Nos frères séparés
Par les Carmelite Nuns of The Holy Face (Carmélites de la Sainte Face d'Irlande)
Depuis que les apôtres et leurs disciples ont reçu les commandements du Seigneur pour « aller et prêcher, » l'Église catholique œuvre à instaurer l'unité religieuse dans toute l'humanité. Il y a eu de nombreuses hérésies et des schismes à travers les siècles qui ont amené la division parmi les chrétiens, et cependant, l'Église n'a jamais cessé de tenter de réconcilier « nos frères séparés, » comme le pape Léon XIII les a si charitablement appelé.
C'était ce désir pour l'unité religieuse qui a donné naissance au « mouvement œcuménique, » qui, dans à une époque récente, s'est égaré loin des principes généraux déterminés par les papes du passé. Les dangers que ces saints pontifes ont envisagé dans les discussions inter-religieuses, justifiaient pleinement les mesures de précaution qu'ils avaient prises, pour empêcher précisément cette indifférence religieuse qui est désormais si courante.
Pendant près de vingt siècles, les catholiques ont professé que « hors de l'Église catholique, il n y a point de salut. » Un nombre infini d'évêques, de prêtres, de religieux et de laïcs de tous milieux ont tenté en conséquence d'amener tous les hommes dans l'Église par la prédication, la prière et l'exemple. Ceci est le véritable œcuménisme.
Pourtant, le Concile œcuménique qui s'est tenu de 1962 à 1965 a été un écart flagrant de la sainte tradition ; et les documents qui ont suivi venus de Rome tel que Lumen Gentium, lorsqu'ils sont comparés avec les précédentes encycliques papales (Mortalium Animos, Orientalium Animos, Orientales omnes Ecclesias, etc), prouvent clairement que la nouvelle idée de l'œcuménisme est loin d'être catholique. La croyance moderne que « bien que divergents dans les affaires religieuses, un accord peut être fait entre tous les hommes sur certains points de doctrine, formant ainsi une base commune de la vie spirituelle. »
Cette erreur a été condamnée par le pape Pie XI comme étant indigne des catholiques, et il ajoute plus loin : « Ceux qui soutiennent de telles opinions sont, non seulement dans l'erreur, mais ils déforment et rejettent petit à petit la véritable idée de la religion, tombant petit à petit dans le naturalisme et l'athéisme. » (cf. Encyclique Mortalium Animos).
Si nous comparons de telles déclarations évidentes avec les documents conciliaires ambigus mais aussi avec les rencontres inter-religieuses d'Assise en 1986, 1993 et 2011 aussi qu'avec le synode sur l'Amazonie de 2019, il est clair que nous observons deux religions différentes. L'une enseigne que : « On doit être catholique pour être sauvé, » alors que l'autre affirme que : « On peut croire quelque soit notre choix et être néanmoins être sauvé. » L'une est la véritable doctrine catholique et l'autre est la fausse doctrine contre lesquelles les Saintes Écritures nous avertit.
« Car il s’élèvera de faux christs et de faux prophètes, et ils feront de grands prodiges et des choses extraordinaires, jusqu'à séduire, s'il se pouvait, les élus mêmes. »
Matthieu 24:24
« Car un temps viendra où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine ; mais, ils se donneront une foule de docteurs, suivant leurs convoitises et selon que leurs oreilles en seront chatouillées ; ils détourneront leur attention de la vérité pour la tourner du côté des fables. »
2Tim.4:3-4
La foi catholique ne contredit pas la raison, mais l'idée moderne d'œcuménisme oui. Une coupe de pommes pourries ne va pas soudainement s'améliorer en ayant une bonne pomme placée parmi elles ! Cependant, il est aussi absurde de s'attendre à ce que toutes les fausses religions deviennent bonnes et véritables à un niveau égal au catholicisme.
Avec la vaste majorité de la soi-disante hiérarchie « catholique » qui participe à l'agenda mondialiste pour mettre en place la religion mondiale ; il n'est pas étonnant que de nombreux catholiques soient désorientés ! Si nous souhaitons trouver de la clarté et une doctrine sensée, nous n'allons pas la trouver parmi les documents les plus récents du Vatican ; ni nous ne pouvons nous permettre de suivre aveuglément les hommes de l'Église du temps présent dans les ordres saints, quelque soit la couleur de leurs habits.
Nous devons regarder plus loin en arrière dans les Saintes Écritures, vers les Pères et Docteurs de l'Église, les gardiens de la sainte tradition ; et dans le Magistère inchangé de l'Église, qui ne peut pas être modifié ou adapté à volonté par aucune autorité sur terre, fusse-t-elle pape ou prince.
Désormais, depuis la première Pentecôte, l'Esprit de la Vérité réside dans l'Église catholique, l'enseigner, la sanctifier et la diriger d'une manière invisible jusqu'à la fin du monde comme Notre Seigneur Jésus-Christ l'a promis ; il s'ensuit que l'Église universelle ne peut pas se tromper dans ses enseignements sur la foi et la morale. Elle est infaillible. Un pape validement élu est également infaillible, mais seulement sous certaines conditions spécifiques. Par exemple, ce qu'il proclame doit être en accord avec les Écritures et la tradition. Lorsque ce n'est pas le cas, il ne peut pas y avoir de déclaration infaillible ; et Saint Robert Bellarmine enseigne que les catholiques ont le devoir de résister si le pape se trompe.
Le plus grand service que nous pouvons faire pour l'humanité, c'est précisément de s'attacher à notre foi catholique, et de faire tout ce que nous pouvons avec la prière, la parole et l'exemple, pour ramener tous les hommes vers la vérité. Car c'est seulement ainsi et non en cherchant à adapter notre foi pour convenir à tous les hommes, que nous pouvons espérer être réconciliés avec « nos frères séparés » et de voir la prière et le désir du Christ s'accomplir en eux :
« Afin que tous ils soient un. » Jean 17:2
Source : Síol na hÉireann n°8
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