolique du Chili, Ivo Scapolo, a été lui-même accusé de tentative de couvrir des faits d'abus sur enfants. Les faits qui ont été avancés contre l'évêque Piñera sont extrêmement bizarres. Apparemment, une seule personne affirme avoir été agressé il y a cinquante ans. Cela pourrait avoir une motivation politique. Piñera a institué des réformes qui faciliteraient la mise en examen du clergé corrompu. Mais est-ce vraiment ce que veut le Pape François et la mafia du Vatican ? Le cardinal Viganò a accusé le Pape François de protéger des pédophiles.

Humanisme chrétien ? 





L'évêque Piñera était un membre de l'Action catholique et un disciple de Saint Alberto Hurtado. Hurtado a écrit beaucoup d'ouvrages importants condamnant le capitalisme : Humanisme social (1947), l'Ordre social chrétien (1947), et Syndicats (1950). Bon nombre de ses œuvres sont difficiles à trouver de nos jours mais il a eu un impact considérable dans l'amélioration des existences de la classe ouvrière chilienne, en fondant des institutions importantes pour les orphelins et les sans abris. 

Le président Piñera cite Hurtado dans son programme politique et décrit sa propre philosophie comme étant de l'humanisme chrétien. Cependant, Piñera a aussi fait un discours aux francs-maçons chiliens et a loué leurs « réalisations », ce qui prouve que même s'il proclame promouvoir l'œuvre de Hurtado, il défend néanmoins les ennemis du catholicisme et de la classe ouvrière ! Cela dit, la mention même de la doctrine sociale de l'Église provoquerait une attaque chez les mondialistes de gauche. 

Le Pape François devrait faire la promotion de l'œuvre de Hurtado, étant donné le fait qu'il proclame s'opposer au capitalisme. Cependant, le Pape François soutient ouvertement la théologie de la libération qui est officiellement une hérésie. La théologie de la libération affirme que le rôle de l'Église est de libérer les masses de la pauvreté, en joignant leurs forces aux mouvements de gauche. Le rôle de l'Église est de sauver les âmes humaines, non de promouvoir une révolution sociale. 

Cela ne veut pas dire que le rôle de l'Église est de défendre la classe dirigeante contre les pauvres. Au contraire, la doctrine sociale de l'Église est radicalement opposée au capitalisme financier. Cela a été défini par les encycliques Rerum Novarum (1891) et Quadragesimo Anno (1931). Lorsque ces documents ont été publiés, leur contenu était si radicalement anticapitaliste, que bien des gens de gauche ont cru que l'Église s'était convertie au communisme. Mais ce n'est pas le programme qui est mis en avant par le Pape François. C'est un altermondialiste qui dit que les catholiques devraient obéir aux Nations-Unies et vénérer la nature !

La « justice sociale » qui est promue par le FSP n'est pas inspirée par Hurtado. En fait, le terme de justice sociale a été d'abord inventé par un intellectuel jésuite, Luigi Taparelli, au XIXe siècle. La philosophie du FSP, c'est la révolution permanente, la subversion permanente, l'opposition permanente à l'ordre naturel – le tout sous le prétexte de justice sociale et au bénéfice des oligarques financiers. 

Que pouvons nous dire alors sur le néolibéralisme ? Que le Chili soit un pays fortement inégalitaire, c'est certainement le cas et il serait absurde de suggérer que Piñera le milliardaire est une sorte d'anticapitaliste radical. En fait, les médias lui ont déjà demandé s'il avait conscience de l'existence de groupes tel que le Bilderberg, qui complotent pour installer le gouvernement mondial contre les intérêts des peuples du monde. Piñera a dit qu'il n'était pas au courant pour ce groupe mais que s'ils existaient, ils essaieraient de réduire la population mondiale en esclavage. 

