Le soulèvement social qui s'est produit ces dernières semaines au Chili a fait l'objet d'une couverture unanime : un coût de la vie en augmentation, des inégalités qui montent en flèche, des services publics privatisés, des retraites misérables – Ce sont les raisons pour lesquelles les masses chiliennes sont dans la rue. Le salaire moyen au Chili est de 778 $ par mois, alors que le coût de la vie est comparable à celui de l'Europe Occidentale ! 1% de la population du pays possède 26,5% des richesses. Donc, il n y a aucun doute sur la nécessité de réduire radicalement les inégalités dans le pays.
Mais ce mouvement social fait-il partie d'un soulèvement révolutionnaire contre le capitalisme en Amérique Latine ? J'argumenterai ici que ce n'est définitivement pas le cas. En premier lieu, nous devons clarifier qui sont réellement les protestataires ; qu'est-ce qui motive leur courroux contre la direction du président Sebastian Piñera, et qui sont exactement leurs alliés sur le plan international. Ce qui suit n'est pas tant une défense du président Piñera qu'une critique de l'idéologie et des objectifs politiques des opposants.
Qui est l'ennemi de Piñera ?
Le président Piñera a dit que son gouvernement a été confronté à un « ennemi puissant ». A qui a t-il fait allusion ? Les médias de masse ont tous sous-entendu qu'il faisait allusion au peuple chilien. J'en doute fortement. Je suggérerais plutôt une allusion au Foro de São Paulo , ou Forum de Sao Paulo (FSP). Le FSP a été formé en 1990 en tant que think tank latino-américain qui devait promouvoir des organisations de base manifestant pour la justice sociale. Cependant, l'organisation s'est bien plus focalisée sur une opposition au libéralisme que sur la formulation d'une économie politique radicalement alternative. Bien que des critiques d'extrême droite traitent cette organisation de « communiste », c'est en fait un forum trotskiste et mondialiste de gauche : ce qui signifie qu'il utilise des slogans qui sonnent de gauche pour donner de l'avance aux intérêts de l'élite. A part le Parti communiste chilien (Action prolétarienne) qui propose la nationalisation des transports publics et une nouvelle assemblée constituante, l'idée directrice du mouvement semble être plus sur la ligne d'un agenda petit bourgeois du FSP.
Pourquoi trotskiste ? Quiconque connaît la politique latino-américaine vous dira que le trotskisme a toujours extrêmement influencé la gauche. Le FSP a été formé comme une réponse à l'écroulement du capitalisme bureaucratique d'état dans l'ancienne URSS et en Europe de l'Est. L'interprétation dominante au sujet de l'URSS et de sa contribution au socialisme est négative et est parfaitement conforme aux critiques de Trotski – qu'en fait, elle n'a jamais « vraiment été socialiste », ce qui est faux.
C'est pourquoi le FSP, contrairement à ce que pense à l'extrême droite, n'est pas techniquement une organisation communiste, ni ne propose une alternative au capitalisme. Au contraire, il se focalise sur la promotion d'un capitalisme à visage humain ou dans des termes sans doute maoïstes, un capitalisme avec des « caractéristiques sociales. » Mais même les caractéristiques sociales qu'elle proclame promouvoir n'ont rien à voir avec une alternative au capitalisme. Ces dernières années, le féminisme, la confusion des genres, l'indigénisme et l'écologisme sont devenus des discours dominants parmi la gauche latino-américaine. Ces programmes sont abondamment financés par les capitalistes les plus impitoyables et les plus ambitieux de la planète.
Pour les féministes et ceux qui soutiennent la confusion des genres, cela veut dire que la destruction de la famille naturelle est le point central de leur politique. Pour les indigénistes et les écologistes, la promotion de l'idée que les sauvages cannibales de l'Amazonie devraient être protégés de la « contamination » de la civilisation occidentale et que l'homme détruit la planète, leur sont chères. Bon nombre de ces idées viennent des écoles d'anthropologie naturelle de Franz Boas et Margaret Mead. Mead est célèbre pour avoir falsifié bon nombre de ses recherches qui ont fait le portrait de sauvages des îles Samoa comme une forme de super-utopie.
