Le Christ nous a libérés pour que nous soyons vraiment libres » (Galates 5:1)
L 'homme est libre ; sans quoi conseils, exhortations, préceptes, interdictions, récompenses et châtiments seraient vains. Pour mettre en évidence cette liberté, il faut remarquer que certains êtres agissent sans jugement, comme par exemple, la pierre qui tombe ; il en est ainsi de tous les êtres privés du pouvoir de connaître. D'autres agissent d'après une appréciation mais qui n'est pas libre ; par exemple, les animaux ; en voyant le loup, la brebis saisit par un discernement naturel mais non libre, qu'il faut fuir ; en effet, ce discernement est l'expression d'un instinct naturel et non d'une opération synthétique. Il en est de même pour tout discernement chez les animaux. Mais l'homme agit par jugement, car c'est par le pouvoir de connaître qu'il estime devoir fuir ou poursuivre une chose. Et puisqu'un tel jugement n'est pas l'effet d'un instinct naturel, mais un acte de synthèse qui procède de la raison, l'homme agit par un jugement libre qui le rend capable de diversifier son action. En effet, à l'égard de ce qui est contingent, la raison peut faire des choix opposés.
Or, les actions particulières sont en un sens contingentes, aussi le jugement rationnel peut les apprécier diversement et n'est pas déterminé par un point de vue unique. Par conséquent, il est nécessaire que l'homme soit doué du libre-arbitre du fait même qu'il est doué de raison. Saint-Thomas d'Aquin |
Dialogue trouvé sur Youtube :
" Le fait d’être libre et la liberté sont exactement la même chose. Or Jésus n’est que contre la liberté, car c’est le meilleur outil de Satan."
réponse :
"je crains que vous ne connaissiez pas assez votre catéchisme et donc assez de théologie pour écrire comme vous le faites. vous donnez ici les arguments du rigorisme le plus puritain, or le puritanisme n'est pas catholique. le libéralisme déchaîné n'est pas catholique, oui, mais la liberté catholiquement définie existe. en soi Dieu seul est libre, car il n'est pas soumis comme la créature à la contingence, aux règles de la nature ou de l'ordre du monde. comprendre la liberté comme un saint Thomas d'Aquin par exemple, suppose que l'on ne se figure pas que le bien et le mal sont un choix, car le mal est une privation violente de bien et ne se définit jamais positivement en lui-même, alors que le bien qui est égal à l'être des êtres et des choses, oui. ainsi pécher, commettre un mal objectif n'est pas de l'ordre de la liberté, mais de sa destruction, car en réalité nous ne voulons pas le mal en et pour lui-même, puisque c'est une chose rigoureusement impossible, mais nous voulons toujours un bien, un bien conditionné, violemment réduit, mais un bien toujours lorsque nous obtenons une mauvaise chose au final et objectivement parlant.
Dieu est libre, et le Christ lui même l'enseigne lorsque lui Dieu le Verbe, la Parole Éternelle dit, "la vérité vous rendra libre", dans l'évangile de saint Jean, la créature ne l'est jamais puisqu'elle est conditionnée par définition à un ordre dans lequel elle est conditionnée. la bonne nouvelle, l'Évangile au sens réel du mot, c'est que l'homme n'est pas une simple créature, mais malgré le péché qui l'enferme et le tue, il est appelé dans le Christ Jésus, Dieu fait homme, à participer de la vie même de Dieu, si bien que son aspiration à la liberté n'est ni un leurre de la nature, ni une chose impossible, si et seulement si, l'homme renonce à son petit moi, à sa petite personne pour se revêtir comme le dit saint Paul, Du Christ. Christianus alter christus, n'est pas une formule creuse, mais le résumé par les pères de l'Église de ce qu'est la vie réellement sainte et donc chrétienne, catholique, il nous faut être une humanité de surcroît au Christ-Jésus, alors et alors vraiment nous serons libre, de la chair, du sang, du vouloir des esprits ou des hommes, alors nous serons libre de la liberté des enfants de Dieu."
Lire aussi ici la liberté paulinienne
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