Il est difficile de croire qu'un homme de cette position pourrait être ignorant de l'existence d'un tel groupe. Mais Fidel Castro a aussi affirmé ne pas être au courant de leur existence et a même invité un expert du groupe à visiter Cuba pour donner des conférences. L'existence et l'influence pernicieuse du Bilderberg dans les affaires mondiales ont fait l'objet d'une discussion dans les médias français en 1977, alors que Margaret Thatcher recevait les ordres de détruire l'industrie britannique, mais de nos jours, c'est évidemment une théorie du complot. Cependant, ce n'est pas l'opinion de nombreux officiels du Parlement européen qui ont tenu des conférences pour discuter de ce sujet

Quelque soit le véritable programme de Piñera, ce qui nous concerne, c'est l'idée de promouvoir la famille. La survivance de la famille naturelle n'est pas ce que veulent les capitalistes. La famille naturelle n'est-elle pas systématiquement dénigrée, moquée et raillée par les médias bourgeois de gauche ? Le mariage gay et la confusion des genres sont les valeurs de principe de l'ordre néolibéral actuel ; et si chacun de ces « antinéolibéraux » avait quelques notions de culture marxiste, il les considérerait comme les représentations parfaites de relations de production hyper-capitalistes, où prolifèrent le narcissisme et l'égoïsme. Mais nous n'insulterons pas ce pauvre vieux Marx en l'associant avec le FSP.

Pinochet était une marionnette désobéissante des États-Unis














Mais qu'en est-il de Pinochet et de l'horrible dictature qu'il a entraîné après son coup d'état soutenu par les États-Unis en 1973 ? Le général Pinochet a été mis au pouvoir par l'ancien secrétaire d'état Henry Kissinger avec l'aide de la CIA. Il n'y a aucune doute sur ce fait. Il n y a aucun doute non plus sur le fait que les gauchistes ont été raflés, torturés et assassinés. Je recommande fortement le livre Les guerres scélérates de William Blum pour les détails horribles des crimes contre l'humanité commis par la CIA en Amérique latine. Je suggérerais aussi d'en envoyer un exemplaire à la gauche européenne qui semble penser qu'il est parfaitement moral de soutenir la CIA lorsqu'ils proclament renverser un « dictateur assassinant son propre peuple » en Libye, en Syrie, au Burundi, en Iran et dans une foule d'autres pays.

Ainsi, la brutalité de la dictature de Pinochet ne semble pas être en doute. Mais pourquoi Pinochet n'a-t-il pas été jugé pour ses crimes supposés et pourquoi Sebastian Piñera ne s'est-il pas opposé à son extradition en Espagne pour y être jugé ? Piñera a affirmé que c'est une violation de la souveraineté du Chili ce qui est effectivement vrai. Il y a eu de nombreuses allégations de tromperie au sujet du nombre de personnes assassinées et torturées.

Le juge espagnol responsable pour l'extradition de Pinochet, Juan Guzmán Tapia, a des liens avec Amnesty International. Amnesty International n'est pas une organisation crédible. En fait, elle est l'une des principales pourvoyeuses de mensonges et de manipulations justifiant la politique occidentale dans les guerres récentes comme en Yougoslavie, en Libye et en Syrie, et a une longue histoire de lobbying pour le compte d'intérêts impérialistes.

Dans une interview qu'il a donné à la télévision chilienne vers la fin de sa vie, on a questionné Augusto Pinochet sur les meurtres brutaux qui se sont déroulés sous son règne, en particulier l'assassinat du gauchiste chilien d'opposition Orlando Letelier, qui a été tué dans l'explosion d'une voiture à Washington le 21 septembre 1976. Pinochet a nié les allégations comme quoi il aurait donné l'ordre du meurtre et a dit que le fait que les Américains aient été immédiatement au courant était curieux. Il a dit qu'ils n'avaient même pas résolu les assassinats du président Kennedy et de Martin Luther King. Le tribunal de circuit de Shelby dans le Tennessee en 1999 a jugé que les agences américaines ont ordonné le meurtre de King.

Le fils de Letelier a dit aux médias chiliens en 1995 qu'il n y avait pas de preuve impliquant les services secrets chiliens (DINA) dans le meurtre de son père. Il y a bien d'autres accusations contre Pinochet dont la véracité ne peut pas être déterminée ici. 