Le Pater familias
Que se passe-t-il donc au Chili ? Pourquoi Piñera a si mauvaise presse ? Les lecteurs en espagnol devraient consulter le site internet de M. Piñera et lire son programme politique. Vous remarquerez qu'il se réfère à la famille assez souvent. En fait, « familia » semble être le point central de sa rhétorique politique – accès à des crédits moins onéreux pour les familles, améliorer les revenus pour les familles, etc. Il y a là beaucoup d'images pour transmettre efficacement le message, et il ne s'agit pas seulement de familles bourgeoises heureuses ; il y a quelques images de famille monoparentales également. Piñera veut accroître le taux de natalité du pays qui est déclinant. Il s'oppose aussi à l'avortement et au mariage gay. Désormais, ceci est un problème pour le FSP. Souvenons-nous qu'ils n'ont rien de ressemblant à une analyse marxiste cohérente du capitalisme ; ils se focalisent au contraire à la promotion d'un agenda de l'oligarchie mondiale.
Par exemple, les marxistes-léninistes ont toujours considéré l'homosexualité comme une manifestation de la décadence bourgeoise ; quelque chose qui prolifère dans les sociétés capitalistes où le profit corrompt la nature humaine. C'était une vision de la sexualité qui n'était pas très différente, mutatis mutandis, de celle de l'Église catholique romaine. En Union Soviétique sous Staline et dans l'Albanie socialiste, sous Hoxha, la famille, bien que non considérée comme le cœur essentiel de la société, était néanmoins protégée et l'homosexualité était illégale. Les communistes ont promu la croissance de la population parce que la jeunesse est un facteur clé pour le développement socialiste de la société. Tout cela a disparu maintenant ; désormais, ces « communistes » veulent détruire les identités de genre normales et l'idée de la famille elle-même.
C'est de là que vient la véritable opposition à Piñera. Les opposants demandent une nouvelle constitution mais que veulent-ils vraiment ? Ils veulent changer l'article un qui dit que la famille est le cœur de la société. Ils veulent aussi enlever l'article qui protège la vie du fœtus. Certes, il y a d'autres articles dans la constitution qui pourraient probablement être modifiés pour permettre plus de liberté. Par exemple, des articles qui restreignent la diffusion d'idéologies « totalitaires » sont une violation de la liberté d'expression.
Cependant, la gauche européenne qui est alliée avec le FSP, serait probablement d'accord sur la nécessité de bannir certains types d'idéologies. Après tout, ils essayent de rendre cela illégal pour quelqu'un comme moi qui écrit effectivement ces mots, et comme tous les « radicaux » anti-néolibéraux, ils ont un soutien généreux des géants du net néolibéraux.
Piñera est-il donc ciblé pour ses idées catholiques ? Il a été autrefois un conférencier économique dans l'Université pontificale catholique du Chili, la plus prestigieuse université d'Amérique latine. Son oncle est l'évêque Bernardino Piñera, l'ancien président de la Conférence des évêques du Chili. Malgré ses 103 ans, l'évêque Piñera fait actuellement l'objet d'une enquête pour abus sexuel par le Vatican. Mais le nonce apostolique du Chili, Ivo Scapolo, a été lui-même accusé de tentative de couvrir des faits d'abus sur enfants. Les faits qui ont été avancés contre l'évêque Piñera sont extrêmement bizarres. Apparemment, une seule personne affirme avoir été agressé il y a cinquante ans. Cela pourrait avoir une motivation politique. Piñera a institué des réformes qui faciliteraient la mise en examen du clergé corrompu. Mais est-ce vraiment ce que veut le Pape François et la mafia du Vatican ? Le cardinal Viganò a accusé le Pape François de protéger des pédophiles.
Humanisme chrétien ?
