Par Kathy Clubb
Après une semaine turbulente à Melbourne, les catholiques sont retournés en force pour une procession publique du Rosaire, rejoignant un énorme rassemblement pour la liberté qui a vu un total de plus de 50.000 personnes marchant contre les obligations vaccinales et la tyrannie covidiste.
Pour la troisième semaine consécutive, un groupe de catholiques de tout le Grand Melbourne a fait une procession de la cathédrale St Patrick au Parlement, priant le Rosaire et chantant des cantiques. Le groupe qui a commencé avec seulement 60 membres a atteint dix fois ce nombre dans la deuxième semaine, alors que plus de 700 personnes ont participé au rassemblement de samedi dernier.
La procession étaient menée par une statue de Notre Dame de Fatima, qui a été portée tout droit vers une foule laïque massive. Les agnostiques, les athées et les païens se sont exclamés et ont applaudi, semblant réconfortés par la vue d'une image de leur Mère Céleste. Le groupe catholique a reçu des médailles de St Benoît, et certains les ont donné aux protestataires qui les ont reçu avec gratitude et prévenance. L'image de Notre Dame a été publiée dans plusieurs reportages des grands médias, avec l'une se référant à « la Madone » et publiant un enregistrement audio de catholiques priant et chantant.
La présence catholique aux rassemblements pour la liberté de Melbourne a mis en lumière la grave bataille spirituelle qui fait rage dans l'état de Victoria. Les catholiques attendent de l'un de leurs évêques qu'il s'exprime contre une proposition de loi qui pourrait amener à l'incarcération de ceux qui refusent les vaccins anti-covid, le Pandemic Powers bill, pour permettre au premier ministre Daniel Andrews, un catholique, de contourner le processus parlementaire, lui donnant un pouvoir illimité sur ses citoyens au nom de la « santé. »
La semaine dernière, soixante juristes éminents ont signé une lettre ouverte demandant que le projet de loi, qui a déjà été voté à la chambre basse de Victoria, soit envoyé à un comité pour un examen plus attentif. Les juristes se sont référés à la proposition de loi comme étant du « gouvernement par décret. »
Au lieu de parler franchement contre le projet non-démocratique, l'archevêque de Melbourne, Peter Comensoli, a interdit à ses prêtres de participer aux processions du Rosaire et aux rassemblements pour la liberté. La veille de la deuxième protestation, l'archevêque Comensoli a envoyé des courriels à ses prêtres pour leur dire de ne pas participer. Dans le courriel qui a été divulgué, il a dit que :
« … Je ne soutiens pas cette action, et je demande à tout le clergé d'éviter de participer ou de promouvoir quelque chose qui va mettre la sécurité et la santé des gens en péril, et qui pourrait être une incitation à une activité illégale.
Sans aucun doute, il y vraiment de quoi s'inquiéter au sujet de l'agenda politique et législatif du gouvernement, et des mesures devraient être prises – et sont prises - pour contester cela.
Cependant, je m'inquiète de la forme d'action organisée qui est basée sur la désinformation et les demi-vérités qui ont provoqué un sentiment de peur et de crise pastorale. Ce qui pourrait ressembler à une action de prière deviendra, aux mains des médias, un événement politique qui va générer plus de confusion et d'animosité. »
Malgré l'affirmation que des « mesures » sont prises pour s'opposer à l'agenda gouvernemental, l'archevêque a continué à scandaliser encore plus les catholiques en permettant au premier ministre de recevoir la Sainte Communion à des obsèques d'état vendredi dernier. Les obsèques se sont tenues à la cathédrale St Patrick de Melbourne, pour le repos de l'âme d'une personnalité du spectacle australien, Bert Newton.
La messe de requiem a été diffusée à la télévision, et la vidéo montre l'archevêque Comensoli déclarant que les catholiques qui se présentent « en toute bonne foi » seraient aptes à recevoir la Sainte Communion. On peut voir le premier ministre Andrews quitter son banc et se présenter au doyen de la cathédrale, le père Werner Utri, pour la communion. On peut voir l'archevêque debout à seulement quelques mètres de là et donc être conscient du processus.
De toute façon, l'approbation publique d'Andrews de l'agenda LGBT, la fermeture des églises pendant des mois entiers, sa promotion de l'avortement et du suicide assisté et sa tentative actuelle de saper le processus démocratique font de lui un pécheur public à qui la Sainte Communion devrait être refusée.
L'insulte lancée par l'archevêque aux fidèles est flagrante. On a privé les catholiques de l'état de Victoria de sacrements pendant plus de deux-cent jours pendant les dix-huit derniers mois. Cependant, l'homme qui est responsable de cela est apte à recevoir librement la Sainte Communion, malgré ses violations graves et publiques de l'enseignement catholique.
Heureusement, quelques prêtres étaient encore capables de participer au troisième rassemblement. Des prêtres de la Fraternité St Pie X, envers qui l'archevêque Comensoli n'a pas d'autorité, ont rejoint les laïcs en priant et en marchant pour la liberté. Leur présence a stimulé les croyants qui avaient été peinés d'apprendre que leurs propres prêtres paroissiaux avaient été empêchés de participer.
Parmi les nombreux signes au rassemblement exprimant l'opposition à la vaccination obligatoire et l'Emergency Powers bill, certains ont montré leur soutien à un médecin catholique éminent dont la clinique a été récemment fermée par des officiels du gouvernement. Pas plus tard que cette semaine, la clinique du docteur Mark Hobart a fait l'objet d'une perquisition de la part des autorités du Département de la Santé qui ont confisqué les dossiers de ses patients et ont enlevé son cahier de rendez-vous. Auparavant, le docteur Hobart avait refusé de donner ses données aux autorités sans le consentement de ses patients.
Les grands médias ont rapporté que le docteur Hobart rédigeait de « fausses » exemption vaccinales, sans expliquer que les directives gouvernementale pour permettre des exemptions sont si limitées qu'il est presque impossible d'en accorder un. De nombreux médecins ont refusé de rédiger des exemptions de peur qu'ils puissent être ciblés par les autorités ; nombreux sont ceux qui ont fournis des exemptions et qui ont été empêchés de voir des patients et ont eu leurs dossiers et leurs ordinateurs confisqués.
L'Emergency Powers bill va être débattu à la chambre haute de Victoria ce jeudi, où on s'attend qu'il soit adopté de justesse. Les organisateurs de la procession du Rosaire s'organisent pour se rassembler encore une fois le 20 novembre et rejoindront la protestation laïque pour la liberté qui doit se tenir dans le monde entier à cette date.
Si ce projet de loi passe, nous dans l'état de Victoria, nous aurons la consolation de savoir que Notre Mère est avec nous et que nous avons fait tout ce que nous pouvions pour s'opposer à un tyran sans dieu – malgré le traitement inoffensif donné par l'église institutionnelle. Il y a de nombreux récits de catholiques qui ne sont plus pratiquants et qui retournent à la foi comme résultat de ces processions du Rosaire, et le sentiment considérable d'encouragement qui a été ressenti par de nombreuses personnes – incluant des non-catholiques – en participant aux fruits riches d'un témoignage public de prières que, tristement, nos prélats sembler trouver incompréhensibles.
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