Mais certaines choses doivent être clarifiées. L'économie chilienne a crû de façon exponentielle pendant la dictature de Pinochet. Pinochet a permis aux économistes de l'École de Chicago de privatiser l'économie entière de façon impitoyable. Cela a crée une oligarchie dirigeante et des inégalités massives. Par exemple, avant la fin de son règne, plus de 40% de la population vivait dans la pauvreté comparé à tout juste 20% en 1970.

C'est le « grand succès » dont les reaganiens aiment se gargariser mais ce fut la façon dont Pinochet a géré le désordre qu'il avait crée qui a fait de lui un ennemi de Washington, qui allait utiliser son soft-power pour le renverser en 1990. 

Pinochet avait mis en prison bon nombre d'oligarques financiers après le crash financier de 1981. Rares sont les gens qui sont au courant de ce fait. C'était la même oligarchie qui a soutenu son renversement en 1990. Il a alors réussi à agir, du moins aux yeux de Washington, comme un « communiste ». 

« Pour sauver le système des retraites de la nation, Pinochet a nationalisé des banques et des industries sur une échelle que le communiste Allende n'avait pas imaginé. Le général a exproprié à volonté, offrant peu ou pas de compensation. Alors que bien de ces entreprises ont été finalement privatisées à nouveau, l'état a conservé son contrôle sur une industrie : celle du cuivre. »

Ainsi Pinochet, comme beaucoup de leaders historiques, démocratiques ou non, est complexe. On a aussi cru qu'il avait été un membre de la franc-maçonnerie chilienne de droite.

Depuis la chute de l'Empire espagnol et peut-être longtemps avant, la politique en Amérique latine a été une guerre constante entre la franc-maçonnerie de droite et la franc-maçonnerie de gauche, au détriment des pauvres, dont bon nombre étaient catholiques. Cela montre qu'il n y a jamais eu de séparation de l'Église et de l'État. Au contraire, l'Église catholique romaine a été remplacée par un culte hideux et superstitieux dont le dieu est le pouvoir et l'argent.

Un dictateur démocratique ?

On a aussi souligné que Pinochet a demandé aux chiliens de voter pour le maintenir ou non en tant que dictateur ou pour avoir une démocratie. 44% ont voté pour que Pinochet reste. Les États-Unis avaient fortement investi pour son éviction, en utilisant la Fondation nationale pour la démocratie (National Endowment for Democracy), une organisation paravent de la CIA, pour orienter le vote en sa défaveur.

Dans l'interview mentionnée plus haut, Pinochet a dit qu'il croyait que les partisans d'Allende allaient assassiner leurs opposants de droite avant le coup d'état. C'était sa justification pour prendre le pouvoir. Encore une fois, ces allégations doivent faire l'objet d'une enquête. Je ne cherche pas à défendre les actions de Pinochet, mais nous devons essayer d'être objectifs en évaluant les actions des leaders politiques, et les idéologues de droite et de gauche n'accordent que rarement de la valeur à l'objectivité. Allende était proche de Castro qui avait exécuté des milliers de partisans de Battista après la révolution cubaine. Par conséquent, ce ne serait pas judicieux de suggérer que les partisans de Pinochet ne craignaient pas le même traitement. Les soutiens pro-Pinochet ont souligné que les guérillas marxistes ont été très actives pendant cette période et que c'était la raison des couvre-feux. Cela est aussi vrai, et ce n'est jamais mentionné par les analystes de gauche. Ni qu'ils ne mentionnent jamais le fait que Salvador Allende était un franc-maçon. La franc-maçonnerie a été mise hors la loi en URSS et personne n'avait le droit de devenir un membre du Parti communiste français s'il était franc-maçon parce que la franc-maçonnerie, comme l'intellectuel français Vincent Peillon l'a expliqué, est la religion de l'état bourgeois. Tout gauchiste qui défend la franc-maçonnerie est un imposteur !