L'évêque Piñera était un membre de l'Action catholique et un disciple de Saint Alberto Hurtado. Hurtado a écrit beaucoup d'ouvrages importants condamnant le capitalisme : Humanisme social (1947), l'Ordre social chrétien (1947), et Syndicats (1950). Bon nombre de ses œuvres sont difficiles à trouver de nos jours mais il a eu un impact considérable dans l'amélioration des existences de la classe ouvrière chilienne, en fondant des institutions importantes pour les orphelins et les sans abris.
Le président Piñera cite Hurtado dans son programme politique et décrit sa propre philosophie comme étant de l'humanisme chrétien. Cependant, Piñera a aussi fait un discours aux francs-maçons chiliens et a loué leurs « réalisations », ce qui prouve que même s'il proclame promouvoir l'œuvre de Hurtado, il défend néanmoins les ennemis du catholicisme et de la classe ouvrière ! Cela dit, la mention même de la doctrine sociale de l'Église provoquerait une attaque chez les mondialistes de gauche.
Le Pape François devrait faire la promotion de l'œuvre de Hurtado, étant donné le fait qu'il proclame s'opposer au capitalisme. Cependant, le Pape François soutient ouvertement la théologie de la libération qui est officiellement une hérésie. La théologie de la libération affirme que le rôle de l'Église est de libérer les masses de la pauvreté, en joignant leurs forces aux mouvements de gauche. Le rôle de l'Église est de sauver les âmes humaines, non de promouvoir une révolution sociale.
Cela ne veut pas dire que le rôle de l'Église est de défendre la classe dirigeante contre les pauvres. Au contraire, la doctrine sociale de l'Église est radicalement opposée au capitalisme financier. Cela a été défini par les encycliques Rerum Novarum (1891) et Quadragesimo Anno (1931). Lorsque ces documents ont été publiés, leur contenu était si radicalement anticapitaliste, que bien des gens de gauche ont cru que l'Église s'était convertie au communisme. Mais ce n'est pas le programme qui est mis en avant par le Pape François. C'est un altermondialiste qui dit que les catholiques devraient obéir aux Nations-Unies et vénérer la nature !
La « justice sociale » qui est promue par le FSP n'est pas inspirée par Hurtado. En fait, le terme de justice sociale a été d'abord inventé par un intellectuel jésuite, Luigi Taparelli, au XIXe siècle. La philosophie du FSP, c'est la révolution permanente, la subversion permanente, l'opposition permanente à l'ordre naturel – le tout sous le prétexte de justice sociale et au bénéfice des oligarques financiers.
Que pouvons nous dire alors sur le néolibéralisme ? Que le Chili soit un pays fortement inégalitaire, c'est certainement le cas et il serait absurde de suggérer que Piñera le milliardaire est une sorte d'anticapitaliste radical. En fait, les médias lui ont déjà demandé s'il avait conscience de l'existence de groupes tel que le Bilderberg, qui complotent pour installer le gouvernement mondial contre les intérêts des peuples du monde. Piñera a dit qu'il n'était pas au courant pour ce groupe mais que s'ils existaient, ils essaieraient de réduire la population mondiale en esclavage.
Il est difficile de croire qu'un homme de cette position pourrait être ignorant de l'existence d'un tel groupe. Mais Fidel Castro a aussi affirmé ne pas être au courant de leur existence et a même invité un expert du groupe à visiter Cuba pour donner des conférences. L'existence et l'influence pernicieuse du Bilderberg dans les affaires mondiales ont fait l'objet d'une discussion dans les médias français en 1977, alors que Margaret Thatcher recevait les ordres de détruire l'industrie britannique, mais de nos jours, c'est évidemment une théorie du complot. Cependant, ce n'est pas l'opinion de nombreux officiels du Parlement européen qui ont tenu des conférences pour discuter de ce sujet.
Quelque soit le véritable programme de Piñera, ce qui nous concerne, c'est l'idée de promouvoir la famille. La survivance de la famille naturelle n'est pas ce que veulent les capitalistes. La famille naturelle n'est-elle pas systématiquement dénigrée, moquée et raillée par les médias bourgeois de gauche ? Le mariage gay et la confusion des genres sont les valeurs de principe de l'ordre néolibéral actuel ; et si chacun de ces « antinéolibéraux » avait quelques notions de culture marxiste, il les considérerait comme les représentations parfaites de relations de production hyper-capitalistes, où prolifèrent le narcissisme et l'égoïsme. Mais nous n'insulterons pas ce pauvre vieux Marx en l'associant avec le FSP.
Pinochet était une marionnette désobéissante des États-Unis
Mais qu'en est-il de Pinochet et de l'horrible dictature qu'il a entraîné après son coup d'état soutenu par les États-Unis en 1973 ? Le général Pinochet a été mis au pouvoir par l'ancien secrétaire d'état Henry Kissinger avec l'aide de la CIA. Il n'y a aucune doute sur ce fait. Il n y a aucun doute non plus sur le fait que les gauchistes ont été raflés, torturés et assassinés. Je recommande fortement le livre Les guerres scélérates de William Blum pour les détails horribles des crimes contre l'humanité commis par la CIA en Amérique latine. Je suggérerais aussi d'en envoyer un exemplaire à la gauche européenne qui semble penser qu'il est parfaitement moral de soutenir la CIA lorsqu'ils proclament renverser un « dictateur assassinant son propre peuple » en Libye, en Syrie, au Burundi, en Iran et dans une foule d'autres pays.
Ainsi, la brutalité de la dictature de Pinochet ne semble pas être en doute. Mais pourquoi Pinochet n'a-t-il pas été jugé pour ses crimes supposés et pourquoi Sebastian Piñera ne s'est-il pas opposé à son extradition en Espagne pour y être jugé ? Piñera a affirmé que c'est une violation de la souveraineté du Chili ce qui est effectivement vrai. Il y a eu de nombreuses allégations de tromperie au sujet du nombre de personnes assassinées et torturées.
Le juge espagnol responsable pour l'extradition de Pinochet, Juan Guzmán Tapia, a des liens avec Amnesty International. Amnesty International n'est pas une organisation crédible. En fait, elle est l'une des principales pourvoyeuses de mensonges et de manipulations justifiant la politique occidentale dans les guerres récentes comme en Yougoslavie, en Libye et en Syrie, et a une longue histoire de lobbying pour le compte d'intérêts impérialistes.
Dans une interview qu'il a donné à la télévision chilienne vers la fin de sa vie, on a questionné Augusto Pinochet sur les meurtres brutaux qui se sont déroulés sous son règne, en particulier l'assassinat du gauchiste chilien d'opposition Orlando Letelier, qui a été tué dans l'explosion d'une voiture à Washington le 21 septembre 1976. Pinochet a nié les allégations comme quoi il aurait donné l'ordre du meurtre et a dit que le fait que les Américains aient été immédiatement au courant était curieux. Il a dit qu'ils n'avaient même pas résolu les assassinats du président Kennedy et de Martin Luther King. Le tribunal de circuit de Shelby dans le Tennessee en 1999 a jugé que les agences américaines ont ordonné le meurtre de King.
Le fils de Letelier a dit aux médias chiliens en 1995 qu'il n y avait pas de preuve impliquant les services secrets chiliens (DINA) dans le meurtre de son père. Il y a bien d'autres accusations contre Pinochet dont la véracité ne peut pas être déterminée ici.
Mais certaines choses doivent être clarifiées. L'économie chilienne a crû de façon exponentielle pendant la dictature de Pinochet. Pinochet a permis aux économistes de l'École de Chicago de privatiser l'économie entière de façon impitoyable. Cela a crée une oligarchie dirigeante et des inégalités massives. Par exemple, avant la fin de son règne, plus de 40% de la population vivait dans la pauvreté comparé à tout juste 20% en 1970.
C'est le « grand succès » dont les reaganiens aiment se gargariser mais ce fut la façon dont Pinochet a géré le désordre qu'il avait crée qui a fait de lui un ennemi de Washington, qui allait utiliser son soft-power pour le renverser en 1990.