Néanmoins, le legs d'Allende n'est pas mauvais non plus. Une grosse partie est très bon. J'ai visité l'hôpital Salvador Allende au Venezuela en 2010 et j'ai parlé à des médecins sur place. J'ai constaté par moi-même les excellents services offerts aux pauvres par un état socialiste. Le problème avec la droite, c'est qu'ils ne comprennent pas que le socialisme fonctionne sous bien des aspects. Le problème avec la gauche, c'est qu'ils ne comprennent pas que le socialisme ne fonctionne uniquement quand lorsque les sociétés maintiennent la famille traditionnelle. On peut construire tous les hôpitaux et les écoles qu'on veut, on aura une société malsaine et pauvrement éduquée si on s'oppose à la loi morale. 

Michelle Bachelet et la mafia des Droits de l'homme












L'ancienne présidente du Chili, Michelle Bachelet, est désormais commissaire aux droits de l'homme à L'ONU. Ancienne membre de la guérilla gauchiste, elle a fait l'objet d'une enquête au Chili pour meurtre. Un témoin clé de l'affaire a été retrouvé mort dans des circonstances extrêmement suspectes. Son frère a dit que ce n'était définitivement pas un accident. Madame Bachelet est désormais « préoccupée » par les violations des droits humains au Chili. Bachelet a des liens avec le financier milliardaire George Soros et la famille Rockefeller – des combattants indéfectibles de la classe ouvrière ! Elle a aussi fait un discours aux francs-maçons au Chili en leur assurant sa fidélité à leur cause.

La nature anti catholique des protestations est prouvée par le fait que les émeutiers ont pris d'assaut une église catholique, pillant ses statues, réduisant en pièce une statue du Christ et brûlant des meubles d'églises dans les rues. Ces hooligans trotskistes devraient être raflés et emprisonnés. 

Les protestataires ont aussi mis le feu à une université. Cela montre qu'ils ne sont rien d'autre que des instruments de l'oligarchie mondialiste. 

L'aspect inepte des analyses politiques actuelles soi disant « anti-impérialistes » est bien démontré par un article du journal iranien Kayhan International qui affirme que les États-Unis soutiennent Piñera contre les « protestataires pacifiques ». De quel côté se situent les États-Unis n'est pas clair, étant donné le fait qu'on dit que Piñera est pro-Bolsonaro et pro-Trump et que l'État profond américain fait tout pour saper la présidence Trump.

Des éléments de l'État profond américain doivent être impliqués dans la fomentation des protestations. Les discussions importantes sur le commerce entre les États-Unis et la Chine qui devaient se tenir à Santiago ce mois-ci ont du être annulées à cause de l'agitation. Cela ne va pas aider le calendrier électoral de Trump. Il préférerait avoir un succès cosmétique en traitant avec la Chine avant sa campagne pour les élections présidentielles.

Le sus-mentionné Kayan International accuse même l'organisation de propagande financée par Soros, Human Right Watch de ne pas en faire assez pour mettre en lumière les abus contre les émeutiers. La réalité cependant, c'est que le directeur des droits humains Kenneth Roth a été occupé à poster et à pontifier sur les médias sociaux, condamnant la violence contre les « protestataires pacifiques ». 

Nous sommes désormais informés que deux féministes « communistes » du même acabit qu'Alexandria Ocasio-Cortez, mettent en place l'agenda au Chili

Ce sont des mondialistes qui vont amener le pays à l'arrêt. Elles sont simplement en train d'ouvrir un boulevard à la destruction du dernier obstacle à un gouvernement mondial qui est la famille naturelle. Oubliez toute cette rhétorique creuse sur l'inégalité, le mouvement de protestation sert à mettre des altermondialistes au pouvoir pour qu'il y ait plus de discussion sur l'avortement et moins sur l'accroissement de la natalité ; plus de discussion sur la légalisation des drogues et moins sur l'exécution de ceux qui poussent à la consommation de la drogue ; plus de discussion sur l’homosexualisme et l'écologisme, etc...