Pinochet avait mis en prison bon nombre d'oligarques financiers après le crash financier de 1981. Rares sont les gens qui sont au courant de ce fait. C'était la même oligarchie qui a soutenu son renversement en 1990. Il a alors réussi à agir, du moins aux yeux de Washington, comme un « communiste ».
« Pour sauver le système des retraites de la nation, Pinochet a nationalisé des banques et des industries sur une échelle que le communiste Allende n'avait pas imaginé. Le général a exproprié à volonté, offrant peu ou pas de compensation. Alors que bien de ces entreprises ont été finalement privatisées à nouveau, l'état a conservé son contrôle sur une industrie : celle du cuivre. »
Ainsi Pinochet, comme beaucoup de leaders historiques, démocratiques ou non, est complexe. On a aussi cru qu'il avait été un membre de la franc-maçonnerie chilienne de droite.
Depuis la chute de l'Empire espagnol et peut-être longtemps avant, la politique en Amérique latine a été une guerre constante entre la franc-maçonnerie de droite et la franc-maçonnerie de gauche, au détriment des pauvres, dont bon nombre étaient catholiques. Cela montre qu'il n y a jamais eu de séparation de l'Église et de l'État. Au contraire, l'Église catholique romaine a été remplacée par un culte hideux et superstitieux dont le dieu est le pouvoir et l'argent.
Un dictateur démocratique ?
On a aussi souligné que Pinochet a demandé aux chiliens de voter pour le maintenir ou non en tant que dictateur ou pour avoir une démocratie. 44% ont voté pour que Pinochet reste. Les États-Unis avaient fortement investi pour son éviction, en utilisant la Fondation nationale pour la démocratie (National Endowment for Democracy), une organisation paravent de la CIA, pour orienter le vote en sa défaveur.
Dans l'interview mentionnée plus haut, Pinochet a dit qu'il croyait que les partisans d'Allende allaient assassiner leurs opposants de droite avant le coup d'état. C'était sa justification pour prendre le pouvoir. Encore une fois, ces allégations doivent faire l'objet d'une enquête. Je ne cherche pas à défendre les actions de Pinochet, mais nous devons essayer d'être objectifs en évaluant les actions des leaders politiques, et les idéologues de droite et de gauche n'accordent que rarement de la valeur à l'objectivité. Allende était proche de Castro qui avait exécuté des milliers de partisans de Battista après la révolution cubaine. Par conséquent, ce ne serait pas judicieux de suggérer que les partisans de Pinochet ne craignaient pas le même traitement. Les soutiens pro-Pinochet ont souligné que les guérillas marxistes ont été très actives pendant cette période et que c'était la raison des couvre-feux. Cela est aussi vrai, et ce n'est jamais mentionné par les analystes de gauche. Ni qu'ils ne mentionnent jamais le fait que Salvador Allende était un franc-maçon. La franc-maçonnerie a été mise hors la loi en URSS et personne n'avait le droit de devenir un membre du Parti communiste français s'il était franc-maçon parce que la franc-maçonnerie, comme l'intellectuel français Vincent Peillon l'a expliqué, est la religion de l'état bourgeois. Tout gauchiste qui défend la franc-maçonnerie est un imposteur !
Néanmoins, le legs d'Allende n'est pas mauvais non plus. Une grosse partie est très bon. J'ai visité l'hôpital Salvador Allende au Venezuela en 2010 et j'ai parlé à des médecins sur place. J'ai constaté par moi-même les excellents services offerts aux pauvres par un état socialiste. Le problème avec la droite, c'est qu'ils ne comprennent pas que le socialisme fonctionne sous bien des aspects. Le problème avec la gauche, c'est qu'ils ne comprennent pas que le socialisme ne fonctionne uniquement quand lorsque les sociétés maintiennent la famille traditionnelle. On peut construire tous les hôpitaux et les écoles qu'on veut, on aura une société malsaine et pauvrement éduquée si on s'oppose à la loi morale.
Michelle Bachelet et la mafia des Droits de l'homme
L'ancienne présidente du Chili, Michelle Bachelet, est désormais commissaire aux droits de l'homme à L'ONU. Ancienne membre de la guérilla gauchiste, elle a fait l'objet d'une enquête au Chili pour meurtre. Un témoin clé de l'affaire a été retrouvé mort dans des circonstances extrêmement suspectes. Son frère a dit que ce n'était définitivement pas un accident. Madame Bachelet est désormais « préoccupée » par les violations des droits humains au Chili. Bachelet a des liens avec le financier milliardaire George Soros et la famille Rockefeller – des combattants indéfectibles de la classe ouvrière ! Elle a aussi fait un discours aux francs-maçons au Chili en leur assurant sa fidélité à leur cause.
La nature anti catholique des protestations est prouvée par le fait que les émeutiers ont pris d'assaut une église catholique, pillant ses statues, réduisant en pièce une statue du Christ et brûlant des meubles d'églises dans les rues. Ces hooligans trotskistes devraient être raflés et emprisonnés.
Les protestataires ont aussi mis le feu à une université. Cela montre qu'ils ne sont rien d'autre que des instruments de l'oligarchie mondialiste.
L'aspect inepte des analyses politiques actuelles soi disant « anti-impérialistes » est bien démontré par un article du journal iranien Kayhan International qui affirme que les États-Unis soutiennent Piñera contre les « protestataires pacifiques ». De quel côté se situent les États-Unis n'est pas clair, étant donné le fait qu'on dit que Piñera est pro-Bolsonaro et pro-Trump et que l'État profond américain fait tout pour saper la présidence Trump.
Des éléments de l'État profond américain doivent être impliqués dans la fomentation des protestations. Les discussions importantes sur le commerce entre les États-Unis et la Chine qui devaient se tenir à Santiago ce mois-ci ont du être annulées à cause de l'agitation. Cela ne va pas aider le calendrier électoral de Trump. Il préférerait avoir un succès cosmétique en traitant avec la Chine avant sa campagne pour les élections présidentielles.
Le sus-mentionné Kayan International accuse même l'organisation de propagande financée par Soros, Human Right Watch de ne pas en faire assez pour mettre en lumière les abus contre les émeutiers. La réalité cependant, c'est que le directeur des droits humains Kenneth Roth a été occupé à poster et à pontifier sur les médias sociaux, condamnant la violence contre les « protestataires pacifiques ».
Nous sommes désormais informés que deux féministes « communistes » du même acabit qu'Alexandria Ocasio-Cortez, mettent en place l'agenda au Chili.
Ce sont des mondialistes qui vont amener le pays à l'arrêt. Elles sont simplement en train d'ouvrir un boulevard à la destruction du dernier obstacle à un gouvernement mondial qui est la famille naturelle. Oubliez toute cette rhétorique creuse sur l'inégalité, le mouvement de protestation sert à mettre des altermondialistes au pouvoir pour qu'il y ait plus de discussion sur l'avortement et moins sur l'accroissement de la natalité ; plus de discussion sur la légalisation des drogues et moins sur l'exécution de ceux qui poussent à la consommation de la drogue ; plus de discussion sur l’homosexualisme et l'écologisme, etc...
Source : underepped.com
Les protestataires cherchent un président du style à José Mujica. José Mujica, le président de l'Uruguay, est en faveur de l'avortement, il a légalisé les drogues, on dit de lui qu'il vit dans la pauvreté lui-même (bien que j'en doute fort) et, ce qui est le plus important, il ne porte pas de cravate ! Il a dit que Piñera manque de glamour. En d'autres mots, piñera est tout simplement pas cool ! C'est un des préférés de l'école de Soros des sociétés ouvertes, droguées et nivelées par le bas. Les émeutiers veulent que Piñera démissionne, les médias libéraux bourgeois également, et leurs opposants factices « de gauche radicale."