Les protestataires cherchent un président du style à José Mujica. José Mujica, le président de l'Uruguay, est en faveur de l'avortement, il a légalisé les drogues, on dit de lui qu'il vit dans la pauvreté lui-même (bien que j'en doute fort) et, ce qui est le plus important, il ne porte pas de cravate ! Il a dit que Piñera manque de glamour. En d'autres mots, piñera est tout simplement pas cool ! C'est un des préférés de l'école de Soros des sociétés ouvertes, droguées et nivelées par le bas. Les émeutiers veulent que Piñera démissionne, les médias libéraux bourgeois également, et leurs opposants factices « de gauche radicale."

Le même jeu, les mêmes joueurs, la même destruction gauchiste

En l'espace de plus d'une décennie à constater de quelle façon des pays comme le Venezuela, la Biélorussie, l'Érythrée, la Libye ou la Syrie ont été agressés ou détruits, j'en suis venu à reconnaître les signes et les symboles annonçant l'idéologie la plus dégénérée portant le masque de « révolutionnaire » et de « radical », tout en cachant des myriades de comptes dans la haute finance. La dérision et la destruction du Christ au Chili est symptomatique de tout ce que la gauche bourgeoise défend ; elle prouve que la plus grande réalisation du néolibéralisme, c'est l'opposition qu'elle a crée pour sa perpétuation.

Le Pape François et le culte homosexuel qu'ils protège au sein du Vatican ont protesté il y a quelques semaines lorsque un catholique autrichien vraiment héroïque et révolutionnaire, est entré dans une église à Rome, s'est emparé des statues de l'idole Pachamama et les a jeté dans le Tibre. De façon prévisible, le Pape François n'a eu aucun mot sur la profanation des églises de Santiago. La jeunesse d'aujourd'hui a été nourrie de force avec l'idéologie ratée du siècle dernier, qu'ils appellent de façon risible, « progressiste ».

Le mouvement de protestation au Chili a été initié par des lycéens qui ne sont en aucun cas affectés par la maigre augmentation du coût des transports en commun. Comme la secte de Greta Thunberg l'a bien montré, la jeunesse ignorante à travers le monde est utilisée par les élites pour laver les cerveaux des masses pour s'assujettir à la carbonocratie mondiale où le CO2, la base-même de la vie, pourra être mesuré et faire l'objet de tractations commerciales. Étant donné le fait que des milliers de scientifiques dans le monde ont dévoilé la tromperie derrière le réchauffement global et le culte religieux qu'il a engendré, les banquiers sont se maintenant tournés vers une enfant mentalement malade pour faire leurs basses besognes. Quelque chose de très similaire est en train de se produire au Chili.

Le pôle névralgique latino-américain de la Chine

La Chine est le leader mondial de production de cuivre avec 28% de la production mondiale. La Chine en est la principale consommatrice. Le chaos dans le pays va grandement réduire la production de cuivre, provoquant une pression supplémentaire à la fois sur le Chili et la Chine. Étant donné le fait que l'apparente défense de la Chine par Piñera contre les protestations soutenues par les États-Unis à Hong Kong n'est pas passée inaperçue pour Washington, et que les pourparlers commerciaux entre les Américains et les Chinois ont été annulés, cui bono n'est peut-être pas une question inappropriée. La Chine a proposé de faire du Chili son pôle économique en Amérique latine. Piñera a dit, lors d'un forum sur l'investissement en Chine en avril dernier, que « nous voulons transformer le Chili en centre d'affaire pour les sociétés chinoises, pour que du Chili, vous puissiez avoir accès à toute l'Amérique latine". 

Pour conclure, le chaos chilien concerne un humaniste chrétien douteux faisant face à des « socialistes » encore plus douteux. Lorsque les gauchistes auront fini de fracasser le pays, la classe ouvrière va nettoyer le désordre avec peu sinon aucun gain salarial. Si les gauchistes prennent le pouvoir, la classe ouvrière chilienne sera « libérée » de l'Église, elle pourra fumer du haschich, manger des plantes, tuer ses bébés, rejoindre le cortège gay et vénérer la mère nature. « ¡Viva la revolución! »

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