Le même jeu, les mêmes joueurs, la même destruction gauchiste
En l'espace de plus d'une décennie à constater de quelle façon des pays comme le Venezuela, la Biélorussie, l'Érythrée, la Libye ou la Syrie ont été agressés ou détruits, j'en suis venu à reconnaître les signes et les symboles annonçant l'idéologie la plus dégénérée portant le masque de « révolutionnaire » et de « radical », tout en cachant des myriades de comptes dans la haute finance. La dérision et la destruction du Christ au Chili est symptomatique de tout ce que la gauche bourgeoise défend ; elle prouve que la plus grande réalisation du néolibéralisme, c'est l'opposition qu'elle a crée pour sa perpétuation.
Le Pape François et le culte homosexuel qu'ils protège au sein du Vatican ont protesté il y a quelques semaines lorsque un catholique autrichien vraiment héroïque et révolutionnaire, est entré dans une église à Rome, s'est emparé des statues de l'idole Pachamama et les a jeté dans le Tibre. De façon prévisible, le Pape François n'a eu aucun mot sur la profanation des églises de Santiago. La jeunesse d'aujourd'hui a été nourrie de force avec l'idéologie ratée du siècle dernier, qu'ils appellent de façon risible, « progressiste ».
Le mouvement de protestation au Chili a été initié par des lycéens qui ne sont en aucun cas affectés par la maigre augmentation du coût des transports en commun. Comme la secte de Greta Thunberg l'a bien montré, la jeunesse ignorante à travers le monde est utilisée par les élites pour laver les cerveaux des masses pour s'assujettir à la carbonocratie mondiale où le CO2, la base-même de la vie, pourra être mesuré et faire l'objet de tractations commerciales. Étant donné le fait que des milliers de scientifiques dans le monde ont dévoilé la tromperie derrière le réchauffement global et le culte religieux qu'il a engendré, les banquiers sont se maintenant tournés vers une enfant mentalement malade pour faire leurs basses besognes. Quelque chose de très similaire est en train de se produire au Chili.
Le pôle névralgique latino-américain de la Chine
La Chine est le leader mondial de production de cuivre avec 28% de la production mondiale. La Chine en est la principale consommatrice. Le chaos dans le pays va grandement réduire la production de cuivre, provoquant une pression supplémentaire à la fois sur le Chili et la Chine. Étant donné le fait que l'apparente défense de la Chine par Piñera contre les protestations soutenues par les États-Unis à Hong Kong n'est pas passée inaperçue pour Washington, et que les pourparlers commerciaux entre les Américains et les Chinois ont été annulés, cui bono n'est peut-être pas une question inappropriée. La Chine a proposé de faire du Chili son pôle économique en Amérique latine. Piñera a dit, lors d'un forum sur l'investissement en Chine en avril dernier, que « nous voulons transformer le Chili en centre d'affaire pour les sociétés chinoises, pour que du Chili, vous puissiez avoir accès à toute l'Amérique latine".
Pour conclure, le chaos chilien concerne un humaniste chrétien douteux faisant face à des « socialistes » encore plus douteux. Lorsque les gauchistes auront fini de fracasser le pays, la classe ouvrière va nettoyer le désordre avec peu sinon aucun gain salarial. Si les gauchistes prennent le pouvoir, la classe ouvrière chilienne sera « libérée » de l'Église, elle pourra fumer du haschich, manger des plantes, tuer ses bébés, rejoindre le cortège gay et vénérer la mère nature. « ¡Viva la revolución! »
Article source : https://www.gearoidocolmain.org/chiles-protesters-are-tools-of-neoliberalism/
Rétroliens :
https://reseauinternational.net/les-protestataires-chiliens-sont-des-instruments-du-neoliberalisme/
https://www.egaliteetreconciliation.fr/Les-protestataires-chiliens-sont-des-instruments-du-neoliberalisme-57048.html
http://actualiteevarsistons.eklablog.com/les-protestataires-chiliens-sont-des-instruments-du-neoliberalisme-qu--a177469878
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